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Le Khûzestân est un des principaux pôles économiques de l’Iran. Cette région est particulièrement attractive en termes d’investissement, grâce à la présence de pétrole, de gaz, de terres de bonnes qualité, d’eau en grande quantité ; grâce également à un réseau aérien, routier, mais aussi maritime de communications, ce dernier offrant un précieux accès aux voies maritimes internationales ; grâce enfin à ses richesses touristiques.
La région de Mâh shahr, avec une superficie de 7304 kilomètres carrés, se trouve au sud-est du Khûzestan à proximité de Khormûsâ, au nord elle est voisine de Râmehrmoz, à l’est elle ouvre sur Behbehân, à l’ouest sur Khoramshahr, et au sud sur le golfe Persique.
Le climat y est humide, avec des températures maximales de 48 degrés en été, et une température moyenne annuelle de 24,8 degrés. Mâh shahr se prénommait anciennement Ma’shûr et c’est un des plus vieux ports du golfe Persique qui, en 1339, fut rebaptisé du nom de la province et resta, avant d’être supplanté par Khark, le plus grand port d’exportations pétrolières de l’Iran.
En plus des installations d’exportation de pétrole, Mâh shahr comprend également une usine de gaz liquide, un centre d’exportation de gaz et un important complexe pétrochimique, à vingt kilomètres du port.
Le port Imam Khomeiny (Bandar Imam) est relié au golfe Persique grâce à la voie fluviale de Khormûsâ. Les pétroliers qui se déplacent vers Mâhshahr, doivent obligatoirement passer par Khormûsâ. Cette voie fluviale est une des voies naturelles les plus importantes du pays et des navires pesant jusqu’à 100 mille tonnes empruntent cette voie qui les conduit jusqu’au port Imam Khomeiny et à Mâh shahr. Le port Imam Khomeiny comprend 36 appontements et reste aujourd’hui le plus grand port d’Iran. C’est dans ce port que les plus grands bâtiments viennent s’amarrer pour décharger leurs stocks de marchandises.
Le port Imam Khomeiny a connu un grand essor ces dernières années, grâce à l’industrie pétrochimique. Toute l’industrie pétrochimique iranienne est concentrée dans cette région. Avec le port Imam Khomeiny, celle-ci comprend entre autres les installations de Râzi et de Fârâbi. Le centre pétrochimique de Râzi est un des plus grands complexes industriels, spécialisé dans la production d’engrais minéraux (phosphates) et de divers produits chimiques. La première partie de ce complexe est devenue opérationnelle en 1349.
Ce deuxième centre industriel pétrochimique du pays a une production annuelle de 2600 mille tonnes, toutes productions comprises. C’est le plus grand producteur d’ammoniaque, d’engrais, d’acide sulfurique, de souffre, et l’unique producteur d’acide phosphorique et d’engrais composés de phosphate et de sulfate d’ammonium d’Iran.
Le centre Imam, avec une superficie de 271 hectares, est l’autre centre pétrochimique d’importance qui se situe également dans la région du Khûzestân, au nord-ouest du golfe Persique, à 160 kilomètres au sud-est d’Ahwâz et à 84 kilomètres à l’est d’Abâdân. Ce complexe est favorisé par un accès facile aux produits de consommation, au carburant et aux matières premières, par la présence d’un complexe routier et ferroviaire pour le transport des marchandises, d’un aéroport, et d’abondantes ressources en eau. Il bénéficie en outre, en tant que centre pétrochimique d’échelle nationale, de l’aide budgétaire au développement du conseil régional du Khûzestân. En outre, le centre a adopté des méthodes de consommation d’énergie originales, comme par exemple le fait d’éviter de brûler le gaz en même temps que le pétrole. L’ensemble de ces éléments constitue des atouts majeurs pour ce centre pétrochimique.
Le centre industriel pétrochimique du port Imam, avec une production annuelle de plus de 7 millions de tonnes et la capacité de produire plus de 30 produits différents, est le plus grand centre pétrochimique du pays. Ce complexe industriel est depuis quatre ans à la tête des cent entreprises iraniennes d’exportation, avec en 1381, un revenu de 7 071 milliards de Rials, dont 554 millions de dollars d’exportations.
Au début de l’année 1381, la division des responsabilités entre plusieurs entreprises indépendantes est devenue effective, avec la politique de décentralisation des instances directives de l’entreprise dont le but était d’obtenir de meilleurs rendements et une meilleure utilisation du potentiel existant. Ces entreprises sont :
1. l’entreprise Farâvaresh, productrice de gaz liquide (NF), de (PX), l’unité Olfin (OL), l’unité aromatique (AR) et les installations communautaires.
2. l’entreprise Baspârân, chargée de produire du polyéthylène lourd (HD), du polyéthylène léger (LD), du propylène (PP), du polyvinyle de chlorite (PVC), du butadiène et du plastique synthétique.
3. l’entreprise Kimiâ, avec la production de sel marin, d’alcalis (CA), d’éthylène de chlorite (EDC), de chlorure de vinyle (VCM) et d’éther butylique tertiaire méthylique (MTBE),
4. l’entreprise Ab Nirû et sa centrale électrique, chargée également de produire de l’eau distillée, de l’azote, de la vapeur et de l’air liquide.
5. l’entreprise Khârzami, qui s’occupe de la gestion des sous-ensembles de ces entreprises, comme la gestion du matériel, des projets et des services.
Le centre pétrochimique se trouve à Mâh shahr, avec une superficie de 1700 hectares, au sud-ouest de l’Iran, à coté du port Imam Khomeiny. Ce complexe doit atteindre, d’après les plans de développement, une superficie de 2300 hectares. Ce complexe industriel a accès au transit international maritime par le port Imam Khomeiny ; il a accès à la Turquie grâce au réseau ferroviaire direct, mais aussi à l’Europe et l’Asie centrale.
Compte tenu des conditions naturelles et géographiques, et de la législation spéciale en vigueur dans ses départements, relatifs au développement industriel et commercial et le développement de l’artisanat, grâce entre autres à ses ressources économiques régionales et nationales et sa main d’œuvre, cette région est prête, et c’est une bonne chose, à accueillir toutes les nouvelles technologies et à favoriser une hausse du niveau de l’emploi.