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" -… Et puis je vais te faire un cadeau…
Il rit encore.
Ah !petit bonhomme, petit bonhomme, j’aime entendre ce rire !
- Justement ce sera mon cadeau." [1]
Wolfgang Amadeus Mozart fit un grand cadeau à l’humanité en partageant la souffrance de son âme et de ses sentiments purs avec tous ceux qui savent écouter. Ses compositions dépassant à n’en pas douter toutes les frontières, volent et nous font voler, jusqu’à la planète où le petit prince vivait avec sa rose. Elles donnent naissance à des images tragiques, dramatiques, ou comiques ; à des images tristes ou gaies, images de vie. Elles nous font réfléchir, nous renfrogner, ou sourire, tout en nous rappelant l’image évoquée par son rire.
Mozart est, avec Haydn et Beethoven, on le sait, l’un des principaux représentant du style classique " viennois ". Mais cela ne suffit certes pas à le définir. Dans une époque dominée par le style galant, Mozart réalise la synthèse avec des complexités contrapuntiques propres au baroque tardif, et avec des formes novatrices influencées notamment par les fils Bach ou par Haydn. Si Mozart est le meilleur représentant du style classique, son style va cependant au-delà ; il est en effet l’un des plus personnels et plus immédiatement reconnaissables à l’oreille. La force et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour et l’élégance la plus exquise sont réunis dans son œuvre pour en faire l’artiste le plus accompli dans son genre, qui ait jamais existé.
Il sait parfaitement mettre ensemble les " notes qui s’aiment ". Il sait très bien apprivoiser ces signes internationaux. Ce prince du monde de la musique parle une langue universelle, qui sait émouvoir tout le monde, petits et grands. Raisons pour lesquelles, 250 ans après sa naissance, on célèbre toujours et presque partout ce grand génie de la musique. Chaque année, on commémore l’anniversaire et le décès du musicien dont les musiques ont enchanté, enchantent, et enchanteront toujours les cœurs.
En Iran, pour la 1ère fois, le département de musique de Pardis des beaux-arts, avec la coopération du club de musique de l’université de Téhéran et l’université de Musique et des Arts Dramatiques de Graz d’Autriche, a organisé " Le Festival de musique de Mozart ".
Ce festival, qui eut lieu à la salle de Shahid Avini de l’université de Téhéran, durant 7 jours (1-7 juillet), fut la première coopération mutuelle dans le domaine de la musique entre l’université de Téhéran et une université étrangère. Il comprenait plusieurs ateliers, compétitions, et concerts. Des maîtres iraniens et autrichiens purent alors y manifester leur talent de musicien. Le groupe de Parsian conduit par Maziar Zahir-Adin et le groupe de chœur Nouri conduit par Alireza Shafaghynejad donnèrent des concerts tous les soirs, pendant une semaine. Plus de 100 jeunes musiciens entrèrent en compétition au cours de cet événement.
Deux pianistes accompagnateurs invités, Arthur Avanesov de concert d’Erevan d’Arménie et Victoria Latipova, accompagnèrent des concurrents apportant ainsi leur secours et expérience au jury pour évaluer plus facilement les candidats.
Les musiciens iraniens Manuchehr Sahbaii, Rafael Minaskanian, et Azin Movahed (le secrétaire artistique de Festival) et les musiciens autrichiens Wim Van Zutphen, Nils Thilo Kramer, et Sylvia Elisabeth Viertel ont composé le jury de ce festival. Les personnes sélectionnées joueront au mois de Novembre 2006 (aban 1385) avec l’orchestre de l’université de Téhéran grâce à M. le docteur Manuchehr Sahbaii qui se trouve en Iran pour diriger l’orchestre. Cet orchestre donnera des concerts dans la salle de Shahid Avini, ainsi que dans les universités d’autres villes d’Iran.
Nous espérons que ces concerts seront une nouvelle occasion pour nous rassembler de nouveau autour de la musique, cet art divin qui apaise les coeurs et permet de nous évader quelques instants de la réalité.
[1] Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Paris, Gallimard, 2005, p.87.