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Ce centre, est situé à quelques pas de la place Felestine, autrefois nommé du palais, quartier résidentiel de la haute société iranienne. Il est constitué de deux bâtiments.
Le bâtiment principal, construit en 1937, était la résidence de la famille Dolatchahi (branche de la famille des Qadjars). Le deuxième bâtiment, annexe de celui-ci, était un parking de 3 étages transformé en salles d’exposition.
Le bâtiment principal a été rénové et on a pris soin de lui conserver ses caractéristiques architecturales et traditionnelles qui font tout son charme : un jardin avec des parterres de forme géométrique, des bassins et des rigoles où l’eau circule d’un bassin à l’autre, dans lequel ont été placées de grandes statues métalliques qui, il faut le dire, ne sont pas du meilleur effet dans cet environnement.
La maison est sur 2 étages et possède un " hozkhouneh " (littéralement maison de bassin), au sous-sol qui est un bijou !Il est bon de rappeler que, dans les anciennes maisons iraniennes, le sous-sol jouait un rôle important au moment des grandes chaleurs pour y trouver un peu de fraîcheur. Quoi qu’il en soit, celui-ci est de dimensions modestes, tout rondes, des petites colonnes cylindriques tout autour, un bassin rond et une petite fenêtre en vitrail de couleurs vives qui laisse pénétrer une lumière tamisée. Ce qui, ici, est remarquable est que le tout est couvert de petites mosaïques multicolores aux motifs variés, même le plafond, les colonnes, les murs et le bassin. C’est vraiment un emplacement magique et évocateur de temps, hélas révolus.
Quant au contenu, il est d’une richesse extraordinaire et de toute beauté : salles d’exposition de peintures, sculptures en bois et fer forgé d’une élégance aérienne, miniatures, instruments de musique, verreries, poteries et, surtout, beaucoup de calligraphie.
Le bouquet, toutefois, se trouve au 3ème étage de l’annexe : 114 calligraphies immenses de Hamid Adjami, représentant les 114 versets du Coran, sur fond blanc et motifs en camaïeu gris. Hamid Adjami a exécuté un graphisme extraordinaire en formatant sur ordinateur les différentes variations du " Besmellah ", la base de son thème. Epoustouflant ! C’est une œuvre gigantesque et remarquable. Il en a tiré une variété infinie, verticale, horizontale, en tourbillons, véritable hymne a la Création.