N° 126, mai 2016

Les mammifères les plus rares d’Iran


Roshanak Danaei


Panthère de Perse

Le présent article vise à aborder la question des mammifères les plus rares d’Iran dont certains sont en danger d’extinction, à savoir : le daim de Perse, l’onagre persan, le guépard asiatique et la panthère de Perse.

 

Le daim de Perse

 

Le daim de Perse est un cervidé de l’ordre des artiodactyles. Il mesure de 150 à 240 cm de longueur, avec une hauteur au garrot de 85 à 110 cm. La queue de ce cervidé mesure de 16 à 20 cm et il pèse de 50 à 130 kg. Les bois du daim mâle sont longs et assez larges ; ils se mettent à pousser dans la première année de sa vie mais leur ramification ne débute qu’à la deuxième année. Les bois tombent vers la fin de l’hiver ; de nouveaux bois se mettent à repousser immédiatement et leur croissance se complète en été. Les poils sont courts en été ; le fond du pelage de son dos et ses flancs sont d’un jaune tirant sur l’ocre ; le dessous des croupes ainsi que la queue sont blancs, et on peut distinguer de nombreuses taches blanches bien marquées sur son torse. En hiver, les poils sont gris et plus longs, et les taches sur son torse sont beaucoup moins marquées.

Daim de Perse

Cette espèce vivait autrefois au nord de l’Afrique, en Iraq, en Turquie et en Iran. Mais différentes raisons ont abouti à la diminution de la population de ce cervidé et aujourd’hui, il ne vit plus qu’en Iran. En Iran même, ce daim vivait sur un large territoire de l’ouest de l’Iran, comprenant le grand massif du Zagros et les forêts du Khouzestân. Mais aujourd’hui, cet animal en voie d’extinction ne vit plus que dans les espaces protégés de Dez et de Karkheh dans la province du Khouzestân. Ce daim est nocturne et il est plus actif très tôt le matin ou en début de soirée. Il a une vie sociale avec ses semblables. Les femelles, les mâles et les petits vivent souvent dans un groupe séparé de celui des vieux mâles. Il est bon nageur. On a observé plusieurs fois ces daims nager et traverser le fleuve Dez.

Dasht-e Nâz à Sâri

Le daim est herbivore et se nourrit de feuilles et de fruits. La période de reproduction se déroule en septembre dans l’abri de faune de Dasht-e Nâz à Sâri, au nord de l’Iran. Pendant cette période, les mâles définissent souvent leur territoire en poussant des rugissements qui ressemblent à des ronflements humains. Ils cherchent à prouver leur supériorité et à attirer l’attention des femelles en exposant leurs bois. Dans le Khouzestân, la femelle met bas au début du printemps ; mais à Sâri où les daims sont nourris par les gardes-forestiers, ce processus commence au printemps et continue jusqu’au milieu de l’été. La durée de gestation est de 8 mois environ et la femelle met bas un et parfois deux faons. Le poids des faons est de 4 à 5 kg à la naissance. Ils sont capables de marcher et de courir dès leur naissance, mais la mère les cache dans les hautes herbes pendant les premiers jours. La puberté est atteinte à l’âge d’un an et demi. La durée de vie moyenne du daim de Perse est de 16 ans.

Daims de Perse

Leurs ennemis naturels sont les loups et les lynx. Dans l’abri de faune de Dasht-e Nâz à Sâri, trois faons ont été tués par un lynx en une seule nuit. Pour diverses raisons dont la destruction de son habitat et la chasse excessive, la population du daim de Perse s’est mise à diminuer de sorte qu’il fut même considéré comme une espèce éteinte, jusqu’à ce que quelques individus aient été vus en 1955 dans les bois près des fleuves Dez et Karkheh dans le Khouzestân. Deux daims de ce troupeau furent envoyés au zoo Opel en Allemagne en 1958, et six à Dasht-e Nâz à Sâri pendant les années 1963-1964. A la suite des soins apportés, le nombre de ces daims a augmenté à Dasht-e Nâz. 127 daims ont été transférés de Dasht-e Nâz sur l’île d’ Ashk, à l’abri de faune Karkheh, sur l’île de Kaboudân, sur l’île de Kish et sur l’île de Lâvân entre les années 1977-1988. Le nombre de daims originellement envoyés sur l’île d’Ashk a bien augmenté et selon des estimations faites en 1989, il y en avait environ 300 sur cette île. La même année, certains de ces daims ont été transférés à leur habitat principal à Zagros ainsi que dans les forêts du Khouzestân.

Île d’ Ashk

 

L’onagre persan

 

L’onagre persan est un équidé de l’ordre des périssodactyles. Il est une sous-espèce d’equus hemionus onager qui a été observée pour la première fois dans les environs de Qazvin en 1785. L’onagre persan ressemble beaucoup à l’âne mais il est légèrement plus grand que ce dernier. Il possède de longues oreilles pointues, entre la taille des oreilles de l’âne et celles du cheval. Ses sabots sont plus larges que ceux de l’âne et le bout de sa longue queue est garni de longs poils. Son manteau de poils est court et jaune, tirant sur l’orangé. La partie inférieure de son corps et sa croupe sont d’un blanc tirant sur le jaune. Son cou est orné d’une crinière noire et son dos d’une bande brune qui se prolonge jusqu’à sa queue. L’onagre persan a une longueur maximale de 250 cm et une hauteur au garrot de 100 à 140 cm. Sa queue mesure de 30 à 49 cm, et son poids est de 150 à 260 kg.

Il est actif pendant la journée ; il est vu souvent tôt le matin ou dans l’après-midi. Cependant, dans les zones dangereuses, il adopte un mode de vie nocturne. Il a une vie sociale avec ses congénères. Les onagres mâles sont souvent vus accompagnés de quelques femelles et de poulains. Parmi ses sens, l’ouïe, l’odorat et la vue sont les plus développés. Il est le membre le plus rapide de la famille des équidés. Il peut se déplacer à une vitesse maximale de 70 km/h sur de courtes distances, et à 50 km/h sur de longues distances. Il se nourrit de plantes telles que l’armoise. Il est très dépendant de l’eau et reste pendant l’été à une distance courte des abreuvoirs proches de ses pâtures.

La période de reproduction est fin juin. Pendant cette époque, il y a souvent des luttes entre les mâles, luttes s’accompagnant de coups de sabots et de morsures. Les onagres mâles perdent parfois une partie de leur queue dans ces querelles. La gestation dure un an. La femelle met bas un seul poulain. Lors de la naissance, la mère s’éloigne du troupeau pendant un certain temps. Dès qu’ils sont nés, les petits se mettent rapidement à suivre leurs mères, qui les défendent contre les prédateurs. Les poulains deviennent adultes à l’âge de trois ans. Les femelles se reproduisent généralement tous les deux ans, et parfois tous les ans.

Onagres persans, Darrehbâgh Bavânât, province de Fârs

Les ennemis naturels de l’onagre persan sont la panthère et le loup. En 2005, dans le parc national de Tourân, un poulain d’onagre de deux ans a été tué par une panthère qui est revenue ensuite durant plusieurs nuits vers la carcasse pour s’en nourrir. L’aire de distribution mondiale de cet onagre s’étendait dans le passé au Pakistan, à l’Afghanistan, au Caucase, à l’Iraq et à l’Iran. En Iran, il vivait autrefois dans une bonne partie du pays, et son habitat recouvrait toute la province du Sistân et Balouchestân depuis le nord de Zâbol, la province du Khorâssân, celle de Semnân, le sud de Varâmin et Qazvin ainsi que les provinces d’Ispahan, Kermân, Fârs et Yazd. Mais aujourd’hui, il ne survit plus que dans la zone protégée de Bahrâm-e Gour dans la province de Fârs, et dans le parc national de Tourân dans la province de Semnân. Il y avait 200 individus dans le parc national de Kavir en 1977, mais ce nombre a été réduit à 3 individus en 1984, et après cette période, aucun onagre n’a été observé dans cette région. Aujourd’hui, la zone protégée de Bahrâm-e Gour abrite environ 200 onagres et le même nombre vit dans le parc national de Touran. Quatre onagres ont été transférés du parc national de Touran dans la région de Kâlmand dans la province de Yazd en 1998, où sa population était de 38 individus en 2008. Malheureusement, l’onagre persan est aujourd’hui en danger d’extinction du fait de la chasse et de la destruction de son habitat.

 

Le guépard d’Iran

 

Le guépard asiatique, appelé également guépard d’Iran, est le seul félin qui ressemble quelque peu à l’espèce canine. Il a les membres allongés et sa large poitrine ressemble à celle du lévrier. Mais contrairement aux chiens, il a une petite tête ronde, un museau court et de petites oreilles rondes. Il peut être comparé à un chien ayant une tête de chat. Les pupilles de ses yeux sont rondes. Ses poils sont rêches et jaunâtres avec des tâches noires et rondes, mais la partie inférieure de son corps est blanche. Il possède une courte crinière au niveau de son cou, qui est plus longue chez les petits. Sa face est caractérisée par deux marques noires qui progressent du coin intérieur des yeux jusqu’au coin de ses lèvres, et ressemblent à deux larmes. Ces traces améliorent la vision de cet animal en réduisant les reflets de la lumière du soleil. Le dernier tiers de sa longue queue comporte des anneaux noirs dont le dernier est plus large que les autres. Ses griffes, contrairement à celles des autres félins, sont peu rétractiles. Cependant, les petits ont des griffes rétractiles jusqu’à l’âge de six mois. Le guépard asiatique mesure de 140 à 150 cm de long et fait de 67 à 94 cm de hauteur de garrot. Sa queue mesure de 60 à 80 cm, et son poids est de 20 à 70 kg.

Onagres persans, parc national de Tourân, province de Yazd

Il vit dans les vastes déserts et dans les zones steppiques du pays. Au cours du XXe siècle, il a été en voie de disparition dans de nombreux pays : il a disparu d’Irak en 1929, du Kuweit en 1942, d’Inde en 1947, du Kazakhstan en 1970, du Pakistan en 1972, du Turkménistan en 1973, d’Arabie en 1973 et d’Oman en 1977. Aujourd’hui, le guépard asiatique ne se trouve plus qu’en Iran où il a été observé dans le Baloutchistân à Tabas, dans le Khorâssan, notamment dans le parc national du Golestân, dans le parc national de Tourân et le parc national de Kavir dans la province de Semnân, à Naftshahr dans la province de Kermânshâh, dans l’espace protégé de Mouteh à Ispahan, dans toute la province de Yazd, dans les parcs nationaux de Khabr, de Rutchun et de Ravar dans la province de Kermân, à Hadjiâbâd à Bandar Abbâs et dans l’espace protégé de Bahrâm-e Gour dans la province de Fârs.

Jusqu’à récemment, on croyait que le guépard asiatique, comme son semblable le guépard d’Afrique, était actif pendant la journée. Mais les photos avec la méthode du piège photographique attestent de son activité pendant la nuit, surtout au clair de lune. Les guépards vivent seuls ou en petits groupes comprenant une femelle et les petits ou deux mâles. Sa vision est excellente et cette particularité favorise sa technique de chasse, qui n’est pas celle de la chasse à l’affût suivie par la plupart des félins. Il cherche du regard un animal et après l’avoir repéré, il s’en approche sans être vu à une distance de 20 à 100 mètres. Il accélère alors jusqu’à atteindre une vitesse de 80 km/h ; il le poursuit avec la même vitesse parfois sur une distance de 500 mètres jusqu’à l’attraper. Il est considéré comme le mammifère quadrupède le plus rapide au monde, et peut même parfois atteindre une vitesse de 110 km/h. Le volume important de son cœur et ses poumons développés, ainsi que son gros foie et ses glandes surrénales sont bien adaptés aux mouvements rapides de son corps. Il jette bien en avant et avec force ses membres postérieurs grâce à sa colonne vertébrale flexible qui lui donne ainsi la possibilité de courir plus vite. Ses fosses nasales assez larges lui permettent de mieux respirer ; cette caractéristique est aussi susceptible d’avoir influencé le développement de ses crocs, plus petits que chez les autres félins.

Guépards d’Iran

La particularité de ses pattes ainsi que celle de ses griffes, différentes de celles des autres félins, lui permet de mieux prendre des virages, de se cramponner au sol et de contrôler son accélération. Après avoir attrapé sa proie, il se sert de ses griffes pour la déséquilibrer et la faire tomber au sol, et serre ensuite sa gorge jusqu’à l’étrangler. Il arrive parfois que les autres prédateurs comme le chien, le léopard et le vautour lui volent sa proie. Les guépards ont leur propre territoire et zone de chasse marqués par leur urine. Il s’avère que le territoire du guépard d’Iran est plus vaste que celui du guépard d’Afrique. On a observé qu’un guépard, équipé d’un GPS, avait parcouru et marqué un territoire de 150 000 hectares pendant quatre mois et demi.

Le guépard se nourrit de mammifères tels que le mouton, la gazelle, la capra aegagrus (chèvres sauvages) et le lapin. Dans le parc national de Kavir et dans l’espace protégé de Bâfgh dans la province de Yazd, pendant l’été, les guépards s’alimentent des capra aegagrus qui descendent au pied de la montagne pour boire de l’eau. Après avoir étranglé sa proie, le guépard la tire à l’abri pour pouvoir s’en nourrir en paix. En Afrique, les guépards abandonnent leur proie après avoir été repus et ne reviennent plus pour en manger le reste.

Guépard asiatique, appelé également guépard d’Iran

La période de reproduction s’étend souvent de l’hiver jusqu’au début du printemps. Pendant cette période, il n’y a pas de conflits sérieux entre les mâles. Le mâle le plus fort s’accouple avec la femelle. La durée de gestation est d’environ 95 jours. La femelle met souvent bas deux petits. Leurs yeux ne s’ouvrent que de 4 à 14 jours après la naissance. La femelle laisse ses petits seuls pour aller chasser ; c’est à ces moments que les petits sont parfois tués par d’autres prédateurs. Ils atteignent leur maturité sexuelle vers l’âge d’un an. Après avoir appris tout ce qui est nécessaire, ils abandonnent leur mère à l’âge de 15 à 17 mois. Les jeunes mâles sont souvent très dépendants les uns des autres, et il arrive souvent que les membres d’une fratrie demeurent plusieurs années ensemble. Sa longévité en captivité est d’environ 18 ans.

Ses ennemis naturels sont le chien de berger et le léopard. En 2007, dans la région de Bâfgh dans la province de Yazd, le manque de proie dans son habitat naturel conduisit un guépard à un habitat montagnard pour y chasser un capra aegagrus, mais il y fut attaqué par un léopard qui cherchait à lui voler sa proie et fut tué du fait de son inaptitude à sauter sur les rochers. Durant ces dernières années, la population du guépard asiatique a dramatiquement baissé et il est désormais en danger critique d’extinction du fait de la chasse illégale, de la destruction de son habitat, de la réduction des proies, ou encore de la sécheresse. Les études menées par la méthode de piège photographique et par l’observation directe montrent qu’au cours des cinq dernières années, le guépard asiatique n’a été observé que dans les régions de Nâybandân, à Tabas, Bâfgh, Darre Anjir, Kalmand et Siyahkuh dans la province de Yazd, dans les parcs nationaux de Tourân et de Kavir dans la province de Semnân et Miyândasht et Bedjestân dans la province du Khorâssân. Le nombre des guépards d’Iran est estimé à entre 70 à 100 individus dont la plupart se trouvent à Nâybandân, Bâfgh et Darre Anjir.

 

La panthère de Perse

 

La panthère de Perse, connue également sous le nom de léopard iranien, est une espèce de la famille des félins. Ce mammifère est caractérisé par un corps musclé et flexible, une tête large avec de petites oreilles rondes, de larges pieds et de longues griffes. Ses poils sont courts et lisses, sauf dans les régions froides où ils sont plus longs. Le fond du pelage de son dos est d’un jaune pâle tirant sur le blanc, tandis que la partie inférieure de son corps est d’un jaune pâle tirant sur le gris. Son dos et ses flancs sont marqués de taches formant des rosettes. La tête, la queue et les membres sont marqués de taches noires. Dans les régions de l’est et du nord-est, les panthères sont plus grandes avec un manteau de poils tirant plus sur le blanc. La longueur du corps de la panthère de Perse est de 110 à 195 cm, et sa queue mesure de 60 à 110 cm ; sa hauteur au garrot est de 45 à 78 cm et son poids varie de 30 à 90 kg. Les mâles sont plus grands que les femelles.

La panthère de Perse s’adapte facilement à tous les habitats et peut vivre dans les forêts, dans les montagnes, dans les zones steppiques et à différentes altitudes allant de 0 à 4000 mètres. Elle vit dans la plupart des régions du pays, dans les montagnes d’Alborz et dans le désert central ; partout où les proies sont abondantes, en particulier le capra aegagrus.

Dans les zones où elle se sent en sécurité, elle est active autant le jour que la nuit mais dans les zones d’insécurité, elle ne se manifeste que prudemment pendant la nuit. Elle vit seule et possède son propre territoire qui est marqué, comme celui du guépard, par son urine. Elle se déplace généralement sans bruit et à une vitesse basse, mais peut facilement atteindre la vitesse de plus de 60 km/h. Elle a la particularité de pouvoir sauter jusqu’à six mètres de long et trois mètres de haut. Elle gîte au creux des arbres, dans des crevasses rocheuses, des cavernes ou des cavités naturelles. Le sens de l’ouïe est très développé chez la panthère de Perse, ce qui lui facilite la chasse. Elle est également une bonne nageuse et a la possibilité de hisser une proie qui pèse trois fois son poids sur des rochers ou sur un arbre. Elle pousse de forts rugissements lorsqu’elle veut marquer son territoire ou lancer un défi. Elle craint les hommes et les fuit lorsqu’elle les croise, mais elle peut les attaquer lorsqu’elle est blessée ou qu’elle ne trouve aucun passage pour se dérober.

Panthère de Perse

La panthère de Perse se nourrit de la plupart des mammifères dont le sanglier, le capra aegagrus, le mouton ainsi que d’oiseaux et reptiles. Dans le cas où elle n’aurait pas accès à ces proies ou qu’elle serait trop vieille ou blessée pour pouvoir chasser, elle s’attaque aux animaux domestiques dont les bovins, les chevaux et les volailles. Son pelage lui permet de se camoufler pour s’approcher de sa proie sans être vue. Elle tue les proies plus grosses par étranglement et les proies plus petites par une morsure à la nuque. Elle hisse souvent sa proie sur un arbre ou la dissimule dans une crevasse rocheuse ou sous des feuillages pour la mettre à l’abri des autres prédateurs et revenir s’en nourrir plus tard. Dans les régions où l’eau est abondante, la panthère boit presque tous les jours ; mais si l’eau vient à manquer, elle peut ne pas boire pendant un mois.

La période de reproduction a généralement lieu au milieu de l’hiver. Pendant cette période, on peut entendre les rugissements des panthères et il y a parfois des querelles entre les mâles. La durée de gestation est de 95 jours. La femelle met bas ses petits dans sa tanière, c’est-à-dire dans les cavernes ou les crevasses, et a la possibilité de mettre bas de un à six petits. Ils ouvrent les yeux après dix jours et sont sevrés à l’âge de 3 mois. Ils restent avec leur mère jusqu’à l’âge de 18 mois et atteignent leur maturité sexuelle vers l’âge de 3 ans. La longévité de la panthère est d’environ 23 ans en captivité.

La panthère de Perse n’a pas d’ennemi naturel, mais ses petits sont parfois chassés par d’autres prédateurs. Elle a la possibilité de bien se camoufler et peut s’adapter aux caractéristiques des différents habitats. Cependant, sa population est aujourd’hui en fort déclin du fait des chasses illégales et des accidents, et elle est désormais classée parmi les espèces en danger d’extinction. Vu l’augmentation de la population des sangliers, surtout dans les zones forestières du Guilân et du Mâzandarân, cet animal est devenu la proie principale de la panthère dans ces zones. Elle a également été observée dans des zones où vivent encore des capra aegagrus et des moutons avec lesquels elle peut se nourrir. Des photos prises par la méthode du piège photographique témoignent aussi de la présence de ce mammifère dans les zones de Tourân, Bâfgh, Kavir, Nâybandân, dans la province de Boushehr, à Sarigol et dans le parc national de Bamou.

Sitographie :


- http://www.iran

deserts.com/content/article.htm


- http://mohitezist20

20.persianblog.ir/page/7


- http://mohitezist.

loxblog.com/posts/p.php ?page=70


- http://mohitezist.

loxblog.com/posts/p.php ?page=75


- http://mohitezist.

loxblog.com/posts/p.php ?page=76


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3 Messages

  • Les mammifères les plus rares d’Iran 18 juin 2016 15:13, par jean-luc garces

    Bonjour,
    Merci beaucoup pour ces articles sur l’état de la faune sauvage de l’Iran. Pouvez-vous m’indiquer si il existe des programmes de restauration de l’habitat dans les zones protégées et si des programmes d’élevage en captivité des animaux très menacés existent, comme le guépard ou l’onagre. Il semble d’après vos articles que le daim de Perse serait en bonne voie et je m’en réjouis.
    Savez-vous également si il existe un projet de réintroduction du lion d’Asie qui a jadis occupé ces territoires ou même du tigre, dont les recherches récentes montrent que le tigre de la Caspienne était un très proche parent du tigre de Sibérie (plus proche génétiquement du tigre d’Iran que du tigre indien).
    J’ai constaté au cours de mes voyages qu’il y avait des zones protégées pour le guépard, notamment entre Kermân et Yazd, sont-elles efficaces car l’habitat semble assez dégradé ?
    Cordialement
    Jean-Luc

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    • Les mammifères les plus rares d’Iran 12 juillet 2016 15:01, par Roshanak Danaei

      Bonjour
      Merci de votre message et de votre attention aux mammifères d’Iran. En ce qui concerne les programmes de la restauration des habitats, malheureusement je n’ai pas beaucoup d’information à ce sujet, mais il y a évidemment des programmes ; par exemple j’ai lu quelque chose sur la restauration des habitats qui se trouvent dans la province d’Ilam, dans l’ouest de l’Iran.
      A propos de lion d’Asie et du tigre de la Caspienne, malheureusement aujourd’hui il n’en reste que le nom, et je ne sais s’il existe un projet de réintroduction de ces deux espèces.
      Quant à la dégradation des habitats des guépards ou même des onagres vous avez raison ; en fait beaucoup d’éléments y interviennent entre autres la canicule ; mais on souhaite que ces deux espèces ainsi que beaucoup d’autres soient sortis de la liste des espèces en danger d’extinction par les actions qui seront prises.

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  • Les mammifères les plus rares d’Iran 31 juillet 2017 21:54, par antoine coulondre

    Ne faudrait-il pas développer le tourisme d’observation de la nature afin que ces animaux soient ressentis comme un apport de revenus s’ils restent vivants ?

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