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Nezâmi Ganjavi est un poète du XIIe siècle né à Gandja (Azerbaïdjan), où il est resté jusqu’à sa mort. Il est l’auteur de plusieurs œuvres devenues des classiques de la littérature persane, dont Khosrow et Shirin, qui narre l’histoire d’amour du roi sassanide Khosrow II et de Shirin, princesse chrétienne, Leili et Madjnoun, histoire d’amour inspirée d’une légende arabe, Les Sept Idoles, Makhzan al-Asrâr, et enfin Le Livre d’Alexandre, qui magnifie la sagesse (sur)humaine. Il est l’un des poètes connus de l’école littéraire khorâsâni, caractérisée par la simplicité de son style, le refus d’utiliser des mots arabes, ses accents nationalistes et son penchant pour le mysticisme. Ses œuvres sont ainsi chargées d’idées à caractère mystique [1]. L’un des exemples le plus frappants des accents nationalistes de l’œuvre de Nezâmi est ce vers : « Tout l’univers est un seul corps, l’Iran en est le cœur » [2].
Par ailleurs, comme le déclare Naguib Mahfûz, écrivain égyptien et lauréat du prix Nobel, « l’écriture est la plus grande force de l’homme, aucun ne peut l’effacer » [3]. Ainsi, chaque chef-d’œuvre littéraire peut avoir des effets remarquables non seulement sur le monde littéraire, mais aussi sur le monde en général, via ses divers lecteurs. Dans cette perspective, le présent article se propose d’étudier l’influence de ce grand poète iranien qu’est Nezâmi dans la littérature persane.
Ce qui singularise la poésie de Nezâmi de celle de ses contemporains est la puissance et l’habileté exceptionnelle de ce poète dans le choix des mots et la composition des phrases [4]. Dans ses ouvrages, le lexique est très précis [5], et il s’intéresse aussi à la création des nouvelles notions et expressions, qui sont le reflet de ses méditations profondes sur le monde [6]. Les descriptions exposées dans les poésies de ce poète sont réalistes [7], et présentent avec une grande minutie différents sujets. Ce qui rend plus vivant les images poétiques créées par Nezâmi est notamment la personnification des choses et des objets sans âme [8]. C’est en effet par son imagination poétique qu’il les rend vivants et animés. De ce fait, il est reconnu comme le plus grand poète de la poésie lyrique persane [9], et ses ouvrages ont constitué la base de nombreuses recherches littéraires.
Après la mort de Nezâmi, ses cinq principaux livres ont été rassemblés dans un recueil de poèmes intitulé Khamseh ou Cinq Trésors (Panj Ganj). Les Iraniens ont rapidement réservé un très bon accueil à son œuvre, de sorte que, comme l’explique Shams Gheys-e Razi dans son livre intitulé Al-Moljam, on lisait souvent ses poèmes lors de réceptions ou de fêtes [10]. Les gens apprenaient notamment par cœur les poèmes de Khosrow et Shirin et les chantaient en ces occasions [11]. La réputation des poèmes de Nezâmi incita d’autres poètes iraniens, indiens et turcs à composer des poèmes en s’inspirant, voire en imitant le Khamseh de Nezâmi, ou encore en reprenant les sujets de ses poésies [12]. Son œuvre donna donc naissance à une tradition littéraire, spécialement parmi les poètes iraniens et turcs, appelée la composition de Khamseh [13]. Certains poètes ont ainsi pu composer cinq masnavis désignés sous le nom de Khamseh, tandis que d’autres en ont composé six ou sept [14]. Cependant, la majorité de ces masnavis restaient souvent inachevés, jusqu’à ce qu’un autre poète vienne et entreprenne de les compléter. Notons que le commencement de la tradition de composition de Khamsehs date d’une centaine d’années après la mort de Nezâmi, c’est-à-dire au XIIIe siècle, à l’époque d’Amir Khosrow Dehlavi [15]. Comme le souligne Abolghâsem Dâdfar, plus de 150 poètes ont imité les poèmes de Nezâmi [16]. De ce fait, après la tradition de composition de Shâhnamehs, la composition de Khamsehs est considérée comme la plus ancienne tradition de la littérature persane [17].
Au demeurant, beaucoup de poètes iraniens dont Amir Khosrow Dehlavi, Khâdjoy Kermâni, Djâmi, Vahshi Bâfghi, etc., ont imité Nezâmi. C’est la raison pour laquelle l’étude de Nezâmi et de ses poésies ont été à la source de très nombreuses recherches littéraires, y compris Roméo et Juliette de Shakespeare, une étude comparative avec Leili et Madjnoun de Nezâmi d’Ali-Asghar Hekmat (1939/1317), Le Trésor de Ganjavi (Ganjineh Ganjavi) d’Hassan Vahid Dastguerdi (1940/1318), L’histoire de Khosrow et Shirin de Nezâmi et la littérature turque de Gholam-Hossein Bigdeli (1970/1348), Bibliographie de Nezâmi Ganjavi d’Abol-Ghâsem Râdfar (1997/1371), etc [18]. Nous allons donc présenter ci-dessous des œuvres écrites s’inspirant des ouvrages de Nezâmi.
Abdollah Hâtefi est l’un des poètes qui s’est inspiré, voire a imité Nezâmi. Il est né en 1419 (822 de l’hégire lunaire) à Djâm, une ville d’Iran. Il était connu à son époque grâce à la simplicité de sa langue et la beauté de ses comparaisons [19]. Il composait à la fois des ghazals et des masnavis [20]. Sous l’influence de Nezâmi, il a composé cinq masnavis, y compris un tamr-nameh, qui narre l’histoire des conquêtes de Timour (Tamerlan). Ce dernier est considéré comme une imitation du Livre d’Alexandre de Nezâmi, ainsi que des ouvrages Les sept Idoles, Leili et Madjnoun, Shirin et Khosrow, et Les conquêtes du Roi, qui racontent l’histoire des guerres, invasions et conquêtes d’Ismâïl Shâh [21]. Entre Shirin et Khosrow de Hâtefi et Khosrow et Shirin de Nezâmi, il y a des différences sur le plan narratif et sur le plan de la personnalisation des caractères du récit. À titre d’exemple, chez Nezâmi, ce sont des discussions entre les personnages qui aboutissent à la narration des récits secondaires, et aident ainsi à augmenter l’intérêt de l’histoire : Shâhpour demande à Shirin de s’enfuir à Madâ’en afin de pouvoir rencontrer Khosrow, tout en lui donnant une bague grâce à laquelle elle pourra reconnaître Khosrow [22]. Ce récit principal est à l’origine de la narration de récits secondaires comme la fuite de Khosrow en raison d’un complot organisé contre lui, la rencontre de Shirin et Khosrow près de la rivière sans qu’ils ne se reconnaissent, etc. [23] Ce fait est à l’origine d’une plus grande cohérence de l’histoire de Nezâmi par rapport à celle de Hâtefi. En réalité, les récits secondaires de l’histoire de Nezâmi favorisent le développement dynamique du récit et le conduisent vers sa fin [24]. Autrement dit, ces péripéties font avancer le récit principal de façon fluide, tout en y ajoutant des actions secondaires et l’histoire de plusieurs personnages dont les destins se croisent. En revanche, le Shirin et Khosrow de ce poète en possède beaucoup moins que celui de Nezâmi [25].
Ajoutons que les personnages d’un récit sont ses éléments constitutifs les plus importants. Du point de vue de la personnification des caractères du récit, il n’a pas de grande différence entre le Shirin et Khosrow de Hâtefi et le Khosrow et Shirin de Nezâmi. Les personnages sont quasiment les mêmes [26]. Néanmoins, parmi les personnages qui s’opposent à Khosrow, Hâtefi ne raconte que l’histoire de Farhâd, dans un récit secondaire, et il ne mentionne le nom de Maryam qu’à la fin de l’histoire [27]
seulement pour dire que Shirûyeh est son enfant.
Notons que les deux poètes ont recours à des moyens différents pour présenter leurs personnages : l’un direct, l’autre indirect. Dans le premier cas, l’auteur présente directement le personnage, tout en décrivant son physique, ses comportements et sa conduite, alors que dans le deuxième cas, l’écrivain présente le protagoniste, et dévoile davantage de détails sur lui dans le cadre de l’action, ou de la description de la situation personnelle ou sociale du personnage [28]. Nezâmi et Hâtefi présentent directement le roi Hormoz en tant que celui qui agit avec équité, disant explicitement qu’il fait régner la justice dans son pays [29]. Certaines caractéristiques des personnages sont aussi révélées par l’intermédiaire de leur nom propre. C’est le cas de Mahin Banou chez Nezâmi, et celui de Shirin chez Hâtefi [30]. Le premier explique qu’elle s’appelle Mahin Banou car elle est forte, puissante et intelligente [31]. Quant à Hâtefi, lorsqu’il évoque le nom de Shirin (« douce », « sucrée ») , il fait implicitement comprendre à son lecteur que ce nom propre a été choisi car son possesseur est une jeune femme charmante qui attire facilement les autres [32].
En fin de compte, notons que Hâtefi n’a pas réussi à bien imiter Khosrow et Shirin de Nezâmi, car son histoire a un plan simple et les scènes sont souvent descriptives. De plus, elle est dénuée d’intrigues et d’intérêt majeur, notamment en raison du manque de récits secondaires [33]. De surcroît, Nezâmi décrit mieux les états d’âme et les états physiques de ses personnages par rapport à Hâtefi [34]. Les descriptions de Nezâmi sont plus fortes et belles car elles créent des images purement poétiques parfois impressionnantes [35]. Néanmoins, le point fort de Hâtefi en comparaison de Nezâmi est qu’il a eu recours à moins de dialogues et de longues descriptions [36], qui tendent parfois à rendre la lecture du récit de Nezâmi plus ardue.
Djâmi, Amir Hossein Dehlavi et Maktabi-e Shirâzi sont les poètes les plus importants ayant écrit des œuvres similaires au Leili et Madjnoun de Nezâmi. Ils ont imité Nezâmi pour composer leur poème, tout en apportant des changements essentiels à l’histoire telle qu’elle a été écrite par Nezâmi ; c’est notamment les cas de Dehlavi et Djâmi [37].
Leili et Madjnoun sont l’histoire d’amour d’un couple arabe. Nezâmi et les autres poètes imitateurs de cette histoire se sont efforcés de conserver cette caractéristique, dont le système tribal, le voyage à La Mecque, le dialogue avec le vent de Saba et les autres particularités de la vie arabe [38]. Nezâmi est la première personne qui compose cette histoire sous forme versifiée [39]
. La plus ancienne imitation de Leili et Madjnoun de Nezâmi est celle de Dehlavi, qui s’est passée un siècle après l’époque de Nezâmi [40]. L’histoire narrée par Nezâmi est simple, racontant l’histoire d’amour d’un jeune garçon et d’une jeune fille arabes qui s’aiment clandestinement depuis leur enfance. Autant Khosrow et Shirin de Nezâmi dépeignent un amour terrestre et corporel, autant Leili et Madjnoun narrent un amour spirituel et pur [41]. Nezâmi garde bien la teinte locale du récit et montre les coutumes et les caractéristiques de la vie arabe à travers son histoire [42].
La narration de Dehlavi, poète du XIIIe siècle, de l’histoire de Leili et Madjnoun se distingue de celle de Nezâmi. Celle de Dehlavi est plus courte que les autres, et contient d’importants changements. Il a notamment supprimé le mariage de Leili, la décision de tuer Madjnoun, ou encore le récit de Madjnoun et de la vieille femme. [43] Dans la version de Dehlavi, Leili ne se marie pas avec Ibn-e Salâm ; en revanche, c’est Madjnoun qui épouse Khadidjeh, fille de Noufel [44]. Au demeurant, le volume de l’histoire de Dehlavi équivaut à la moitié de celui de Nezâmi [45]. En outre, contrairement au Leili et Madjnoun de Nezâmi dans lequel Leili écrit une lettre à Madjnoun pour lui présenter ses excuses suite à son mariage avec Ibn-e Salâm, dans le Leili et Madjnoun de Dehlavi, c’est Madjnoun qui envoie une lettre à Leili pour lui demander pardon [46].
Djâmi, poète du XIVe siècle, s’inspirant grandement de Nezâmi, a écrit sept masnavi intitulés Sept Owrang. Le sixième de ces sept Owrang est nommé Leili et Madjnoun [47]. Au début de son ouvrage, il explique qu’il a inspiré son histoire du récit de Nezâmi et de celui de Dehlavi. L’histoire de Djâmi comporte des différences par rapport aux deux autres histoires précédentes. L’histoire commence par évoquer les sentiments ressentis par Madjnoun pour l’une des filles de la tribu. Ensuite, c’est en entendant le chant de Leili qu’il tombe enfin amoureux d’elle [48]
. Dans cette histoire, Leili et Madjnoun voyagent tous les deux à La Mecque. Et après ce voyage, Leili se marie avec l’un des jeunes du clan Saghif, et non avec Ibn-e Salâm [49]. Selon la narration de Djâmi, c’est d’abord Madjnoun qui meurt, suivi de Leili qui est enterrée près de sa tombe. Tout cela distingue l’histoire narrée par Djâmi des autres précédemment racontées à propos de ce couple amoureux. Une autre version connue de cette histoire est celle écrite par Maktabi-e Shirâzi, poète iranien du XVIe siècle, qui comprend 2160 distiques et cinquante chapitres [50].
Si l’on compare ces quatre versions de l’histoire, c’est-à-dire celle de Maktabi-e Shirâzi, de Nezâmi, de Dehlavi et de Djâmi, d’importantes différences peuvent donc être relevées. Prenons le cas de Leili et Madjnoun, les deux personnages principaux du récit. Dans ces quatre histoires, le récit commence par la naissance de Madjnoun, qui reste le personnage principal, avant Leil [51]. Dans l’histoire de Maktabi et Djâmi, Madjnoun est plus actif que dans les deux versions écrites par Nezâmi et Dehlavi. Le Madjnoun de Nezâmi choisit la solitude et les pleurs, plus que de se battre contre les difficultés [52]. Dans l’histoire de Dehlavi, Leili est plus active que Madjnoun, c’est elle qui va à sa rencontre [53]. Le Madjnoun de Maktabi est plus affectueux que celui des autres versions. Par exemple, pendant la scène de la guerre de Noufel, il n’accepte pas de tuer les gens de la tribu qui l’avait attaqué. Dans la version de Maktabi, c’est Ibn-e Salâm, son rival, qui est cruel et décide de tuer Madjnoun [54]. Au contraire, l’Ibn-e Salâm de l’histoire de Nezâmi est gentil et compatissant : ayant compris les états d’âme de Madjnoun, il prépare le terrain pour sa rencontre avec Leili [55]. Mais dans les quatre histoires, Leili est dévouée et amoureuse.
Après Nezâmi, quatre-vingt-six poètes s’inspirent de son Leili et Madjnoun, mais Djâmi, Amir Khosrow Dehlavi, et Maktabi restent les plus marquants [56]. Malgré les changements qu’ils ont apportés au récit, ils en ont gardé la structure et les évènements essentiels.
Dans cette histoire, Nezâmi mythifie le personnage historique de Bahrâm Gour [57]. En insérant sept récits dans l’histoire principale de Bahrâm, Nezâmi fonde une nouvelle tradition narrative qui influence Amir Khosrow Dehlavi [58]. Ce dernier, la transmettant en Inde, introduit un important changement dans l’histoire littéraire de l’Inde, notamment dans les fondements de la narration des récits [59]. Les Sept Idoles sont basées sur l’histoire de la vie de Bahrâm, roi sassanide et fils de Yazdgerd I [60]. Ce roi reste peu connu dans l’histoire de l’Iran. En recueillant les récits consacrés à la vie de ce roi sous un recueil intitulé Sept Idoles, Nezâmi l’a rendu célèbre tout en le mythifiant. Il y dépeint notamment la dimension amoureuse de la vie de Bahrâm [61].
Vingt et un livres se sont inspirés des Sept Idoles de Nezâmi. Les Huit Paradis de Dehlavi sont considérés comme l’un des plus brillants [62]. Ce livre se divise en deux parties. Dans la première, l’histoire principale et son ambiance générale sont similaires à celles des Sept Idoles de Nezâmi. Dans la deuxième, les sept histoires de Dehlavi se différencient de celles de Nezâmi [63]
. Cette histoire se distingue de celle de Nezâmi concernant les détails donnés sur la vie de Bahrâm, ou encore les différences qui existent entre les Sept Idoles de Nezâmi et celles de Dehlavi [64]
. De surcroît, étant donné que Dehlavi narre l’histoire de « Bahrâm et sa servante » en tant qu’histoire indépendante, les Sept Idoles se sont transformées en Huit Paradis [65]. Parallèlement, l’une des autres imitations des Sept Idoles de Nezâmi s’appelle Sept étoiles, et est l’œuvre de ‘Abdi Bayg. L’ensemble des imitations de Sept Idoles de Nezâmi possède des caractéristiques communes. À titre d’exemple, les récits concernant la deuxième partie de l’histoire, c’est-à-dire les légendes racontées par les princes, sont différents, bien qu’ils aient certains points communs [66]. Ajoutons que presque tous les récits inspirés des Sept Idoles de Nezâmi se ressemblent fortement dans la façon dont ils exposent la vie de Bahrâm [67].
Nezâmi a dédié ce recueil au suzerain de Zanjân, Fakhreddin Bahrâm Shâh [68]. Lors de la composition des poèmes de ce livre, Nezâmi a notamment été influencé par Hadighat-al-Haghighah de Ghaznavi, un poète iranien du XIe siècle [69]. Ce recueil contient des récits courts dans lesquels le poète expose ses méditations sur le mystère du monde, ou encore sa vision des choses issue de ses méditations [70]. Il y révèle les dimensions mystiques et éthiques de la vie [71].
Un grand nombre de poètes se sont inspirés de ce recueil. Matl’a-al-Anvâr d’Amir Khosrow Dehlavi (1347) et Rozat-al-Anvâr de Khâdjouy Kermani (1372) sont les plus remarquables [72]. Les sujets abordés dans Matl’a-al-Anvâr comprennent l’unicité divine, l’éducation, la recherche [73]. Ce recueil de 3000 distiques constitue un bon exemple d’imitation du Makhzan al-Asrâr. [74] Rozat-al-Anvâr suit le même rythme et la même métrique que les vers de Makhzan al-Asrâr. Il comprend plus de 2000 distiques dont les sujets principaux sont l’éthique et le mysticisme [75]. Dans la même perspective, nous pouvons ajouter Majma’-al-Boldân de Djamâloddin ‘Orfi (1621), Markaz al-Advâr de Fayz Dakani (1626), ou encore Matla’-al-Anvâr de Mir Mohammad Bâgher Dâmâd (1668). [76]
En écrivant ses cinq masnavis (Khamseh) comprenant Khosrow et Shirin, Leili et Madjnoun, Les Sept Idoles, Makhzan al-Asrâr et Le Livre d’Alexandre, Nezâmi a donné naissance à une tradition littéraire qui a eu une influence immense sur la littérature persane. L’emploi d’une langue simple, le choix de lexiques précis et imagés, l’utilisation de figures de style, la création d’images poétiques originales, mais aussi l’utilisation de nouvelles notions appartenant à des registres mystiques, éthiques, moraux et spirituels dans ses poèmes, distinguent le style poétique de Nezâmi de celui de ses contemporains. À peine un siècle après sa mort, il avait donné naissance à toute une nouvelle génération des poètes s’inspirant de ses œuvres pour, parfois,
produire à leur tour des chefs-d’œuvre.
M. Moïn, (1948), L’influence du mazdéisme dans la littérature persane, Téhéran, Publication de l’université de Téhéran, no. 9, (https://www.amiscorbin.com/wp-content/uploads/2012/05/Corbin-1948-Linfluence-du-mazdeisme-dans-litterature-persane.pdf, page consultée le 28 février 2020).
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Zeinab Shaykh-Husseini & Mohammad Amir-Mashhadi, « L’analyse des éléments constitutifs de l’histoire de Khosrow et Shirin de Nezâmi et ceux de Shirin et Khosrow de Hâtefi », in : Literary Science, Vol 8, No 13, printemps-été 2018, pp.63-91, http://jls.qom.ac.ir/article_1158_3970d1e0baab4cd36b8e7e4986306a36.pdf
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[1] M. Moïn, (1948), L’influence du mazdéisme dans la littérature persane, Téhéran, Publications de l ’université de Téhéran N o.9, p. 19-20, (https://www.amiscorbin.com/wp-content/uploads/2012/05/Corbin-1948-Linfluence-du-mazdeisme-dans-litterature-persane.pdf, page consultée le 28 février 2020)
[2] Ibid., p. 20.
[3] Mahvash Asadi Khamâmi, http://mahvashassadi.com/2015/06/la-traduction-2/, page consultée le 28 février 2020.
[4] https://parstoday.com/fa/iran-i123947, page consultée le 28 février 2020.
[5] Ibid.
[6] Ibid.
[7] Ibid.
[8] Ibid.
[9] Ibid.
[10] Abbâs Va’az-Zâdeh, Abolghâsem Ghavâm et autres, « De chanter des Khamsehs à l’étude des Khamsehs », in : Langue et Littérature persanes : Revue de la Faculté des Lettres de l’université de Tabriz, n o.226, Automne et hiver- 2003 (1391) p. 130.
[11] Ibid.
[12] Ibid.
[13] Ibid.
[14] Ibid., p. 130-131.
[15] Ibid., p. 131.
[16] Ibid.
[17] Ibid.
[18] Ibid., p. 134- 155.
[19] Zeinab Shaykh-Husseini & Mohammad Amir-Mashhadi, « L’analyse des éléments constitutifs de l’histoire de Khosrow et Shirin de Nezâmi et ceux de Khosrow et Shirin de Hâtefi », in : Literary Science, Vol 8, No 13, printemps & été - 2018, p. 64.
[20] Ibid.
[21] Ibid.
[22] Ibid., p. 72.
[23] Ibid., p. 72-73.
[24] Ibid., p. 73.
[25] Ibid.
[26] Ibid., p. 76.
[27] Ibid.
[28] Ibid., p. 77-78.
[29] Ibid., p. 78.
[30] Ibid.
[31] Ibid.
[32] Ibid.
[33] Ibid., p. 88.
[34] Ibid.
[35] Ibid.
[36] Ibid.
[37] Hassan Zolfaqhari, « Comparaison entre la narration de Leili et Madjnoun de Nezâmi, Amir Khosrow, Djâmi, Maktabi », in : Recherches en langue et littérature persanes, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, université d’Ispahan, vol. 45, printemps- 2010, n o.1, p. 59.
[38] Ibid., p. 61.
[39] Ibid.
[40] Ibid., p. 63.
[41] Ibid., p. 64.
[42] Ibid., p. 65.
[43] Ibid.
[44] Ibid.
[45] Ibid.
[46] Ibid., p. 67.
[47] Ibid.
[48] Ibid.
[49] Ibid., p. 68.
[50] Ibid., p. 79.
[51] Ibid.
[52] Ibid.
[53] Ibid.
[54] Ibid.
[55] Ibid., p. 80.
[56] Hassan Zolfaqhari, « Sept Idoles et les récits inspirés de cette histoire », in : Revue de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, vol 14, printemps et été-2007, n o. 52 et 53, p. 67.
[57] Ibid.
[58] Ibid.
[59] Ibid., p. 71-72.
[60] Ibid., p. 78.
[61] Ibid., p. 79.
[62] Ibid., p. 80.
[63] Ibid., p. 105.
[64] Ibid.
[65] Ibid., p. 106.
[66] Ibid.
[67] Ismaïl Hâkemi, « Makhzan al-Asrar de Nezâmi et les recueils de poèmes qui sont composés, s’inspirant de ce livre », in : La revue de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’université de Téhéran, vol 24, n o.3 & 4, été 1980, p. 117. (http://ensani.ir/file/download/article/20130508154421-2173-622.pdf, page consultée le 2 mars 2020).
[68] Ibid.
[69] Ibid., p. 118.
[70] Ibid.
[71] Ibid., p. 121.
[72] Ibid.
[73] Ibid.
[74] Ibid., p. 121-122.
[75] Ibid., p. 122-124.
[76] Ibid.