Voir en ligne : Sur les armes dans l’Avestâ (II)


Histoire

L’ancienneté de l’Avestâ, la plus ancienne partie de la littérature sacrée des zoroastriens, est un sujet de controverse. Le prophète iranien Zoroastre serait né vers 660-583 av. J.-C. dans la province d’Azerbaïdjan en Iran [1]. En tant que tels, les livres de l’Avestâ comptent parmi les livres les plus anciens du monde. La période de l’Iran antique finit avec la fin des Achéménides (environ 330 av. J.-C.). Durant la période achéménide, on utilisait deux styles d’inscription distincts pour deux différents types de langues :

Exemple d’une page de l’Avestâ avec l’écriture de Mehrâbân Keykhosrow (manuscrit k50)

a) la langue d’Avestâ parlée à l’est de l’Iran et utilisée dans les anciens textes de l’Avestâ ;

b) la langue Perse ancienne parlée dans le sud-ouest de l’Iran, retrouvée sur les inscriptions en écriture cunéiforme à Persepolis. La série de textes composant l’Avestâ a été écrite sur une longue période, depuis l’époque de Zoroastre lui-même jusqu’à l’ère sassanide (241 –651 après J.-C.) [2]. Pendant cette période, on transmettait oralement les textes de l’Avestâ à la génération suivante. Les Gâthâs sont reconnus comme les textes les plus anciens dans le corpus de l’Avestâ et ont formé le noyau de la littérature zoroastrienne religieuse. L’étymologie du mot “Avestâ” peut être dérivée à partir de la racine sanskrite vid- qui signifie « ce qui est connu » ou « connaissance », tandis que le préfixe â connote le participe passé. Selon le Denkart [3], l’Avestâ qui s’offre à nous aujourd’hui est seulement une petite partie (un quart) de l’Avestâ complet tel qu’il était connu dans l’Iran antique. L’historien arabe Mas’oudi (mort : 957 après J.-C.) affirme que l’Avestâ a été, en son temps, écrit en or liquide sur 12 000 peaux de bœuf. [4] Dans certains livres pahlavi, il est dit que durant la période achéménide, l’Avestâ contenait 815 ou 832 chapitres divisés en 21 nasks ou volumes [5], tandis que l’Avestâ existant actuellement ne contient que 119 de ces chapitres rassemblés en cinq livres (Yasnâ [adoration], Visperad ["prières à" tous les patrons], Yashts [adoration par la louange], Vendidâd [contre les démons]) et des fragments comme Aogemadaeca [face à la mort], Afrin-i Zartosht [bénédiction de Zoroastre], Hadhokh Nask [le destin de l’âme après la mort], Nirangistân [rituels spécifiques] et Vishtâsp Yasht [bénédictions]. On trouve également Khordeh Avestâ [petite Avestâ] qui se compose d’une selection de versets n’apparaissant pas dans les Yasnâ, Visperad ou Vendidâd et servant de livre de prières aux novices.

L’Avestâ que nous connaissons aujourd’hui est organisé en livres majeurs et mineurs. Les livres majeurs comprennent le Yasnâ, le Visperad et les Yashts. Les textes mineurs comprennent le Vendidâd, des fragments de volumes tels que l’Hadokht Nask et le Khordeh Avestâ. Les Yasnâ, Visperad et Vendidâd proviennent de la section principale de l’Avestâ lui-même. Le Yasnâ est la principale partie liturgique du canon de l’Avestâ. Le mot Yasnâ correspond exactement au mot sanskrit yajna signifiant le culte ou le sacrifice, et ne signifie pas seulement la prière (comme les Niyâyesh), mais renvoie à des prières directement liées à des rites sacrificiels. Le Yasnâ existant contient 72 chapitres appelés Hâ ou Hâiti. Ces chapitres constituent la première partie de Yasnâ. Plus tard les Gâthâs (17 hymnes) furent intégrés dans le Yasnâ et constituent le noyau de Yasnâ. Les Gâthâs contiennent les enseignements et les révélations de Zoroastre.

Les plus importants des textes mineurs de Khordeh Avestâ [petite Avestâ] sont les Niyâyesh [litanies], qui peuvent être récités par tous les croyants zoroastriens sans la présence du Mobed zoroastrien. Ils se composent de prières courtes adressées au soleil, à la lune, à l’eau et au feu, ainsi qu’à leurs Anges respectifs : Khurshid/Khorshid [soleil], Mihr/Mehr, Mâh [lune], Ardvisur et Âtash [feu]. En résumé, l’Avestâ est une source d’information très importante sur l’Iran antique et, parmi beaucoup d’autres choses, il nous offre la possibilité d’acquérir de nouvelles connaissances au sujet des armes anciennes. Dans l’Avestâ, les plus anciens hymnes d’Iran, on retrouve un grand nombre de termes désignant des armes et armures tels que les chars de combat, les chevaux, couteaux, drapeaux, frondes, massues de combat, flèches à plumes de faucon, arcs, harnais, etc.

L’Avestâ comme une arme

La plus importante partie de l’Avestâ est le verset sacré appellé l’Ahuna Vairya :

Yâθâ ahū vairyō aθâ ratuš ašaţ-ciţ hacâ ;

Vaŋheuś dazdâ Manaŋhō śyaoθananâm aŋheuš Mazdâi ;

Xšaθrem-câ Ahurâi â yim drigubyō dadaţ vâstârem.

"On doit choisir tous les deux le Seigneur et le Maître pour leur honnêteté.

On les cite avec une bonne intention

pour faire grâce au Sage des actes de la vie,

et pour établir le règne de Dieu,

où la personne choisie est le purificateur

des personnes légitimes qui sont opprimées"

Ce verset précède juste le Gâthâ Ahunavaiti et est probablement le plus ancien verset de l’Avestâ. Dans le code juridique des zoroastriens, Zarathoustra utilise ce verset comme une arme contre les divs  [6] (démons). De plus, le Sraosha Yasht (Yasht Sraosha) dit que ce verset lui-même est l’arme victorieuse (snaiθiš vereθrajâ) [7], et aussi le plus victorieux des mots sacrés [8]. Dans la cosmologie des zoroastriens, certains des mots et versets sont donc dotés d’un pouvoir sacerdotal, qui permet à celui qui les utilise de s’en servir comme d’une arme spirituelle contre les démons.

Exemple d’une page de Vendidâd de l’Avestâ (976 calendrier Yazdgerd) (N. 11263), Bibliothèque centrale de l’Université de Téhéran

Dans plusieurs cas, certaines des armes présentées dans l’Avesta et portées par les Anges ou par les Ahouras sont aussi dotées d’une puissance que l’on retrouve aussi bien dans le royaume spirituel que matériel. Par exemple, dans les litanies (les Niyâyesh), il existe plusieurs exemples de sacrifices pour les corps célèstes rappellant des armes réelles. Le Niyâyesh Khorshid (Khurshed), addressé au soleil, existe en plusieurs versions différentes en avestan, sanskrit, pahlavi et gujurati. Au verset numéro huit, il est dit :

Zaranumantem sūrem yazamaide [9]

(« Nous sacrifions pour le pilier d’or »)

La version en Pahlavi dit :

Zarīnōmand awzâr râ īzam (mavan mayâ i sâbnam i vahârīk min azīrzamī lâlâ barâ yâtūnet pavan râs i valâ). [10]

(« Je sacrifie à l’instrument d’or à travers lequel les eaux de la rosée du printemps viennent de la terre »)

La version en Sanskrit dit :

Suvarņamayain śastram ârâdhaye (kila saokantaparvatopari pŗthivīmūlâd ârabhya suvarņamayanalikâ nirmitâ asti tena chidreņa pŗthivītalasthan udakam âkâśe ârohati tat ca vâtâhatam sarvatra prasarati ataeva tusârodakam ârâdhaye). [11]

(« J’apaise l’instrument d’or (une tige d’or) qui commence depuis la racine de la terre et qui s’élève au dessus de la montagne Sokant ; l’eau qui reste dans le noyau de la terre monte au-dessus de l’orifice vers le ciel et lorsqu’elle est frappée par le vent, se propage dans toutes les directions ; ainsi apparaissent les eaux de la rosée du printemps ; c’est cette arme-même que j’apaise. »)

Ni les versions gujurati ou perse n’utilisent le mot « arme » dans ce verset. Néanmoins, la version en avestique suggère que le pilier d’or devrait être considéré comme un grand corps célèste, et la version en sanskrit dit clairement que cet instrument possède les caractéristiques d’une arme en utilisant le mot śastra, ayant pour seule signification celle d’une arme.

Le verset numéro quinze du Niyâyesh Khurshed est addressé à l’Ange Mithra. La version en avestique dit :

Yazâi vazrem hunivλtem

Kamereδe paiti Daevanąm

Miδrō yō voura gaoyaoiš. [12]

(Je vais sacrifier par la masse d’arme [de Mithra] bien dirigée vers les crânes des divs [démons]).

La version avestique indique clairement que l’objet de ce sacrifice serait l’arme légendaire portée par Mithra, et non pas Mithra lui-même. Il est donc établi que dans l’Iran antique, non seulement les dieux, mais aussi leurs armes étaient adorées.

Le même verset en langue pahlavi dit :

Af-aš yezbexūnt vazr I hunixâm pavan kamâr madam i Šedâân I Mitr I fraxgōyōt (ae hunixâmīh ae aey bâstân etōn yaxsenunet menūkīhâ barâ vazlūnet vinâskârân pâtifrâs barâ vabidūnd u menūhīkâ laxvâr ō kantīr yâtūnet). [13]

Masse d’arme en bronze du Lorestân, 1000 av. J.-C.

(Il sacrifie avec la masse d’arme de Mithra, qui possède des vastes pâturages, et sa massue est bien dirigée vers les crânes des divs [ce qui veut dire que Mithra porte sa masse d’arme toujours d’une telle manière, pour être dégainée spirituellement, à la vue de personne, pour punir les pécheurs avant de retourner à sa place.)

La version en perse ne mentionne pas une masse d’arme, mais la version en Gujurati évoque cette masse ramenée sur le pont Chinvat.

Le Niyâyesh Âtash contient également des informations sur des armes anciennes d’Iran. Le verset numéro neuf, dans sa version sanskrite, dit :

Vŗddhikârī bhava asmin nivâse Dīrgham kŗstam Samyamcit tat upari śastrena akşayakarena samam śastrena uttamena akşayakarena (iti Ijisnīśastrena). [14]

(Prolonge [notre] séjour dans cette demeure, même pour une période longue, grâce à l’arme de l’Immortalité, au-delà de l’arme de l’Immortalité, grâce à l’arme de ce sacrifice).

Ce verset réitère ces phrases de l’Avestâ comme une arme. La version en sanskrit utilise le mot śastra trois fois. La deuxième fois, le mot est combiné avec samam (suprême, absolu). La troisième fois, le sacrifice lui-même est décrit comme une arme, et l’effet du mot « iti » est comme un miroir : ici, le sacrifice décrit devient le sujet de la phrase.

Les armes comme métaphores pour d’autres objets matérials

Le mot général pour se référer à l’arme est zaena ou zaênav qui signifie "arme" ou "ceinture des armes" [15]. En Avestâ, plusieurs mots décrivent les types de guerriers et d’armes comme asabana (frondeur) [16], tchaku (fronde) [17], tiži-dâra (à lame coupante) [18] ou paiti-jaiti (battant) [19]. Parfois l’accent est mis sur la taille d’un arme. Le meilleur exemple de ce phénomène se trouve dans le Hum Yasht (Yasht Hōm) :

Yim upairi viš raoδaţ âršyō.bareza zairitem.. [20]

(Au-dessus [de ça] on coule une longue lance).

De plus, il arrive que certaines armes représentent les forces de la nature. Par exemple :

Yerehe aravat haenanąm nava satâiš hazareremča. [21]

(A qui 900 et 1000 projectiles ont été alloués).

Dans cet extrait, le mot haenanąm en avestique pour les « projectiles », se réfère aux gouttes de pluie, aux flocons de neige et aux grêlons.

Les armes portées par ou associées à Mithra

Dans la cosmologie de l’Avestâ, Mithra apparaît comme le dieu de la lumière céleste, le maître de l’espace lumineux et vaste, le maître de la vérité et de la foi. Il est apparenté avec Mitra, cité dans les Védas indiens, où il apparaît comme l’un des cinq Adityas. Le nom « Mithra » signifie un ami lié par l’amitié ou par un contrat. En même temps, il est associé au soleil dans l’Avestâ. La religion zoroastrienne a développé des rituels complexes et des mystères qui le concernent. Dans le monde antique, le culte de Mithra s’étendait de la Perse à Rome, ainsi qu’à l’Asie Mineure et à la Grèce. Cependant, Mithra n’est pas mentionné dans les plus vieux textes de l’Avestâ, les Gâthâs. On peut donc penser que le culte de Mithra n’était probablement pas présent dans la forme la plus ancienne du zoroastrisme. Néanmoins, le Mehr Yasht (la version dans la langue pahlavi), ou Yasht Mithra (la version avestique) est le plus long de tous les Yasht et reste notre source d’informations la plus importante sur les armes dans l’Avestâ.

Pour nos besoins, Mithra apparaît comme guerrier dans l’Avestâ. C’est pourquoi, il porte diverses armes. Le texte le plus important concernant Mithra est le Mehr Yasht, qui est le dixième Yasht de la série. Le Mehr Yasht contient de nombreuses invocations afin d’obtenir l’aide de Mithra dans la bataille. Par exemple :

Tem pairiĵa sâi vantača (dairehupatayō) arezahi avaĵasentō avi hamyanta rasmaoyō. [22]

(« Je vais l’approcher avec vénération, comme je m’approche des ennemis sur le terrain où ils se sont postés pour la bataille. »)

Par cette invocation, le guerrier assure sa propre réussite et la bataille devient la mise à l’épreuve du respect sacré.

De plus :

Yaţciţ hvastem arehyeiti yaţciţ tanūm apayeiti aţčiţ dim nōiţ raŝayente. [23]

(« Même s’ils utilisent de bonnes armes de jet, ils [les ennemis de Mithra] ne lui feront pas du mal. »)

C’est une invocation destinée à protéger le guerrier contre les blessures au combat. Il existe de nombreux exemples de versets similaires qui renforcent l’image de Mithra comme étant le dieu, ou l’Ange des guerriers et de la guerre.

Tout particulièrement les invocations faîtes à Mithra sont des prières de guerriers afin d’assurer leur protection contre les frappes de l’ennemi :

Mōiţū … vaēyâi ĵasaēma (gam-) [24]

(« Quoiqu’il arrive que nous n’en subissions jamais. »)

Le verset numéro soixante-neuf est assez long. Il décrit, en plus de cela, une allégorie relative à la victoire conférée par Mithra sur le champ de bataille. [25] C’est une allégorie personnifiée dans laquelle la victoire acquiert les attributs d’un sanglier cuirassé. Le sanglier est décrit comme totalement cuirassé, avec des défenses acérées, des cornes pointues, des sabots, des pattes, des armes et des mâchoires tous métalliques. Un armement surnaturel est décrit ici, dans lequel les armes réelles ne sont d’aucune utilité pratique pour l’humanité, mais uniquement pour souligner l’incarnation divine de la victoire. Le mot utilisé pour les cornes pointues est tizi-daňstrahe ; pour les sabots pointus : tizi-asurahe ; pour les sabots métalliques : ayanghopâdhahe ; pour les pattes métalliques : ayangho-zastahe ; pour les armes métalliques : ayangho-jyehe ; pour une queue métallique : ayanghodumahe ; pour les mâchoires métalliques : ayangho-paitiš-kharenahe.

Une massue d’arme, faite d’un métal jaune, est l’arme la plus caractéristique portée par Mithra. Dans la langue originale avestique :

Vazrem … zarōiš ayareho frahixtem [26]

(La majorité des traducteurs traduisent cette phrase par « Une masse d’arme faite de métal jaune. »)

Le mot vazrem (masse d’arme) est aussi décrit comme vazrai [27].

Epée en bronze du Lorestân, 1000 av. J.-C.

Il est important de noter les points suivants : la forme adjective pour « jaune » dans cette phrase est le mot zarōiš. On transcrit ce nom aussi zaranaēna, zaranaēni ou zaranya signifiant "doré". [28] On doit souligner que le nom désignant or en perse nouveau est zar. Ceci est un terme bien connu, basé sur le mot avestique zari, qui est le même que le sanscrit harih. Mais le mot pour les métaux en général, dans la langue avestique, est ayâgh. [29] Le mot utilisé ici n’est pas ayâgh, mais est plutôt la forme adjective d’un autre mot, ayareho. Pour comprendre la signification de ce mot, il faut se référer au sanscrit dans lequel il existe le mot ayas, qui signifie le bronze dans lequel l’élément principal est le cuivre. [30] Il existe de nombreux alliages de cuivre dans les armes anciennes comme l’alliage cuivre-zinc ou cuivre-étain, c’est pourquoi il est préférable d’utiliser l’expression "alliage de cuivre" en général. [31] On peut donc supposer que selon l’Avestâ, Mithra portait une masse d’arme faite d’un alliage de cuivre. Le même verset continue à décrire que cette masse avait cent pointes, cent lames, qu’elle était lourde, qu’elle destabilisait les hommes, qu’elle était puissante, de couleur dorée, et qu’elle était l’arme victorieuse.

La partie du verset numéro quatre-vingt-seize traitant de la masse d’arme de Mithra est la suivante (dans la langue pahlavi) :

Vazrem zastaya drazemno, satafštânem, satodârem, fravaghem, viro-nyâonchim, zarōiša ayangho frahikhtem, amavato, zaranyehe, amavastemem zaenâm verethravastemem zaenâm. [32]

Dans la langue pahlavi, le mot pour le bronze a été remplacé par le mot ayangha signifiant métal ou ayaňh signifiant fer. [33] Néanmoins, d’autres détails importants ont été retenus :

Une massue avec cent pointes (satafštânem ou satafštãna), cent lames (satodârem ou satõ-dãra) [34] ; lourde (fravaegham) ; paralysante (vironyâonchim) ; puissante (amavato) ; de couleur dorée (zaranyehe) ; la plus puissante (amavastemem) ; la plus victorieuse (verethravastemem). [35]

Le Mehr Yasht décrit ainsi de nombreuses autres armes anciennes. Le verset numéro vingt-quatre dit que ni la lance bien aiguisée, ni la flèche qui vole ne peuvent blesser quiconque demande la protection de Mithra de toute son âme. Le mot utilisé pour la lance ici est arštoiš, pour lequel le nominatif singulier est aršt, le mot pour « bien aiguisée » est hukšnutayâo [36], le mot pour la flèche est išaoš et le mot pour ce qui vole loin est parapathvato [37]. Il est important de noter que ce Yasht est dans la recension pahlavi. Il utilise le mot iša pour une flèche, et non pas les mots habituels désignant la flèche dans l’avestique : aštem ou astayô ou tîr.

Les flèches évoquées dans ce Yasht ne décrivent pas seulement ce qui vole, mais aussi des objets bien empennées avec des plumes de faucon. Le verset numéro trente neuf [38] dit que les flèches de plumes de faucon qui sont tirées de la corde d’un arc bien tendu volent mais elles « n’atteignent pas leur but » [39], parce que Mithra, qui vit dans une vaste étendue, est en colère ; il est offensé et méprisant. De plus, le verset décrit les lances de l’ennemi, bien aiguisées et pointues, aux manches longs, ainsi que leurs pierres de fronde. Le terme composé pour "empennées avec les plumes de faucon" est erezifyo-parena, qui est aussi transcrit comme érézifyõ-préna et que l’on retrouve également dans le verset cent-un de Mehr Yasht [40]. Bartholomae (1961:354) traduit ce terme par “empennées avec les plumes d’aigle".

Le mot pour les flèches est išu, comme cité précédemment, dérivé du mot iša [41]. Avestâ utilise le nom xšviwi-išu [42] ou xšviwi.išav [43] pour désigner un archer.

Le mot pour la corde d’arc est jayajatâongho, pour « bien tendue » est hutakhthat. Le mot pour désigner l’arc : thanvanât ; pour « bien aiguisées » : hukshnuta ; pour « pointues » : tiγra ; pour les "lances aiguisés" [44] : daréγa-arštaya [45] : (le mot est dérivé d’aršti : une lance [46]) ; pour les lances : arštayaschit ; pour la fronde : fradakšnya, fradaxšanya ou fradaxšanã [47] ; et pour les pierres : zarschtvachit (le mot est dérivé de zarscht : une pierre).

Le verset numéro cent un [48] est particulièrement intéressant pour l’étude des armes. Le verset dit que Mithra porte des flèches avec des plumes de faucon pour exercer son autorité. Par conséquent, ces flèches sont symboliques de son statut divin et de sa puissance. Il dit aussi que dans le pays où il y a des traîtres de l’alliance, Mithra utilise une masse d’arme pour briser l’homme et le cheval [49]. Le mot utilisé pour le cheval dans l’Avestâ est aspa [50].

Le mot utilisé ici pour la masse d’arme est gaδânam ou gaδã [51] , et le guerrier qui combat avec une masse est appellé gaδavara [52]. Il est important de noter que dans les autres parties de ce Yasht, le mot vazrem a été également utilisé pour la masse d’arme. Le mot vazrem est aussi transcrit comme vazra [53]. Par conséquent, ici, la référence à gadhânam indique un autre type d’arme. Il n’est pas clair si les mots vazrem et gadhânam décrivent des objets structurellement différents dans le monde de l’Iran antique, ou si l’utilisation de ces deux mots différents dans le Mehr Yasht est un moyen de distinguer l’arme utilisée uniquement par Mithra de celles utilisées par ses fidèles. [54] Toutefois, dans l’usage courant, les deux termes décrivent le même type d’arme. Il est possible qu’une version de la masse d’arme servait comme arme de jet et une autre comme arme de main. Dans l’Iran ancien, les guerriers utilisaient différents types de masse d’arme comme : a) à tête ronde, b) avec beaucoup de pointes et c) resemblant à la tête d’un animal. [55] La différence entre gaδânam et vazrem souligne peut-être cette différence.

Le verset numéro cent deux [56] contient un ensemble de termes relatifs aux armes de jet utilisées dans le combat monté. Le verset dit que le guerrier monté sur un cheval blanc, avec une lance pointue, appartenant à la catégorie des lances longues, des armes qui percent, est le meilleur archer qui a beaucoup de courage. Le mot utilisé pour la lance acérée est tizi-arštim que l’on écrit comme tiži-aršti  [57] et aussi tiži-arštay [58]. Le mot pour la lance longue est désigné par daregha-arštaem, celui pour la catégorie des armes percantes : paro-kevidhem. A partir de cette information, il est possible de conclure que dans l’Iran antique, les armes longues étaient classifiées selon qu’elles étaient utilisées à pied ou à cheval, et un système de classification strict était appliqué d’après cela afin de fournir une méthode utile pour reconnaître les différences entre les armes et de leurs applications spécifiques au combat.

Dague en bronze avec l’inscription “Ahourâ Mazdâ”, 1000 av. J.-C., Musée national d’Iran

Ceci est confirmé par le verset numéro cent-douze. Celui-ci décrit l’archétype d’un guerrier « avec un casque d’argent » [59] et une « armure d’or » [60], qui tue avec un poignard pointu, qui est courageux et qui est le maître d’un territoire [61]. Le mot utilisé ici pour le « poignard pointu qui tue » est « aštrangâdem ». Il est important de le souligner car le verset semble décrire un fantassin, et non un cavalier.

Le verset numéro cent-treize décrit de nombreux autres types d’armes. [62] Dans ce verset, il est dit que dans une certaine région, Mithra était encouragé par Ahourâ Mazdâ pour assister les fidèles. Il continue à décrire la scène d’une bataille : lorsque les guerriers portent des poignards et font du bruit (avec leurs voix), les sabots des chevaux tremblent avec l’affrontement des poignards les uns contre les autres, lorsque le cordage de l’arc tend les flèches. Dans ce verset, le mot utilisé pour désigner un poignard est aštra, au pluriel, aštrao, le même mot qu’en ancien -avestique, de même jyâo désigne l’arc et astayo les flèches. Il est intéressant de souligner que dans ce Yasht en version pahlavi, le mot iša est utilisé pour une flèche. Les mots pour une flèche en avestique sont ašta et asta.

Le Mehr Yasht fournit également des informations concernant la construction des arcs. Le verset numéro cent vingt huit [63] nous dit que le char de Mithra est protégé par mille arcs qui sont construits avec des cordes fabriquées à partir d’intestin de bovins. Il précise également que ces arcs sont bien faits. Le mot utilisé pour les arcs est thanvaeritinâm ; pour les cordes fabriqués d’intestins bovins : gavasnahe snâvya jya ; pour dire « bien faites » : hukeretanâm yo-zafranâm.

Un autre type de flèches est décrit dans le verset numéro cent vingt neuf [64]. Ce verset précise que le char de Mithra est protégé par mille flèches, qui sont empennées avec des plumes de l’oiseau Vulcain, équipées de pointes dorées, tiges faîtes de cornes et équipées de pointes de flèches en métal. Encore une fois, les flèches sont décrites comme « bien faites ». Le mot utilisé pour les flèches est išunâm ; pour « empennées avec des plumes de l’oiseau Vulcain » : kahrkâso-parnanâm ; pour les pointes dorées : yo-zafranâm ; pour les tiges faîtes de cornes : sravi-stayâňm ; pour les pointes de flèches en métal : sparegha-ayanghaena.

Le verset numéro cent trente [65] continue sur le même thème, en évoquant cette fois des lances et des palets. Il dit que le char de Mithra est protégé par mille lances tranchantes, coupantes et également bien faites. Le char est aussi protégé par mille palets, bien faits eux-aussi en acier, chacun avec deux arêtes. Le mot utilisé pour les lances est arštinâm ; pour « tranchantes et coupantes » : baroithro-taezanâm ; pour le palet ou marteau : “čakušanâm [66] ; pour l’acier : haosafnaeninâm [67] ; pour « avec deux arêtes » : bitaeghanâm.

Sur le thème des épées et des masses d’arme, le verset numéro cen.
le même mot qut trente un [68] dit que le char de Mithra est protégé par mille épées, bien faites et chacune avec deux arêtes et de plus par mille masses d’arme, faites en métal. Le mot utilisé pour les épées est karetanâm (le mot karéta ou karéti [69] signifie "épée", et est dérivé d’une racine qui signifie l’action de couper).

Le mot pour "avec deux tranchants" est vayo-dâranâm ou vayõ-dãra  [70] (le texte dit : à côté du "char de combat" [71] de Mithra, maître du pâturage, il y a mille épées avec deux tranchants et bien faites) ; gadhanâm désigne les masses d’arme, ayanghenanâm « en métal ». Le verset 113 définit une arme appellée aštrã. Le sens de ce mot n’est pas clair : il pourrait s’agir d’une dague ou d’un fouet [72]. Par conséquent, on traduit aštraňhad comme "tuant avec une dague" [73] ou "dirigant avec un fouet". [74]

Pour finir, le Mehr Yasht décrit une arme céleste maniée par Mithra, en plus de sa masse d’arme en bronze et de ses flèches représentant son autorité divine. Le verset numéro cent trente quatre [75] décrit une équipe agile de chevaux blancs. Ces chevaux sont ceux qui « tirent le chariot d’une roue d’or de l’autorité ». Cette roue est décrite comme « une arme, toute brillante ». Ici, le mot pour « une arme » est asânascha ; pour « toute brillante », vispo-bâm. Ce verset déploie le langage du symbolisme dans lequel les chevaux représentent l’esprit et la roue représente le contrôle de l’esprit. C’est pourquoi il exprime l’idée d’autodiscipline comme une arme.

Dans le Mehr Yasht, différents mots sont utilisés pour définir le déroulement du combat comme aipi-jan [76] ou aipi-jaiti  [77](battre), aipikérént (couper) [78], ašémnõ-jan ou a-šəmnō.gan ([en rapport avec les épées et masses] qui n’atteignent pas leur but) [79], aurvaӨa (ennemi) [80], fra-sčind (annihiler) [81], fra-spã (tuant une personne) [82], jainiti (frappant) [83], jaiti (coup) [84], marénč (tuer) [85], ni-jan (détruire) [86], niɤninti (tabassant) [87], para-spã (couper la tête) [88], parõ-keviδa (guerrier armé d’instruments pointus) [89], põuru-spãδa (souveraineté) [90], râxšayant (déformer) [91], sad (déformer) [92], sčind (déchirer en morceaux) [93], spãδa (armée) [94] , stija (bataille) [95], šanmaoya (blessure, meurtrissure) [96], tbiš (tourmenter) [97], véréӨrajan ou vərəӨ (tuant l’ennemi, victoire) [98], yaoxšti (pouvoir) [99] et zaranyõ-zafar (flèche à pointe dorée). [100]

(A suivre)

Références :
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- Zimmer, H., Altindisches Leben : die Cultur der vedischen Arier nach den Samhitâ, Berlin, Weidman, 1879.

Notes

[1D’après d’autres chercheurs, les Gâthâs (hymnes) de Zoroastre proviennent de la période ancienne de l’Iran, probablement entre le XIIe siècle et le Xe siècle avant Jésus-Christ (av. J.-C.) (Voir Amouzegâr et Tavassoli, 2003/1382:11-12).

[2Voir Amouzegâr et Tavassoli (2003/1382:11-12).

[3Voir Persian Apocalypses par Collins, JJ en Semeia Vol. 14 1979:207).

[4De Goeje (1894:91).

[5Dutt (1973:xv).

[6Vendidâd 19:2.

[7Yasht 57:22. Vereθrajâ ou véréӨraɤna signifie “victorieuse” ou “tuant l’ennemi” ; en même temps le véréӨraɤna est une épithète pour Mithra vata, Verethraghana (Bahrâm), Soashyant et Sraosha (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1373). Voir aussi Bartholomae (1961:1421). Ce mot signifie aussi “victoire”, voir le verset 27 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1373). VéréӨraɤna se réfère à Bahrâm, l’ange qui préside à la victoire ; dans le Bondâhesh, la plante Marsis est nommée Bahrâm ; voir le verset 70 du Mehr Yasht et les versets 1, 6, 8, 42, 49 du Warharan Yasht du Visperad (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1373) et Bartholomae (1961:1422). Le mot véréӨraɤna signifie aussi le vingtième jour du mois (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1373). Voir aussi Reichelt (1986:261) et Avesta.org. Les guerriers sassanides utilisaient le motif de la plume sur leurs épées et leurs armures pour se prémunir contre leurs enemis. Ghirshman interprête ce motif de plume comme l’oiseau Varagn, qui est une forme de véréӨraɤna, le dieu zorostrien de la victoire (voir Harper, 1978:84 et Farrokh, 2005:13).

[8Hadokht Nask (Yasht 21:3).

[9Dhalla (1908:28).

[10Ibid.

[11Dhalla (1908:30).

[12Dhalla (1908:48).

[13Dhalla (1908:50).

[14Dhalla (1908:162).

[15Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:554), Pourdâvoud (1969/1347:17), Reichelt (1986 : 271) et Bartholomae (1961:1650-1651).

[16Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:144), Reichelt (1986:219) et Bartholomae (1961:207).

[17Voir le verset 18 du Ohrmazd Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:493).

[18Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:631-632) et Bartholomae (1961:653).

[19Voir le verset 11 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:845).

[20Yasht Hôm ; Yasnâ 9 (Reichelt).

[21Ardvisour Yasht ; Yasht 5 (Reichelt).

[22Yasht Mihr ; Yasht 10 (Reichelt), versets 6,7,8.

[23Yasht Mihr ; Yasht 10 (Reichelt), verset 21.

[24Yasht Mihr ; Yasht 10 (Reichelt), verset 69.

[25Sethna 1975:151.

[26Yasgt Mihr ; Yasht 10 (Reichelt), verset 96.

[27Voir Mehr Yasht (versets 40, 132) (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1266) et Bartholomae (1961:1392).

[28Pour zaranaēna et zaranaēni voir Mehr Yasht (verset 124) (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:571), Reichelt (1986 : 272) et Bartholomae (1961:1677). Pour zaranya voir Mehr Yasht (verset 96) (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:572), Reichelt (1986 : 273) et Bartholomae (1961:1678).

[29Geiger 1885:25.

[30Zimmer 1879:51.

[31En anglais, on utilise "copper alloys".

[32Sethna 1975:160.

[33Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:105) et Reichelt (1968:217).

[34Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:1406-1407) et Bartholomae (1961:1556).

[35Le mot véréӨravan ou vərəӨravant signifie "battant l’ennemi" ou "vainqueur" voir les versets 96 et 141 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1375), Reichelt (1986:261) et Bartholomae (1961:1423).

[36On prononce ce mot aussi huxšnuta, voir les versets 24 et 39 en Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1581) et Bartholomae (1961:1821).

[37Sethna 1975:134 ; on écrit ce mot para-paӨwant aussi (le verset 24 du Mehr Yašt, Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:889). Voir aussi Bartholomae (1961:854).

[38Sethna (1975:138).

[39On écrit cette expression ašémnõ-viδ : voir le verset 39 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:181). Bartholomae (1961:257) écrit cette expression comme a-šəmnō.vīd.

[40Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:326–327).

[41Voir les versets 24, 101 et 129 du Mehr Yasht et le verset 18 du Ohrmazd Yašt aussi (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:254).

[42Voir le verset 102 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:441 et Reichelt (1986 : 229).

[43Voir Bartholomae (1961:563).

[44Tiγra signife "aiguisé", voir Mehr Yasht (verset 39) (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:630-631), Reichelt (1986:232) et Bartholomae (1961:651). Pourdâvoud (1969/1347:60) explique que le mot tir (flèche) que on l’utilise en perse récent dérive de tiγra. Tiγra était aussi l’ange et le gardien de la pluie.

[45Voir le verset 39 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:697). Reichelt (1968:233) et Bartholomae (1961:694) traduisent ce terme comme "hampes longues". On trouve ce terme dans Ard Yasht /Ashi Yasht (verset 12) aussi (Bahrâmi and Joneydi, 1990/1369:697).

[46Pour le mot aršti voir les versets 20, 21, 24, 39 et 130 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:125, Reichelt, 1968:215). Ce mot est aussi transcrit comme arštay (voir Bartholomae, 1961:205). On peut trouver également ce mot dans le Vendidâd (Fargard 14 : verset 9). En perse ancien, ce mot s’écrivait comme arštiš en cunéiforme (l’inscription de Dâryush Bozorg en Naqsh-e Rostam) DNa44.

[47Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:954-955), Reichelt (1986:245) et Bartholomae (1961:981).

[48Sethna 1975:160.

[49L’expression pour l’homme et le cheval est aspa-viraja voir le verset 101 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:154).

[50Voir le verset 101 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:154), Reichelt (1968:219), Avesta.org et Bartholomae (1961:216).

[51Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:457), Reichelt (1986:227) et Bartholomae (1961:488).

[52Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:457), Reichelt (1986:227) et Bartholomae (1961:488).

[53Voir les versets 40 et 132 du Mehr Yašt (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1266), Avesta.org et Bartholomae (1961:1392). En pahlavi, on transcrit aussi en vazr (Farahvashi, 2002b/1381:427).

[54Voir Pourdâvoud (1969/1347:48).

[55Voir Moshtagh Khorasani (2006)

[56Sethna 1975:163.

[57Voir le verset 102 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:630-631) et Reichelt (1986:232).

[58Voir Bartholomae (1961:653).

[59Mehr Yasht fait aussi référence aux armures comme l’érézatõ-frašna qui signifie "avoir un casque en argent" ou "avoir une armure en argent". On doit remarquer que le mot érézataena ou érézataeni signifie "en argent" et érézatõ-saepa représente la fonderie d’argent et le modèle des différentes formes ; voir le verset 112 et 125 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:325 et Bartholomae, 1961:352).

[60zaranyõ-vãréӨma (voir 112 en Mehr Yasht) (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:575) ou zaranyō.vârəӨman- (Bartholomae, 1961:1679).

[61Sethna 1975:166.

[62Sethna 1975:167.

[63Sethna 1975:172.

[64Sethna 1975:172.

[65Sethna 1975:172.

[66On écrit ce mot čakuša aussi qui signifie “marteau” ou “palet du fer” (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:493). Bartholomae (1961:575) écrit ce mot comme “čakuš-” et le traduit comme “marteau de jet” ou “hache de jet”.

[67Haosafna signifie “acier” (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1518). Haosafnaena ou haosafnani (d’acier) (voir Fargard 7, verset 75 dans le Vendidâd, le verset 130 du Mehr Yasht, Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1519). Voir aussi Bartholomae (1961:1739). haosafnanõ-sapa signifie “fondre l’acier” ou “le lieu où l’on fond l’acier” (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1519) et Bartholomae (1961:1737).

[68Sethna (1975:172).

[69Voir les versets dans le Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:360).

[70Voir le verset 131 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1279).

[71Le mot char de combat est vãša dans le Mehr Yasht (verset 52, 67 et 128) (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1320). Voir aussi Reichelt (1986:261) et Avesta.org. Un autre mot pour le char de combat est bérézi-čaxra qui signifie "char de combat avec les roues hautes" voir Mehr Yasht (verset 67) (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1054). Voir aussi Reichelt (1968 : 243) et Bartholomae (1961:961).

[72Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:186), Reichelt (1986:220) et Avesta.org. Bartholomae (1961:263) traduit aštrã comme "fouet".

[73Voir le verset 112 dans le Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:186).

[74Bartholomae (1961:262).

[75Sethna 1975:174

[76Voir le verset 98 dans le Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:525).

[77Bartholomae (1961:84).

[78Voir le verset 72 dans le Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:361).

[79Voir le verset 39 dans le Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:181) et Bartholomae (1961:257).

[80Voir le verset 11 dans le Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:21), Reichelt (1986:219) et Bartholomae (1961:200).

[81Voir les versets 36 et 87 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1438).

[82Voir le verset 43 du Mehr Yasht (verse 43) (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1468) et Bartholomae (1961:1003).

[83Voir le verset 133 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:519).

[84Voir le verset 110 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:519).

[85Voir le verset 2 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1103-11044) et Avesta.org.

[86Voir le verset 71 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:526), Reichelt (1986:249) et Avesta.org.

[87Voir le verset 127 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:816).

[88Voir le verset 37 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1468).

[89Voir le verset du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:896) et (Reichelt, 1986:239).

[90Voir le verset 109 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:935).

[91Voir les versets 27 et 78 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1236).

[92Voir Bahrâmi et Joneydi (1990/1369:1408).

[93Voir le verset 76 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1437) et Reichelt (1986:269).

[94Voir le verset 36 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1469) et Reichelt (1986:270).

[95Voir le verset 71 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1450).

[96Voir le verset 24 du Mehr Yasht (verse 24) (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1500).

[97Voir le verset 11 du Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:648).

[98Voir le verset 9 du Mehr Yasht (Bartholomae, 1961:1421), Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1373-1374 et Reichelt, 1986:261).

[99Voir le verset 82 dans le Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:1150) et Reichelt (1986 : 229).

[100Voir le verset 129 dans le Mehr Yasht (Bahrâmi et Joneydi, 1990/1369:574) et Bartholomae (1961:1680).


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