Leylâ Ghafouri Gharavi

4 articles

  • Le "je" autobiographique dans La Place d’Annie Ernaux

    Leylâ Ghafouri Gharavi, Sanâz Tabrizi Moeini N° 94, septembre 2013

    Récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité.
    Philippe Lejeune, De l’autobiographie
    Annie Ernaux, née Annie Duchesne en 1940 à Lillebonne, est une écrivaine française contemporaine. Elle est née dans un milieu social modeste, de parents d’abord ouvriers, puis petits commerçants. Elle devient successivement institutrice, professeure certifiée, puis agrégée de lettres (...)


  • C’est mon rêve, je l’invente

    Leylâ Ghafouri Gharavi N° 75, février 2012

    Lors du jour, lors de la nuit,
    Lors des moments les plus tristes de ma vie,
    Il est là, tout proche de moi ;
    Il me regarde, il me guette.
    Il est gris, il est morne.
    Il est triste, son chagrin est sans bornes.
    Il me regarde, il pleure.
    Je le sens, je le veux.
    Je le cherche de tout mon cœur.
    Il le sait, il le sent.
    Je sais qu’il me sent !
    Il est l’ombre, il est l’envie,
    Il est le désir de toute ma vie.
    Je veux qu’il soit là,
    J’ai besoin de lui : je le chante.
    Je suis triste : je (...)


  • L’art gidien à la recherche de l’identité perdue : le cas des Faux-Monnayeurs

    Atefeh Askariân Amiri, Leylâ Ghafouri Gharavi N° 58, septembre 2010

    André Gide naquit le 22 novembre 1869 de parents aux positions morale, culturelle et familiale différentes. Cette situation le poussa à un dédoublement intérieur. Dans son ouvrage aux tons autobiographiques, il décrit ainsi ce tableau : « Rien de plus différent que ces deux familles ; rien de plus différent que ces deux provinces de France, qui conjuguent en moi leurs contradictoires influences. Souvent je me suis persuadé que j’avais été contraint à l’œuvre d’art, parce que je ne pouvais réaliser que par elle l’accord de ces éléments trop divers, qui sinon fussent restés à se combattre, ou tout au moins à dialoguer en moi. »


  • Le soir de Norouz

    Leylâ Ghafouri Gharavi N° 53, avril 2010

    Tannâz tourne la clé dans la serrure. Elle entre en poussant la porte de la pointe du pied. Elle fait attention à ce que les paquets qu’elle porte dans ses bras ne tombent pas. Elle les met prudemment par terre, puis tout en laissant la porte grande ouverte, elle se précipite encore une fois vers les marches de l’escalier et les descend à toute vitesse. En bas, elle prend le bocal du poisson rouge dans une main et le paquet des fruits dans l’autre et monte les escaliers à la hâte.