N° 115, juin 2015

Le développement des sabres et
des épées en Iran et en Chine


Manouchehr Moshtagh Khorasani


1. Introduction

L’article suivant vise à étudier le développement des épées et des sabres en Iran et en Chine. Il s’agit tout d’abord de décrire l’évolution de la fabrication des sabres et épées en Iran et d’expliquer la véritable signification du terme shamshir, pour ensuite décrire le développement des épées et des sabres en Chine. Différents types de dao (sabres) y seront décrits de façon précise.

2. L’histoire du shamshir persan

Le célèbre shamshir, le sabre persan, fascine depuis des siècles de nombreuses populations aussi bien au Moyen-Orient qu’en Europe. Non seulement les motifs artistiques de l’acier damas, mais aussi la forme de sa lame font sa particularité. Avant la conquête arabe de l’Iran et l’introduction de l’Islam en 631, les épées utilisées en Iran étaient toutes à lame droite. Cela signifie que les dynasties persanes précédentes, c’est-à-dire les Achéménides (559-330 av. J.-C.), les Parthes (250 av. J.-C. - 228 après J.-C.), et les Sassanides (241-651 après J.-C.) utilisaient toutes des épées droites à double tranchant. Bien que le mot shamshir soit utilisé dans différentes langues européennes pour faire référence au shamshir persan classique à lame très courbée, le terme shamshir lui-même désigne toutes sortes d’épées en général (aussi bien à lame courbe que droite). Ce terme trouve son origine dans le Moyen-Perse (Pahlavi) où l’épée était appelée shamsher, shafsher et shufsher. [1] Selon MacKenzie [2], les racines du mot shamshir remontent au début du nouveau Perse, avant l’introduction de l’alphabet arabe. Au début du nouveau Perse, l’épée était décrite par les mots sneh (snyh), ou shamsher [shamsher] en Moyen-Perse (pahlavi). (Photos 1-2)

1 : Une épée sassanide
2 : Une autre épée sassanide avec une lame droite, la poignée et le fourreau sont en argent.

Le Lexicon de Dehkhoda décrit le shamshir en ces termes : "Shamshir est une arme en fer (acier) avec une longue lame courbe. Le terme se compose de deux parties différentes, sham et shir. Sham décrit la queue ou la griffe (les deux sens peuvent être utilisés). Shir signifie le lion. Ainsi cette arme signifie la queue du lion ou la griffe du lion."

Concernant la traduction littérale du mot shamshir, conformément au Lexicon de Dehkhoda, Allan et Gilmour [3] traduisent correctement shamshir comme "queue de lion" tout comme le fait Zakey [4] dans une publication antérieure. Cependant, il existe également d’autres traductions contradictoires de shamshir dans la littérature. Kobylinski [5] traduit shamshir comme "coup du lion", en contradiction de la traduction donnée par des sources iraniennes. Zeller et Rohrer [6] donnent une traduction correcte de shamshir, le qualifiant de "queue du lion". Haidar [7] traduit le mot shamshir "courbe comme la griffe du tigre", ce qui est, bien sûr, une traduction incorrecte, comme le démontre l’explication ci-dessus [« tigre » en persan est appelé "babr"].

Comme évoqué précédemment, de nombreux chercheurs associent le terme shamshir au sabre très incurvé, c’est pour cela qu’il semble très important de prendre en considération le fait que le terme shamshir ne dit rien sur la courbe de la lame. Le shamshir iranien classique est décrit dans la littérature occidentale comme étant un sabre avec une courbure extrêmement accentuée, sans gouttières, et ne présentant normalement pas de cartouches ou gravures excessives. Dans la plupart des cas, le décor est très sobre, composé d’un médaillon polylobé à invocation religieuse avec le nom d’un souverain et d’un ou plusieurs cartouches avec des vers de poésie persane ou une signature. Cependant, comme décrit ci-dessus, le terme shamshir est général et utilisé pour désigner tous types d’épée, y compris les lames droites. Même dans la langue persane d’aujourd’hui, le terme est utilisé pour désigner tous types d’épée, y compris les épées militaires européennes comme shamshir-e urupâi (l’épée européenne), et les épées d’escrime olympique (shamshirbâzi).

3. Le développement de l’épée en Iran

La question cruciale et non moins intéressante soulevée par de nombreux chercheurs concerne l’origine et la date d’apparition du sabre courbe avec un seul tranchant au Moyen-Orient en général et en Iran en particulier. De même, nous ne savons pas avec précision quand ce sabre courbe a remplacé l’épée droite à double tranchant. Lebedynsky [8] suggère que, malgré l’association largement répandue du sabre courbe au Moyen-Orient, celui-ci ne trouverait pas son origine dans cette région. De plus, il existe une importante controverse quant à la date de la première apparition du sabre courbe au Moyen-Orient. Kobylinski [9] est d’avis que les premiers sabres courbes sont apparus au VIIe siècle. North [10], quant à lui, évoque une date d’apparition du sabre courbe à un seul tranchant au VIIIe ou IXe siècle. Nicolle [11] note l’incertitude concernant la datation précise de la première apparition des sabres courbes au Moyen-Orient. Néanmoins, il affirme que quelques-unes de ces armes pourraient avoir été utilisées dans l’est de l’Iran vers la fin du IXe siècle. Al-Sarrâff [12] évoque que les types de sabres appelés al-khisrawani et al-sughdi, classés par Ibn Hizam Akhi (qui servit le calife al-Mutawakkil - 847-861), étaient des épées avec un seul tranchant et probablement légèrement courbées. Ceci coïncide avec l’affirmation de Nicolle [13] soutenant l’existence de ces armes vers la fin du IXe siècle de notre ère. Ibn Akhi Hizan ne décrit pas la forme exacte des épées dans sa classification, mais comme indiqué plus haut, al-Sarrâff [14] est d’avis qu’al-khisrawani et al-sughdi étaient sans doute légèrement courbées. Les épées al-khisrawani étaient fabriquées dans le Fârs (une province dans le sud de l’Iran), ce qui suggère que les épées légèrement courbes ont fait leur première apparition en Iran au cours du IXe siècle. Al-Sarrâff [15] suggère en outre que l’on peut trouver la première référence à des épées courbes dans les écritures abbâssides, en particulier dans l’épître de al-Jâhiz, Manâqib al-Turk (IXe siècle), où les troupes du Khorasan se vantent de leurs fourreaux "tordus" ce qui, d’après al-Sarrâff, est une indication qu’ils utilisaient des épées courbes.

Selon Zakey [16], les Iraniens continuèrent à utiliser leurs épées droites sassanides après la conquête islamique de l’Iran. Les Arabes, de même, utilisèrent les anciennes épées droites qu’ils avaient utilisées en période pré-islamique.

(Photos 3-4)

3 : Une autre épée sassanide avec une lame droite, dont la poignée et le fourreau sont en argent. La surface d’argent de la poignée et le fourreau sont recouverts d’un motif à plumes (symbole du Simorgh : Varaghn)
Photo 4 : Une épée sassanide à deux mains

Zakey [17] indique qu’entre les VIIe et XIIIe siècles, les lames étaient généralement droites, larges, à deux tranchants, et avec des gouttières. Elles avaient une garde en croisière ou une garde incurvée. Zakey souligne également qu’il n’existe aucune mention concernant des épées courbes dans les traités écrits par al-Kindi, Biruni et al-Tarsusi. Toutefois, comme indiqué ci-dessus, al-Sarrâff [18] suggère que les types de sabres appelés al-khisrawani et al-sughdi, classés par ibn Akhi Hizam au IXe siècle, avaient un seul tranchant et étaient probablement courbés. Jacob [19] soutient le point de vue de Zakey et est également d’avis que les épées iraniennes au début de la période musulmane n’étaient pas différentes des épées utilisées par les Sassanides. Jacob souligne en outre que ce n’est qu’avec l’arrivée de al-Salajuq que le sabre recourbé fut introduit en Iran. Par la suite, la courbure devint beaucoup plus prononcée avec l’arrivée des Mongols et des Timourides. Il déclare également que le sabre recourbé provient à l’origine d’Asie centrale, où les tribus nomades l’utilisaient. Zakey est d’avis que c’est seulement à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle et jusqu’au milieu du XVe siècle que les manuscrits persans donnent la preuve de l’existence d’épées courbes. Notons que les premiers sabres étaient seulement légèrement courbés. (Photo 5)

5 : Un shamshir persan à forte courbure de la période safavide. La lame est faite d’acier damas. La garde en croisière et les garnitures du fourreau sont en acier et incrustés en or à motif floral.

Rossabi [20] montre un exemple existant de ces premiers sabres utilisés en Iran. La poignée manque, mais la courte garde en croisière est encore existante. La courbe de la lame commence au fort et continue légèrement vers la pointe. Cette épée est légèrement incurvée et a un contre tranchant relevé appelé yelman. Il est clair que les épées droites étaient encore utilisées jusqu’aux XIVe et XVe siècles [21], et c’est seulement après que les sabres courbes apparurent en grand nombre. Ce point de vue est partagé par Kobylinski [22] qui est d’avis qu’au VIIIe siècle, l’arme la plus couramment utilisée dans la région de l’Iran d’aujourd’hui était une épée droite. Pendant l’empire sassanide (241-651) et comme déjà évoqué, toutes les épées sassanides étaient droites. Il est également important de souligner que les premières épées arabes islamiques, donc celles des conquérants arabes de l’Iran, étaient également droites. Des pièces archéologiques d’épées arabes islamiques anciennes sont conservées au Musée Sarayi Topkapi à Istanbul [23]. (Photos 6-6a-7)

6 : Un shamshir persan à forte courbure de la période safavide. La lame est en acier damas. La lame a un cartouche en or.
6a : Un shamshir persan à forte courbure de la période safavide. La lame est en acier damas. La lame a un cartouche en or.
7 : Un shamshir safavide à forte courbure avec une lame flammé

Lebedynsky [24] affirme que le sabre est originaire des steppes de l’Ukraine et de la Mandchourie et qu’il fut par la suite adopté par différents peuples de la steppe et par leur cavalerie. Ces tribus indo-européennes, comme les Sarmates et les Alains, avaient le même patrimoine martial, armes et armures que les anciens Scythes. [25] Kobylinski [26] confirme ce point de vue, en disant que les nomades d’Asie centrale introduisirent les sabres courbés.

Kobylinski [27] affirme que les T’u-Chueh, les ancêtres des Turcs, utilisaient les sabres courbés, même s’il est très improbable qu’ils les fabriquaient eux-mêmes. Il ajoute que les Chinois auraient été probablement les premiers à inventer cette arme, qui aurait été adoptée par la suite par les T’u-Chueh. Les manuscrits comme Nowruzâmeh (Livre de Nowruz) de Khayyâm Neyshâburi [28] et Adab al-Harb va al-Shoja-e (Coutumes de la guerre et du courage) de Mobârakshâh Fakhr Modabar [29] prouvent qu’une épée incurvée, appelée qarâchuri et utilisée par les guerriers turcs, était clairement un sabre recourbé, qui avait déjà été introduit en Iran bien avant l’invasion mongole. En outre, comme indiqué précédemment, al-Sarrâff [30] souligne l’existence d’épées courbes dans les troupes du Khorasan durant l’ère abbâsside, au IXe siècle. En ce qui concerne les épées iraniennes, Allan et Gilmour [31] sont d’avis que le sabre légèrement recourbé aurait pu être introduit en Iran par les Mongols et les peuples turcs de la steppe et resta le style dominant d’épée dans l’Iran ilkhanide jusqu’au début de l’époque des Safavides. Kobylinski [32] partage le même point de vue et affirme que la forme de la lame du shamshir fut influencée par des épées mongoles du XIVe et XVe siècles. Cependant, Kobylinski n’est pas très précis sur ce qu’il entend par le terme "mongol". Les Ilkhanides régnèrent sur l’Iran de 1256 à 1394, et les Timourides de 1387 à 1596. Nous avons précédemment vu que certaines formes de sabre recourbé avaient été introduites en Iran bien avant cette période.

(Photos 8-8a-8b)

8-8a-8b : Un shamshir de la période zend avec une lame large. La lame est en acier damas. La garde en croisière et les garnitures du fourreau sont en acier et incrustés d’or en motif floral.

Zakey [33] ajoute que les épées médiévales au Moyen-Orient étaient droites et que les lames légèrement incurvées devaient provenir de l’Asie centrale à une époque inconnue et ont été introduites au Moyen-Orient par les Mongols. Toutefois, comme indiqué ci-dessus, l’introduction des sabres courbes s’est produite durant les dynasties précédentes. Néanmoins, il est important de noter que les Mongols utilisaient les sabres courbés, comme représentés dans les miniatures d’époque et les illustrations. Lebedynsky [34] est d’avis que les premiers sabres étaient presque droits, ce qui signifie qu’ils avaient seulement un tranchant et une légère courbure, et commencèrent à apparaître au cours des Ve-VIe siècles. Il appelle ce type sabre prototype (proto-sabre), suggérant qu’il s’agissait d’une modification de la longue épée de cavalerie. Kobylinski [35] est d’avis que les premiers sabres courbes apparurent au VIIe siècle dans le nord de l’Iran. ہ l’appui de cette théorie, il se réfère à des fragments d’un bouclier en bois datant entre le IXe et le XIe siècles retrouvé dans les ruines de la fortification de Mug détruite au VIIIe siècle et portant des dessins de figures de cavalerie (ce bouclier est conservé actuellement au Musée d’art islamique à Téhéran). Ces dessins montrent un cavalier à cheval avec une épée courbe. [36]

L’un des rares exemplaires intacts est un sabre retrouvé à Neyshâbur dans le nord-est de l’Iran datant du IXe siècle. Il est presque droit, de sorte que la courbe est à peine discernable. Il a une garde en croisière et un système de suspension de fourreau. Beaucoup de chercheurs sont d’avis que le sabre courbé s’est développé progressivement, ce qui signifie qu’au fil du temps, la courbure des sabres persans s’est de plus en plus accentuée. Allan et Gilmour [37] notent ce continuum et font la distinction entre le sabre avec une courbe légère et le shamshir avec une courbe prononcée. Allan et Glimour, ainsi que d’autres chercheurs, appellent ce sabre iranien très incurvé apparu à l’époque de Shâh Abbâs (1587-1629) un shamshir. Kobylinski [38] partage le même point de vue et affirme que le shamshir iranien classique émergera au début du XVIIe siècle. Ce point de vue a également été défendu par Zakey [39], qui déclare que le degré de courbe était léger au début du XVe siècle, mais, au cours du temps, semble s’être accentué, tout d’abord avec la création de la dynastie safavide en Iran puis avec le règne de Shâh Abbâs le Grand (1587-1629). Selon Lebednyky [40], un célèbre sabre iranien de Shâh Tahmâsp (1524-1576) conservé au Victoria and Albert Museum montre clairement la transition entre les sabres iraniens anciens et le shamshir iranien classique. La lame a une courbure moyenne et un contre tranchant, ou yelman. Cette arme porte la généalogie de Shâh Tahmâsp incrustée en or sur sa lame. Cependant, il existe des preuves de l’existence de sabres fortement courbés bien avant la période de Shâh Abbâs.

On peut admirer au Musée militaire de Téhéran deux shamshirs, et un shamshir au Musée national de Téhéran, attribués à Timour (771-807 de l’Hégire, 1370-1404). [41] Ces shamshirs présentent la courbure typique d’un shamshir iranien classique. En raison de la courbure de leurs lames, on peut supposer que les épées étaient en effet fortement incurvées avant la période safavide, à condition que ces shamshirs appartiennent réellement à la période timouride. Les trois sabres portent un cartouche incrusté d’or portant le nom de Timour. L’un de ces sabres est mentionné dans le manuscrit Irân dar zamân-e Shâh Sâfi va Shâh Abbâs Dovvom écrit en 1078 de l’Hégire (1667) par Mirzâ Mohammad Yussof Qazvini Isfahâni. Qazvini Isfahâni [42] précise qu’une lame, appartenant à l’origine à Amir Timour Gurkâni et ayant été transmise d’un roi à l’autre, apparût pendant le règne de Shâh Sâfi et fut confiée à Shâh Sâfi afin qu’il puisse conquérir le monde de la même façon que Timour. Le texte indique clairement que le nom d’Amir Timour Gurkâni est écrit sur la lame et la lame est fabriquée en acier. Il est intéressant de voir que deux shamshirs attribués à Timour sont incrustés d’or et portent les inscriptions Amir Timour Gurkâni et le nom de Shâh Sâfi dans un cartouche Bandeh-ye Shâh Velâyat Sâfi (le représentant /esclave de Shâh Velâyat [référence à l’Imâm Ali] Sâfi. [43] Mais il est important de noter que les épées droites ont été utilisées même jusqu’à la période qâdjâre, mais ceci en nombre limité.

3.1 Shamshir-e kaj شمشیر کج(sabre courbe)

Il existe également des expressions différentes pour décrire un sabre très courbé, comme shamshir-e kaj شمشیر کج(sabre courbe) [44] ; shamshir-e kham شمشیر خم(sabre courbe) [45] ; shamshir-e khamidehشمشیر خمیده(sabre courbé) [46] . (Photos 09, 09a)

9 : Un shamshir persan à forte courbure de la période qâdjâre. La lame est en acier damas et porte un cartouche incrusté d’or.
9a : Un shamshir persan à forte courbure de la période qâd jâre. La lame est en acier damas et porte un cartouche incrusté d’or.

3.2 Shamshir-e yekrokheh شمشیر یکرخه (sabre avec un tranchant)

On trouve différentes expressions pour décrire un sabre légèrement courbé comme : shamshir-e yekrokheh شمشیر یکرخه(sabre avec un tranchant) [47] ; et shamshir-e yekruy شمشیر یکروی(sabre avec un tranchant). [48] (Photos 10-10a-10b)

10-10a-10b : Un shamshir persan de la période qâdjâre avec une courbure légère. La lame est d’acier damas et ciselée et porte les inscriptions d’une prière.

3.3 Shamshir-e dodam شمشیر دو دم (épée droite à double tranchant)

Il existe des expressions différentes pour décrire une épée droite en persan comme shamshir-e dodam شمشیر دو دم(épée à double tranchant) [49] ; shamshir-e doruyeh شمشیر دو رویه(épée à double tranchant) [50] ; shamshir-e mostâqimشمشیر مستقیم(épée droite) [51], et shamshir-e râst شمشیر راست(épée droite) [52]. (Photo 11-11a-11b)

11-11a-11b : Epée droite à double tranchant de la période qâdjâre. La lame est d’acier damas et elle porte un cartouche ciselé en or. La poignée de l’épée est émaillée.

4. Histoire du développement de l’épée en Chine

Cette partie tente de décrire les types d’épées avec un seul tranchant conçues pour être utilisées à une ou deux mains au cours des six derniers siècles de l’époque impériale de la Chine. La classe entière des lames à un seul tranchant est appelée dao (couteau) indépendamment de la longueur, de la forme ou de la configuration de garde. Elle est différente de la famille des autres armes blanches appelées jian (épée) qui sont, elles, droites et à double tranchant. Les différents types de dao sont classés selon leurs caractéristiques individuelles et chacune a son propre nom. Ces armes ne sont jamais considérées comme des épées en chinois et c’est pourquoi elles sont appelées « couteau » indépendamment de leur longueur. Chaque type de dao a ses atouts et ses faiblesses. [53]

L’utilisation de divers types de dao comme armes militaires remonte à plusieurs siècles avant l’unification de la Chine par le premier empereur Qin en 221 av. J.-C. Le premier modèle était appelé zhibei dao (couteau droit) et portait une longue lame sans aucune courbure, ressemblant à un backsword ou pallasch européen. Les premiers exemplaires étaient en bronze, mais à partir du IIIe siècle av. J.-C., les armes utilisées au combat étaient presque toutes en fer ou en acier. Utilisée pendant des siècles par les militaires, cette arme ne perdit de sa popularité qu’après la fin de la dynastie des Yuans (Mongols) en 1368. Les styles des poignées et des fourreaux changèrent au fil du temps, mais la lame conserva sa configuration droite. Les premières épées portées et fabriquées au Japon et en Corée étaient les zhibei dao. Cette forme de lame resta en usage au Tibet et au Bhoutan jusqu’au XXe siècle. [54] (Photos 12, 12a) - (Photos 13, 13a, 13b, 13c, 13d)

12-12a : Epée du Bhoutan ; la poignée est recouverte de fils de laiton torsadés ; la lame est d’acier damas et faite de matériaux composites, constitués de plusieurs nuances d’acier.
13-13a : Une épée jian ; la lame est faite d’acier damas et de matériaux composites, constitués de plusieurs nuances d’acier soudés et forgés.
13b-13c-13d : Une épée jian ; la lame est faite d’acier damas et de matériaux composites, constitués de plusieurs nuances d’acier soudés et forgés.

Plus tard, ce type d’épée à un tranchant aboutit au pei dao. Le sabre pei dao est peut-être le membre le plus important de la famille des dao. Il remplaça complètement la jian à double tranchant dans l’armée pendant la dynastie des Ming (1368-1644). On peut classer le dao, le sabre chinois avec courbure, de la façon suivante :

4.1 Pei dao : Il se traduit littéralement par "couteau de ceinture", mais est communément traduit par "sabre". Il comprend un groupe important et varié d’armes. Il est en général long de plus de deux pieds, et a une poignée destinée essentiellement à être portée d’une seule main. Il est également doté d’un fourreau pour pouvoir être porté à une ceinture. [55]

Les origines de cette arme avec sa longue lame remontent aux cavaliers guerriers qui vivaient dans les steppes de la frontière eurasienne pendant le Moyen Age. Sa lame courbe était plus appropriée pour trancher, car son arc s’accordait bien avec le mouvement circulaire du bras d’un cavalier. Les descendants de ces guerriers servaient dans les rangs des hordes mongoles. L’avantage d’une lame courbe était évident sur les champs de bataille de la Pologne à la Corée. Leur lame fut à l’origine des différents types de pei dao chinois développés par la suite durant les siècles suivants. Le premier type basé sur les prototypes de l’Asie centrale introduits pendant la dynastie Yuian avait une garde en croisière. Ce type de garde se généralisa plus tard au Moyen-Orient. Au cours des XVe et XVIe siècles, des milliers de katana japonais à deux mains furent importés en Chine. Les Chinois copièrent avec enthousiasme ces gardes en forme de disque (tsuba). Vers le milieu de la dynastie Ming, les gardes en croisière passèrent de mode. On classe le pei dao par rapport à la forme de sa lame, qui a une longueur de 66 à 76 centimètres. Il existe quatre types de pei dao. [56]

4.1.1 Yanmao dao

Le premier type est appelé yanmao dao ou "couteau de plume d’oie". Sa lame est essentiellement droite jusqu’aux derniers 17,8 à 22,9 centimètres avant la pointe. A partir de là, la lame prend une courbure douce, le bout de l’épée est très légèrement incurvé. Il existe généralement un contre-tranchant en face de la partie courbe du tranchant de la lame. C’est la forme la plus ancienne de pei dao. Sa forme est en effet fortement influencée par le zhibei dao de l’antiquité avec sa lame droite. Le yanmao dao a été conçu pour combiner les meilleures caractéristiques du sabre et de l’épée. [57] (Photos 14, 14a, 14b, 14c)

14-14a : Un yanmao dao d’acier damas fait de matériaux composites, constitués de plusieurs nuances d’acier soudés et forgés. Le fourreau en bois est recouvert de peau de raie teintée en vert. Les trois garnitures de fourreau sont en bronze ciselé.
14b-14c : Un yanmao dao d’acier damas fait de matériaux composites, constitués de plusieurs nuances d’acier soudés et forgés. Le fourreau en bois est recouvert de peau de raie teintée en vert. Les trois garnitures de fourreau sont en bronze ciselé.

4.1.2 Liuye dao

Le liuye dao, "couteau de feuille de saule", a une courbure douce qui commence près de la poignée. Beaucoup de lames portent des gouttières et un contre-tranchant. C’était peut-être le type de sabre le plus largement utilisé durant l’histoire chinoise, comme illustré par le grand nombre d’exemples existants et par les représentations dans les œuvres d’art des dynasties Ming et Qing. C’était le sabre de choix pour toutes les divisions de l’armée chinoise. La lame d’un liuye dao est bien adaptée pour les puissantes coupes à pied ou à cheval. L’arc du tranchant, qui s’étend sur presque toute sa longueur, rend ce sabre plus efficace pour la coupe qu’un yanmao dao. La courbure est modérée, ce qui rend l’arme également efficace pour la poussée. [58] (Photos 15, 15a, 15c)

15-15a-15b : Liuye dao d’acier damas fait de matériaux composites, constitués de plusieurs nuances d’acier soudés et forgés. Le fourreau en bois est recouvert de peau de raie teintée en vert. Les trois garnitures de fourreau sont en bronze ciselés. La base de la lame est ciselée avec un motif de dragon.

4.1.3 Pian dao

Pian dao signifie "couteau pour trancher". Sa lame est beaucoup plus incurvée que celle du liuye dao. Son nom et la forme de sa lame indiquent qu’on avait conçu le pian dao pour trancher de près. Il existe un parallèle évident entre ce sabre et le shamshir persan. Il est probable que les Chinois adoptèrent cette forme de lame après le contact avec les peuples du Moyen-Orient et d’Asie du Sud sur la Route de la Soie et les routes commerciales maritimes. Cependant, le pian dao n’était pas particulièrement populaire en Chine et mis à part pendant la dynastie Qing et en combinaison avec le tengpai (bouclier en rotin) [59], il ne fut pas souvent utilisé. [60]

4.1.4 Niuwei dao

Niuwei dao signifie "couteau de queue de bœuf". Sa lame est beaucoup plus large et sa largeur augmente à partir du fort, puis se rétrécit jusqu’à la pointe. Le tranchant du niuwei dao a une courbure variable. Sa poignée est légèrement incurvée, contrairement aux autres pei dao qui peuvent avoir soit des poignées droites ou courbes. Les premiers exemples de niuwei dao ne datent pas d’avant les premières décennies du XIXe siècle. Contrairement aux trois autres sabres évoqués ci-dessus, le niuwei dao n’apparaît pas dans les portraits Ming ou Qing, les manuels militaires ou les scènes de bataille. [61](Photos 16, 16a)

16-16a : Un niuwei dao d’acier. La base de la lame est ciselée avec un motif de dragon.

4.2 Duan dao : Il signifie littéralement "couteau court". C’est une version plus petite du pei dao. De par sa petite taille, il pourrait être également un couteau de combat. C’est une version plus courte du liuye dao ou parfois du niuwei dao. On utilisait le duan dao dans des endroits exigus, comme les ruelles, l’intérieur des bâtiments, et sur les bateaux. La longueur de la lame varie de 40 à 55 cm. La conception de la poignée et du fourreau ressemble à celle des sabres plus longs. Tout comme certaines formes plus longues de pei dao, on trouve parfois des exemplaires de duan dao portant une paire de lames montées sur une poignée et placées dans un seul fourreau, mais se séparant en deux lorsqu’elles sont sorties. [62]

4.3 Da dao : Il signifie littéralement "grand couteau". Cette arme a une lame large ressemblant à un fauchon européen avec un point écrêté (similaire à la pointe d’un couteau Bowie). La lame est courbée et s’élargit fortement vers la pointe. La poignée est longue et généralement droite avec un pommeau en forme d’anneau. La longue poignée du da dao est conçue pour une utilisation à deux mains. La longueur de lame varie de deux à trois pieds (60-92 cm). Les poignées sont de la taille du tiers de la longueur de la lame. Au cours de la dynastie des Song (960-1279), une version avec une poignée courte fut utilisée par les militaires mais de façon limitée. Au cours de la dynastie des Qing, certaines versions de da dao avaient été livrées à Lüying (ou Armée de l’Étendard Vert). Ils étaient fabriqués en grand nombre et généralement destinés à être utilisés par les civils des classes inférieures tels que les agriculteurs et les commerçants. Au cours de la période après 1911, on porta le da dao avec un pommeau en forme d’anneau sur le dos dans un fourreau de cuir en bandoulière. Il fut utilisé par les forces nationalistes et communistes. [63] (Photos 17, 17a)

17-17a : Da dao

4.4 Shuangshou dao : Il signifie "couteau à deux mains", et est doté d’une longue lame de sabre monté sur une prise prolongée. Les sabres à deux mains de différents types ont été utilisés dans l’armée chinoise pendant des siècles. Plusieurs types étaient populaires ou passés de mode durant les dynasties Ming et Qing. Selon les proportions de la lame et de la poignée, mais également en fonction de l’utilisation prévue, on utilisait différents noms tels que zhanma dao (sabre pour couper les chevaux), ou shuangshou dai dao (sabre de ceinture à deux mains). [64]

4.5 Pai dao : Il signifie "couteau de bouclier" et est un dao court à un seul tranchant. On utilisait le pai dao avec un bouclier. Le pai dao a une petite croisière ou une garde pour protéger les mains. On pouvait l’utiliser en paire, et il était dans ce cas appelé hudei dao ("couteau de papillon"). Ce dao court à double tranchant est originaire du sud de la Chine, même s’il était également utilisé dans le nord. La lame du hudie dao est aussi longue qu’un avant-bras humain, ce qui permet de le cacher facilement à l’intérieur des manches amples ou des bottes. (Photos 18-18a-18b-19-20)

18-18a-18b : Pai dao avec une poignée en bois.
19 : De haut en bas - a) Jian du XIXe siècle, b) Yanmao du XVIIIe siècle, c) Liuye dao à partir de la fin du XVIIIe siècle, d) Niuwei dao du XIXe siècle, e) Pai dao du XIXe siècle f) Da dao du début du XXe siècle.
20 : De haut en bas - a) Shamshir persan à forte courbure de la période safavide, b) Shamshir persan à forte courbure de la période qâdjâre, c) Yanmao du XVIIIe siècle, d) Liuye dao à partir de la fin du XVIIIe siècle, e) Niuwei dao du XIXe siècle, f) Pai dao du XIXe siècle g) Da dao du début du XXe siècle.

5. Conclusion

Comme indiqué ci-dessus, le terme shamshir ne fait pas seulement référence aux épées très courbes en Iran. En effet, ce terme, en persan, est générique pour désigner toutes sortes d’épées. Les racines étymologiques du terme shamshir remontent à l’Iran pré-islamique, et on utilisait en Pahlavi les termes shamsher, shafsher et shufsher. Les épées utilisées dans l’Iran pré-islamique étaient droites et à double tranchant. Il reste une controverse concernant la date d’introduction des premières épées ou sabres courbes en Iran. Il semblerait que les premiers sabres soient apparus au VIIIe ou IXe siècle. Même si on soutient généralement que les épées fortement courbées ont été introduites en Iran au cours de la période Shâh Abbâs (1587-1629), il existe des preuves attestant que ces épées auraient été probablement utilisées bien avant cette période. On trouve des expressions différentes pour décrire une épée droite en persan comme shamshir-e dodam (épée à double tranchant), shamshir-e doruyeh (épée à double tranchant), shamshir-e mostâqim (épée droite) et shamshir-e râst (épée droite). De même, il existe différents termes pour décrire un sabre très courbé comme shamshir-e kaj (sabre courbé), shamshir-e kham (sabre courbé), shamshir-e khamideh (sabre courbé), shamshir-e yekrokheh (sabre avec un tranchant) et shamshir-e yekruy (sabre avec un tranchant).

La classe entière de lames chinoises avec un seul tranchant est appelée dao (couteau) indépendamment de la longueur, de la forme ou de la configuration de garde. Elle est différente de la famille des autres armes blanches appelées jian (épée) portant un double tranchant. L’utilisation de divers types de dao comme armes militaires remonte à plusieurs siècles avant l’unification de la Chine par le premier empereur Qin en 221 av. J.-C. Le premier modèle était appelé zhibei dao (couteau droit) et portait une longue lame sans aucune courbure. Cette arme fut utilisée dans l’armée chinoise pendant des siècles et ne perdit de sa popularité qu’après la fin de la dynastie des Yuan (Mongols) en 1368. Plus tard, ce type d’épée à un tranchant se développa en pei dao. Les différents types de dao sont classés selon leurs caractéristiques individuelles et chacune a son propre nom comme par exemple pei dao (couteau de ceinture), lui-même partagé entre yanmao dao (couteau de plume d’oie), liuye dao (couteau de feuille de saule), pian dao (couteau pour trancher), niuwei dao (couteau de queue de bœuf), duan dao (couteau court), da dao (grand couteau), et shuangshou dao (couteau à deux mains).

Références :

Sources primaires
- Asef, Mohammad Hâshem (Rostam al-Hokamâ), Rostam al-Tavârikh : Salâtin-e selseleh-ye safaviyeh, afshariyeh, zandiyeh va qâdjâriyeh (Rostam al-Tawârikh : les rois des dynasties safavide, afsharide, zend et qâdjâre), commenté par Azizollâh Alizâdeh, Téhéran, Enteshârât-e Ferdos, 2003/1382.
-Dâstân Hossein Kord-e Shabestari (L’histoire de Hossein Kord Shabestari), corrigé et annoté par Abbâs Shabgâhi Shabestari, Téhéran, Moaseseh-ye Enteshârât-e Farahâni, 2003/1382.
- Esterâbâdi, Mirzâ Mohammad Mehdi, Târikh-e jahângoshâ-ye Nâderi (L’histoire de la conquête du monde de Nâder), copie du manuscrit illustré de 1757. Introduction by Abdolali -Adib Barumand, Téhéran, Soroush Press and Negar Books, 1991/1370.
- Hakim, Manoutchehr Khân, Koliyat-e haft jeldi Eskandarnâmeh : sâhebgarân zowalgarenein Eskandar ben Dârâb ben Bahman ben Esfandiâr Ruintan (Les sept volumes complets du Eskandarnâmeh : Sâhebgarân Zowalgarenein Alexander, fils de Dârâb, fils de Bahman, fils de l’invulnérable Esfandiâr), issu des séries de légendes du pahlavan oriental, Téhéran, Enteshârât Mohammad Hasan Sar Elmi, date inconnue.
- Khayyâm Neyshâbouri, Omar Ibn Ibrâhim, Noruznâmeh (Livre de Norouz), commentaire de Ali Hosouri, Téhéran, Tcheshmeh, 2003/1382.
- Marvi Vazir Mard, Mohammad Kâzem, Âlam Ârâ-ye Nâderi, commenté par Dr. Mohammad Amin Riyâhi, 3 vol., Téhéran, Enteshârât Elmi, 1985/1374.
- Mobârak Shâh Fakhr-e Modabbar, Mohammad ibn Mansour ibn Saïd, Âdâb al-Harb va al-Shojâ-e (Les usages de la guerre et de la bravoure), commenté et corrigé par Ahmad Soheili Khânsâri, Téhéran, Eqbâl, 1967/1346.
- Qazvini Isfahâni, Mohammad Yossouf Vâleh, Irân dar zamân-e Shâh Sâfi va Shâh Abbâs Dovvom 1028-1071 hegira khold-i barin hadith-e shishom va haftom az rozeh-ye hashtom (L’Iran sous le règne de Shâh Sâfi et de Shâh Abbâs II de 1628 à 1661, Khold-I Barin (Parties 6, 7, section 8)], corrigé et annoté par M. R. Nasiri, Téhéran, Society for the Appreciation of Cultural Works and Dignitaries, 2003/1382.

Sources secondaires
- Al-Sarrâf, "Close Combat Weapons in the Early Abbâsid Period : Maces, Axes and Swords", In : David Nicolle (ed.), Companion to Medieval Arms and Armour, Woodbridge, The Boydell Press, 2002, pp. 149-178.
- Allan, James, "Early Safavid Metalwork", In : Jon Thompson and Sheila R. Canby (eds.), Hunt for Paradise, Milan, Skira Editore, 2003, pp. 203-247.
- Allan, James and Brian Glimour, Persian Steel : The Tanavoli Collection, Oxford, Oxford University Press, 2000.
- Butz, Herbert (ed.), Bilder für die "Halle des Purpurglanzes" : Chinesische Offiziersportrنts und Schlachtenkupfer der Ära Qianlong (1736-1795), Berlin, Museum für Ostasiatische Kunst, 2003.
- Charles, Georges, Découvrir les Anciennes Armes de la Chine, Paris, ةditions Amphora, 1993.
- Farahvashi, Bahram, Farhang Zabân Pahlavi (Lexique de la langue pahlavi), Téhéran, Enteshârât Dâneshgâh Tehrân, 2002a/1381.
- Farahvashi, Bahram, Farhang Farsi be Pahlavi (Lexique persan/pahlavi), Téhéran, Enteshârât Dâneshgâh Tehrân, 2002b/1381.
- Hagen, K., "Chinesische Prunkwaffen", JAE IX, pp. 161-174, plates X- XII, 1896.
- Huangfu, Alex, Iron and Steel Swords of China, Tomorrow Publishing House, 2007.
- Jacob, Alain, Les Armes Blanches du Monde Islamique : Armes de Poing : Épées, Sabres, Poignards, Couteaux, Paris, Jacques Grancher, 1985.
- Kobylinski, Lech, "Persian and Indo-Persian Arms", In : Antoni Romuald Chodynski (ed.), Persian and Indo-Persian Arms and Armor of 16th–19th century from Polish Collections, Malbork, Muzeum Zamkowe w Malborku, 2000, pp. 57-74.
- Lebedynsky, Iarslav, Les Armes Orientales, La Tour du Pin, Editions du Portail, 1992.
- Moshtagh Khorasani, Manouchehr, Arms and Armor from Iran : The Bronze Age to the End of the Qajar Period, Tübingen, Legat Verlag, 2006.
- Nicolle, David, Armies of the Caliphates 862-1098, Oxford, Osprey Publishing Ltd., 1998.
- North, Anthony, "Swords of Islam", In : Anne Cope (ed.), Swords and Hilt Weapons, London, Multimedia Books, 1994, pp. 136-147.
- Richardson, Thom, "China and Central Asia" in : Michael D. Coe. at. (ed.), Swords and Hilt Weapons, Bristol, Multimedia Books, 1994, pp. 172-185.
- Rossabi, Morris, "The Mongols and their Legacy", In : Komaroff, Linda and Stefano Carboni, The Legacy of Genghis Khan : Courtly Art and Culture in Western Asia, 1256-1353, New York, The Metropolitan Museum of Art, 2002, pp. 13-36.
- Tom, Philip and Scott M. Rodell, "An Introduction to Chinese Single-Edged Hilt Weapons (Dao) and their Use in the Ming and Qing Dynasties, Kung fu Tai Chi", February 2005, pp. 76-78, 80, 84-85.
- Yücel, ـnsal, "Islamic Swords and Swordmakers", Istanbul, IRCICA, 2001.
- Zakey, A. Rahman, "On Islamic Swords", Studies in Islamic Art and Architecture in Honour of K.A.C. Cresswell, 1965, pp. 270-291
- Zakey, A. Rahman, "Introduction to the Study of Islamic Arms and Armour", Gladius, Madrid, 1, 1961, pp. 17-29.
- Zakey, A. Rahman, "Islamic Swords in the Middle Ages", Bulletin de l’Institut d’Égypte, Le Caire, 36, 1953-1954, pp. 365-379.
- Zeller, Rudolf and Ernst F. Rohrer, Orientalische Sammlung Henri Moser-Charlottenfels : Beschreibender Katalog der Waffensammlung, 1955.

Notes

[1Farahvashi, 2002 b, p. 336.

[21971.

[32000, p. 195.

[41961, p. 22.

[52000, p. 60.

[61955, pp. 94-95.

[71991, p. 171.

[81992, p. 58.

[92000, p. 59.

[101994, p. 138.

[111998, p. 17.

[122002, pp. 167-168.

[131998. p. 17.

[142000, pp. 167-168.

[152002, p. 171.

[161965, pp. 290-1.

[171965, pp. 290-1.

[182002, pp. 167-168.

[191985, p. 155.

[202002, p. 13.

[21Zakey, 1965, pp. 290-291.

[222000, p. 59.

[23Yücel, 2001.

[241992, p. 58.

[25Lebedynsky, 1992, p. 58.

[262000, p. 59.

[272000, p. 60.

[282003, p. 55.

[291967, p. 258.

[302002, p. 171.

[312000, p.195.

[322000, p. 60.

[331955, p. 379.

[341992, p. 58.

[352000, p. 59.

[36Pour une image de cette fresque, voir Nicolle, 1998, p. 9.

[372000, p. 198.

[382000, p. 60.

[391965, p. 291.

[401992, pp. 69-70.

[41Pour plus d’informations sur ces sabres, voir Moshtagh Khorasani 2006, pp. 136-138, cat 68. 69 et cat.70.

[422003, p. 159-160.

[43Voir Moshtagh Khorasani, 2006, p. 424-427, cat 68 69.

[44Voir Romuz-e Hamzeh, 1940, p. 224 ; Rostam al Tavârikh, Âsef, 2003, p. 97.

[45voir Shahanshâhnâmeh, Fathali Khân Sabâ, p. 267.

[46Digital Lexicon of Dehkhoda.

[47voir Ta’id Besârat, Mirzâ Lotfallâh, 1706-1707, 1696-1697.

[48Zafarnâmeh, Nâderi, 1968, p. 191.

[49Voir Abu Moslemnâmeh, Tartusi, 2001, p. 71, vol. 4 ; Dâstân-e Hossein Kord-e Shabestari, 2003, p. 167.

[50Voir Zafarnâmeh, Nâderi, 1968, p. 191.

[51Digital Lexicon of Dehkhoda.

[52Farhang-e Estelâhât-e Doreh-ye Qâdjâr : Qushun va Nazmiyeh.

[53Tom & Rodell, 2005, p. 76.

[54Tom & Rodell, 2005, pp. 76-77.

[55Tom & Rodell, 2005, p. 76.

[56Tom & Rodell, 2005, p. 77. Pour les daos dans les peintures chinoises, voir Butz 2003.

[57Tom & Rodell, 2005, p. 77. Pour un yanmao dao, voir Hagen (1896, plate XI ; 7). Pour plus d’exemples de yanmao dao, voir Huangfu (2007).

[58Tom & Rodell, 2005, pp. 77-78. Pour un exemple de liuye dao, voir Hagen (1896, plate X ; 2). Pour plus d’exemples de liuye dao, voir Huangfu (2007) et Richardson (1994, p. 183).

[59Tom & Rodell, 2005, p. 78.

[60Pour plus d’exemples de pian dao, voir Huangfu (2007). Pour un exemple de pian dao, voir Hagen (1896, plate X ; 1).

[61Tom & Rodell, 2005, pp. 80-81. Pour plus d’exemples de niuwei dao, voir Huangfu (2007).

[62Tom & Rodell, 2005, p. 84. Pour plus d’exemples de duan dao, voir Huangfu (2007).

[63Tom & Rodell, 2005, pp. 76, 78. Pour plus d’exemples de da dao, voir Huangfu (2007).

[64Tom & Rodell, 2005, p. 85. Pour plus d’exemples de shuangshou dao, voir Huangfu (2007). Pour un exemple de shuangshou dao, voir Hagen (1896, plate XI ; 1).


Visites: 3613

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.



1 Message