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Je remercie ma bien-aimée et m’en plains avec douleur
Connais-tu l’amour ? Ecoute ce récit qui te mettra en pleurs
Je n’attendais rien en échange de mes bonnes grâces
Que dieu nous garde des maîtres qui n’accordent leurs faveurs
Personne n’offre plus d’eau aux libertaires assoiffés
Ont-ils quitté le pays des Amis de dieu leurs connaisseurs ?
O mon cœur ! Evite de t’emmêler dans ses cheveux si longs
Où l’on trouve des têtes coupées sans crime ni erreur
Tu adores ton œillade amoureuse qui boit notre sang
O toi mon âme ! Ce n’est pas juste de protéger ces terreurs
Dans cette nuit obscure, j’ai perdu le chemin de mon amour
O Etoile qui guide les errants ! D’un coin du ciel sors !
Partout où je me suis dirigé, je n’ai vu qu’atrocités
Que Dieu sauve de ce désert, de cette voie infinie, les quêteurs
O soleil des bontés ! je suis en émoi
Garde-moi un instant à l’ombre de ton cœur
Où pourrait-on conclure cet aussi long chemin
Dont cent mille haltes habillent les premiers abords
Tu me déconsidères mais délaisserais-je ton seuil ?
Ta défaveur, je la préfère aux faveurs du revendicateur
L’amour viendrait te secourir si comme Hafez tu récitais
Le Coran, selon les quatorze récits de la tradition, par cœur