N° 32, juillet 2008

Le golfe Persique : les nouvelles dynamiques et l’émergence d’un nouveau pôle de développement


Le projet de "South Pars" : enjeux nationaux et locaux

Amin Moghadam


L’importance stratégique du Golfe Persique, lieu de passage inévitable du commerce pétrolier, son passé historique, ses populations aux identités multiples, expliquent l’intérêt que le chercheur peut avoir pour cette région [1]. Avant de s’intéresser à un important projet offshore d’exploitation du gaz prévu près de Bouchehr, le projet "South Pars", nous allons présenter tout d’abord l’histoire des villes et les modes de vie des populations qui jouxtent le Golfe Persique.

Interroger l’histoire représente deux intérêts déontologiques : le premier est de définir un cadre qui permet au lecteur de se familiariser avec les lieux de l’enquête, avec les mœurs de la population locale et avec la situation générale de vie et de développement. Le deuxième intérêt est que cette histoire permet de comprendre, par la suite, les orientations de chacun des groupes présents sur le lieu de l’enquête, les représentations et les croyances auxquelles ils s’identifient, avec lesquelles, ils sont davantage familiers.

Carte du Golfe Persique

Héritier d’une histoire longue et riche, berceau de la geste de Sindbad des Mille et Une nuits, qui rappelle celle des marins et des matelots des côtes, le Golfe Persique se voit aujourd’hui entraîné dans la globalisation aussi bien "par le bas", selon l’expression d’Alain Tarrius [2] et par le biais des réseaux de contrebande d’hommes et d’objets, que "par le haut", avec les processus accélérés de métropolisation, comme à Bandar Abbas et Dubaï. La mondialisation, vue sous l’angle des échanges et du commerce, a une histoire ancienne dans la région. Mais les nouvelles formes qui caractérisent la globalisation économique, les ambitions de la République islamique d’Iran, le transfert du pouvoir entre les Etats du golfe, les réglementations différenciées de ces derniers, semblent avoir donné naissance à de nouvelles dynamiques.

Sur la côte septentrionale, les villes du sud de l’Iran et les quelques îles déclarées comme zones franches ont connu depuis le début des années 1990, et connaissent toujours aujourd’hui des transformations urbaines importantes en raison des ambitions nationales d’industrialisation et de développement qui sont apparues dans cette région.

Bouchehr, particularité stratégique

La ville de Bouchehr est une ville importante du sud iranien, située dans la province du même nom et qui abrite aujourd’hui le projet gazier de "South Pars" sur lequel nous allons revenir à la fin de cet article. La province de Bouchehr possède 652 km de côte jouxtant le Golfe Persique et est située à 751 km de la capitale du pays (Téhéran). Le nombre d’habitants est de l’ordre de 797 000 mille personnes dans l’ensemble de la province en 2001/1380 (estimation par rapport au recensement de 1996/1375). Ces dernières années et surtout depuis le cessez-le-feu entre l’Iran et l’Irak en 1989, Bouchehr a connu des changements importants en ce qui concerne la diversité de sa population et aussi une évolution de ses activités commerciales aussi bien dans le secteur officiel que dans le secteur informel. Les flux migratoires venus des provinces sinistrées par la guerre comme celle du Khouzestan et de Khoramshahr, l’installation de centres technologiques importants comme le "Centre nucléaire de Bouchehr", qui fait l’objet de polémiques, l’amélioration des rapports diplomatiques de l’Iran avec ses voisins du Golfe (et par conséquent, l’intensification des rapports commerciaux entre les deux rives du Golfe) ont contribué à une restructuration de la population de cette province et à la modification de la nature de la population locale [3].

South Pars

Si on remonte dans le temps, on notera sans aucun doute l’importance des échanges transnationaux entre les pays du Golfe Persique. Les grandes sources de perles étaient situées dans les îles de Bahreïn et une grande partie du commerce s’effectuait à partir des ports de Bouchehr. A la fin du XIII siècle, les principales exportations de l’Iran furent le cuivre, les médicaments, l’eau de rose, la soie, les fruits secs, le coton, et le soufre [4]. D’autres produits s’échangeaient à cette époque avec l’Inde, l’Irak et la Turquie et dès 1789, avec la Grande-Bretagne (celle-ci développa l’industrie textile à Bouchehr).

Ces échanges témoignent de la particularité stratégique de la région de Bouchehr par rapport aux pays voisins. Cela eut un impact sur la population. Les échanges notamment de poissons et de perles à Kumzar, un petit bourg d’Oman en face des îles iraniennes de Hengâm et de Qeshm, contre des légumes cultivés sur l’île de Lârak, ne se limitaient pas uniquement aux activités commerciales mais s’étendaient également aux mariages établis entre les deux bourgs. Les migrations d’Inde, d’Afrique et d’autres pays du Golfe Persique, mais aussi les invasions et les dominations étrangères, ont contribué à la diversité ethnique et à la complexité religieuse de la région de Bouchehr. Fars, Arabes, Noirs, Indiens, Lor ont vécu dans cette région. La langue parlée est majoritairement le persan sauf sur "l’île de Shif", le port de Kangân et Assaluyeh et Nakhl-e Tâghi où l’arabe est la langue parlée par les autochtones. Malgré la prédominance de la langue persane et la diffusion large du mode de vie des grandes villes iraniennes ("Persian way of life" suivant l’expression de Fariba Adelkha), les Arabes d’Iran ont maintenu leurs propres traditions et leur façon de vivre bien qu’elles soient influencées par d’autres modes de vie. "…l’identité arabe correspond en Iran à un certain habitus. Les Arabes d’Iran restent fidèles à leur langue maternelle, tendent à se marier entre eux, à commercer entre eux, à vivre dans les mêmes quartiers du sud de Téhéran -à Khâvaran, à Bisym, à Dolatâbâd-, à rester fidèles à leurs habitudes gastronomiques et dans une moindre mesure à leur code vestimentaire" écrit F. Adelkhâh, à propos des Arabes d’Iran [5]. Cependant le maintien de leurs coutumes ne se fait pas au détriment de leur attachement à l’Iran et à la nation iranienne (ceci fut confirmé lors de la réaction des Arabes de la province du Khouzestan vis-à-vis de l’invasion irakienne mais cela apparaît aussi dans les propos des autochtones d’Assaluyeh) d’autant plus que l’intégration de ces derniers dans les pays arabes n’a pas lieu sans difficulté [6].

Les habitudes et les croyances

La vie des habitants du sud de l’Iran fut décrite par des écrivains iraniens souvent dans le cadre de romans (Moniru Ravâni Pour, Kanizou ou Jalâl-e Al-e Ahmad) ou de monographies (Gholâm Hossein Sâ’edi, Ahl-e Havâ [7]). Malgré l’étendue considérable du Golfe Persique et la diversité de sa population, il n’existe que deux essais anthropologiques sur la vie de ses habitants. Gholâm Hossein Sâ’edi a décrit les chemins que les habitants de cette partie du pays prenaient depuis longtemps pour se rendre dans les pays voisins : les voyages à destination des côtes de l’Afrique de l’Est, en traversant Mascate (à Oman), Al-Mokalla (au Yémen), Mogadiscio (en Somalie) jusqu’aux îles de Zanzibar et Dar al-Salam en Tanzanie pour les trocs de dattes, de sel, du bois et d’autres matériaux. Dans les villages d’Assaluyeh, où la localisation du grand projet gazier de "South Pars" est projetée, blancs et noirs vivent ensemble et la distinction n’apparaît pas dans le discours des habitants. Selon Gh. H Sâ’edi, les débuts de l’immigration de la population noire du sud de la Somalie et de Zanzibar ne remontent qu’à trois ou à quatre générations mais aucune donnée ne permet de vérifier cette date.

Le marché local de Nakhl-e Tâghi

Gholâm Hossein Sâ’edi a décrit en 1965 certains rites de la population du sud de l’Iran. Par exemple à Ahl-e Havâ, ceux qui sont atteints de maladies diverses recourent à des danses exorcisant les vents qui viennent généralement d’Afrique noire ou d’Inde ou des côtes méridionales du Golfe ou d’Iran. L’auteur met l’accent sur les traits multiculturels de ces rites, aussi bien dans les instruments qu’ils utilisent (Dohol et Neyanboun, d’origine africaine) que dans les chants qu’ils récitent (tantôt en Arabe, tantôt en langues swahilis).

Aujourd’hui dans les villes jouxtant le Golfe, les mosquées chiites et sunnites sont côte à côte. Les Hosseiniyeh (lieu de prière pour le troisième imam des chiites) existent même dans les villages à majorité sunnite : à Nakhl-e Tâghi seulement trois familles sont chiites, cependant une Hosseyniyeh y existe et les sunnites n’hésitent pas à y prier.

Le gaz et les ambitions industrielles : "South pars", un projet de fierté nationale

Des ambitions nouvelles de développement industriel sont apparues dans la région de Bouchehr à la fin de la guerre Iran-Irak. "South Pars" serait considéré comme le troisième gisement mondial de gaz.

L’économie iranienne reste depuis le début de l’histoire de son développement dépendante du pétrole. Le premier plan de développement (1949-1955) avait déjà été financé à 70% par des revenus pétroliers et des crédits extérieurs. De même pour le deuxième plan (1956-1962) avec une dépendance de 60 à 80% liée aux revenus pétroliers. Pour le troisième plan (1963-1967) qui coïncide avec les réformes de Mohammad-Rezâ Shâh, 66% du financement provient du pétrole et 24% d’emprunts extérieurs. Deux autres plans (1968-1972 et 1973-1977) poursuivent des objectifs d’amélioration du bien-être, des services sociaux, des problèmes d’environnement, mais restent dépendants du pétrole surtout à partir de la fin 1973.

Avec la révolution iranienne, une nouvelle page s’est tournée dans l’économie iranienne. Sous l’idée d’indépendance vis-à-vis des pouvoirs occidentaux ou soviétique, l’Iran renonça à tous les contrats établis avec les sociétés étrangères y compris les plus avantageux, ce qui provoqua l’effondrement de la production de 5,7 millions de barils par jour en octobre 1978 à 0,7 en mars 1979.

Le port d’Assaluyeh

Les années de guerre Iran-Irak n’ont pas aidé les gouvernements successifs à programmer un plan économique efficace pour le pays en matière d’industrie pétrolière, d’autant plus que certaines raffineries furent complètement détruites suite aux bombardements irakiens. [8] La crise économique de l’après-guerre, le manque de matériel moderne, incita l’Iran à renouer ses relations avec les pays industrialisés pour rattraper le retard causé par la guerre et par la révolution.

En 1995, des contrats furent signés avec des sociétés françaises malgré l’embargo américain [9]. Il s’agissait cette fois-ci d’une nouvelle orientation géographique en Iran, avec la construction d’une raffinerie à Bandar Abbas (avant, les installations pétrolières étaient rassemblées dans la partie sud-ouest du pays, dans la province du Khouzestan mais celles-ci furent majoritairement détruites). L’accent était mis désormais sur le gaz iranien, qui avait été relégué en raison d’absence de clients et de programmes d’exploitation.

Le gaz iranien n’avait pas été exploité par les gouvernements iraniens avant la Révolution islamique. Un premier contrat avait été signé en 1971 avec la Russie pour la construction d’un gazoduc transportant le gaz de la raffinerie de Bid Boland, traitant les champs d’آgha-Jâri et de Ahvaz. Le projet est resté inachevé en raison de la révolution iranienne. Mais, progressivement, sous la République islamique, le gaz est ainsi introduit dans les politiques énergétiques du pays.

Assaluyeh, un village aux identités complexes et au croisement d’enjeux nationaux et internationaux

"South Pars", appelé "North field" du côté Qatari, représente en Iran l’un des projets énergétiques les plus importants de l’après-guerre Iran-Irak.

Le gisement de "South Pars" est situé, dans le Golfe Persique, à 100 km du village d’Assaluyeh. La principale activité de "South Pars" consiste à extraire le gaz de ce gisement (des plates-formes furent installées dans la mer pour ce projet qui est offshore), et à le raccorder par des pipelines de 105 km de long aux sites onshore de traitement de gaz et de séparation des liquides obtenus par le traitement. Le gisement de South Pars représente 8% des réserves de gaz mondiales et 50% des réserves nationales [10]. Ainsi, on pourrait dire que si le projet de "South Pars" n’est pas le projet le plus important du pays, il est le premier projet décisif en termes d’exploitation de gaz -et surtout dans un gisement commun- et comporte une charge symbolique pour la République islamique d’Iran.

Dans le cadre de ce projet de très grande ampleur, les villages d’Assaluyeh et de Nakhl-e Tâghi, majoritairement de population arabe et sunnite, appelés aujourd’hui dans le langage industriel "La zone spéciale économique d’Assaluyeh", furent désignés pour accueillir des milliers de travailleurs étrangers et servir de plate-forme onshore des activités de South Pars. Ils se sont transformés en zone franche et profitent ainsi de ce statut en termes d’importation et d’exportation (les exemptions fiscales existent pour ces zones pour une durée d’environ 15 ans en fonction de l’activité) et des facilités concernant la résidence des expatriés. L’installation des entreprises nationales et étrangères dans cette région a provoqué des changements importants au niveau des villages et de la vie de la population locale.

Nakhl-e Tâghi, les femmes locales vendent des produits de luxe, souvent importés de Dubaï et destinés aux migrants-travailleurs.

Certains conflits sont directement liés à la présence d’un nombre important de migrants et des déséquilibres sociaux culturels qui en résultent. Les représentations et les stéréotypes qui ressortent des entretiens et des observations témoignent d’une perception différente du temps politique et des idéologies entre le milieu industriel et les villages. A ceci s’ajoutent également les nouvelles expériences de vie liées aux projets industriels qui ne présentent pas les mêmes caractéristiques pour les deux camps.

Il serait possible de relire ce cas d’étude en utilisant des notions comme système, stratégie, réseaux et culture. Assaluyeh apparaît alors comme un lieu de rencontre de systèmes différenciés où les acteurs, issus de différents milieux, avec leurs profils spécifiques, se rencontrent, souvent, en raison de contraintes professionnelles et économiques. Ces contacts entre différents systèmes expliquent les changements de mode de vie des autochtones. Depuis l’installation des migrants, facteur extérieur déterminant, ils sont en contact avec d’autres réalités culturelles, sociales et historiques. Le changement de mode de production, comme sous-ensemble d’un système culturel et social plus large, et le sentiment d’incapacité de la population locale à s’adapter à ces nouveaux modes de travail, constituent des exemples très frappant. Ainsi, les activités anciennes et locales (la pêcherie, la culture des dattiers), reposaient sur une culture de réseaux, très différente de ce nouveau système de travail "imposé et importé" par un monde extérieur. L’approche systémique qui peut être aussi complétée par une approche stratégique explique davantage le comportement des individus confrontés à ces changements, parfois, brutaux. Elle se rapporte aux solutions que ces individus inventent pour s’adapter aux changements ou elle révèle au contraire le refus de toute adaptation. La négation des intérêts du projet de "South Pars" ou leur rejet de ceux-ci, s’expliquent par les différences du temps politique, des situations de vie et des expériences vécues de la population locale par rapport aux populations migrantes souvent originaires des grandes villes du pays où le progrès, dans son sens large, s’est introduit dans la vie des gens de façon plus progressive.

Le chômage, l’exclusion, la résurgence ou l’exacerbation des conflits ethniques et confessionnels (l’accent est mis sur les clivages arabe/persan, chiite/sunnite dans les discours tenus par les migrants et les autochtones) marquent ainsi la nouvelle vie des habitants du site "onshore" du projet industriel. La différence du temps politique, du vécu historique collectif, de la formation professionnelle et l’absence de possibilité d’accès pour les autochtones aux éléments d’une "modernité" idéalisée, a abouti à des affrontements de représentations entre les acteurs des deux camps, migrants et autochtones. Du côté des autochtones, des comportements déviants et violents ont surgi en raison de la dégradation des moyens d’existence, des ignorances et des exclusions. Quant aux migrants, leur attitude est caractérisée par l’évitement et par l’exacerbation des sentiments de méfiance vis-à-vis de l’autre. Ces réactions s’expliquent par une "réactualisation" des antagonismes religieux et ethniques dont le poids se fait sentir surtout depuis le moment où les relations humaines se sont dégradées. Par conséquent, les changements en cours à Assaluyeh sont caractérisés pour un Assaluyehi par "un sentiment de déception et d’hésitation" vis-à-vis de la modernisation. Ce sentiment exacerbe une image négative de l’étranger persan et chiite. Le rejet ou les comportements déviants de la population locale ne s’expliquent absolument pas par le désir de maintenir des formes anciennes et communautaires de vie, mais ils sont davantage dus à l’absence de réponse convenable aux droits réclamés et attendus par une population qui se reconnaît comme iranienne à se développer et à profiter du "plus grand gisement de gaz en Iran". Nous avons donc remarqué, lors d’entretiens, que les différences de confession et de langue sont facilement verbalisées dans le discours des migrants alors que les autochtones évitent de l’aborder. La différenciation des origines confessionnelles et ethniques s’avère davantage accentuée lorsque les acteurs de différents milieux sociaux et professionnels se rencontrent avec des logiques et des stratégies différentes.

Les "Kap Kapi" dans le langage local ou les motards, d’origines diverses, assurent les transports de courte distance à l’échelle des villages de Nakhl-e Tâghi et Assaluyeh

L’enjeu actuel à Assaluyeh, à une échelle locale, consisterait donc à concilier les ambitions nationales de développement et les demandes des populations locales, tout en contrôlant les effets négatifs de l’implantation d’activités industrielles intensives. La situation actuelle est chargée de tensions, liées à l’apparition de multiples déséquilibres, résultant des impératifs de progrès et de développement qui prédominent dans le pays.

L’industrialisation comme unique solution au retard du développement devrait être repensée en prenant en compte les dangers qu’elle représente pour chaque société. Une sociologie d’un développement mettant l’accent sur les relations humaines et les liens sociaux trouve ainsi sa place en inversant les logiques idéologiques dominantes. Celles-ci se préoccupent avant tout des objectifs industriels, reléguant les critères humains au second plan, ce qui risque d’aboutir à la déshumanisation des populations.

La prise en compte de cet état de fait permettra peut-être aux habitants des côtes du Golfe Persique de s’imprégner d’une nouvelle identité forte et caractérisée par l’industrialisation. Rassembler tous les acteurs impliqués dans ce projet, au nom d’un progrès homogène dans tout le pays et pour une meilleure union nationale, nous semble primordial.

Notes

[1Amin Moghadam, doctorant en géographie de développement et élève de l’école nationale des Ponts et chaussées. L’article présent est le résultat d’enquêtes de terrain menées depuis plus de trois ans sur les côtes persanes et arabes du Golfe Persique et qui continue de s’enrichir dans le cadre d’une thèse de doctorat.

[2Tarrius, Alain, La mondialisation par le bas : Les nouveaux nomades de l’économie souterraine, Paris, Ed. Balland, 168 p.

[3Adelkhah, Fariba, "Transformation sociale et recomposition identitaire dans le golfe : Parfois malgré eux, toujours entre deux", Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le mode turco-iranien, N° 22, juillet-décembre 1996, pp.83-107.

-"Le retour de Sindbad, L’Iran dans le Golfe", Centre d’études et de recherches internationales, Sciences Po, N° 53-mai 1999.

[4Lorimer, J., Le guide du Golfe persique et l’histoire et la géographie de la province de Bouchehr traduit en persan par Hassan Nabavi, édition de Navid Shiraz, 1379 HJ / 2000, p.64.

[5Adelkhah, Fariba, "Transformation sociale et recomposition identitaire dans le Golfe : Parfois malgré eux, toujours entre deux", Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, n° 22, 1996.

[6Montigny, A., "Les Arabes de l’autre rive", Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, N° 22, juillet-décembre 1996, pp.51-81.

[7Ravânipour, M., Ahl-e Ghargh, éd. Khâneh Aftâb, Téhéran, 1368/1990 ; Sâ’edi, Gh. H., Ahl-e Havâ, Téhéran, 1965.

[8Dans les entourages de Kangân, à proximité du lieu de notre enquête, une raffinerie de gaz fut complètement détruite alors que même pendant la guerre son activité continuait en coopération avec une équipe coréenne. Monsieur. Z, l’un des membres du personnel de POCC, témoigna de la nuit des bombardements en racontant notamment que des centaines de coréens décédèrent car ils avaient préféré travailler la nuit.

[91995 : Premier accord avec le groupe français Total pour la remise en état des puits offshore de gaz et de pétrole de Siri, découverts et exploités auparavant par Elf.

[10Ce chiffre varie selon les catalogues d’information des sociétés, entre 6% de la réserve mondiale et un tiers de la réserve nationale.


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