Zahra Hadjibâbâï

3 articles

  • « Bonjour, Monsieur l’Ecrivain »*

    Traduit par

    Zahra Hadjibâbâï N° 154, septembre 2018

    L’écrivain s’assit derrière son bureau et prit son stylo-plume. Une goutte d’encre tomba de la pointe du stylo sur la feuille. La goutte bougea et le héros de l’histoire en sortit, alla se poster entre deux lignes et dit : « Bonjour, Monsieur l’Ecrivain ».
    L’écrivain dit : « Bonjour », puis il demanda : « Pourquoi es-tu debout ? »
    « Que dois-je faire ? »
    « Tu dois maintenant prendre le revolver sur la table et tirer trois coups de feu sur le vieil homme paralytique qui, dos à toi, contemple, de la fenêtre, (...)


  • Je suis méchante*

    Faribâ Vafi
    Traduit par

    Zahra Hadjibâbâï N° 147, février 2018

    « Tu es une très jolie fille. »
    Je dis cela à ma fille âgée de quatre ans. Elle gonfle les joues et s’approche de moi de façon à ce que mes doigts restent sur ses cheveux.
    « Pourquoi ? »
    Ma fille me demande mille fois par jour : « Pourquoi ? » et moi, qui ai fait tout ce que j’avais à faire, moi qui ai déjeuné, qui n’ai rien d’autre à faire en ce moment, aucun problème, je lui dis :
    « Et bien parce que ton nez est aussi petit qu’une noisette. »
    « Pourquoi une noisette ? »
    Je ne compare à rien ses yeux et (...)


  • Keyvân Arzâghi :
    représentant d’une nouvelle écriture de l’émigration dans la littérature persane

    Zahra Hadjibâbâï N° 144, novembre 2017

    En littérature persane moderne, parler d’émigration signifie parler de la littérature de l’exil dont l’un des pionniers est Alavi, avec son roman Mirzâ. Cependant, on voit de plus en plus, dans la littérature extrême-contemporaine, l’émergence d’un récit centré autour de l’émigration volontaire.
    Ces ouvrages mettent en scène la tendance à l’émigration et à l’expatriation actuellement notable dans certaines couches de la société iranienne, en particulier chez les jeunes. La plupart de ces œuvres ont des auteurs (...)