Babak Ershadi

224 articles

  • Téhéran/Londres :
    Perspective d’une ouverture économique ?

    Babak Ershadi N° 124, mars 2016

    La Grande-Bretagne était l’un des interlocuteurs de Téhéran dans le marathon des négociations portant sur le nucléaire civil iranien. Les accords de Vienne conclus en juillet 2015 et la mise en application de ces accords dès janvier 2016 semblent changer la donne de la possibilité d’une détente et d’une coopération (d’ailleurs inscrite dans le texte des accords de Vienne) dans divers domaines : nucléaire, économique, politique et sécuritaire.
    Dans le présent article, nous nous dispenserons de reprendre (...)


  • Zahra Nemati sera l’archère vedette
    des Jeux Olympiques et Paralympiques
    de Rio 2016

    Babak Ershadi N° 124, mars 2016

    Née le 30 avril 1985 à Kermân, Zahra Nemati était ceinture noire de taekwondo avant d’être blessée à la moelle épinière lors d’un tragique accident de la route en 2004. Deux ans après l’accident, Zahra, alors étudiante, a découvert le tir à l’arc. « Après mon accident en 2004, j’ai dû faire mes adieux au taekwondo. Pendant deux ans, j’ai suivi des traitements médicaux, mais je me suis finalement résignée à accepter mon infirmité. J’ai voulu combler le vide avec d’autres activités dont la calligraphie, la peinture (...)


  • Je veux être un roi
    Un documentaire de Mehdi Ganji

    Babak Ershadi N° 123, février 2016

    Né en 1978, Mehdi Ganji entame des études de cinéma à l’Université des Arts de Téhéran, obtenant son diplôme en 2002. Spécialisé dans la prise d’images, Ganji commence sa carrière comme caméraman et monteur de films de fiction et documentaires dans divers projets, souvent à destination des chaînes de télévision iraniennes. Parallèlement, il effectue des recherches approfondies sur une méthode de travail du cinéma documentaire appelé « one-man-made film ». Depuis près de 15 ans, Mehdi Ganji a réalisé plusieurs (...)


  • Une réflexion sur le concept de maison et son évolution en Iran et ailleurs

    Babak Ershadi N° 122, janvier 2016

    La maison est un espace de repos, d’intimité et de sécurité pour les membres de la famille. La maison peut être, pour beaucoup, le lieu où ils passent plus de temps qu’ailleurs. Par rapport à cet « ailleurs », la maison constituerait, sur le plan mental, l’espace intérieur et intime en opposition avec le « dehors » et l’« extérieur ». En fonction de ses besoins et de ses objectifs, l’homme a la propriété de pouvoir changer son environnement spatial, mais il est évident qu’il subit également l’influence du (...)


  • Ghazal-3
    La voiture solaire de l’Université de Téhéran
    au World Solar Challenge-2015 (Australie)

    Babak Ershadi N° 122, janvier 2016

    La possibilité de fabriquer et de produire industriellement des voitures propulsées par les énergies propres est une préoccupation permanente des ingénieurs et des écologistes. Depuis des années, des progrès importants ont été réalisés dans l’industrie automobile pour réduire le taux de consommation de carburants. A titre d’exemple, avec la conception du convertisseur catalytique, le taux de pollution a sensiblement diminué. Un convertisseur catalytique est un dispositif qui traite les gaz d’échappement (...)


  • L’héritage musical d’Abdel Ghâder Marâghi
    et le Shogh-Nâmeh de
    Mohammad-Rezâ Darvishi

    Babak Ershadi N° 121, décembre 2015

    Histoire
    Vers les années 1384-1387, Tamerlan, gouverneur de la Transoxiane, prend le contrôle du nord de l’Iran et de l’Arménie. Il réussit ensuite à conquérir Diyarbakir (Est de la Turquie actuelle) puis Bagdad. Pendant trois ans, les troupes de Tamerlan envahissent la totalité des provinces iraniennes, et il met fin au pouvoir des Jalayirides, derniers khâns de la dynastie des Ilkhanides en Iran.
    Tamerlan (en persan, Teymour Lang) ou Teymour le boiteux, fonde la dynastie des Timourides qui existe (...)


  • La Terre En Marche
    Quand le Voyage est un engagement
    Interview avec Sabina et Jérôme Bergami

    Babak Ershadi N° 120, novembre 2015

    La Route de la Soie, croyez-moi, n’est pas morte. Elle continue à vivre sous diverses formes et pour certaines personnes que nous pouvons peut-être qualifier d’« aventuriers » et qui, souvent, ne sont plus, comme les commerçants d’autrefois, à la recherche d’un profit ou d’un bénéfice mesurable en gain financier.
    La dernière fois que j’avais rencontré ces aventuriers de la Route de la Soie, c’était avant les Jeux olympiques d’été de 2008 à Pékin, quand j’ai connu un jeune couple français à Rasht, capitale (...)


  • Le Parc national du Golestân :
    Une réserve de biosphère mondiale

    Babak Ershadi N° 119, octobre 2015

    La « réserve de biosphère » est un nouveau concept de la protection et de la gestion des régions naturelles précieuses, utilisé dans le monde sous diverses formes. Il inclut notamment les parcs nationaux, les refuges fauniques, les aires protégées ou des sites naturels.
    La réserve de biosphère est une expression reconnue par l’UNESCO, dont le but est de protéger la biodiversité tout en essayant de régler les conflits susceptibles de survenir entre le développement humain et la nature.
    Aujourd’hui, les (...)


  • Thé ou café ?
    Au-delà de son aspect médical, c’est une question
    d’histoire, d’économie et de géopolitique

    Babak Ershadi N° 118, septembre 2015

    Le thé et le café sont les boissons les plus populaires du monde. Les amateurs de ces deux boissons sont sensibles aux résultats des recherches médicales qui sont publiés assez régulièrement concernant les réelles propriétés du thé et du café sur la santé. La question est devenue classique. Pourtant, il faut admettre que le jugement sur la consommation du thé et du café et leur comparaison - quasi-inévitable - va bien au-delà des simples considérations médicales. Tous les jours, les médias parlent des (...)


  • Les monhirs de Shahar Yeri et le pont suspendu de Meshkin Shahr

    Babak Ershadi N° 118, septembre 2015

    Meshkin-Shahr (66 000 habitants selon le recensement de 2011) est une ville de la province d’Ardebil dans le nord-ouest iranien (Azerbaïdjan). Nommée autrefois « Khiâv », la ville est souvent appelée « Meshkin » par les habitants de la région.
    A une altitude de 1400 mètres au-dessus du niveau de la mer, Meshkin-Shahr se situe à 25 kilomètres au nord-ouest du mystérieux Sabalân (Sâvâlân, en azéri), cette grande montagne volcanique qui est, avec ses 4811 m, le troisième sommet de l’Iran.
    Les habitants de la (...)


  • Une galerie d’art aussi vaste qu’une ville

    Babak Ershadi N° 117, août 2015

    Le 5 mai 2015, les habitants de Téhéran ont eu la grande surprise de voir les panneaux publicitaires de leur ville recouverts par des images d’œuvres d’artistes iraniens et étrangers. L’événement était général. En une seule nuit, la mairie de Téhéran a remplacé les publicités des produits de consommation et de services par les copies de bonne qualité d’œuvres d’art : peinture, sculpture, calligraphie, photographie, architecture… de toutes les époques, de toutes les écoles et de tous les pays.
    L’ensemble des (...)


  • Ramadan à Téhéran :
    de la tradition à la modernité

    Reportage :

    Babak Ershadi N° 117, août 2015

    De la tradition :
    Le jeûne est un acte d’adoration à Dieu et une obligation pour le croyant. Il a une vaste signification qui ne se limite pas à un renoncement physique sous forme de l’abandon de la consommation de nourriture et de boisson pendant une partie déterminée de la journée, il est aussi un renoncement spirituel, faisant de la période du jeûne, notamment celle du mois de Ramadan, une période de contemplation et de questionnement pour le jeûneur.
    Le mois de Ramadan est le mois de la (...)


  • La randonnée en montagne
    une vraie passion des habitants de Téhéran

    Babak Ershadi N° 116, juillet 2015

    Les montagnes du nord de Téhéran font partie de la chaîne d’Alborz, située au nord de l’Iran, dans une direction ouest-est, s’étendant des frontières de l’Arménie (nord-ouest), à la mer Caspienne (nord), jusqu’aux frontières du Turkménistan et de l’Afghanistan. Les montagnes du nord de Téhéran constituent le point situé le plus au sud de l’Alborz. Les flancs sud de ces montagnes s’étendent de la vallée de Dârâbâd (nord-est de Téhéran) jusqu’à la vallée de Farahzâd (nord-ouest). Entre Dârâbâd et Farahzâd se (...)


  • Alioune Badara Bèye
    Ambassadeur de la culture sénégalaise
    La littérature postcoloniale au Sénégal
    Conférence à l’Université Tarbiat Modares (Téhéran)

    Babak Ershadi N° 116, juillet 2015

    Le 28 avril 2015, la Faculté des Sciences humaines de l’Université Tarbiat Modares (Téhéran) a organisé une conférence sur la littérature postcoloniale en Afrique. L’invité spécial de cette réunion était M. Alioune Badara Bèye, poète, dramaturge et romancier sénégalais. C’est le quatrième voyage de M. Bèye en Iran, cette fois invité officiellement par le ministère de la Culture et de l’Orientation islamiques à l’occasion du prix décerné à son scénario Bilal, premier muezzin de l’Islam à la section internationale (...)


  • Les Yézidis d’Irak :
    victimes, parmi tant d’autres,
    du fanatisme de Daesh

    Babak Ershadi N° 114, mai 2015

    « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez.
    Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux.
    Dieu est certes Omniscient et Grand Connaisseur. »
    (Coran : 49-13) ***
    Il est difficile d’établir avec exactitude le nombre des Yézidis tant en Irak qu’ailleurs. Selon des estimations, la communauté yézidie d’Irak compte entre 400 000 et 600 000 personnes. Les Yézidis d’Irak vivent (...)


  • Jahrom : ville des dattes et des agrumes

    Babak Ershadi N° 113, avril 2015

    La ville de Jahrom est le chef-lieu d’un département du même nom situé dans le sud de la province de Fârs. Elle est la troisième grande ville de la province, après Shirâz et Kâzeroun. Jahrom se situe à 170 km de Shirâz (à 1004 km de Téhéran) et compte près de 110 000 habitants. La population du département s’élève à près de 260 000 âmes dont la moitié vit dans les milieux ruraux. Le département est situé dans une région montagneuse et chaude, au sud des chaînes de montagnes de Zagros.
    Le département de Jahrom (...)


  • Kâzeroun,
    la deuxième grande ville de Fârs

    Babak Ershadi N° 112, mars 2015

    La ville de Kâzeroun est le chef-lieu du département du même nom dans l’ouest de la province du Fârs. Kâzeroun se situe à une altitude de 860 mètres au-dessus du niveau de la mer, entre le littoral du golfe Persique au sud (à 164 km de Boushehr) et la chaîne des montagnes Zâgros au nord. Elle est la deuxième grande ville du Fârs après Shirâz. La ville compte près de 140 000 habitants, et la population du département s’élève à près de 300 000 âmes. La ville de Kâzeroun couvre un périmètre de 2 100 hectares (...)


  • Exposition au Musée national d’Iran
    à l’occasion de
    la restitution de la collection de Khourvin

    Reportage réalisé par

    Babak Ershadi N° 112, mars 2015

    Le 17 janvier 2015, le Musée national d’Iran a organisé une exposition spéciale de 349 pièces archéologiques restituées par la Belgique : la célèbre collection de Khourvin. Ces fameuses « dix caisses » faisaient l’objet d’une véritable saga judiciaire depuis 1982.
    Les experts du Musée national d’Iran m’ont expliqué qu’ils possédaient déjà dans leurs réserves une collection de 228 pièces du site archéologique de Khourvin. Par conséquent, l’Organisation nationale du Patrimoine culturel a décidé que les pièces, (...)


  • Décoration intérieure
    Créations en verre fusionné

    Babak Ershadi N° 111, février 2015

    Le verre… Quelle étrange matière !
    Le verre est une matière « apparemment » solide qui n’est, aux yeux du physicien, qu’un liquide figé. Cela est dû à la structure atomique et moléculaire du verre, complètement désorganisée, car étant refroidis très vite, les atomes du verre n’ont pas eu le temps suffisant pour trouver une place ordonnée les uns par rapport aux autres et restent figés sans qu’il y ait cristallisation. Mais très couramment - tant en français qu’en persan - nous appelons « cristal » ces objets (...)


  • La maison Sharifi-hâ
    Une maison de demain
    dans le Téhéran d’aujourd’hui

    Babak Ershadi N° 111, février 2015

    « Il semble que nous aurions trouvé l’avenir du logement. Et cet avenir est en Iran où les architectes ont conçu une maison incroyable avec chambres mobiles. »
    Comme les villes d’autres pays du monde, les villes d’Iran sont fières de leur patrimoine architectural. Outre des constructions urbaines dont la valeur est due en grande partie à leur monumentalité, leur historicité ou leurs valeurs culturelles et symboliques, les villes ont encore de quoi à se vanter dans leur mode d’habitat et leur (...)


  • Pierre Lory et la mystique musulmane
    IIe partie : Le Miroir

    Entretien réalisé par

    Babak Ershadi N° 110, janvier 2015

    "J’étais un trésor caché, j’ai aimé à être connu,
    alors j’ai créé le monde."
    (hadîth qudsî)
    Est-ce que cet aspect particulier de la connaissance ésotérique existe aussi dans d’autres religions monothéistes, par exemple dans le judaïsme ou le christianisme ?
    P. L. : Oui, cela existe dans le judaïsme. Dans le judaïsme, il y a également l’idée que la Bible hébraïque est un livre divin, que la langue hébraïque est une langue sacrée, et que chaque mot de la Bible a un sens divin. La kabbale juive va beaucoup se (...)


  • Pierre Lory et la mystique musulmane
    Ière partie : La Lumière

    Entretien réalisé par

    Babak Ershadi N° 109, décembre 2014

    Le Professeur Pierre Lory, né en 1952, est un islamologue français. Il s’est spécialisé principalement sur la mystique et l’ésotérisme en islam. Dans les années 1970, après des études de sciences politiques à Paris et de langue et littérature arabes (INALCO), il s’est spécialisé en islamologie et la mystique en préparant une maîtrise sur l’exégèse mystique du Coran (1976) sous la direction de Roger Arnaldez. Avec le soutien de Henry Corbin, il s’inscrit en thèse pour un doctorat de 3e cycle en Civilisation (...)


  • L’Iran à la Coupe du monde du Brésil 2014
    Un bilan sans surprise

    Babak Ershadi N° 108, novembre 2014

    Avant de partir pour le Brésil, l’équipe iranienne de football avait promis d’améliorer son image internationale. Bien que l’Iran ait quitté les compétitions après trois rencontres en n’obtenant qu’un seul point, il a tenu sa promesse. Les joueurs iraniens ont fait meilleur score par rapport aux autres équipes de la Confédération d’Asie (Corée du Sud, Japon et Australie), et sont repartis la tête haute.
    Mais le sélectionneur portugais de la Team Melli, Carlos Queiroz, et ses protégés n’ont pas réussi à (...)


  • La mathématicienne iranienne
    Maryam Mirzakhani
    Lauréate de la médaille Fields 2014
    Education en Iran : massification, démocratisation ou élitisme ?

    Babak Ershadi N° 108, novembre 2014

    Maryam Mirzakhani est née le 5 mai 1977 à Téhéran. Elle était élève au Lycée Farzanegan de Téhéran, qui dépend de l’« Organisation nationale pour le développement des talents exceptionnels ». Elle fut lauréate des « Olympiades internationales de mathématiques » en 1994 à Hong Kong et de celles de 1995 à Toronto, où elle établit un score parfait : 42 sur 42, et finit numéro un mondial. Mirzakhani obtint une licence en mathématiques en 1999 de l’Université de technologie Sharif à Téhéran, et un doctorat de (...)


  • Les arts afshârides
    Nadêr Shâh et l’image du grand homme

    Babak Ershadi N° 107, octobre 2014

    « Que l’homme maintenant s’estime son prix, qu’il s’aime, car il y a en lui une nature capable de bien, mais qu’il n’aime pas pour cela les bassesses qui y sont. »
    Pascal
    L’art afshâride n’est-il pas, dans une certaine mesure, l’expression du degré de l’estime de soi du souverain qu’était Nader Shâh ? Cette estime de soi n’est-elle pas le résultat d’un rapport entre les succès et les prétentions d’un individu ? Dans ce sens, l’image que l’art afshâride présente de Nâder Shâh semble nous montrer un degré très (...)


  • L’histoire récente de Bandar Abbâs
    L’évolution d’un « lieu de bannissement »
    vers un « pôle national »

    Babak Ershadi N° 106, septembre 2014

    Introduction
    Les territoires riverains du golfe Persique ne comptent pas – et n’ont presque jamais compté – parmi les régions densément peuplées de la planète. A quelques exceptions près (surtout dans la province iranienne du Khouzestân), les populations du littoral doivent s’adapter à une situation climatique difficile pendant plusieurs mois de l’année : précipitations atmosphériques de faible intensité, humidité excessive, température pouvant s’élever à plus de 50° C, rareté des ressources en eau douce, (...)


  • Le blocus est un acte de guerre
    L’Arche de Gaza
    Un bateau qui raconte l’histoire du blocus

    Babak Ershadi N° 106, septembre 2014

    L’Arche de Gaza
    Trois jours après le début de la dernière offensive israélienne contre la bande de Gaza, le quotidien français Libération publie, le 11 juillet 2014, un reportage de son envoyée spéciale à Gaza : Les pêcheurs pris dans les filets du conflit. La journaliste de Libération rapporte que les petites embarcations de pêche sont bombardées par les avions israéliens, et que les pêcheurs du petit port de Gaza ne peuvent plus aller en mer. Elle témoigne aussi avoir vu un canot de taille moyenne (...)


  • « Comment peut-on être persan ? »
    L’image du Persan
    chez les voyageurs français du 17e siècle
    François Moureau
    Conférence à la Bibliothèque nationale d’Iran,
    le 12 mai 2014

    Babak Ershadi N° 105, août 2014

    François Moureau, professeur de Littérature française du XVIIIe siècle à l’université Paris-Sorbonne de 1992 à 2012, y est depuis professeur émérite. Spécialiste de l’histoire du théâtre entre Classicisme et Lumières, il a travaillé et publié sur l’histoire de la presse, la communication manuscrite, la littérature des voyages. Il a été le directeur fondateur du Centre de recherche sur la Littérature des Voyages (CRLV, Sorbonne).
    Le Professeur Moureau a voyagé au printemps 2014 en Iran. A cette occasion et à (...)


  • La 22e Exposition Internationale du Coran
    Ramadan 2014, Téhéran

    Reportage de

    Babak Ershadi N° 105, août 2014

    Comme tous les ans, c’est le ministère de la Culture et de l’Orientation islamique qui est l’organisateur principal de l’Exposition internationale du saint Coran, qui s’est tenue du 23 juin au 13 juillet 2014 dans la capitale iranienne à l’occasion du mois de ramadan. Dans sa 22e édition, cette exposition fut l’hôte de personnalités, chercheurs, artistes et maisons d’édition de l’Iran et de quinze pays musulmans. Lors des cérémonies d’inauguration du 23 juin, le ministre de la Culture, M. Ali Jannati a (...)


  • Une réflexion sur
    la diversité culturelle et l’intégration
    L’exemple des Azéris

    Babak Ershadi N° 104, juillet 2014

    Qu’est-ce qu’une ethnie ?
    Lidentification d’un groupe ethnique peut se fonder sur plusieurs facteurs de civilisation comme l’appartenance à une sphère géographique, les ascendances anthropologiques, la pratique d’une langue ou d’un dialecte, les éléments identitaires, soit historiques soit culturels, les croyances religieuses, les éléments mythologiques, les us et coutumes, les apparences physiques… Le fait qu’un groupe ethnique soit majoritaire ou minoritaire au sein d’une entité nationale ou étatique (...)


  • Les Assyriens d’Iran

    Babak Ershadi N° 104, juillet 2014

    Après la chute de l’empire assyrien
    Les Assyriens comptent parmi les groupes ethniques les plus anciens de l’Iran. Avant la formation de l’empire des Mèdes au Ier millénaire avant J.-C., les Assyriens peuplaient plusieurs régions de l’Ouest iranien, là où se trouvent actuellement les provinces de l’Azerbaïdjan, du Kurdistan et d’Ilâm. Les fouilles archéologiques réalisées dans différentes régions iraniennes témoignent de la coexistence des Assyriens avec les populations locales.
    Au Ier millénaire avant (...)


  • Salon International de
    l’Innovation et de la Technologie
    INOTEX 2014
    Téhéran 23-25 mai 2014

    Reportage de

    Babak Ershadi N° 104, juillet 2014

    La 1ère Exposition Internationale de l’Innovation et de la Technologie, INOTEX, a été organisée du 23 au 25 mai 2014 au Centre des expositions internationales de Téhéran, à l’initiative du « Parc des technologies Pardis », le plus grand parc technologique du Moyen-Orient, à l’est de la capitale. Cette exposition a été parrainée par la Direction générale des services scientifiques et technologiques de la Présidence. Près de 120 sociétés et instituts de recherches technologiques et industriels iraniens et (...)


  • L’Iran à la Coupe du monde de football 2014 au Brésil
    La passion du ballon rond

    Babak Ershadi N° 103, juin 2014

    La phase finale de la 20e édition de la Coupe du monde de football va réunir les 32 meilleures équipes du monde au Brésil pendant un mois. Pour le match d’ouverture, le pays hôte affrontera la Croatie le 12 juin à São Paulo, et la finale aura lieu le 13 juillet au Stade Maracanã de Rio de Janeiro. Douze villes brésiliennes accueilleront les matchs de la plus belle manifestation mondiale du football qui se tient une fois tous les quatre ans.
    Outre le pays hôte, le Brésil, qui est 5 fois champion du (...)


  • Les peintures murales : décorations originales des Imâmzâdehs des régions orientales du Guilân

    Mojgân Khâkbân
    Traduction :

    Babak Ershadi N° 102, mai 2014

    Introduction
    En dehors des mosquées, les habitants de la province septentrionale du Guilân appellent communément bogh’eh les lieux de culte de leur région, notamment les tombes des descendants des Imâms chiites (Imâmzâdehs). Les boq’eh sont donc des lieux saints vénérés et respectés de tous. Il apparaît que les mausolées et lieux de pèlerinage sont relativement plus nombreux au Guilân que dans certaines autres provinces iraniennes. Les chercheurs semblent être unanimes pour dire que la spécificité de ces (...)


  • Le Mariage forcé
    Soirées théâtrales à Téhéran dans la langue de Molière

    Reportage de

    Babak Ershadi N° 101, avril 2014

    Mise en scène :
    Dârioush Moaddabiân
    Assistant de mise en scène :
    Hamid-Rezâ Shairi
    Distribution des rôles :
    Sganarelle, futur époux de Dorimène (Dâvoud Nejâti)
    Géronimo, ami de Sganarelle (Mohammad Karimiân)
    Dorimène, jeune coquette, promise à Sganarelle (Minâ Doroudiân)
    Pancrace, docteur aristotélicien (Hamid-Rezâ Shairi)
    Marphurius, docteur pyrrhonien (Hamid-Rezâ Shairi)
    Alcantor, père de Dorimène (Dârioush Moaddabiân)
    Alcidas, frère de Dorimène (Sâmân Mohammadi)
    Lycaste, amant de Dorimène (...)


  • L’eau dans la culture iranienne
    (2e partie)

    Mohammad Naghizâdeh
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 100, mars 2014

    L’eau dans l’architecture et l’urbanisme
    Les méthodes d’approvisionnement en eau ainsi que celles de son stockage et de sa redistribution font l’objet depuis longtemps, surtout dans les régions arides ou de précipitations faibles et irrégulières du plateau iranien, de calculs mathématiques et d’innovations techniques remarquables. Il en va de même concernant les différents procédés visant à mesurer le débit d’eau. Les méthodes utilisées par Sheikh Bahâ’i pour assurer la distribution de l’eau de la rivière (...)


  • L’eau dans la culture iranienne
    (1ère partie)

    Mohammad Naghizâdeh
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 99, février 2014

    Introduction
    Les études relatives à la place que l’eau occupe en tant qu’élément majeur de la vie culturelle des sociétés humaines s’organisent autour de deux approches, l’une quantitative à l’appui des lois et des formules scientifiques, l’autre plus spirituelle s’occupant des qualités qui ne sont guère mesurables par les lois de la science. Selon cette dernière approche, l’eau est l’élément constitutif de la vie. De ce point de vue, l’eau précède la terre. L’historien des religions et mythologue roumain, (...)


  • Les trésors des photographies anciennes

    Mohammad Rezâ Tahmâsbpour
    Traduit par :

    Babak Ershadi N° 97, décembre 2013

    Les photographies anciennes nous apprennent beaucoup sur l’histoire des évolutions de l’art photographique en Iran, mais elles sont aussi de précieux instruments dans les recherches en sciences humaines et sociales. Depuis l’entrée de la technique de la prise d’images par l’action de la lumière sur une surface sensible il y plus de 160 ans, des collections très riches et variées de photographies historiques ont été rassemblées en Iran. Malgré leur grande valeur, ces collections n’ont guère fait l’objet (...)


  • Le manuscrit illustré de Mounes al-Ahrâr

    Mahdi Hosseini
    Traduction :

    Babak Ershadi N° 94, septembre 2013

    Mounes al-Ahrâr (Compagnon des hommes libres) est un recueil poétique composé en 1341 par Mohammad ibn Badreddin Jâjarmi, alias Badr Jâjarmi. Dans ses poèmes, l’auteur donne à ses lecteurs des conseils pratiques, répond à des questions posées et offre aussi des informations astronomiques. Un manuscrit de ce recueil fut illustré peu de temps après sa composition par des miniaturistes de l’Ecole de Shirâz. Pourtant, nous pouvons aussi trouver dans ces illustrations l’influence des débuts de l’Ecole de (...)


  • Types et modèles des jardins de la période safavide*

    Mahvash Alemi**
    traduit par

    Babak Ershadi N° 93, août 2013

    Depuis le XVIIe siècle, les auteurs qui décrivaient les palais de la période safavide en cherchaient souvent les origines dans ceux construits durant l’antiquité préislamique. L’Arménien Petrus Bedik écrivait au XVIIe siècle que le palais Tchehel Sotoun d’Ispahan aurait été une reprise du plan de la grande salle hypostyle de Persépolis, capitale des Achéménides. Pietro della Valle et plusieurs autres voyageurs européens qui avaient visité Ispahan à l’époque safavide au XVIIe siècle partageaient ce point de (...)


  • Les vêtements traditionnels d’Ilâm

    Mehrozzamân Toubân - Amangaldi Zamir
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 91, juin 2013

    Le Projet de recensement des vêtements traditionnels fut appliqué dans toutes les provinces iraniennes, à l’initiative du Centre des études anthropologiques de l’Organisation iranienne du patrimoine culturel, du tourisme et de l’artisanat. Ce projet fut réalisé dans la province d’Ilâm en 1995 par l’anthropologue Amangaldi Zamir. Ce dernier enrichit son travail par des études de terrain et des recherches en bibliothèque. Son livre présente ainsi des informations complètes sur les vêtements traditionnels (...)


  • L’artisanat iranien du filigrane (malileh-kâri)

    Traduction de

    Babak Ershadi N° 90, mai 2013

    Les ouvrages faits de fils de métal, appelés malileh-kâri (filigrane) figurent parmi les produits artisanaux les plus appréciés de la province de Zanjân. Il s’agit d’ouvrages très finement façonnés par des fils ou des rubans d’argent, pour créer des motifs dits eslimi ou d’autres motifs géométriques. Ces ouvrages sont utilisés pour orner des tasses ou des récipients de luxe, des chandeliers, des encadrements de peinture ou de photographie, des bijoux… L’histoire du filigrane en Iran
    Les ouvrages filigranés (...)


  • L’hébergement des voyageurs pendant la période islamique

    Farhâd Nazari*
    Traduction :

    Babak Ershadi N° 86, janvier 2013

    Le voyage dans la culture islamique
    De nombreux versets du Coran font allusion au voyage, dont le plus important serait l’Hégire du Prophète en 622, son voyage de La Mecque à Médine qui marque le début du calendrier musulman. L’histoire de l’islam témoigne de la grande importance que la culture musulmane accorde au voyage : le voyage annuel des fidèles pour participer aux cérémonies rituelles du hâjj (pèlerinage obligatoire), le voyage missionnaire pour propager la religion, le voyage pour tirer leçons (...)


  • La vie de Mowlavi

    Babak Ershadi N° 75, février 2012

    Mohammad ebn Mohammad Balkhi, plus connu en Occident sous le nom de Jalâl al-Din Rûmi (1207-1273) fut l’un des plus célèbres mystiques et des plus grands poètes de l’histoire de la littérature persane. De son vivant, il fut surnommé tantôt Jalâl ad-Din (majesté de la religion), tantôt Khodâvandegâr (maître). Ce fut plus tard (probablement à partir du XVe siècle) que les adeptes de l’ordre soufi qui porte son nom le surnommèrent Mowlavi ou Mowlânâ (notre maître). Certains de ses poèmes laissent croire qu’il (...)


  • Coutumes et célébrations religieuses à Yazd

    Babak Ershadi N° 74, janvier 2012

    La province de Yazd est souvent citée pour sa population zoroastrienne. Cependant, c’est aussi l’un des bastions du chiisme iranien et sa population est très religieuse. Ainsi, les cérémonies et les coutumes religieuses islamiques y sont également remarquables. Les cérémonies religieuses
    La majorité des habitants de la province est chiite duodécimaine. Les us et coutumes de la région sont donc profondément marqués par les éléments de la culture religieuse, tant pour les fêtes familiales et les noces que (...)


  • Les évolutions de la mode vestimentaire des Perses,
    de l’époque des califats arabes
    au règne de la dynastie mongole des Timourides

    Babak Ershadi N° 73, décembre 2011

    Il est d’usage de tracer des frontières précises entre les différents aspects de la vie sociale et culturelle de l’Iran, en prétendant pouvoir nettement séparer les deux périodes d’avant et d’après l’islamisation du pays. Cependant, cette démarcation semble arbitraire et n’est pas liée à l’observation des faits et des règles en ce qui concerne les évolutions intellectuelles, mentales et sociales, qui se produisent après l’arrivée d’une nouvelle religion : la vie d’une société ne se bouleverse pas soudainement (...)


  • Les évolutions historiques du chiisme
    à l’époque de la dynastie des Qâdjârs

    Rezâ Niyâzmand
    Traduction :

    Babak Ershadi N° 72, novembre 2011

    L’effondrement de la dynastie des Safavides fut le prélude d’une période difficile pour les savants religieux chiites. Après le renversement de la dynastie chiite par l’armée assaillante des Afghans, les savants religieux chiites perdirent leur influence au niveau de la vie politique pendant une période qui dura près de cinquante ans. La ville d’Ispahan, capitale prestigieuse des Safavides, perdit son importance en tant que centre religieux chiite, et la quasi-totalité des grands savants religieux (...)


  • L’influence du chiisme sur l’art iranien

    Mahdi Hodjat
    Traduction :

    Babak Ershadi N° 72, novembre 2011

    Sagesse et esthétique : deux ailes de l’artiste chiite
    Comment l’art peut s’enrichir de l’influence du chiisme ? Pour répondre à cette question, il faut rappeler les deux éléments constituants de l’art : le concept que l’œuvre d’art veut « montrer », et la manière dont ce concept est représenté. Autrement dit, il y a d’abord le sujet d’une activité artistique, ensuite sa représentation en tant qu’objet d’art. Je qualifie le premier de « sagesse » (hekmat) et le second d’« esthétique ». Pour moi, ce sont les (...)


  • Entretien avec Mme Labkhand Nematiân,
    directrice du service francophone de la radio iranienne

    Babak Ershadi N° 71, octobre 2011

    Pourriez-vous nous présenter brièvement le service international de la radio iranienne ?
    Le service international de l’IRIB est la station de radiodiffusion internationale de l’Iran et dépend de la radio-télévision nationale. Il a été créé en 1956 dans l’objectif de faire connaître l’Iran au reste du monde. En 1956, commencent les émissions en anglais, suivies en 1957 par celles en français. La diffusion se fait par ondes courtes et par satellite (Hotbird, Telstar 12, Arabsat 2D). Les émissions se font en (...)


  • Tradition et modernité : du pèlerinage au tourisme

    Hekmatollah Mollâ Sâlehi
    Traduction et adaptation :

    Babak Ershadi N° 68, juillet 2011

    Les recherches archéologiques, les documents historiques et les études anthropologiques confirment tous que le pèlerinage et plus spécifiquement la "visite pieuse" (ziyârat) constitue un comportement spirituel et une expérience religieuse dont les racines remontent aux origines les plus anciennes de toutes les cultures et grandes civilisations. Plus les cultures et les populations étaient religieuses, plus elles développaient des rituels de pèlerinage. Les pèlerins offraient des richesses (...)


  • Le pèlerinage annuel au monastère arménien de saint Thaddée

    Babak Ershadi N° 68, juillet 2011

    Le roi d’Arménie, Sanatruk (en latin, Sanatrocès) tomba grièvement malade, et ses médecins ne trouvèrent aucun remède à son mal.
    Le roi avait entendu dire qu’un prophète était apparu à Bethléem en Palestine, et qu’il avait guéri les malades, rendu la vue aux aveugles et revivifié les morts. Il envoya donc ses hommes en Palestine pour trouver un apôtre de ce nouveau prophète afin qu’il vienne le sauver de la mort. Ainsi, Thaddée (Jude, selon la tradition latine) se rendit en Arménie vers l’an 40 de l’ère (...)


  • L’agression militaire irakienne, l’occupation de Khorramshahr et la réaction des pays de la région

    Esmâ’il Mansouri
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 67, juin 2011

    L’armée du régime de Saddam Hussein déclencha son offensive générale contre la République islamique d’Iran le 22 septembre 1980 en se servant de toutes ses forces terrestres, aériennes et maritimes. Au début de cette agression militaire contre l’Iran, l’armée de terre irakienne était composée de 48 corps : 12 divisions (5 divisions d’infanterie, 5 division blindées, 2 divisions motorisées), 15 brigades indépendantes (10 brigades d’infanterie, 1 brigade blindée, 1 brigade motorisée, 3 brigades de forces (...)


  • La libération de Khorramshahr et les répercussions de l’opération « Beyt-ol-Moghaddas »

    Nosratollâh Vaziri
    Traduction et adaptation :

    Babak Ershadi N° 67, juin 2011

    Les succès de l’opération baptisée « Beyt-ol-Moghaddas », ainsi que la libération de Khorramshahr furent un choc majeur et eurent une vaste répercussion médiatique dans le monde. Les nouvelles de cette victoire militaire iranienne firent la une des journaux et le sujet des commentaires politiques et militaires des médias internationaux. Selon les observateurs et les analystes des événements qui se produisaient pendant la guerre imposée par le régime irakien à la République islamique d’Iran, l’opération (...)


  • La symbolique des drapeaux iraniens depuis l’Antiquité jusqu’au début de la période safavide

    Marjân Salavâti
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 67, juin 2011

    Les symboles ornant les drapeaux de l’Antiquité iranienne possédaient des significations et des fonctions particulières dont les racines remontaient à la nuit des temps. Ces drapeaux, brandis par les Iraniens à diverses occasions comme les guerres, les expéditions militaires ou les cultes et cérémonies religieuses, pouvaient traduire une réussite éclatante ou une victoire sur l’ennemi. Et bien que ces drapeaux aient durablement véhiculé des symboles importants de l’identité iranienne dans (...)


  • Le tapis persan et le kilim d’Orient

    Babak Ershadi N° 66, mai 2011

    Dans les documents en persan ancien, le mot honar (هنر) qui signifie « art » dans le persan moderne, est très présent. Les origines de ce mot remontent d’abord au sanskrit, ensuite à la langue avestique. Mais rien ne nous prouve que ce terme ait exactement la même signification (art) dans les langues anciennes que dans le persan moderne. Les recherches linguistiques semblent confirmer que dans les langues anciennes, le mot honar avait une portée beaucoup plus large que sa signification restrictive (...)


  • Sâveh, la ville des grenades

    Babak Ershadi N° 65, avril 2011

    Le nom de « Sâveh » ne semble pas être mentionné tel quel dans les documents préislamiques, pourtant l’existence de vestiges datant de la période des Sassanides prouve que la région était prospère avant l’islam.
    Dans un récit islamique lié aux triples signes extraordinaires de la naissance du Prophète de l’islam, le nom de la ville a été pourtant mentionné : 1) l’effondrement de la voûte du palais de Ctésiphon, capitale mésopotamienne des Sassanides, 2) l’extinction inattendue des feux dans le plus grand (...)


  • Shâzand
    ville de légendes et de montagnes

    Babak Ershadi N° 65, avril 2011

    Le mont Shâzand, situé dans le département du même nom, est un lieu vénéré par les Zoroastriens. Ce mont se situe au nord-ouest du village de Gourezar, dans la commune d’Anaj-Bakhsh Khondâb, dans le département d’Arâk. Actuellement, l’accès au mont Shâzand est assuré par une route secondaire de 8 km qui le relie à la route Arâk-Malâyer. Dans un livre publié en 1963, M. Ebrâhim Dehgân écrit :
    « Sur le mont Shâzand, il y a une petite grotte, vénérée depuis longtemps par les Zoroastriens. Selon la légende, après (...)


  • Sarâ-ye Mehr*
    (Le Sérail du Soleil)

    Traduction :

    Babak Ershadi N° 65, avril 2011

    Faisant partie du complexe historique du bazar d’Arâk, Sarâ-ye Mehr (le Sérail du Soleil) est un magnifique caravansérail ancien situé derrière la mosquée de Hâdj Aghâ Taghi Khân. Le bâtiment du caravansérail a été restauré à l’initiative de la préfecture d’Arâk et de l’Organisation des œuvres pieuses et caritatives de la province Markazi. Le Sérail du Soleil a été inauguré en 2004, sur l’emplacement de l’ancien caravansérail pour faire connaître l’artisanat de la province au public, surtout aux touristes iraniens (...)


  • L’esthétisme de la calligraphie islamique

    Alirezâ Hâshemi-Nejâd
    Traduit par :

    Babak Ershadi N° 62, janvier 2011

    Introduction
    L’œuvre d’art est le résultat d’un processus complexe dont les composantes principales sont recherche, réaction au milieu, sensibilité, choix de matériaux et de thèmes. La combinaison de ces composantes donnerait à la création artistique une signification particulière. Il est évident que l’analyse et l’évaluation esthétique de l’œuvre d’art ne peuvent pas rester indifférentes à l’influence et au mode de combinaison de ces éléments.
    L’évaluation rationnelle de l’œuvre d’art est une discipline dont (...)


  • La calligraphie de l’époque des deux premiers empereurs safavides
    Shâh Esmâ’il et Shâh Tahmâsb
    1501-1576

    Priscilla Soucek*
    Traduit par :

    Babak Ershadi N° 62, janvier 2011

    A partir de la prise du pouvoir politique par les Safavides, l’art calligraphique connut un essor important en Iran. L’idée dominante de l’époque consistait à considérer que l’artiste calligraphe se soumettait à un ensemble de traditions qui prédéterminait à la fois l’aspect visuel de l’écriture et le but de son usage. Cependant, il était admis que le calligraphe avait le droit de contribuer à l’amélioration de ce patrimoine calligraphique et d’être même un facteur de perfection des techniques de son métier, (...)


  • Le Coran et les hadiths : deux sources d’inspiration de la philosophie islamique

    Seyyed Hossein Nasr
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 60, novembre 2010

    Si nous évaluons la philosophie islamique à l’aune des critères de la tradition du rationalisme occidental, nous ne verrons en la philosophie islamique qu’une version arabisée de la philosophie grecque de l’école d’Alexandrie. De ce point de vue, la philosophie islamique aurait servi de relais pour la transmission des éléments spécifiques et significatifs de l’héritage de l’Antiquité à la civilisation occidentale du Moyen-âge. Mais si nous examinons la philosophie islamique par les critères qui sont les (...)


  • L’importance de Mollâ Sadrâ dans la philosophie iranienne et islamique

    Seyyed Hossein Nasr*
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 60, novembre 2010

    Sadreddin Mohammad Shirâzi, plus connu sous le nom de "Mollâ Sadrâ" naquit dans la ville de Shirâz. Sa date de naissance nous est restée inconnue pendant longtemps, jusqu’à ce que des chercheurs découvrent il y a quelques décennies la copie d’un manuscrit original de Mollâ Sadrâ portant une inscription de l’auteur : « J’ai appris ce point à l’aube du vendredi 7 Jomâdâ al-Awwal de l’an 1037, à l’âge de 58 ans. » D’après cette note, Mollâ Sadrâ serait né à Shirâz vers 979 ou 980 de l’Hégire (correspondant à 1572 (...)


  • Les thèmes majeurs de la pensée de Khayyâm à travers ses quatrains

    Aïda Abâdpour
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 59, octobre 2010

    Abolfath Omar ibn Ibrahim Khayyâm naquit vers 439 de l’Hégire (1050) dans un village près de Neyshâbour qui était à cette époque-là l’un des derniers refuges des zoroastriens qui vivaient encore en Perse. En effet, le feu du grand temple Barzin-Mehr brûlait à Neyshâbour depuis la période préislamique. Par ailleurs, Neyshâbour était l’une des cités importantes du Grand Khorâssân, fréquentée souvent par les voyageurs de la route de la Soie et habitée par de grands savants et penseurs.
    Le père d’Omar, Ibrâhim, (...)


  • La mort dans les Robâiyât de Khayyâm

    Mahdi Banaï Jahromi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 59, octobre 2010

    Une réflexion philosophique sur la mort :
    "La mort est à peine pensable : dans ce concept d’un total nihilisme, on ne trouve rien où se prendre, aucune prise à laquelle l’entendement puisse s’accrocher. La "pensée" du rien est un rien de la pensée, le néant de l’objet annihilant le sujet. (…) Dès lors, problème : en quoi peut bien consister la "méditation sur la mort" que l’on trouve chez les sages de l’Antiquité ? Le sage ne penserait-il alors à rien du tout, puisqu’il n’y a rien (...)


  • Le Tâlesh : berceau de la civilisation « Kâdous* »

    Mohammad Rezâ Khal’atbari (Directeur des fouilles archéologique à Tâlesh)
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 58, septembre 2010

    La région du Tâlesh est située dans la partie septentrionale de la province du Guilân, le long de la côte de la mer Caspienne, de 48°,37’ à 49°,14’ de longitude est et de 37°,14’ à 38°,17’ de latitude nord. La superficie du Tâlesh est de 2215 km². Le Tâlesh est voisin d’Astârâ (Guilân) au nord, d’Ardebil et de Khalkhâl (province d’Ardebil) à l’ouest, de Some’sarâ (Guilân) au sud, et de la mer Caspienne à l’est.

    La ville de Hashtpar est le centre de cette région qui compte quatre communes : Hashtpar, Havigh, Kargânroud et Assâlem. Du point de vue de la géographie naturelle, le département se divise en deux zones :


  • Typologie de l’habitat rural dans la plaine orientale du Guilân

    Pouyâ Miryoussefi (architecte professeur à l’Université du Guilân)
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 58, septembre 2010

    Outre la diversité naturelle et environnementale, le Guilân est également caractérisé par sa diversité architecturale, issue notamment de la variété des climats et des conditions de vie de la population. Cette diversité est présente dans la structure spatiale et la forme des bâtiments, les techniques de construction, la nature et les types de matériau, les décorations, les fonctionnements, et la disposition des bâtiments secondaires.

    En fonction des variables topographiques et géographiques, la province du Guilân se divise en neuf zones bien distinctes :


  • Promenade culinaire dans Les Mille et une Nuits

    Traduction française d’Antoine Galland*
    Texte présenté par

    Babak Ershadi N° 57, août 2010

    « Sire, dit Schéhérazade, en adressant la parole au sultan, sous le règne du calife Haroun Al-Rachid, il y avait à Bagdad, où il avait sa résidence, un porteur qui, malgré sa profession basse et pénible, ne laissait pas d’être homme d’esprit et de bonne humeur. Un matin qu’il était, à son ordinaire, avec un grand panier à jour près de lui, dans une place où il attendait que quelqu’un eût besoin de son ministère, une jeune dame de belle taille, couverte d’un grand voile de mousseline, l’aborda, et lui dit d’un air gracieux : « Écoutez, porteur, prenez votre panier, et suivez-moi. »


  • Une ambassadrice de l’art culinaire iranien : Najmieh Batmanglij

    Babak Ershadi N° 57, août 2010

    Mme Najmieh Batmanglij est née en 1947 à Téhéran. Son premier livre de cuisine a été publié à Paris en 1984 et est intitulé Ma cuisine d’Iran. Ce livre s’organise en deux grands chapitres : la cuisine nationale (riz, méthodes de faire cuire le riz, pain, fruits et légumes, boissons et dessert, accompagnements essentiels) et la cuisine régionale (Iran du nord, Khouzestân, Ispahan, Azerbaïdjan, Iran méridional, Iran central, Kurdistan).

    Après s’être installée aux Etats-Unis, elle a cofondé avec son mari une maison d’édition à Washington D.C.


  • La cuisine iranienne au centre de la Route de la Soie

    Najmieh Batmanglij
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 57, août 2010

    Dans son livre intitulé « La cuisine de la route de la Soie : Un voyage végétarien » [Silk Road Cooking : A Vegetarian Journey] (2002), Mme Najmieh Batmanglij a regroupé plus de 150 recettes de la cuisine végétarienne des pays de la route de la Soie. La route de la Soie n’était pas seulement une voie du transit des marchandises, mais aussi celle des pensées, des croyances, des us et coutumes, des modes de vie, des ingrédients de cuisine, des recettes, et des goûts.


  • Le waqf de livres en islam et le waqf de livres à l’époque des Safavides

    Ali Rafi’i* & Mohammad Bâgher Sajâdi Khorâsgâni**
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 56, juillet 2010

    Dès le début de la période islamique, le waqf de livres fut considéré comme un exemple noble de « don charitable » et d’« œuvre bonne » méritant une grande récompense de Dieu dans l’Au-delà et garantissant la réputation du donateur qui s’attirait ainsi le respect de la postérité.


  • Les waqfs des Iraniens à Nadjaf

    Mohammad Rezâ Ansâri Ghomi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 56, juillet 2010

    Pendant plus de trois décennies de domination en Irak, le parti Baas réprima avec beaucoup de violence les différents groupes ethniques et confessionnels du pays. La majorité chiite irakienne fut la principale victime des méthodes staliniennes du parti Baas qui voulait « purifier » la société irakienne et construire une « nouvelle culture » sur les ruines des croyances confessionnelles des chiites irakiens.


  • Les tribus nomades d’Iran*

    Babak Ershadi N° 54, mai 2010

    Le nomadisme est l’une des formes les plus anciennes de la vie humaine. Certains avantages dans le mode de vie nomade ont garanti sa survie jusqu’aux temps modernes. A l’ère de la technologie et de la révolution de la communication, le nomadisme révèle un nouvel aspect de son dynamisme en tant que source inépuisable d’attrait touristique. L’habitat, le mode de vie, la langue et la musique, la danse, le folklore, l’art culinaire, l’artisanat, les habits, les cérémonies et les cultes, les fêtes et les noces… font partie des attraits originaux et relativement peu connus du grand public que le nomadisme offre à l’industrie du tourisme.


  • Les tribus nomades et la politique

    Alirezâ Goudarzi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 54, mai 2010

    Au cours de l’histoire de notre pays, les tribus nomades ont toujours constitué une réserve de soldats et de guerriers pour défendre le territoire iranien face aux assauts des puissances étrangères. Les hommes des tribus nomades mettaient ainsi leur force de combat à la disposition des rois et des pouvoirs politiques. Le nomadisme a donc eu une importance à la fois économique, politique, défensive et militaire tout au long de l’histoire de l’Iran.


  • Trois monuments en pierre de la période seldjoukide

    Ahad Parsâ Qods
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 51, février 2010

    Les trois monuments présentés dans cet article se singularisent par le fait que, contrairement à la majorité des ouvrages architecturaux de la période seldjoukide, généralement en brique, ces trois monuments sont en pierre : Gonbad [1] ’آli à Abarkouh datant du milieu du XIe siècle (figure n° 1), Gonbad Sheikh Djonayd à Tourân Posht construit au milieu du XIIe siècle (figure n° 2) et Djabal Sang à Kermân (figure n° 3). Les deux premiers monuments se situent au centre de l’Iran et sont relativement proches (...)


  • Khâdjeh Nezâm-ol-Molk

    Sirous Ghaffâriân
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 51, février 2010

    Les chercheurs et les historiens de la pensée politique considèrent souvent la pensée grecque (Platon, Aristote) comme source théorique principale des systèmes politiques. Mais l’œuvre de Khâdjeh Nezâm-ol-Molk Toussi semble échapper à cette règle, car elle est se situe hors du système de pensée gréco-romain. Le bilan de trente ans d’activités politiques de Nezâm-ol-Molk à la tête de l’administration civile de l’Empire seldjoukide nous montre l’attachement qu’accordait le grand vizir au développement de la (...)


  • Entretien avec Nadjafqoli Habibi, correcteur des œuvres philosophiques d’Avicenne*

    Traduit par

    Babak Ershadi N° 48, novembre 2009

    Sharh-e Talwihât (Le commentaire des Allusions) de Ibn Kamouneh, édité et corrigé par M. Nadjafqoli Habibi, vient d’être publié récemment en trois volumes par l’édition Mirâs-e Maktûb. Les trois volumes de cet ouvrage sont consacrés respectivement à la logique, aux sciences naturelles et à la théologie. Talwihât (Les Allusions) est l’un des livres les plus célèbres de Sohrawardi dont le chapitre réservé à la théologie avait été déjà publié dans les Œuvres philosophiques et mystiques de Sohrawardi sous la (...)


  • Les détracteurs d’Avicenne

    Dr. Mohsen Jahânguiri*
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 48, novembre 2009

    Hossein ibn Abdallah (428-373, H.), alias Ibn Sinâ (Avicenne pour les Européens) fut sans nul doute l’un des plus grands génies de toute l’histoire de l’humanité. Son œuvre et ses pensées ont donné au mouvement culturel, scientifique et philosophique du monde musulman un essor important qui l’influença durablement ainsi que le monde entier. Pendant plusieurs siècles, les savants et les érudits ont étudié avec enthousiasme les œuvres d’Avicenne et de grands maîtres ont enseigné ses ouvrages. De nombreux (...)


  • Jean Chardin*

    Gholâm-Ali Homâyoun
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 46, septembre 2009

    Jean Chardin, fils d’un riche bijoutier parisien, est né le 16 novembre 1643 (1053 de l’Hégire) à Paris. En 1665, Chardin, qui a hérité de son père une passion pour le commerce, se rend en Orient pour y faire le commerce des pierres précieuses.
    La même année, il part d’Istanbul, traverse l’Asie mineure d’ouest en est, et visite l’Arménie avant de se rendre à Tabriz, puis à Qazvin. Lorsqu’il arrive à Qom, il obtient l’autorisation de visiter le saint mausolée de Fâtemeh Ma’soumeh, sœur cadette de l’Imâm Rezâ. (...)


  • Nassireddin Tûsi

    Elhâm Badi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 45, août 2009

    Mohammad Ibn Hassan Djahroudi Tûsi, surnommé Khâdjeh Nassireddin Tûsi, naquit en l’an 1200 à Tûs. Il se passionnait pour les sciences, et devint très jeune le plus grand mathématicien, astronome et philosophe de son temps. Il a ainsi été l’une des plus influentes personnalités du monde musulman. Il apprit les sciences théologiques auprès de son père, et la logique et la philosophie auprès de son oncle, Bâbâ Afzal Ayoubi Kâchâni. A la fin de ses études à Neychâbour, il était déjà considéré comme un grand (...)


  • Les personnages des contes iraniens

    Pegah Khadish
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 43, juin 2009

    Dans la structure des œuvres narratives, notamment dans les contes et les fables de la littérature orale, les personnages comptent parmi les éléments fondamentaux du récit. C’est grâce à la présence des personnages que prennent forme les événements et les situations. Les fonctions que remplissent les différents personnages d’un récit sont les moteurs des événements narratifs. Dans sa Morphologie des contes de fées, le célèbre formaliste russe, Vladimir Propp (1928-1970) fonde son système d’analyse des (...)


  • Les berceuses des mères kurdes

    Hâshem Salimi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 43, juin 2009

    Les berceuses sont les mélodies de l’inconscience endormie des mères à travers le monde et dans toutes les cultures. Ces chansons folkloriques reflètent les croyances, les aspirations et le mode de vie de chaque époque. D’un point de vue sociologique, les berceuses peuvent également être considérées comme le cri étouffé des femmes opprimées par les injustices et les inégalités sociales qui marquent fortement les communautés fondées sur la structure patriarcale de la cellule familiale.
    Dans ce contexte (...)


  • L’empreinte de la culture populaire dans le Masnavi de Djalâl al-Din Roumi

    Mehrân Afshâri
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 43, juin 2009

    Mowlânâ Djalâl al-Din Roumi (1207-1273) composa son Masnavi pour enseigner les principes de la sagesse à ses disciples et adeptes dont la plupart était issue des couches inférieures de la société. C’est la raison qui explique en grande partie l’usage très fréquent, dans cet ouvrage, des allusions et des allégories provenant de la culture populaire, accessibles et compréhensibles par le plus grand nombre. Nous pouvons donc trouver, dans cet ouvrage, l’empreinte des croyances et us et coutumes, ainsi que (...)


  • Les cartes de vœux fabriquées à Neyshâbour*

    Ali Bouzari**
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 43, juin 2009

    Aux XVIIIe et XIXe siècles, à l’époque des Qâdjârs, apparurent de nombreuses formes d’arts et d’artisanats populaires. Ils eurent souvent un destin commun : ils fleurirent pendant quelques années ou quelques décennies, tombèrent ensuite très rapidement en désuétude, et il n’en restait plus tard que des souvenirs plus ou moins nostalgiques. Tel fut notamment le sort réservé au style de la peinture populaire de café (Ghahveh-Khâneh), la peinture sur vitre…
    Eïdi-Sâzi, ou l’art de la fabrication de cartes de (...)


  • La gendarmerie nationale d’Iran

    Rezâ Bastâmi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 41, avril 2009

    Au début du XXe siècle, pendant les premières années du mouvement constitutionnaliste, la nécessité de l’existence d’une force militaire centralisée, puissante et efficace, capable d’assurer l’autorité du gouvernement central sur l’ensemble du territoire se fit ressentir. Cependant, les premières initiatives pour former une telle force échouèrent, jusqu’à ce que les évolutions politiques de l’époque de la révolution constitutionnelle révèlent l’urgence de la formation d’une « organisation militaire fiable ». (...)


  • La gendarmerie et les puissances étrangères

    Rezâ Bastâmi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 41, avril 2009

    Les Britanniques
    La Grande-Bretagne a soutenu, dès le début, l’idée de la création d’une gendarmerie nationale en Iran. En réalité, les Britanniques souhaitaient que cette organisation militaire joue le rôle d’un contrepoids face à l’influence de la Russie sur la Brigade des cosaques.
    Les officiers suédois avaient une confiance totale dans les Britanniques et n’avaient pas compris tout de suite les intentions du gouvernement de Londres. Au départ, le colonel Hjalmarson se rendit tous les jours à (...)


  • Les systèmes de chronologie dans l’Antiquité iranienne

    Ali Safipour
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 40, mars 2009

    Depuis des époques très reculées, les Iraniens ont accordé une importance toute particulière à la chronologie, science de la fixation des dates des évènements historiques, à l’établissement du calendrier en tant que système de mesure du temps pour les besoins de la vie quotidienne, et à l’astronomie, science des astres, des corps célestes et de la structure de l’univers. Les grands astronomes de la période islamique étaient les héritiers de cette passion ancienne : Ibn Heysam, Abou Reyhân Birouni, Abou Sahl (...)


  • Les calendriers et les systèmes de chronologie en Iran du VIIe siècle à nos jours

    Farid Ghâssemlou*
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    Babak Ershadi N° 40, mars 2009

    Après l’effondrement de l’Empire sassanide au VIIe siècle et l’islamisation de la Perse, l’usage du calendrier de l’Hégire s’est développé dans les différentes régions iraniennes. Cependant, au cours des huit siècles qui ont suivi l’islamisation de la Perse, d’autres systèmes de chronologie ont été utilisés parallèlement au calendrier de l’Hégire lunaire, car la nécessité de l’existence d’un calendrier solaire était toujours ressentie, surtout par les pouvoirs politiques, pour des raisons socioculturelles et (...)


  • L’absence de la division du temps en semaine dans le système de chronologie de l’Antiquité iranienne

    Ali Safipour
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 40, mars 2009

    La semaine est la division du temps en périodes de sept jours consécutifs. Aujourd’hui cette division du temps existe dans la plupart des systèmes de chronologie, dont le système de chronologie iranienne. Mais la division du temps en périodes de sept jours existait-elle également dans l’Antiquité iranienne ? Dans cet article, nous analyserons les rapports et les points de vue relatifs aux jours de la semaine, pour éclaircir la place de la division du temps en périodes de sept jours dans le système (...)


  • l’organisme officiel chargé du calendrier en Iran*

    L’Institut de Géophysique de l’Université de Téhéran

    Babak Ershadi N° 40, mars 2009

    L’Institut de Géophysique de l’Université de Téhéran, qui détermine tous les ans l’heure exacte du passage à la nouvelle année iranienne, est également chargé depuis l’an 2000 d’élaborer le calendrier officiel du pays. Ainsi, cette institution scientifique est devenue l’organisme chargé du calendrier en Iran.
    La géophysique est une science qui étudie la Terre par les méthodes de la physique. Les origines de cette science moderne remontent à la seconde moitié du XVIe siècle et aux travaux du physicien anglais (...)


  • Le patriarcat arménien de Jolfâ et ses relations tumultueuses avec Rome

    Babak Ershadi N° 38, janvier 2009

    Au début du XVIIe siècle, après s’être installés à Jolfâ, les immigrés arméniens y fondèrent leur patriarcat pour administrer les affaires religieuses de la population arménienne. A Jolfâ de Nakhitchevan, les Arméniens avaient une église et un monastère dédiés à Saint Amenaprgich (Saint Sauveur). C’est la raison pour laquelle les Arméniens d’Ispahan construisirent dans le quartier Jolfâ une petite église dans un petit monastère du même nom. Cependant, ce dernier n’avait pas assez de place pour loger les (...)


  • La peinture iranienne et le modernisme (II)

    Shohreh Golazâd
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 38, janvier 2009

    Le cubisme
    Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le premier groupe de diplômés de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran est revenu d’Europe. Dans les expositions de leurs œuvres à Téhéran, ces jeunes peintres ont introduit une nouvelle vague dans les milieux artistiques du pays, grâce aux nouvelles techniques acquises en Europe. Cela contribua à accélérer le déclin de la peinture académique et du naturalisme de Kamâl-ol-Molk et de ses disciples, d’inspiration diamétralement opposées à (...)


  • L’industrie navale iranienne au XVIIIe siècle, Nâder Shâh et l’histoire de son bâtiment de guerre

    Djaafar Sepehri
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 37, décembre 2008

    Des documents occidentaux, qu’ils soient anciens ou modernes, prétendent injustement que les Perses, au cours de leur Histoire plusieurs fois millénaire, n’ont jamais été un peuple navigateur. Mais contrairement à ce jugement hâtif et insuffisamment documenté, il est à noter qu’au moins pendant certaines périodes importantes de l’histoire de l’Iran, les forces navales et les flottes de commerce ont joué un rôle décisif dans le destin des Perses.
    Dans la mythologie iranienne, la construction du premier (...)


  • La peinture iranienne et le modernisme (I)

    Shohreh Golazâd
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 37, décembre 2008

    Introduction Les premiers contacts avec le monde occidental
    La Perse antique fut la première puissance asiatique à établir des contacts avec le berceau de la civilisation occidentale, la Grèce. Après la conquête de la Perse par l’armée d’Alexandre, la culture perse a subi l’influence de la civilisation grecque pendant deux siècles ; néanmoins les dynasties arsacide et sassanide ont assuré la renaissance de la culture perse, de sorte que la culture et l’art persans sont devenus de nouveau une source (...)


  • Les frontispices des ouvrages imprimés à l’époque qâdjâre

    Ali Bouzari
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 36, novembre 2008

    L’enluminure (en persan : تذهیب) est une peinture ou un dessin exécuté à la main, qui décore ou illustre un texte la plupart du temps manuscrit.
    Les premiers manuscrits enluminés sont les ouvrages de l’Egypte pharaonique, constitués de papyrus et en forme de rouleaux plus ou moins larges. Le parchemin était le support par excellence de l’enluminure. Le papyrus est très fragile et boit facilement l’encre et les couleurs, tandis que le parchemin est beaucoup plus résistant et offre plus de possibilités à la (...)


  • L’influence française et arabe sur la genèse du roman historique en Iran

    Babak Ershadi N° 35, octobre 2008

    S’il est difficile de donner une définition exacte du genre littéraire romanesque à partir de ce qu’il est, nous pouvons pourtant adopter une approche inverse, en essayant d’identifier ce qui le fait distinguer des autres genres littéraires : le roman, genre littéraire narratif, se distingue du mythe par son attribution à un auteur, du récit historique par son caractère fictif, de l’épopée par son usage de la prose, du conte et de la nouvelle par sa longueur, du simple "récit" par la plus grande (...)


  • La province du Sistân et Baloutchistân

    Babak Ershadi N° 35, octobre 2008

    La province du Sistân et Baloutchistân (persan : Sistân-o-Baloutchestân سیستان و بلوچستان) est la deuxième plus grande province d’Iran, avec une superficie de 187 502 km². La province est située par 25° 3’ à 31° 28’ de latitude nord et 58° 47’ à 63° 19’ de longitude est. Elle se trouve au sud-est du pays, à la frontière avec le Pakistan (900 km) et l’Afghanistan (300 km). Le littoral sud de la province du Sistân et Baloutchistân, bordant la mer d’Oman, est long de 270 km. Cette province est située au sud de la province (...)


  • Entretien avec la guitariste Lily Afshâr

    Sadjâd Tabrizi & Hâmed Nayyeri
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 34, september 2008

    Née à Téhéran, Lily Afshar commença à apprendre la guitare dès l’âge de dix ans. Diplômée du prestigieux Conservatoire de Boston, elle a également un Master de musique du Conservatoire de Nouvelle-Angleterre. Elle est également la première femme à avoir obtenu un doctorat de musique à l’Université de l’Etat de Floride (Florida State University), ainsi que la première guitariste femme dans le monde ayant réussi à obtenir un doctorat de musique pour ses performances musicales. En 1986, elle figurait parmi les (...)


  • Le Taj Mahal et l’héritage de l’architecture iranienne en Inde

    Hossein Soltânzâdeh
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 33, août 2008

    La construction des monuments funéraires à la mémoire des grandes personnalités est une vieille tradition en Iran. Les sépultures royales des Achéménides à Naghsh-e Rostam, à quelques kilomètres du site historique de Persépolis en sont des exemples antiques. Cette tradition a été maintenue pendant la période islamique. A partir des XVe et XVIe siècles, sous le règne de la dynastie mongole des Timourides (descendants de Tamerlan), l’architecture funéraire prit son essor, et les monuments funéraires (...)


  • Le Café Azéri

    Babak Ershadi N° 33, août 2008

    Le café moderne - lieu public où les clients peuvent consommer des boissons - est en réalité le résultat de la métamorphose des anciens magasins qui vendaient du café. Ces magasins se sont transformés peu à peu en "Maison de café" (en persan : Ghahveh-Khaneh قهوه خانه ) car ils commençaient à servir du café aux clients.
    C’est en premier dans la péninsule arabique que le café est devenu un produit populaire. C’est pourquoi les premières maisons de café apparurent d’abord en Arabie. La consommation du café s’est (...)


  • Du "Sinus Persicus" au "golfe Persique"

    Représentation occidentale du golfe Persique de l’Antiquité au XVIIIe siècle

    Babak Ershadi N° 32, juillet 2008

    L’Atlas historique du Golfe Persique a été publié en novembre 2006 en Belgique par l’édition Brepols, dans la prestigieuse collection de "Terrarum Orbis". Cet atlas est le résultat d’une collaboration fructueuse entre l’Ecole pratique des Hautes études de Paris, l’Université de Téhéran et le Centre de documentation du ministère iranien des Affaires étrangères, dans un projet de recherche scientifique et académique qui a duré deux ans. La publication d’un atlas de cartes historiques du Golfe Persique se (...)


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