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L’édition originale des Lettres persanes parut de manière anonyme durant les premiers mois de 1721 en deux volumes in-12. Au cours de la même année paraissaient d’autres volumes qui comprenaient un texte identique et portaient sur la page de garde le nom de l’éditeur Brunel, à Amsterdam. Le succès de l’ouvrage provoqua un grand nombre de contrefaçons ; Jean Dufour en a ainsi dénombré seize [1] parues sous le millésime 1721 et portant toutes de faux noms.
Toujours en 1721 parut une "seconde édition revue, corrigée, diminuée et augmentée par l’auteur", avec l’adresse "Cologne chez Pierre Marteau" en deux volumes in-12, ne comptant cependant que 140 lettres au lieu de 150. On avait ainsi éliminé treize lettres de l’édition précédente pour en ajouter trois nouvelles (les lettres CXI, CXXIV, CXLV). D’après les spécialistes, ces dernières lettres sont authentiques, et il semble donc que cette édition n’ait pu se réaliser sans une certaine collaboration, directe ou indirecte, de l’auteur. Au cours des années qui suivirent, une trentaine de rééditions ou d’éditions nouvelles furent imprimées, non sans erreurs et en dehors de tout contrôle de la part de Montesquieu, qui semblait alors se désintéresser de ses écrits de jeunesse.
En 1754 fut publiée, au chiffre de Pierre Marteau, une " nouvelle édition avec supplément " en un seul volume divisé en trois parties : deux tomes et un Supplément. Cette édition reproduit, à quelques mots près, les 150 lettres de l’édition princeps de 1721 et y ajoute, à la fin du deuxième tome, un Supplément de 28 pages. Celui-ci contient Quelques réflexions sur les Lettres persanes, ainsi que onze nouvelles lettres.
Après la mort de Montesquieu en 1755, son fils, Jean Baptiste de Secondât, fit publier par l’avocat Richer une grande édition en trois volumes in-4 des œuvres de son père en 1758 (Amsterdam et Leipzick, chez Arkstée et Merkus). Une note des Lettres informe que les éditeurs ont utilisé le manuscrit que l’auteur avait confié de son vivant aux libraires. Dans cette édition, qui est la dernière reproduisant les volontés de Montesquieu, les lettres du Supplément de 1754, ont été réparties, selon l’ordre chronologique et thématique établi par l’auteur, à l’intérieur de la structure narrative originaire des 150 lettres, mais en l’augmentant jusqu’à 161. L’édition de 1758 des Lettres persanes constitue donc le texte de base de la tradition imprimée, celui sur lequel s’est fondée la plus grande partie des éditions ultérieures.
L’auteur s’éclipse ou feint de s’éclipser. Il prévoit la critique, et s’y dérobe. Ces lettres gaies, si on en savait l’auteur, feraient dire : "Cela n’est pas digne d’un homme grave." L’œuvre semblerait en opposition avec le caractère du magistrat. Autant laisser ces lettres parler d’elles-mêmes, sans caution, sans garant, rendues plus provocantes par l’anonymat. Cet anonymat voulu n’a pas pour seul effet de protéger l’auteur. Son identité n’eut pas été un très grand mystère, pour qui aurait mené la moindre enquête. L’effet recherché concerne donc moins l’auteur que la constitution même de l’œuvre.
Feindre que l’on publie des documents communiqués par des voyageurs persans, y ajouter même quelques secrets intimes qu’on prétend avoir surpris à leur insu, c’est d’abord alléguer l’autorité de la vie réelle, c’est donner à l’œuvre qui sera la nouveauté du jour le prestige d’une origine extérieure à toute tradition littéraire : c’est nier toute provenance imaginaire. Il faut donc accréditer le plus vigoureusement possible l’existence effective des personnages et de leurs aventures. L’auteur s’efforce alors d’effacer les traces de son activité inventive. En poussant les choses à leur limite, l’auteur s’efface lui-même. Le système classique de la vraisemblance favorise l’annulation du romancier au bénéfice des textes historiques, dont il se fait passer pour le dépositaire indiscret.
Dans le cas des Lettres persanes, l’effacement du romancier a pour effet d’attribuer une apparente autonomie à chacun de ceux qui prennent la plume. Le livre, donné pour un recueil de missives, a autant d’auteurs qu’il y a d’épistoliers. La parole est donnée tour à tour aux nobles voyageurs, aux eunuques, aux épouses, aux amis lointains... Le mode de l’ouvrage est celui de la pluralité des consciences, de la diversité des points de vue et des convictions. Proches en cela des héros de théâtre, les personnages mis en situation d’écriture peuvent obéir chacun à leur propre subjectivité, donner libre cours à leur passion ou à leurs préjugés, plaider leur cause avec les arguments de bonne ou de mauvaise foi que leur inspire l’humeur du moment.
La contradiction est montrée en premier lieu entre les divers épistoliers du recueil pour séparer ensuite les religions concurrentes, trop semblables dans leurs dogmatismes rivaux pour ne pas s’annuler au contact l’une de l’autre. Dans ce sens, Montesquieu tient à nous révéler, à travers le regard étonné des visiteurs, que la contradiction règne au sein de l’univers occidental lui-même, entre l’ordre des faits observables et celui des valeurs alléguées, entre les actes et les prétextes.
L’anonymat fait partie du système des Lettres persanes pour tout ce qui touche à l’Occident. Les seuls noms de personnes, dans les 161 lettres du recueil, sont ceux des voyageurs, de leurs amis, de leurs épouses, de leurs esclaves. Les noms de personnes dans le livre occupent la région de la fiction orientale. Pour ce qui est de l’Occident seuls les pays, les villes, les institutions y reçoivent leurs noms. En revanche, la règle quasi absolue suivie dans les Lettres persanes consiste à ne désigner aucun Français par son nom, ni même à lui attribuer un patronyme fictif. Ni Louis XIV, ni Philippe d’Orléans, ni Law, pourtant si clairement évoqués, ne sont autrement désignés que par leur fonction ou leur l’origine : "le roi de France", "le régent", "un étranger". Sitôt qu’il n’est plus question de ces personnages exceptionnels, on constatera que sous le regard des voyageurs persans, l’individu, dépouillé de toute identité personnelle, n’existe que dans des gestes et des discours typiques qui le caractérisent comme le représentant d’une catégorie. Quand survient un portrait, le singulier renvoie toujours à un pluriel : le personnage dépeint appartient à une catégorie suffisamment importante pour être répertoriée : l’alchimiste, le géomètre, le juge, l’homme fortuné, ne sont jamais supposés être les seuls de leur espèce. Les types psychologiques et passionnels, eux aussi, font défaut dans la description du monde occidental. C’est que Montesquieu réserve le registre passionnel à l’Orient : c’est là qu’apparaîtront la jalousie, la colère, la dissimulation. Une ligne de clivage très précise sépare le monde des sentiments, cet Orient de l’âme, et les activités de surface qui foisonnent en France, et dont Montesquieu dresse un portrait satirique à travers la curiosité narquoise des Persans.
Les Persans commencent par poser la question capitale du pouvoir politique et religieux ; de leur base psychologique : la crédulité, la vanité des peuples ; de leur base économique : la richesse, et la façon dont elle s’acquiert. Mais, passant aux autres niveaux de la société, les Persans ne suivent pas l’ordre méthodique qui leur ferait décrire, successivement, les rouages qui assurent tant bien que mal la marche des institutions françaises. Leur attention est attirée par les irrégularités et les accidents de cette société, par ses épiphénomènes les plus voyants, par ce qui vient y semer le trouble et le scandale.
La suppression du nom et le masque mythologique permettent de mentionner ce qui, sous son vrai nom, eut été tabou. Tout se passe comme s’il existait un tabou concernant le nom de la chose. Mais comment désigner sans nommer ? En décrivant. Si l’on feint de n’avoir pas de mot pour nommer synthétiquement un être, un objet ou une conduite, on s’oblige à les redéfinir dans leurs caractères sensibles. Homère devient "un vieux poète grec", le chapelet, "de petits grains de bois", etc. Autant de périphrases devinettes aussitôt résolues par le lecteur qui, lui, connaît les noms évités. La ruse de Montesquieu consiste à feindre les lacunes de vocabulaire des Persans devant ce qui leur est inconnu. Aphasie volontaire qui oblige à un détour, tantôt par la matérialité redécouverte, tantôt par les équivalents étrangers des mots français : le prêtre devient un derviche, l’église une mosquée.
Le faux monnayage est omniprésent, et les Persans le dénoncent, avec ingénuité ou avec colère, en retirant aux objets de foi leur nom prestigieux pour ne leur laisser que la mince surface qu’ils livrent à la perception naïve.
Il faut bien mesurer ici la part de la feinte. Tandis que Montesquieu joue à faire tenir la plume par un Persan, celui-ci s’invente un rôle de savant pour sauver sa tête. Montesquieu recourt au travesti persan pour déjouer les réactions de l’Eglise ou des gens en place ; Usbek, comme en miroir, recourt à la fuite pour déjouer la colère d’un despote manœuvré par ses ministres. Tout se passe comme si le voyage d’Usbek était le reflet hyperbolique de l’incognito de Montesquieu, l’un appelant l’autre. Et tout se passe comme si le despotisme oriental qui menace la vie d’Usbek était l’image hyperbolique des abus de pouvoir de la monarchie française. Montesquieu, dont on sait la défiance à l’égard du pouvoir absolu et centralisateur, construit ses Lettres persanes en glissant sous l’image de la France celle de l’Orient despotique : ainsi se produit un effet de surimpression, où apparaissent soudain les risques d’une orientalisation de la monarchie française.
Roman des Lumières, les Lettres persanes le sont tout autant lorsqu’elles proposent une cité non idéale, même dans l’apologue des Troglodytes (Lettres XI -XIV), mais raisonnable. Comment a-t-on pu baptiser utopie l’histoire de ce peuple plus ou moins mythique de Libye, disent les géographes de l’Antiquité, de l’Arabie écrit Montesquieu, dans le cœur duquel la nature entretient aussi bien l’agressivité et la volonté de puissance que la vertu ? Les bons Troglodytes réclament un roi. Le vertueux Cincinnatus choisi, pleure sur leur faiblesse qui aliène leur souveraineté, et prévoit le pire. Ils ont aussi une religion naturelle : sans jamais nous l’imposer, Montesquieu esquisse plus d’une fois dans son ouvrage une religion sans dogmes, sans liturgie, qui demande seulement d’adorer le Créateur et de l’honorer par une conduite juste. Ce déisme n’est pas incompatible avec la religion du lieu où l’on vit pourvu qu’elle soit tolérante. Montesquieu est aussi hostile que Voltaire à la théologie qui n’est que système et au cléricalisme qui est un Etat dans l’Etat, qu’il s’agisse des jésuites ou du capucin de la Lettre XLIX qui troublent tout l’Etat.
A quelle autorité doit-on en appeler si l’on ne veut sacrifier ni son désir ni sa raison ? La réponse donnée par Usbek, dans ce livre où toutes les autorités extérieures sont mises au défi, est un acte de foi en une norme innée et universelle, qui s’impose à toutes les injonctions imposées du dehors : la justice est à la fois un "principe intérieur" et un "rapport de convenance" entre les choses. C’est le joug dont nous ne saurions nous affranchir, à moins de renoncer à survivre. La justice réside dans la conscience de l’homme, juge qualifié du monde physique et du monde moral, s’il sait toutefois où s’arrêtent ses certitudes. Quant à l’autorité, fut-elle inséparable de l’idée que nous nous faisons d’un Dieu de justice, c’est encore en l’homme lui-même qu’elle prend naissance. C’est à l’homme qu’il appartient de calculer le jeu des forces qui assurent la perfection rationnelle d’un gouvernement, en lui permettant d’aller "à son but à moins de frais" (lettre LXXX). Usbek, qui énonce ces principes et qui sait que les hommes deviennent injustes sitôt qu’ils préfèrent leur propre satisfaction à celle des autres, est lui-même incapable d’apercevoir sa propre injustice. Il est l’exemple d’une séparation persistante entre l’ordre de la réflexion et celui des actes. A travers les voix joyeuses et graves de son livre, à travers l’échec d’Usbek, Montesquieu nous engage à reconnaître une exigence que nous ne sommes pas près encore de savoir satisfaire : l’accord des actes et de la pensée dans une même raison libératrice, le refus des tyrannies qui emprisonnent les peuples et qui mutilent les individus.
L’intrigue orientale des Lettres persanes a pu passer pour un piquant ajouté à l’ouvrage. L’opinion a changé dans la critique contemporaine. On le sait mieux aujourd’hui : le livre a pour objet, dans toutes ses parties, les divers aspects du pouvoir. A l’opposé de la si joyeuse et vive liberté du regard qui destitue d’entrée de jeu les usurpateurs parisiens, nous observons dans le sérail d’Ispahan, une forme de servitude plus perverse : les femmes y sont traitées comme des objets, tandis que leur beauté reçoit des soins très attentifs. Les eunuques, réduits au rôle d’instruments mais désireux de sauvegarder un reste de volonté propre, n’ont guère que la possibilité de se faire bourreaux à leur tour. Le maître leur demande de garantir ses droits de possessions par la violence et la terreur. S’ils ne peuvent plus - sauf exception - prétendre aux plaisirs du corps, ils ont du moins le pouvoir de pénétrer par la peur dans la conscience des captives ou des subalternes.
Nous aurions aussi bien le droit de trouver dans la contradiction d’Usbek une leçon supplémentaire. Si raisonnable, si prompt à se dépouiller de ses préjugés lorsqu’il examine les mœurs d’une nation étrangère, Usbek est incapable du même détachement lorsqu’il y va de ses intérêts propres, des plus anciennes fixations de son désir, des coutumes ancestrales. La cruauté d’Usbek est la tache aveugle et presque l’ombre portée de sa rationalité. C’est le résidu d’obscurité dont cet adepte de la religion naturelle n’a pas réussi à se délester.
On peut donc supposer que Montesquieu voulait nous faire entendre que l’homme apparemment le plus éclairé n’est jamais assez éclairé, que l’ennemi des illusions n’est jamais assez désabusé sur les erreurs qui l’asservissent. Et c’est toute une part de lui-même, mal délivrée des fantasmes, que Montesquieu semble dénoncer dans son double persan.
L’objectif de Montesquieu est de soumettre sa société à une épreuve de vérité. Abrité derrière Usbek et Rica, il pose à ses compatriotes une question redoutable : Pourquoi vivez-vous ou pensez-vous ainsi plutôt qu’autrement ? Il y a un "Comment peut-on être Français ?" qui répond implicitement au "Comment peut-on être Persan ?" de la lettre XXX. La question devrait conduire chacun à découvrir que les hommes sont tels que leurs habitudes, leur climat, leur éducation les ont faits. Quant à la confrontation entre les travestis persans et les masques de l’homme occidental, elle devrait faire prendre conscience de l’universelle facticité des façons de penser et de vivre, c’est-à-dire leur mensonge, leur vanité.
De même que les observateurs étrangers sont fictifs, il n’y a pas de vraie lettre dans les Lettres persanes. La missive est un petit théâtre qui met en scène le propos. Des règles communes de composition et de style font de Montesquieu, comme beaucoup d’écrivains de son siècle, un héritier de l’écriture classique du XVIIe siècle. Pour plaire et instruire, selon cet art d’agréer dont parlaient Pascal et La Fontaine, il faut d’emblée intriguer le destinataire, d’où le soin mis dans les paraphrases initiales. Elles annoncent nerveusement le thème, elles sont souvent formulées de manière aphoristique, tels des maximes ou des proverbes. Ce sera par exemple un jugement catégorique.
Ayant éveillé son intérêt, l’écrivain ne fera pas trop languir son lecteur. Il le tient en haleine par une argumentation claire, rigoureuse, sans complication inutile, et par un développement brillant sans effet gratuit. Cette composition prépare un final étincelant qui, ramassant la signification essentielle du propos, emportera l’adhésion du lecteur. Ainsi, las d’être l’objet de toutes les curiosités et de passer pour "bien Persan", Rica quitte ses "ornements étrangers" pour se vêtir "à l’européenne".
L’effet de chute, ironique, permet à Montesquieu de faire le procès de l’indifférence obtuse, fondement de tous les racismes. Ce trait d’esprit clôt un récit léger, badin, qui délivre pourtant une leçon forte, profonde. Montesquieu use de supports variés pour se faire entendre. Non content de se travestir en Persan, il se livre aussi à la parodie et au pastiche. Des citations, des imitations cocasses s’insèrent dans les missives. L’imitation littéraire flirte parfois avec l’écriture dramatique, comme dans la confession désespérée d’Usbek (lettre 155) ou dans l’ultime discours de Roxane. Souple et mobile, l’écriture de Montesquieu se coule dans différents moules. Elle joue avec les registres du style, même quand l’écrivain s’amuse, le moraliste veille. Il ne faut pas oublier la fameuse "chaîne secrète" dont parlait l’auteur dans ses Réflexions sur les Lettres persanes. L’esprit du lecteur doit rester constamment éveillé et chercher l’unité d’une suite apparemment disparate, recomposer les thèses que le morcellement des lettres a éparpillées. Le morcellement stratégique des lettres fut compris du lecteur de 1721, qu’il gênait moins que celui d’aujourd’hui accoutumé à plus de continuité logique dans un livre. Cette démarche consistait à croire en l’intelligence du destinataire, suffisamment informé pour suppléer aux non-dits et se satisfaire d’un clin d’œil. Montesquieu écrivait en homme pressé, celui qui le lisait prenait le temps de méditer et de savourer.
L’art de l’animation apparaît aussi dans un rythme cinématographique : les effets d’instantanéité dans le mouvement de montée ou de descente des coiffures faisant ainsi ressortir les caprices de la mode.
Bibliographie
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Vernier Paul, Lettres persanes, édition critique, Paris, Garnier, 1960.
Versini Laurent, Lettres persanes, Flammarion, 1995.
[1] "Recherches sur les éditions originales des Lettres persanes", Bulletin du bibliophile, 1939.