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En nous référant aux livres anciens comme Hadighat al-Nasseri et Tohfat al-Nasseri nous pouvons lire : "Dans une mosquée à Negl, un des villages de la région du Kurdistan, se trouve un très grand manuscrit du Coran écrit en style coufique". Negl est un village situé à 65 km de l’ouest de Sanandadj et se trouvant à proximité de la route de Sanandadj-Marivân. Selon les habitants de cette région, la mosquée de Neghl contient encore l’un des quatre Corans de ce genre écrits à l’époque du troisième calife Othmân ben Affân au VIIe siècle. Les habitants de cette région ne savent cependant pas exactement comment et d’où il a été apporté à ce village. Ils racontent qu’on l’aurait découvert en creusant le sol à un endroit du village durant le règne des Safavides et que depuis cette époque, il est conservé dans cette mosquée. La couverture de ce grand Coran est en cuir brun foncé et ses pages sont très épaisses. Cette mosquée et son Coran constituent l’une des attractions principales du village.
Dar-ol-Ehsân est la mosquée djâmeh’ (la mosquée du vendredi) de la ville de Sanandadj, qui sert principalement pour la grande prière du vendredi. Elle se trouve au nord de la rue Imâm Khomeiny de Sanandadj. D’après les épigraphes existantes, cette mosquée fut construite de 1814 à 1915 à la demande d’Amânollah Khân Ardalân, gouverneur de la province du Kurdistan de l’époque. Cet édifice est constitué de deux iwans aux côtés est et sud, de deux minarets, d’une cour, de douze pièces tout autour de la cour, et d’une salle de prière aux vingt-quatre colonnes de pierre en spirales. Cet édifice orné de tuiles émaillées comporte des plinthes en marbre, des briques vernies, ainsi qu’un bassin en pierre et des fontaines. Les différentes parties de cette mosquée sont également ornées de versets coraniques. Autrefois, la mosquée avaient plusieurs fonctions et faisait notamment office de madrasa (école coranique). Une partie de cette mosquée-école était réservée aux classes des étudiants en théologie et en sciences religieuses. Dans le passé, cette mosquée était l’un des grands centres religieux de la région. De nombreux savants et théologiens y ont fait leurs études et la fréquentaient régulièrement. C’est aussi la plus importante mosquée du Kurdistan de par le style de son architecture.
Située à côté de l’édifice de Moshir Divân de Sanandadj, cette mosquée d’un seul étage a une cour avec une fontaine au sud, un iwan à colonnes et une salle de prière aux quatre colonnes en bois au nord. Des couloirs voutés se trouvent des deux côtés de la salle de prière. L’existence de portes en bois et d’épigraphes en bois à l’entrée des couloirs fait partie des particularités de cette mosquée. A l’est de l’édifice, il existe quelques pièces donnant sur la ruelle Moshir. Cette mosquée a été baptisée d’après le nom d’une femme, Khorshid Khânoum, qui a l’a faite construire. Etant donné que dans le passé, les femmes n’avaient pas toujours la possibilité d’aller en pèlerinage à la Mecque comme les hommes, elles consacraient l’argent destiné à ce voyage à la construction de mosquées.
Située dans la rue Ferdowsi de Sanandadj, la mosquée de Dâr-ol-Amân a été construite à l’époque qâdjâre à la demande de Golâm Shâh Khân, fils d’Amanollah Khân Ardalân, à l’ouest de la forteresse de l’ancienne ville. C’est une très belle mosquée dotée d’une cour magnifique et d’un grand iwan derrière lequel il se trouve une grande salle de prière. Son style architectural est très similaire à celui de Dar-ol-Ehsân.
Située au sud du bazar de Sanandadj, cette mosquée est l’une des plus anciennes mosquées du Kurdistan. Elle est constituée d’une salle de prière de deux étages aux colonnes en bois. Son entrée est un vestibule orné d’arcs décoratifs en briques. Sa cour rectangulaire est dotée d’une fontaine. L’une des particularités architecturales de cette mosquée est l’existence d’arcs décoratifs en brique à l’intérieur et à l’extérieur de l’édifice.
Située dans le quartier Ghatârchiân de Sanandadj, cette mosquée est bâtie sur la base d’épaisses colonnes en bois selon le style de l’architecture locale du Kurdistan. Dans la cour de l’édifice se trouve une fontaine profonde (ghouleh), d’après laquelle la mosquée fut baptisée. Elle aurait été construite vers les premières années du règne des Zends. Durant les premières années de l’époque pahlavi, d’importants travaux de restauration y on été effectués. L’eau potable dont dispose la mosquée est fournie par les canaux souterrains de la ville.
Datant de l’époque qâdjâre, cette mosquée est située à l’ouest du bazar de Sanandadj. L’ensemble de cette mosquée d’un seul étage est constitué d’un iwan et d’une salle de prière ayant quatre colonnes en bois. Au sud de la mosquée se trouve une cour avec une fontaine dont l’eau est fournie par les canaux souterrains.
Cette mosquée fut essentiellement construite à partir de pierre, de brique crue et de boue. Sur les murs de l’iwan et de la salle de prière, de nombreux versets du Coran et autres inscriptions ont été écrits par les grands calligraphes de cette région.
Le plan de cette mosquée est similaire à ceux des mosquées Mirzâ Faradjollah et Rashid Ghal’eh Beigui. Les colonnes, les ornements et le plafond sont en bois. Certaines familles de Sanandadj ont été enterrées dans la partie est de la mosquée. Sur les tombes, outre le nom des défunts, on peut lire des poèmes écrits en écriture nasta’liq. La cour de la mosquée se trouve au sud et dispose d’une fontaine dont l’eau est fournie par les canaux souterrains.
La mosquée de Vakil, construite par la famille Vakil en 1910, est la mosquée la plus connue de la ville de Sanandadj. Elle contient une salle de prière à colonnes, une cour et des pièces destinées à enterrer les défunts de cette famille.