N° 129, août 2016

Nouvelles sacrées (XXXII)
Ali-Akbar Shiroudi


Khadidjeh Nâderi Beni


Né en 1955 à Shiroud près de Tonekâbon, dans la province de Mâzandarân, Ali-Akbar Shiroudi compte parmi les figures brillantes de la Défense sacrée. Il fait ses études primaires à Tonekâbon, puis se rend à Téhéran où il trouve un travail et poursuit en même temps ses études secondaires. En 1972, après avoir terminé ses études, il passe le concours de recrutement de l’armée de l’air à Téhéran. Pour cela, il suit une formation initiale de pilote, puis se rend à Ispahan où il reçoit une formation spéciale sur les hélicoptères de type cobra. En 1975, il est envoyé à Kermânchâh et rencontre Ahmad Keshvari [1], le commandant de l’armée de cette ville.

Durant les protestations populaires contre le régime pahlavi et suite à la directive de l’Imâm Khomeyni appelant à évacuer les garnisons du pays, le pilote Shiroudi fait partie des militaires qui décident d’abandonner leurs missions ; il quitte donc la base de Kermânshâh pour participer aux combats révolutionnaires du peuple iranien. Durant les derniers combats qui menèrent à la victoire de la Révolution, Shiroudi et ses compagnons fondent un groupe de guérilla pour lutter contre les éléments terroristes des Monâfeghins et autres forces antirévolutionnaires. Par la suite, il forme, conseille et aide sur le terrain les combattants kurdes engagés à Kermânshâh contre les saboteurs et terroristes du groupuscule des Monâfeghins.

Martyr Ali-Akbar Shiroudi à gauche

Avec la victoire de la Révolution, il participe activement à la fondation du Comité de la Révolution islamique [2] à Kermânshâh, puis s’inscrit au Sepâh de l’ouest du pays et du fait de sa formation militaire, joue un rôle important dans la planification des combats contre les éléments des Monâfeghins installés dans le Kurdistan. De fait, dès l’installation du gouvernement islamique en Iran, les forces antirévolutionnaires appuyées par les pays occidentaux commencent à s’opposer à la République islamique en organisant de nombreuses opérations de sabotage et des attentats meurtriers dans différentes régions du pays. Grâce à ses actes de bravoure sur les fronts de l’ouest, Shiroudi gagne les surnoms d’« étoile brillante du Kurdistan » et de « sauveur de l’ouest ».

Dès le déclenchement de la guerre, Shiroudi participe activement à différentes opérations. Selon les statistiques de la guerre, Shiroudi accomplit au moins 20 000 heures de vol en tant que pilote d’hélicoptère durant sa présence au front, ce qui est considéré comme un record dans l’histoire de la guerre. Durant l’opération Bâziderâz II, étant alors le commandant des forces aériennes de la région ouest, Shiroudi commence sa mission à partir de la base Abouzar. Il est chargé d’empêcher l’avancement de l’armée ennemie vers la plaine de Zahâb. Dès son arrivée au sein de la zone opérationnelle, Shiroudi parvient à bombarder et à anéantir un bon nombre de chars irakiens. Quelques minutes plus tard, son hélicoptère est atteint par un missile irakien et s’écrase sur les hauteurs de Bâziderâz. Grâce à sa bravoure, cette opération aboutit à la victoire iranienne. Lors de cette opération, plusieurs régions sont complètement libérées y compris les hauteurs de Bâziderâz, Meymak et la plaine de Zahâb dans les provinces de Kermânshâh et d’Ilâm.

Source :


- Amiriân, Mohammad, Seyri dar târikh-e djang-e Irân-Arâgh (Aperçu sur l’histoire de la guerre Iran-Irak), 5 vol., Centre des études et recherches de la Guerre, Téhéran, 1367/1988.

Notes

[1[Né en 1924 à Firouzkouh dans la province de Téhéran, Keshvari fut commandant et pilote militaire ; le 5 décembre 1980, il tombe en martyre sur le front de Meymak (à Ilâm).

[2L’une des premières organisations étatiques fondée dès la victoire de la Révolution en 1979 ; elle a poursuivi ses activités jusqu’en 1991.


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