|
La dynastie safavide est la première dynastie iranienne musulmane qui réussit à établir, après 1000 ans, un empire irano-musulman entièrement indépendant par rapport au centre de gestion du pouvoir arabo-musulman qui dominait directement tous les pays conquis par l’Islam depuis le Vème siècle. Depuis la conquête musulmane de la Perse en 637, les dynasties arabes telles que les Samanides, turques comme les Ghaznavides et les Seldjoukides, ou encore mongoles comme les Timurides régnaient sur l’Iran.
Cette dynastie est issue d’un ordre religieux soufi d’origine kurde fondé par le porte-étendard d’une confrérie soufie musulmane (tariqa), le Sheikh Safioddin Ardebili (1252-1334). D’après C. E. Bosworth, historien et orientaliste anglais, bien que turcophones, les Safavides étaient d’origine kurde, ce qui, faute de documents fiables, reste à prouver. En effet, les Safavides auraient pris soin, dès le tout début de leur règne, de dissimuler les documents ayant trait à leur origine ethnique. [1] Il est en revanche prouvé que c’est grâce au soufisme et aux idéologies prêchées par les adeptes de Sheikh Safioddin qu’ils parvinrent à vulgariser puis à propager les principes de leur théologie militante dans de nombreuses régions iraniennes notamment à Ardebil, lieu d’origine de leur lignée, à Tabriz et dans l’Azerbaïdjan iranien. Le pouvoir de la congrégation passa par filiation du Sheikh Safioddin Ardebili à son fils et ainsi de suite, de génération en génération ; successivement donc du chef spirituel au fondateur de la dynastie Safavide, Esmâïl Ier en passant par le Sheikh Sadroddin Moussâ (1334-1391), le Sheikh Safi Safavi (1391-1429), le Sheikh Ebrâhim Safavi (1429-1447), le Sheikh Joneyd Safavi (1447-1460) et le Sheikh Heydar Safavi (1460-1488).
Fin XIVe, début XVe siècle, alors jeune chef de l’ordre, Esmâïl s’insurge et réclame le pouvoir sur les contrées iraniennes, avec comme soutien des milliers de partisans d’origine tribale issus des terres d’Anatolie, d’Irak et de Syrie. Ces derniers, les Qizilbash, l’accompagnèrent dans sa campagne contre le souverain de Shervân qui fut très tôt arrêté et aussitôt exécuté. En engageant son armée dans cette expédition, Esmâïl comptait venger la mort de son père et de son grand-père. Il restait à l’armée du Shâh Esmâïl, après cette victoire, à faire face aux troupes des Aq Qoyunlous qui comptaient à Tabriz environ une trentaine de milliers de guerriers. Ce triomphe marqua définitivement la stabilisation du pouvoir du Shâh Esmâïl et la fondation de la dynastie Safavide en 1502. [2]
Huit années plus tard, Shâh Esmâïl s’engagea une fois de plus en guerre non plus pour raison personnelle, mais pour le compte de Bâbur le Timouride. La confrontation eut lieu près de Merv, contre les forces ouzbèkes qui menaçaient la Transoxiane gouvernée par le souverain timouride. Et c’est bien logiquement que l’armée du Shâh Esmâïl, après sa victoire, prit possession de Samarkand qui faisait alors partie des territoires annexes de l’Iran (jusqu’en 1511). Le pays poussa donc ses frontières jusqu’à l’Oxus, rivière la plus importante d’Asie centrale, qui devint la frontière naturelle séparant les deux Etats iranien et ouzbek. [3] Quant au roi safavide, sa victoire ne fut guère de longue durée. A peine un an après la prise de la Transoxiane, les insurgés ouzbeks mécontents de leurs représentants et gouverneurs turcomans d’origine perse se révoltèrent et anéantirent sur place l’armée safavide. Cet échec fit perdre à jamais aux Iraniens les territoires du sud-est du Kazakhstan et de l’actuel Ouzbékistan, et de surcroît, encouragea de plus en plus les nomades du nord-est de l’Iran à attaquer les villes et les localités frontalières. [4]
Bien d’autres dimensions dignes d’intérêt sont associées au règne safavide dont l’un concerne l’obédience religieuse de la dynastie. Sous le règne de Shâh Esmâïl, l’Iran, jusqu’alors pays musulman sunnite, devint officiellement chiite duodécimain. Cette conversion avait notamment son origine dans la volonté du fondateur de l’empire safavide de se démarquer du pouvoir grandissant des Ottomans sunnites. Cette démarche n’obtint pas l’assentiment spontané des Iraniens et pour la mettre en application, il fallut instaurer une théocratie avec un roi désormais appelé morshed-e kâmel (Guide parfait) que ses adeptes considérèrent dès lors comme un représentant de Dieu. L’un des obstacles à l’homogénéisation nationale et religieuse fut la diversité ethnique des territoires iraniens. Il fallait alors faire non seulement cohabiter des peuples turcophones, perses, kurdes, arabes, etc. mais également actualiser en mêlant, d’un côté, les traditions guerrières des Qizilbash à la machine administrative iranienne, et de l’autre, l’idéologie chiite dans cette nouvelle définition politique et les nécessités administratives d’un Etat menacé à ses frontières. Les efforts d’institutionnalisation fournis et constatés, relatifs au début de la fondation de la dynastie safavide illustrent le procès d’affermissement de l’Etat safavide et sa volonté de stabiliser le pays. Le partage des postes exécutifs et administratifs entre les Perses et celui des domaines militaires entre les Turkmènes en constitue un bon exemple. [5]
Sous Shâh Esmâïl, l’Iran était menacé par deux pouvoirs, les Ottomans et les Ouzbeks. Ceux-ci organisaient des raids successifs sur les frontières nordiques et orientales de l’Iran tandis que les Ottomans chargeaient les armées iraniennes dans le Caucase, sur les frontières occidentales du territoire safavide. L’une des batailles les plus décisives et, de loin, parmi les plus désastreuses de l’histoire safavide est assurément la bataille de Tchâldorân entre les armées iraniennes et ottomanes en 1512. Comme la plupart des guerres, celle-ci avait pour source les aspirations idéologiques et territoriales contradictoires des belligérants. Depuis le début du XVIe siècle, les Qizilbash de l’Anatolie ottomane étaient soutenus par le roi safavide. Ce n’était un mystère pour personne que si les Safavides soutenaient ces derniers, c’était uniquement en vue de propager leur idéologie religieuse. Le sultan ottoman, Bayezid II le juste (appelé également Bajazet II) huitième roi ottoman, tarda à prendre au sérieux le mouvement d’insurrection des Qizilbash. Son quatrième fils, Selim, le destitua grâce à un coup d’Etat et se proclama aussitôt roi sous le titre de Selim Ier, inaugurant ainsi un règne dont les orientations dévièrent rapidement par rapport au règne précédant. [6] A peine au pouvoir, Selim lança une expédition (en 1514) pour réprimer les Qizilbash, laquelle fut immédiatement suivie par une attaque contre les terres des Safavides qu’il considérait comme les véritables instigateurs des troubles de son pays. Il fit face à l’armée iranienne en 1514 dans la région de Tchâldorân qui donna ultérieurement son nom à la bataille. Il s’empara conséquemment de l’Irak et de l’Arménie en faisant massacrer des milliers de chiites qu’il considérait comme "hérétiques". Les Ottomans bataillèrent avec leurs cavaliers, leurs janissaires et leur artillerie moderne [7] ; les troupes safavides, munies de leurs épées et de leur panoplie d’archer, à la façon ancienne des cavaliers turco-mongols. Après cette défaite, Shâh Esmâïl vit lentement se profiler la fin de son règne et deux années plus tard, il céda le trône à son fils, Shâh Tahmâsb Ier (1514-1576). La postérité a moins retenu le nom de ce deuxième roi safavide car son règne fut précédé et suivi par celui de deux monarques fameux. Il parvint cependant, malgré l’état fragile dans lequel se trouvait le pays après la bataille de Tchâldorân, à stabiliser la situation par la conquête d’Hérat dans l’est et par sa victoire sur les Ouzbeks à l’ouest. [8]
Comme on vient de le noter, la Bataille de Tchâldorân marqua le destin de la dynastie safavide et incita cette dernière à protéger dorénavant ses frontières principales. En ce qui concerne l’Empire Ottoman, le siège de Vienne en 1529 fut l’une des périodes les plus marquantes à la suite de laquelle Soliman I (Soliman le Magnifique) s’empara de Belgrade, de Rhodes, de la majeure partie de la Hongrie et de quelques autres parties de l’Europe de l’Est comme la Bosnie, la Croatie, la Slavonie et la Dalmatie. Ayant conclu un traité de paix avec le Saint-Empire germanique, le sultan ottoman se tourna ensuite vers l’est dans l’espoir d’arracher à la Perse quelques régions importantes. Suite à quoi, il s’empara en 1533 de Bagdad et de tout le sud de l’Irak. En 1537, ce fut au tour de Tabriz, la capitale iranienne, d’être assiégée. Le roi safavide en perdit sa notoriété, son aura de semi-divinité, et ne fut plus en mesure d’exercer son pouvoir sur les Qizilbash. Malgré cela, la politique de la terre brûlée du roi iranien obligea les Ottomans à se retirer. Dix-sept années passèrent avant que le sultan ottoman ne signe le traité d’Amasya avec Shâh Tahmâsb. Ce traité arracha définitivement l’Irak à l’Iran et lui fit renoncer à tout jamais à ses villes saintes comme Nadjaf et Karbala. L’Iran put néanmoins conserver l’Azerbaïdjan et le Caucase. Les guerres successives entre les Safavides et les Ottomans se poursuivirent jusqu’en 1639. Au cours de cette année, le traité de Ghasr-e Shirin fut signé entre les deux Etats dont les frontières ainsi tracées demeurèrent intactes jusqu’au XXe siècle.
La renaissance orientale coïncide avec le rayonnement de la dynastie safavide à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, notamment avec l’avènement du grand roi iranien (dont le nom seul faisait, paraît-il, « frissonner ses adversaires ») Shâh Abbâs Ier (1588-1629). Par son art consommé de la stratégie et son intelligence hors pair, bref, par sa stature d’homme d’Etat, Shâh Abbâs parvint à neutraliser toutes les menaces intérieures ou extérieures qui pesaient alors sur le pays. En saisissant solidement les rênes du pouvoir et en rétablissant l’ordre, il put de nouveau s’emparer de la majorité des territoires perdus au cours des guerres. [9] Tabriz, une fois occupée, était désormais considérée comme une capitale stratégiquement vulnérable. Shâh Abbâs décida donc, dix ans après son accession au trône, de déplacer la capitale iranienne à Ispahan. Il ordonna aussitôt la mise en chantier de grands travaux et pour ce faire, il fit appel à des artistes venus de tous les horizons, de religions et d’ethnies différentes, afin de bâtir une capitale multiculturelle symbolisant la diversité culturelle iranienne. Entretemps, il ne laissa pas les Ottomans en paix. Il engagea plusieurs expéditions vers l’ouest de l’Iran et occupa le sud-est de la Turquie en 1620 (une première fois occupé sous Shâh Tahmasb Ier), et Bagdad en 1623. [10] Ayant en mémoire la défaite de Tchâldorân, l’un des premiers soucis du roi Abbâs Ier fut d’immuniser le pays contre la menace ottomane. Pour ce faire, il ajouta à son armée de dix mille cavaliers, un corps de douze mille mousquetaires et douze mille artilleurs disposant de la bagatelle de cinq cents canons. Il avait ainsi à sa disposition une armée équipée de trente mille âmes en plus de ses trois mille gardes personnels. Sous son règne, le processus de modernisation aidant, les cinquante mille Qizilbash perdirent progressivement leur influence au point qu’ils durent se cantonner à la seule garde des régions périphériques de l’Empire comme le Khouzestân, le Kurdistan et le Lorestân.
Shâh Abbâs était très croyant et soutenait avec vigueur les institutions religieuses. Tout au long de son règne, il ordonna, au gré de la succession des guides religieux de l’époque, la construction de multiples mosquées et écoles religieuses. Il prit cependant soin d’instaurer une séparation effective entre l’Etat et les centres administratifs religieux. Il aspirait à un pays où la religion et l’Etat puissent s’entendre en gardant chacun leur autonomie relative. De plus, il soutenait énergiquement les minorités religieuses et ethniques. Les Arméniens chrétiens de la Nouvelle-Djolfa par exemple. Il ordonna la fondation d’un quartier en 1606 connu pour ses treize églises apostoliques dont la célèbre Cathédrale Saint-Sauveur. [11] Son règne est également synonyme d’épanouissement des beaux-arts, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce international. Il accueillait à bras ouverts les commerçants étrangers, anglais, français, hollandais, etc. et veillait à ce que les échanges soient justes et équitables. Il libéra le détroit d’Ormuz des Portugais et facilita ainsi les transactions maritimes. Sous Shâh Abbâs 1er, les arts architecturaux vinrent enrichir sensiblement les décors de la nouvelle capitale safavide au point que les voyageurs étrangers manquaient, paraît-il, de mots pour en décrire la magnificence. Voilà pourquoi on nomma bientôt cette perle de l’Orient, Ispahan, « moitié du monde » pour insister sur la dimension esthétique de la cité dont on connaît aujourd’hui encore les monuments les plus importants : la place Naghsh-e Djahân, Ali Ghâpou, la Mosquée du Shâh, la Mosquée Sheikh Lotfollah, le palais de Tchehel Sotoun, etc. [12]
Après la mort du roi Shâh Abbâs Ier en 1629, le pays déclina de nouveau. Les éléments déclencheurs de la chute des Safavides se résument ainsi : faiblesse de gestion politique et administrative de l’Etat ; impuissance de l’armée des Qizilbash et de celles créées par Shâh Abbâs Ier ; persécution des sunnites, notamment ceux de l’Afghanistan, provoquée par les oulémas safavides. Tous ces facteurs, et notamment le dernier, préparèrent le lent déclin du grand royaume que Shâh Abbâs Ier avait confié à son petit-fils Shâh Abbâs II. Celui-ci, malgré ses efforts qui aboutirent à la conquête de Kandahar, ne parvint pas à enrayer le destin fatal de son royaume. Le fils de Hossein Ier, Tahmâsb II, à peine arrivé au pouvoir en 1722, fut confronté aux ambitions de l’armée russe envoyée par le tsar Pierre le Grand dans l’intention d’organiser la gestion des territoires iraniens susceptibles de passer sous contrôle ottoman. L’armée iranienne étant incapable de résister, le roi fut forcé de signer le traité de Saint-Pétersbourg en 1723 et d’abandonner ainsi des contrées iraniennes comme Bakou, Shervân, Guilân, Mâzandarân, Erevan, Astarâbad à l’Etat russe. En 1732, Shâh Tahmâsb II entreprit une campagne militaire contre les Ottomans qui aboutit à un échec désastreux. Renversé par son général Nâder Shâh, il fut destitué et contraint de céder le trône à son fils Abbâs III, âgé alors de quelques mois. Celui-ci n’avait que huit mois quand Gholi Khân, le futur Nâder Shâh, le proclama souverain iranien tandis qu’il s’octroyait la charge stratégique de régent du royaume. Mais sa mort prématurée à l’âge de quatre ans ne lui permit pas de régner sur l’Iran. [13] Nâder Shâh, en théorie régent du royaume safavide mais en réalité principal dirigeant de l’Etat, prit soin de limiter le pouvoir décisionnel du roi Soleymân II lorsqu’il monta sur le trône en 1749. Celui-ci, réduit à régner sur quelques territoires dans le nord, fut obligé de déplacer sa capitale à Mashhad. Entre temps, Nâder qui gouvernait l’essentiel de la Perse depuis 1736, posa la première pierre d’une nouvelle dynastie, celle des Afsharides. Il deviendra surtout célèbre pour ses conquêtes successives notamment dans l’ancien Empire mongol et en Inde. Ses victoires lui assurèrent une certaine notoriété ainsi que le surnom de "Napoléon de la Perse". Il fut assassiné en 1747 et son neveu lui succéda au pied levé. Le dernier roi safavide, Esmâïl III, fut porté sur le trône en pleine minorité, en 1750 par Ali Mardân Khân Bakhtyâri, mieux connu sous le nom de Karim Khân Zand, qui devint lui-même régent du roi. Ce n’est qu’en 1760, que Karim Khân Zand, s’estimant alors apte à prendre en main la destinée du pays, se proclama roi et mit fin à la lignée déclinante des Safavides.
Malgré les hauts et les bas de leur règne, l’Empire des Safavides est aujourd’hui encore considéré comme l’un des trois grands empires orientaux, à côté de l’Empire ottoman et l’Empire mongol, et l’une des puissances historiques du monde musulman. L’ère safavide marque également, nous l’avons rappelé, l’apogée de l’art et du commerce iraniens. La bonne entente entre les rois safavides et les Occidentaux conduisit à de fructueux échanges militaires, commerciaux et culturels. La présence des Européens sur le sol iranien et leurs récits de voyage ont immortalisé les détails de la vie royale ainsi que de la vie quotidienne de cette période de l’histoire iranienne. Il est important de noter qu’au XVIIe siècle dans la capitale de la dynastie safavide, on respectait déjà la diversité raciale et la liberté de culte pour les minorités religieuses. Si donc Ispahan est aujourd’hui l’une des destinations les plus prisées, du moins les plus rêvées, c’est grâce au caractère visionnaire des principaux membres d’une dynastie qui gouvernèrent sur l’Iran deux siècles durant et qui en définitive, ajoutèrent au patrimoine mondial de l’humanité un joyau urbain, architectural et artistique sans pareil.
[1] Bosworth, C. E., The New Islamic dynasties, Columbia University Press, 1996, p. 228.
[2] Savory, R. M., Iran Under the Safavids, Cambridge, Cambridge University Press, 1980, pp. 67-70.
[3] Pirniâ Hossein, Târikh-e Irân-e Bâstan (Histoire de l’Iran ancien), 3e tome, 5e édition, Donyâ-ye Ketâb, Téhéran, 1991, p. 2205.
[4] Ghiâsâbâdi Rezâ, Irân, sarzamin-e hamishegi-e Aryâyân (Iran, territoire éternel des Aryens), 3e édition, Navid-e Shirâz, 2005, pp. 27-29.
[5] Savory R. M., "The significance of the political murder of Mirza Salman", in Studies on the history of Safawid Iran, xv, pp. 186-187.
[6] Sallmann J.M., Géopolitique du XVIe siècle (1490-1618), tome 1, Paris, Le Seuil, "Points histoire", 2003, p.76.
[7] Ghaffârifard Abbâsgholi, Târikh-e tahavvolât-e siâsi, edjtemâi, eghtesâdi va farhangi-e Irân dar dowrân-e safavieh, (Histoire des évolutions politiques, sociales, économiques et culturelles de l’Iran safavide), Téhéran, éd. Samt, 2001, pp. 89-102.
[8] Fisher W.B., The Cambridge History of Iran, tome 6, éd. Cambridge University Press, Cambridge, 1986, p. 233.
[9] Ghaffârifard Abbâsgholi, op.cit., p.102.
[10] Ghaffârifard Abbâsgholi, op.cit., p.102.
[11] Shâhpour A. et al. Article de "Déportation" dans Encyclopaedia Iranica, en ligne.
[12] Nadjafi Moussâ, Moghadameh-ye tahlili az târikh-e siâsi-e Irân (Introduction analytique à l’histoire politique de l’Iran), éd. Monir, Téhéran, 1999, pp. 10-20.
[13] Assef Mohammad-Hâshem, Rostam-ol-Tavârikh, trad. Alizâdeh Azizollâh, éd. Ferdows, Téhéran, 2001, p. 13.