|
Dans la région de Kâshân, à trois kilomètres au Sud-ouest de la ville baptisée du même nom se trouvent les hauteurs de Sialk, qui abritèrent il y a bien longtemps la première civilisation urbaine du centre de l’Iran. Cette civilisation datant de l’antiquité, est considérée comme l’une des plus anciennes de l’histoire de l’humanité.
Ce furent les Aryens qui y fondèrent pour la première fois l’urbanisme. La civilisation Sialk et sa riche culture, vieilles de plus de sept mille ans, témoignent de la civilisation préhistorique dans cette partie du monde.
Un jour, à cet endroit, ont vécu des gens qui adoraient le Dieu Kachou. "Kassân","Kassiaân" et puis "Kâshân" sont les noms qui nous viennent de cette époque.
Trois mille cinq cents ans après leur indépendance, les tribus qui vivaient dans la région connurent une grande défaite face à un assaut d’envergure lancé par les tribus aryennes, à la suite de quoi, ils furent contraints de rejoindre les civilisations de Suse et de Shoushtar. C’est là qu’ils apprirent l’écriture. D’où l’existence aujourd’hui de magnifiques épigraphes en terre cuite, sur lesquelles nous pouvons contempler les décorations, qui la plupart du temps représentent des chevaux et le soleil et qui à elles seules, révèlent au grand jour les signes d’une très ancienne civilisation, qui existait ici, jadis, sur ces collines.
A partir de 1993, une équipe française, dirigée par Romain Grishman a pendant deux années les collines de Sialk, qui ont abouti à des trouvailles fort intéressantes pour les archéologues. Un vrai trésor a été découvert, endormi au cœur de la terre : De la vaisselle en terre cuite et en métal vieille de plus de trois mille cinq cents ans ! Les plus anciens objets, découverts sur les collines du nord, dataient quant à eux, d’environ sept mille cinq cents ans et le dernier objet découvert sur l’aile sud du terrain date lui d’il y a cinq mille ans. Mais la découverte la plus intéressante mais aussi la plus grandiose est le Ziggourat, qui servait en fait de lieu de prière aux anciennes générations en Iran. Ce bâti est fait d’argile et de terre cuite, de sorte que si vous vous promenez sur les lieux ou aux alentours vous verrez partout sur le sol des morceaux de poteries datant de plusieurs milliers d’années.
En 1380 de l’hégire, des fouilles plus approfondies furent effectuées sur ces collines. De ces fouilles ont été retrouvés des ossements humains, des outils dont ces hommes se servaient pour leurs travaux, à savoir du matériel pour extraire des métaux précieux comme l’argent. Des documents ont également été retrouvés qui relatent de l’existence de populations sur ces collines à l’époque achéménide. De cette époque, il ne nous reste aujourd’hui que des décombres mais il y a une chose qui a survécu au temps, et ce sont bien les légendes, de sorte que les habitants de Kâshân, surnomment cette ville : “La ville maudite”.
En étudiant les objets retrouvés, les chercheurs en déduisirent qu’il y a plusieurs milliers d’années, à Sialk, l’industrie de la fonderie était connue des habitants de cette région qui maîtrisaient également parfaitement l’art du tissage et ce entre autre en raison des fuseaux retrouvés et datant du second et troisième millénaire avant Jésus-Christ.
Fort malheureusement, une grande partie de ces découvertes a été transférée à l’étranger. Une partie se trouve au Louvre à Paris et une autre, moindre, est gardée en Iran dans les musées nationaux et à Baghé Fine. Une partie des bijoux de cette ancienne civilisation se trouve à Tokyo chez un particulier.