N° 144, novembre 2017

L’Organisation Iranienne
du Rendement Energétique et des Energies Renouvelables (SATBA) et ses missions


Zeinab Golestâni


Centrales solaires Amir Kabir et Khalij-e Fârs,
Hamedân

Selon l’article 8 du Modèle iranien de Consommation d’Energie et conformément à la promotion de l’efficacité et des énergies renouvelables, un acte visant l’intégration de deux organisations iraniennes, à savoir l’Organisation Iranienne des Energies Nouvelles (SANA) et celle du Rendement Energétique (SABA), en une seule organisation appelée désormais l’Organisation Iranienne du Rendement Energétique et des Energies Renouvelables (SATBA), a été soumis à l’Assemblée Nationale iranienne (majles) par le gouvernement. Cet acte a été ratifié par l’Assemblée en novembre 2016, et approuvé par le Conseil des Gardiens de la Constitution en janvier 2017. C’est à partir de cette date que les devoirs et les responsabilités de l’Organisation iranienne des énergies nouvelles (SANA) et l’organisation iranienne du rendement énergétique (SABA) ont été transmis avec des budgets, crédits, actifs, obligations, installations, et le personnel à la SATBA. En outre, les activités semblables aux missions de SATBA effectuées par le ministère de l’Energie ou d’autres entités dépendantes de ce ministère ont été transférées, avec des crédits liés, à cette Organisation dans le cadre d’actes légaux.

Centrale de production d’électricité géothermique de Meshkinshahr, provice d’Ardebil

En janvier 2017, le Conseil des Gardiens de la Constitution a ratifié le statut de la SATBA en 13 articles ; ce qui a fait l’objet d’une annonce officielle de la Présidence au ministère de l’Energie.

L’Organisation Iranienne du Rendement Energétique et des Energies renouvelables a une personnalité légale et indépendante ayant son siège à Téhéran, sans avoir aucun bureau en province. Pourtant, son domaine d’activité comprend l’ensemble du pays.

En tant qu’agence gouvernementale affiliée au ministère de l’Energie, elle a pour principal but de promouvoir le rendement énergétique et l’utilisation la plus efficace des ressources renouvelables. Celles-ci comprennent les énergies éolienne, solaire, géothermique, hydroélectrique, le fusilier marin et la biomasse [1], l’hydrogène, la pile à combustible, et d’autres sources d’énergies dites "propres".

Centrale électrique à biogaz, Téhéran

Les activités de la SATBA se concentrent sur la fourniture de l’infrastructure nécessaire, l’augmentation de l’efficacité d’approvisionnement en énergie, et enfin la réduction de la transmission, de la distribution et des pertes de consommations d’énergie dans le pays. Afin d’accomplir ces missions, la SATBA chercher à coopérer avec le secteur privé et à soutenir la participation des investisseurs de ce secteur. Elle formule donc les politiques incitatives afin d’améliorer la coopération des entreprises basées sur la connaissance, de faciliter l’utilisation des énergies renouvelables au niveau industriel, et d’aider plus globalement le gouvernement à atteindre ses objectifs dans ce domaine. S’appuyant sur et soutenant le secteur non gouvernemental, l’Organisation des Energies Renouvelables utilise notamment leurs capacités d’études, de recherche, de développement, de formation, de conception, de conseil et de support techniques et économiques. Cette organisation dirige elle-même les recherches et les études des centres scientifiques, des centres de recherches et du conseil.

 

Centrale solaire de Djarghavieh, Ispahan

Missions et pouvoirs

 

Afin d’atteindre ses objectifs, la SATBA lance des macros programmes à court et moyen terme notamment en mettant en place, en coordination avec le ministère de l’Energie, divers règlements et directives. Plus spécifiquement, elle planifie et contrôle la mise en œuvre du système de réseaux dits "intelligents" d’électricité.

La SATBA établit aussi des tables tarifaires et est de plus responsable de déterminer la compétence et de délivrer des permis d’activité et d’exploitation pour les activités du secteur non gouvernemental. Les contrats d’achat avec ce dernier sont régulés par la SATBA, qui contrôle aussi l’achat de l’énergie électrique issue des énergies renouvelables et propres.

Elle vise aussi à soutenir la conception, la construction, et le test de projets pilotes afin d’acquérir de nouvelles connaissances dans ce domaine. Dans ce but, elle maintient des liens étroits avec des associations, organisations et unions régionales et internationales. Elle étudie également les capacités et sources d’énergies renouvelables potentielles dans le pays, afin de préparer des atlas nationaux.

Nommé par le ministre de l’Energie, Seyyed Mohammad Sâdeghzâdeh, le directeur de la SATBA, est professeur à l’Université de Shâhed. Titulaire d’un doctorat en électronique de Polytech Grenoble et de l’Université Sharif de Technologie, il est aussi le Vice-ministre de l’Energie.

Parc éolien de la société Bargh Sabz, Binâloud

La SATBA est principalement financée par les crédits approuvés dans les lois budgétaires du pays, les revenus de services fournis à des partenaires, ou issus de la production d’électricité.

Aujourd’hui, de grands investisseurs et entreprises non gouvernementaux comme MAPNA, Bahin Ertebât-e Mehr, Atrin-e Parsiân, Nirou Sabin-e Aryâ, Pârsiân-e Nano Dânesh, et Roshd-e San’at coopèrent avec l’Organisation Iranienne du Rendement Energétique et des Energies Renouvelables dans divers domaines de la production d’énergies tels que les parcs éoliens ainsi que les centrales solaires et hydroélectriques.

    Notes

    [1La biomasse comprend des composants biodégradables de produits et déchets agricoles et forestiers, aussi bien que des déchets industriels et municipaux étant capables de produire l’électricité et la chaleur, ainsi que des carburants à gaz.


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