N° 111, février 2015

Aperçu sur la production moderne de verre en Iran


Maryam Nonahâl


Production à la chaîne de bouteilles en verre

La fabrication du verre en Iran est très ancienne, et remonte à plus de 3500 ans. Jusque dans les années 1930, cette production était l’œuvre de petits ateliers d’artisanat et était facilitée par l’abondance des matières premières composant le verre, à l’exception du carbonate de sodium.

Certaines verreries de petite taille, dont deux à Tabriz, ont commencé à produire du verre en utilisant des équipements modernes en 1932. Une autre usine a également été construite en 1934. En 1932, il existait aussi une verrerie dans les villes de Rasht et de Bâbol. Ce n’est qu’en 1938 que la première usine de verre moderne employant plus de 500 ouvriers a été fondée à Téhéran, près de la gare ferroviaire. Avant cela, le verre était produit au travers de la technique du soufflage du verre et les objets créés étaient des articles ménagers, des objets décoratifs, ou encore d’épaisses plaques en verre. En 1948, Téhéran comptait une vingtaine de petites verreries, et une dizaine d’autres en Iran. Cependant, à l’exception de trois usines à Rasht, Bâbol et Téhéran, toutes les autres ont été contraintes de fermer à cause de la concurrence étrangère. Les usines de l’époque étaient en effet en partie actionnées manuellement, et avaient des rendements faibles qui n’étaient pas en mesure de satisfaire la demande intérieure.

Avant la Seconde Guerre mondiale, ces usines produisaient une large gamme d’objets en verre, mais en 1948, elles se limitaient à la confection d’entonnoirs en verre ainsi que de bouteilles et verres à thé bon marché, du fait de l’absence de carbonate de soude domestique de bonne qualité. En outre, les droits d’importation du carbonate de sodium étaient six fois plus élevés que ceux des objets en verre importés. Les produits importés sont donc venus remplacer la production nationale. Malgré cela, la construction d’une usine productrice de plaques en verre fut presque achevée en 1948, et l’effort national se porta désormais sur la construction de verreries mécaniques et la production de carbonate de sodium de bonne qualité. D’importants investissements ont ainsi permis d’augmenter la production de verre, la nouvelle usine de Téhéran ainsi que plusieurs usines privées produisant près de 4000 tonnes en 1955, et près de 5000 tonnes en 1959. Avec la construction d’une nouvelle usine entamée en 1967, l’Iran fut désormais presque en mesure de satisfaire la plupart de sa demande intérieure. En 1974, la production de verre plat était de 76 000 tonnes, et 6000 tonnes étaient importées.

Actuellement, l’Iran produit de nombreux objets domestiques dont assiettes, verres, bouteilles, pots, cruches et vases, ainsi que d’importantes quantités de plaques en verre. Cinq usines principales fournissent la plupart des besoins du pays, et une part mineure des besoins est satisfaite par des importations. De nouveaux plans d’investissement et de création de nouvelles installations ont été mis en place afin d’accroître la production. La capacité de production nominale totale des installations productives du pays est de 293 000 tonnes et la production réelle est de 257 000 tonnes, ce qui signifie que les usines utilisent en moyenne près de 88% de leur capacité. En l’an 2000, quatre nouvelles usines ont été inaugurées dont trois étaient à Qazvin et une à Sâveh avec une capacité totale de 400 000 tonnes, accroissant les exportations du pays.


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