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Représentations de la bataille de Poitiers selon des sources historiques islamiques et chrétiennes
La bataille de Poitiers ou la bataille de Belât al-Shohadâ (bataille du Pavé des Martyrs, en arabe) eut lieu en octobre 732 (Ramadan 114 de l’hégire). Cette bataille, l’une des plus grandes guerres de l’histoire universelle, fut le point final des conquêtes musulmanes en Europe occidentale et un tournant décisif dans les relations tumultueuses entre le monde musulman et la chrétienté.
La guerre éclata entre les musulmans de l’Andalousie placés sous le commandement d’Abd al-Rahman al-Ghafiqi, et les Francs chrétiens dirigés par Charles Martel. À l’issue de cette bataille, les troupes musulmanes furent vaincues et la progression des musulmans aux frontières de l’Andalousie prit fin de manière définitive.
Des sources et documents historiques islamiques et chrétiens relatent cet événement clé de manières tout à fait différentes, voire contradictoires. Sur ce point, les représentations variées de la bataille de Poitiers constituent de bons exemples de l’influence du point de vue personnel de l’historien sur sa vision historique. En effet, nous pouvons voir, à travers cet exemple, comment les croyances, les convictions et les sentiments d’un chroniqueur peuvent influer sur la relation fidèle des événements historiques jusqu’à la transformer complètement en une représentation non conforme à la réalité extérieure.
Les différences entre les sources islamiques et occidentales peuvent être examinées selon plusieurs points :
Selon des sources musulmanes, Abd al-Rahman al-Ghafiqi fut un honnête homme et un grand martyr. Ibn Abd al-Hakam, auteur de l’un des ouvrages les plus anciens consacrés aux conquêtes musulmanes, présente Abd al-Rahman comme un homme honnête et intègre. Dans son livre intitulé Conquête de l’Égypte, de l’Afrique du Nord et de l’Espagne [1], il souligne qu’Abd al-Rahman faisait partie des Tabi’un (successeurs), c’est-à-dire la génération de musulmans qui viennent après les compagnons (sahâba) du Prophète. L’historien qualifie de martyrs Abd al-Rahman et ses compagnons. D’autres historiens musulmans comme al-Waqidi, Al-Balâdhurî et Tabari confirment l’avis d’Ibn Abd al-Hakam. Al-Ḥumaydi (dans son Jadhwat al-muqtabis fi tarikh ʻulamaʼ al-Andalus) et al-Maqqari (dans son Nafh al-Tib) mit particulièrement l’accent sur son appartenance à la génération des Tabi’un.
L’Encyclopédie du monde musulman cite plusieurs sources historiques qui décrivent Abd al-Rahman en tant qu’« Émir le plus pieux de l’Andalousie ». La même source cite une phrase d’un historien musulman : Les récits historiques confirment tous la grandeur d’esprit d’Abd al-Rahman.
En revanche, des sources chrétiennes et françaises présentent Abd al-Rahman comme « roi des Sarrasins » et le qualifient lui et ses troupes de « sauvages » et de « barbares ». Ces sources considèrent Abd al-Rahman et ses troupes comme perfides, rebelles ou infidèles.
Il faut admettre, cependant, qu’à partir du XVIIIe siècle, des historiens européens adoptent progressivement un regard plus équilibré vis-à-vis d’Abd al-Rahman. L’orientaliste Denis Dominique Cardonne cite Wafayat al-ayan wa-anba abna az-zaman (Obituaire des hommes illustres et histoire des contemporains) d’Ibn Khallikan pour décrire le courage et les compétences d’Abd al-Rahman. Au XIXe siècle, l’historien et orientaliste français Joseph Reinaud mentionne l’esprit de justice et la piété d’Abd al-Rahman, et le décrit comme généreux et charitable envers les nécessiteux et les démunis.
La bataille de 732 a été dénommée Belât al-Shohadâ ou Ghazwa al-Belât. Le mot « belât » est un terme d’origine syriaque qui signifie, selon le contexte, champ, plateforme, pavé et plaine. L’usage du terme ghazwa (guerre sainte) et shohadâ (martyrs) souligne le caractère sacré du combat et la légitimité de l’action des armées musulmanes. Les historiens accordent aux personnes tuées parmi les musulmans pendant cette bataille le statut de martyr. À ce propos, le célèbre historien andalou Ibn Hayyan écrit : « Sur le champ de cette bataille, on entend encore le chant du muezzin. » Cela renvoie au concept islamique du martyre selon lequel la personne tuée pour Dieu n’est pas morte et vit éternellement.
En revanche, des sources occidentales ont dénommé la bataille de 732 en utilisant le nom de la ville de Poitiers, près de laquelle eut lieu la bataille. De ce point de vue, la dénomination semble être plus neutre. Certaines sources françaises l’appellent la bataille de Tours. Au château de Versailles, il existe un tableau illustrant cette bataille, intitulée « Bataille de Tours », mais le tableau fut rebaptisé « Bataille de Poitiers » à la demande persistante des habitants de Poitiers.
Cependant, malgré la rivalité des deux villes pour le nom de la bataille, les historiens ne s’accordent pas sur son lieu exact. Elle eut lieu quelque part entre les deux villes, sans que les historiens puissent la localiser avec précision. Néanmoins, il y a dans la commune de Vouneuil-sur-Vienne un endroit qui s’appelle Maussais-la-Bataille supposé être le champ de la bataille de Poitiers.
Les sources islamiques ne parlent ni de conquête ni d’occupation. Elles disent qu’Abd al-Rahman partit pour le ghazwa (djihâd). Les historiens musulmans insistent donc sur le caractère sacré de la bataille et les intentions spirituelles des troupes musulmanes. Certains historiens décrivent la bataille comme le « Ghazwa de Roum », ce qui laisserait croire que l’objectif d’Abd al-Rahman était probablement d’atteindre la ville de Rome, en tant que capitale de la chrétienté. Mais il existe une autre hypothèse selon laquelle les musulmans de l’époque appelaient « Roum » l’ensemble des territoires chrétiens, sans faire une distinction entre les Romains et les Francs.
En revanche, des sources chrétiennes et françaises utilisent d’autres objectifs pour désigner l’expédition dirigée par le gouverneur d’al-Andalus, Abd al-Rahman :
1-Vengeance :
Joseph Reinaud a écrit que le but d’Abd al-Rahman était de venger les musulmans tués pendant les guerres antérieures, surtout al-Samh ibn Malik al-Khawlani, cinquième wali (gouverneur) d’al-Andalus dont Abd al-Rahman fut autrefois un général. Al-Khawlani fut tué au combat pendant une bataille à Toulouse contre les troupes d’Eudes d’Aquitaine.
2-Conquête territoriale :
Reinaud écrit que l’objectif final d’Abd al-Rahman était de conquérir la France, l’Allemagne, l’Italie et Constantinople et les annexer aux terres de l’Islam. L’historien espagnol José Antonio Conde estime que les musulmans convoitant les terres fertiles du sud de la France, Abd al-Rahman décida d’y expédier ses troupes.
3-Répression des indépendantistes :
Comme Reinaud, José Antonio Conde estime que l’expédition française d’Abd al-Rahman était liée à une autre affaire, celle de Munuza, chef des Berbères et allié des musulmans. D’après certaines sources, son vrai nom était Othman ben Abou Nas’a. Il conclut un traité avec Eudes d’Aquitaine et se maria avec sa fille. Son projet consistait à déclarer son indépendance vis-à-vis de l’Andalousie. Des historiens occidentaux estiment que l’une des raisons de l’expédition d’Abd al-Rahman était de réprimer Munuza. Or, des sources islamiques ne l’ont point mentionné.
4-Provocations d’Eudes d’Aquitaine :
Des sources chrétiennes avancent étrangement une autre raison pour justifier l’expédition d’Abd al-Rahman : Eudes d’Aquitaine aurait incité lui-même Abd al-Rahman à attaquer le pays des Francs, selon cette hypothèse inscrite notamment dans deux sources chrétiennes : Recueil des historiens de la France et de la Gaule de Martin Bouquet et Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle.
Sous l’entrée consacrée à Abdérame (Abd al-Rahman), Pierre Bayle cite Saint-Denis : « Quand Eudes d’Aquitaine vit Charles Martel le vaincre et l’humilier, sans qu’il puisse se venger, il décida de s’allier aux Arabes d’Espagne. Il les appela donc à se battre contre Charles Martel et la chrétienté. »
Cette étrange affirmation va à l’encontre de nombreuses sources historiques d’auteurs chrétiens qui soulignent qu’Eudes d’Aquitaine avait sollicité son ennemi juré Charles Martel, maire du palais de l’Austrasie de le soutenir dans son combat contre Abd al-Rahman.
5-Pillage :
Les cathédrales de la France, surtout la Cathédrale de Tours, étaient réputées pour être particulièrement riches et posséder des trésors de très grande valeur. Des sources chrétiennes prétendent que le pillage de ces trésors comptait parmi les motivations principales de l’expédition d’Abd al-Rahman.
Un contemporain de la bataille de Poitiers écrit : « Quand Abd al-Rahman voulut piller et incendier la sainte Cathédrale de Tours, il se vit face aux troupes de Charles Martel, maire du palais de l’Austrasie, qui fut un illustre guerrier. »
Ces prétentions non fondées ont été reprises dans des ouvrages d’autres auteurs occidentaux comme Edward Gibbon, Edward Creasy et Thomas Hodgkin.
L’un des plus anciens manuscrits de l’Église catholique, Chronique de Frédégaire, attribué à un auteur du même nom et qui est conservé à la Bibliothèque nationale de France, relate : « Ils se préparèrent à marcher pour détruire la basilique de Saint-Martin de Tours. » Ce document date de 766, 34 ans seulement après la bataille de Poitiers. Sur cette base, d’autres sources occidentales mettent l’accent sur l’intention d’Abd al-Rahman d’expédier ses troupes en France « dans le but d’aller piller le sanctuaire de Saint-Martin de Tours », comme écrit l’historien Denis Dominique Cardonne.
De manière significative, les sources musulmanes sont muettes quant à la description de la bataille et ses détails. Elles ont voulu ainsi minimiser la défaite face aux chrétiens. Dans leurs chroniques, Al-Waqidi, Al-Balâdhurî et Tabari citent le nom d’Abd al-Rahman comme l’Émir d’Andalousie, sans mentionner toutefois la bataille de Poitiers. À ce propos, Ibn Khaldoun a commis une grande erreur en prenant Ubayd-Allah ibn al-Habhab, l’Émir omeyyade de l’Égypte et d’Ifriqiya pour Abd al-Rahman al-Ghafiqi. Par conséquent, Ibn Khaldoun a confondu l’Égypte avec l’Andalousie.
D’autres historiens musulmans comme Ibn al-Athîr (dans son Histoire complète), Al-Ḥumaydi (dans son Jadhwat al-muqtabis fī tārīkh ʻulamāʼ al-Andalus), Ibn Adhari al-Marrakushi (dans son Al-Bayan al-Mughrib), Abu Ja’far Ahmad ibn Yahya al-Dabbi (dans son Bughyat al-multamis fī tārīkh rijāl ahl al-Andalus), al-Maqqari (dans son Nafh al-Tib), Ibn Bashkuwal, Ibn Hayyan, en enfin la source la plus ancienne, Ibn Abd al-Hakam (dans sa Conquête de l’Égypte, de l’Afrique du Nord et de l’Espagne) n’ont consacré que quelques lignes ou paragraphes à la bataille de Poitiers.
Au premier abord, il paraît que l’amertume de cette défaite aurait poussé les historiens musulmans à faire passer sous silence cet événement. Mais il faut aussi tenir compte du fait que la bataille avait eu lieu en Andalousie, aux confins les plus éloignés des frontières occidentales du monde musulman, ce qui expliquerait qu’aux yeux des historiens musulmans, ces événements avaient moins d’importance en comparaison des événements des régions centrales. Il est donc probable que dans leur esprit, la bataille de Poitiers était seulement l’une des dizaines, voire des centaines de confrontations entre chrétiens et musulmans, ce qui pouvait amoindrir à leurs yeux l’importance de la défaite des musulmans dans cette bataille qui avait eu lieu à l’extrémité ouest des possessions omeyyades. D’ailleurs, les sources les plus anciennes citant la bataille de Poitiers remontent à l’époque des Abbassides, rivales des Omeyyades, qui ne regardaient pas avec complaisance l’émirat de l’Andalousie, resté encore sous la domination des Omeyyades.
En revanche, les sources chrétiennes et européennes décrivent longuement la bataille de Poitiers dans ses moindres détails. Dans les rapports historiques de sources chrétiennes, nous pouvons relever plusieurs points :
1-Exagération sur les chiffres :
Des sources chrétiennes prétendent que jusqu’à 360 000 musulmans auraient été tués dans la bataille de Poitiers, tandis que le nombre des tués dans les rangs des chrétiens n’aurait pas dépassé 1500 hommes. Or, des estimations d’études récentes montrent que les troupes musulmanes participant à la bataille de Poitiers étaient composées au total de 70 000 à 80 000 combattants, et que la plus grande partie des troupes musulmanes se retira de la bataille indemne. Le catalogue chronologique de l’Église catholique appelé Liber Pontificalis estime que 375 000 musulmans furent tués dans cette bataille.
Edward Gibbon qualifie ces rapports médiévaux d’œuvres d’imagination et de « légendes ». Il écrit : « Ce récit est plutôt une légende dont l’historicité peut être mise en doute. Charles Martel se montra très prudent en décidant de ne pas poursuivre les troupes musulmanes en retraite, de peur de tomber dans un piège tendu par ces dernières. »
En effet, Gibbon estime que la prudence dont faisait preuve Charles Martel prouvait que l’essentiel des troupes d’Abd al-Rahman était en vie et capable de se défendre face aux assauts des Francs.
Il paraît que parmi les facteurs qui ont induit les historiens chrétiens en erreur, il faut citer ici la lettre qu’Eudes d’Aquitaine écrivit au pape pour décrire les événements de la bataille de Poitiers. De son côté, Charles Martel envoya ses rapports de combat au pape dans lesquels il se vantait de ses exploits et exagérait les faits pour obtenir du pape faveurs et privilèges.
2-Secours de Dieu :
Les historiens chrétiens croyaient naturellement qu’ils appartenaient au camp du bien. Pour eux, la faveur et le secours divins étaient les raisons de la victoire de Charles Martel sur les « infidèles ». Dans son livre intitulé Histoire ecclésiastique du peuple anglais, Bède écrit : « Les Sarrasins qui avaient dévasté la Gaule furent punis de leur perfidie. »
De même, la Chronique de Frédégaire relate : « … par le secours du Christ, se précipita au milieu du carnage, tua leur roi Abdérame [Abd al-Rahman] et les détruisit complètement. »
Citant Jules Michelet ou Jean de Sismondi, Mohammed Abdellah Anan écrit : « Les auteurs gaulois [français] exagérèrent sur la victoire de Charles Martel sur les Arabes d’Espagne et firent de cet événement une vengeance parfaite assurant la libération de l’Europe du joug des Arabes musulmans grâce au courage du prince des Francs. Cependant, les mêmes auteurs ont minimisé la volonté et le génie de Léon III, empereur byzantin et soldat courageux en quête de gloire, qui – dès qu’il monta sur le trône – déjoua les plans que Walid avait élaborés depuis longtemps pour envahir Constantinople. »
En tout état de cause, avec ses exagérations, Charles Martel, maire du palais d’Austrasie, obtint la faveur du pape Grégoire III pour être promu au rang de subregulus (petit prince vassal). Cela lui valut aussi le titre « Martellus », peut-être en souvenir de Judas Macchabée considéré comme l’un des plus grands héros de l’histoire juive (macchabée signifiant marteau).
3-Musulmans « saccageurs de villes et pilleurs d’églises » :
Les auteurs chrétiens écrivent de longs textes sur le comportement des troupes musulmanes en décrivant les musulmans comme saccageurs de villes et pilleurs d’églises. Dans son ouvrage intitulé L’État islamique en Andalousie, Mohammed Abdellah Anan cite Saint-Denis qui écrit : « Ils tuèrent les gens et pillèrent les églises. Ils détruisirent tout ce qui se mettait en travers de leur chemin, et arrivèrent à Poitiers. »
La Chronique de Frédégaire relate « … incendiant les églises, massacrant les habitants ».
Dans La vie de Saint Pardulfe, nous pouvons lire : « Quels que fussent les lieux par lesquels ils revenaient, chaque fois qu’ilAs trouvaient un chrétien, ils le trucidaient et partout où ils trouvaient sur leur route des monastères et des lieux saints, ils s’efforçaient d’y mettre le feu. »
Ces jugements historiques erronés contredisent l’affirmation de Will Durant qui écrit dans son œuvre colossale Histoire de la Civilisation : « Dans son histoire, l’Andalousie n’a jamais connu une période de justice et de liberté aussi brillante que sous la domination des conquérants arabes. »
Étant donné le comportement pacifique et la tolérance des musulmans d’Andalousie envers les chrétiens et les juifs, il est fort probable que les rapports provenant de sources européennes soient marqués par des exagérations et des imprécisions excessives. Ce problème est constaté aussi dans des sources de la période médiévale. Un spécialiste contemporain de l’histoire médiévale de l’Europe, Philippe Sénac, écrit : « Les musulmans gagnèrent Poitiers où l’église de Saint-Hilaire fut peut-être incendiée. » En effet, il parle clairement de l’incendie de cette église non pas comme un fait avéré, mais en tant qu’hypothèse.
En dépit de l’importance historique de la bataille de Poitiers dans les relations entre l’islam et le christianisme, nous découvrons que les appartenances idéologiques et émotionnelles de l’historien par rapport à sa foi religieuse, sa culture et sa société, peuvent directement influer sur sa perception d’un événement historique, et ceci se reflète dans les descriptions et les rapports qu’il en présente. En réalité, cela prouve encore une fois qu’il est très difficile, voire impossible de trouver de l’objectivité et de l’impartialité dans le domaine de l’Histoire, comme il en est de même pour un grand nombre d’études de sciences humaines.
. Conquête de l’Égypte, de l’Afrique du Nord et de l’Espagne, traduit en persan par Abdolhamid Ayati, p. 109.
. Ibid., p. 110
. L’Encyclopédie du monde musulman, vol. 1, 114 de l’hégire (732 du calendrier chrétien).
. Histoire complète du christianisme, vol. 4
. Mohammed Abdellah Anan, L’État islamique en Andalousie, traduit en persan par Abdolhamid Ayati, p. 106
. Al-Maqqari, Nafh al-Tib
. Mohammed Abdellah Anan, L’État islamique en Andalousie, traduit en persan par Abdolhamid Ayati, p. 104
. Ibid., p. 104
. Al-Kamil fi al-Tarikh
. Stéphane Lebecq, La Nouvelle histoire de la France médiévale, tome 1, p. 201.
. Tome 23
. Histoire complète du christianisme, vol. 4, p. 453
. Mohammed Abdellah Anan, L’État islamique en Andalousie, traduit en persan par Abdolhamid Ayati, p. 114
. Ibid.
. Scriptucum rercum merovingicarum, tome 7, p. 33.
[1] Conquête de l’Égypte, de l’Afrique du Nord et de l’Espagne, traduit en persan par Abdolhamid Ayati, p. 109.