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La neige avait rendu la terre clair-obscur, le ciel pleuvait à l’unisson
Et les rangées de cyprès blancs étaient soumises à l’orgueilleuse armée des nuages sauvages
Toutes choses étaient couleur d’être
Quand tous mes rêves blancs se fondirent dans le froid d’un hiver plein de souvenirs
Comme la blanche et triste froidure seul deuil des vivants du monde
Toute chose sera toujours couleur d’être
Car la couleur d’être est couleur de neige.
Klaxonnent, klaxonnent, klaxonnent,
Les chars des Dieux modernes
C’est ainsi qu’hennissent les chevaux libres dernier modèle
Et les fontaines de fumée s’enfoncent dans la gorge du ciel
Le visage de la lune devient noir
Vision de nouvelles constellations dans le zodiaque
La petite ourse perd la grande ourse
Entre les espaces noirs, de nouveaux trous noirs
Le destin de tous se perd dans les horizons lointains
Les hommes sans avenir montent sur les chars des Dieux modernes
Et klaxonnent, klaxonnent, klaxonnent.
Les fouets rouges