N° 30, mai 2008

Les monuments historiques de Varâmine, survivants de l’attaque mongole


Mortéza Johari


La tombe de Bordj-e Alâ od-Dowleh

Cette tour tombale est située près de la place centrale de Varâmine, au nord de la mosquée du vendredi de la ville. Ce monument est une tour cylindrique en briques, d’une hauteur de 12 m. L’intérieur est circulaire.

Tombe de Bordj-e Alâ od-Dowleh

L’extérieur, loin d’être cylindrique, est formé d’avancées de briques qui dessinent, vu de haut, une étoile à trente-deux branches. La tour a un dôme en forme de cône s’élevant sur une hauteur de 5 mètres. Ce dôme est également en briques. On voit, juste au-dessous du dôme, une épigraphe composée de nœuds géométriques et de calligraphies kufiques ornées d’émail turquoise.

Cette épigraphe contient les surnoms d’Alâ-od-Din (le nom de l’émir local dont cette tour est la tombe). Les intervalles des briques sont ornés de gravures en plâtre comme de nombreux bâtiments des époques seldjoukide et ilkhanide.

Il y a également une porte située à l’ouest de la tour et une autre porte à l’est de la tour. La tombe d’Alâ-od-Dowleh est également appelée du nom d’Alâ-od-Din. Ce monument date de la période ilkhanide, plus précisément de la fin du règne d’Argoun Khân le Mongol. Ce monument a été classé patrimoine historique national en 1931.

Mosquée du vendredi (Masdjed-e Djâmeh)

Cette mosquée est située au centre de la ville de Varâmine. Elle fait partie des mosquées à quatre iwans. Commencée sous le règne de l’Ilkhân Uldjaitu, sa construction a pris fin à l’époque de son fils Abou-Saeed au XIVe siècle. Elle a été ensuite restaurée sous les Timourides.

Vue de l’intérieur du dôme de la Mosquée du vendredi (Masdjed-e Djâmeh)

L’édifice possède de superbes céramiques émaillées et décorations en plâtre abondamment ornementées d’épigraphes historiques, qui sont en soi de magnifiques chefs-d’œuvre portant la marque de l’influence ilkhanide dans le domaine architectural. La plus belle épigraphe est en céramique colorée, écrite en thulth noire sur fond azuré et située sur la façade principale, au dessus de la porte d’entrée. Les ornements du gynécée datant de la construction de l’édifice et le large iwan sont uniques au point de vue des dessins géométriques et de la délicatesse des formes.

Vue de la cour intérieure de la Mosquée du vendredi (Masdjed-e Djâmeh)

La mosquée possède quatre iwans et la façade antérieure est ornée de céramiques et de briques brun pâle. L’ensemble des bâtiments de la mosquée comprend une façade en ruine, les alcôves, deux propylées nord et sud, le gynécée, les iwans, un beau dôme de briques et les monuments des deux côtés du gynécée où une épigraphe en céramique turquoise alterne avec des motifs de brique situé au-dessus de la façade de la mosquée sur une longueur de 2,60 mètres et une largeur de 1,30 mètres. Une partie de cette épigraphe ayant disparu, elle est devenue dans une large mesure illisible.

Une inscription en stuc est visible dans le gynécée, sur laquelle on voit le nom de Mirza Chahrokh le Timouride, sous le règne duquel la mosquée fut restaurée. A la gauche de ce nom, on voit celui du restaurateur, Yussef Khan, et la date de muharram de l’année 800 de l’hégire lunaire (XIVème siècle). Coiffée d’une belle coupole, la salle de prière est en pierre et possède un mihrab en stuc qui daterait du XVe s.

Mausolée d’Imâmzâdeh Yahyâ

Epigraphe écrite en style thulth sur les murs du mausolée de l’Imâmzâdeh Yahyâ

Ce mausolée possède un beau dôme en briques, des décorations en plâtre, une épigraphe distinguée à l’écriture thulth et un mihrab en céramique. L’intérieur du mausolée est décoré de céramiques et de stucs et la construction du monument est datée de l’an 707 h. lunaire (1261-1263).


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