|
Le mont Shâzand, situé dans le département du même nom, est un lieu vénéré par les Zoroastriens. Ce mont se situe au nord-ouest du village de Gourezar, dans la commune d’Anaj-Bakhsh Khondâb, dans le département d’Arâk. Actuellement, l’accès au mont Shâzand est assuré par une route secondaire de 8 km qui le relie à la route Arâk-Malâyer. Dans un livre publié en 1963, M. Ebrâhim Dehgân écrit :
« Sur le mont Shâzand, il y a une petite grotte, vénérée depuis longtemps par les Zoroastriens. Selon la légende, après 60 ans de règne, le roi Key-Khosrow se détacha des préoccupations terrestres et se prépara pour son voyage vers l’autre monde. Il réunit les gens de la cour et les commandants de ses armées. Présentant Lohrâsb comme son successeur, il les prévint qu’il allait bientôt disparaître. Il prit alors le chemin de la montagne. Voyant que ses hommes voulaient l’accompagner, il leur dit : « Je passerai la nuit près de cette source. Mais ne restez pas avec moi. Il neigera pendant la nuit et demain matin, je ne serai plus là. Si vous restez, vous mourrez tous dans la neige. » La plupart d’entre eux rentrèrent, sauf quelques-uns qui ne voulaient pas abandonner le roi dans la montagne. Pendant la nuit, il neigea, comme Key-Khosrow l’avait prédit. Le matin, lorsque ses hommes se réveillèrent, ils virent que le roi n’était plus là et ils moururent tous. Selon la légende, cette source se situe au pied du mont Shâzand. »
Autour du village de Gourezar, il y a sept anciennes pierres tombales. Selon les habitants du village, ces tombes sont celles des hommes du roi Key-Khosrow. Dans le Dictionnaire géographique de l’Iran publié en 1949, on peut lire : « Près du village de Gourezar, il existe sept anciennes pierres tombales appelées « Les sept frères » ou « Les sept hommes ». Il existe d’ailleurs une grotte dans le mont Shâzand. Selon les Zoroastriens, c’est le lieu où le roi Key-Khosrow a disparu, monté vivant au ciel. Les Zoroastriens croient qu’après son abdication, lui et sept de ses hommes les plus proches ont passé une nuit dans cette montagne. Au matin, le roi avait disparu, et ses hommes moururent tous dans la neige. »
Le département de Shâzand est une région verdoyante dotée d’un climat très agréable, ce qui en fait l’un des pôles principal du tourisme dans la province Markazi. Ainsi, le département de Shâzand est une région exceptionnelle de la province Markazi, notamment de par la richesse et l’abondance de ses sites historiques et culturels, ainsi que l’exceptionnelle diversité de ses paysages naturels.
Astâneh est une ville située à 40 km au sud-ouest d’Arâk, chef-lieu de la province Markazi et à 6 km de la ville de Shâzand. Les mausolées de quatre descendants d’un oncle du prophète Mohammad, Abou Tâleb, se trouvent à Astâneh : Sahl, Tâleb et J’afar, tous trois fils de l’Imâm ’Ali fils d’Abou Tâleb, et Fazl fils de Ja’far, fils de Abou Tâleb.
Le monument est un ancien bâtiment de brique datant de l’époque de la dynastie chiite des Bouyides. Le dôme du monument, haut de 28 m, est l’un des plus hauts d’Iran. Ce dôme fut rajouté au monument sous l’empire chiite des Safavides. Le monument fut restauré à plusieurs reprises sous les dynasties des Afshârides et des Qâdjârs, ainsi qu’après la Révolution islamique.
Le mausolée compte quatre salles ornées de céramiques, de miroirs et de plâtre finement travaillés. L’architecture et les ornements de ce monument forment une riche collection des divers arts islamiques à travers les siècles. Chaque année, des centaines de milliers de touristes et de pèlerins se rendent à ce mausolée.
La construction du hammâm de Hâdj Rabi’ à Astâneh remonte à 4 ou 5 siècles. Ce bain public ancien avait deux espaces séparés pour hommes et pour femmes. Plusieurs petits dômes couvrent le toit du monument qui se pose solidement sur des colonnes de pierre. Des fenêtres placées au plafond laissent la lumière entrer dans les salles de bain. Pour chauffer l’eau du hammâm, il fallait brûler du bois et des arbustes séchés.
Le village Ghal’eh Aghâ Hamid se trouve au pied du mont Ghoroghdar. Selon les habitants du village, le premier Imâm des Chiites, Ali ibn Abou Tâleb aurait visité ce village. Au pied de la montagne, il y a un rocher grand et lisse sur lequel il y a un seul creux ressemblant à l’empreinte du pied d’un homme s’y appuyant. Selon les habitants, c’est là que l’Imâm Ali se serait appuyé, d’où le nom « Ali gozar » (Passage d’Ali). Le rocher fait donc objet de respect et de vénération. En été, les gens s’y rendent pour y effectuer un pèlerinage et pour pique-niquer.
Le pont Do-Ab fut construit au début du règne de la dynastie des Qâdjârs. Il se trouve à 40 km à l’ouest d’Arâk, sur la rivière Ghara-tchaï, la plus grande rivière de la province Markazi. Pendant longtemps, la route principale qui reliait le nord d’Iran aux régions du sud et de l’ouest passait par ce pont. Plus tard, un pont moderne a été construit à côté du pont ancien. Ce pont est long de 130 m, large de 5,5 m et haut de 7 m.
Tapeh Sar-Sakhti est un site archéologique situé à l’ouest de la ville d’Astâneh. Les vestiges découverts dans ce site remontent à une longue période de l’Antiquité iranienne, des Mèdes aux Sassanides.
Le site archéologique de Tapeh Sar-Sakhti s’étend sur une superficie de 2 hectares. Les vestiges d’une forteresse et d’une petite agglomération y ont été découverts. Les fondations de la forteresse existent encore. Selon les vieux habitants du village Sar-Sakhti, il y avait autrefois une tour cylindrique à deux étages au-dessous de la forteresse qui s’est effondrée plus tard. Les habitants disent que leurs ancêtres relataient qu’il y près de 150 ans, il existait des vestiges de logements anciens au sommet de Tapeh Sar-Sakhti.
Ce site se situe à 1 km à l’ouest de la ville d’Astâneh. Cet endroit est appelé mossallâ (lieu de prière) car autrefois, les habitants de la ville s’y rassemblaient pour célébrer la prière collective pendant la sécheresse, et pour y invoquer les précipitations. Malheureusement, Tapeh Mossallâ a été victime de pillages systématiques, et les habitants font état de fouilles illégales qui s’effectuent régulièrement sur ce site.
Le barrage hydraulique Hendoudar se situe au nord d’une ville du même nom, à 25 km à l’ouest de la ville d’Astâneh (département de Shâzand). Ce barrage-réservoir qui assure l’eau d’irrigation des paysans de la région, est aussi un centre important de pisciculture de la province Markazi.
Cette station de ski a été construite en 1991 près du village de Pâkal, à 20 km de la ville de Shâzand. En hiver, cette montagne est couverte d’une couche épaisse de neige et des milliers de skieurs viennent d’Arâk, de Shâzand et d’autres villes de la province Markazi pour y passer leur week-end. La piste à forte pente (60%) est longue de 5 km, et se situe à une altitude de 1200 m.
Le mont Shahbâz d’une altitude de
3 388 m par rapport au niveau de la mer est le point le plus élevé de la province Markazi. Les monts Râsvand et Ghoroghdar sont également hauts de plus de 3 200 m. Ces montagnes sont toutes couvertes de neige pendant l’hiver et ils sont régulièrement visités par les alpinistes.
Cette grotte se trouve dans le mont Râsvand, près d’un village du même nom, à 3 km au sud-est de la ville d’Astâneh et à 5 km au sud-ouest de Shâzand. La source qui jaillit à l’intérieur de cette grotte a une eau fraîche et limpide qui arrose les terres agricoles des paysans du village de Do-Khâharân (Les Deux Sœurs). Au pied de ce mont, il y a aussi plusieurs grands noyers. Les habitants de la région vénèrent la grotte des Deux Sœurs qui constitue un lieu de pèlerinage.
Selon la légende, deux filles de la famille d’Abou Tâleb, oncle du prophète Mohammad, cherchèrent refuge dans ces montagnes. Elles se cachèrent à l’intérieur de la grotte et y disparurent à jamais. Les deux sœurs avaient sur elles plusieurs noix qu’elles avaient abandonnées dans la montagne en courant. Ces noix tombèrent par terre et y poussèrent. Les vieux noyers du mont Râsvand seraient ces mêmes arbres, toujours selon la légende.
Cette raffinerie qui se trouve à 20 km du chef-lieu de la province Markazi, Arâk, a été fondée en 1993. Elle est capable de produire 25 millions de litres de produits pétroliers par jour dont 4,5 millions de litres d’essence, 1 million de litres de gaz liquéfié, 4 millions de litres de pétrole lampant, 8,5 millions de litres de gazole, 1 million de litres de bitume, 6 millions de litres de mazoute et 10 millions de litres de kérosène pour l’alimentation des réacteurs d’avions. L’essence produite par la raffinerie de Shâzand assure 17% du besoin intérieur du pays.
Le complexe pétrochimique d’Arâk est actuellement la deuxième usine pétrochimique du pays dont la production annuelle s’élève à plus de 1,1 million de tonnes de diverses matières chimiques et polymériques dont des polyéthylènes lourds et légers, des polypropylènes, des éthanols amines ; le butane, l’acide acétique, le benzine à pyrolyse, etc. Ces produits fournissent les matières premières utilisées dans plus de 50 usines iraniennes.
Le complexe pétrochimique d’Arâk, fondé en 1993, est l’une des usines les plus modernes du pays et produit 25 matières pétrochimiques principales et 5 produits secondaires. Il se situé près de la raffinerie de Shâzand, sur un terrain de 570 hectares.
La centrale thermique de Shâzand a été fondée en 1997, avec la participation d’une société canadienne. Les quatre réacteurs thermiques de cette centrale sont capables de produire 1 300 mégawatts d’électricité. La centrale se situe à 25 km d’Arâk.