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Au Journal de Téhéran
La politique commerciale de l’Iran
(500 av. J.-C. - 1500 ap. J.-C.) (II)
Voir en ligne : 3ème partie
1 Azar 1316
22 Novembre 1937
... Mais le commerce pouvait emprunter une autre voie celle de l’Inde au Golfe Persique ; par la suite, pendant tout le cours du IIe et du IIIe siècles, l’attention de l’empire Romain se portera sur cette voie. Alternativement par la force et par la diplomatie, les Romains chercheront à procurer à leur industrie et à leur commerce toute la matière dont ils avaient besoin. Ils y réussirent en partie grâce à l’alliance offerte aux Nabatéens.
D’autre part, les deux royaumes de Mésène et de Chracène qui s’étendaient des deux côtés sur le littoral du golfe Persique, quoiqu’attachés à la dynastie des Parthes, ne pratiquaient pas moins pour cela une politique commerciale indépendante. [1] Dès lors, Pétra, capitale des Nabatéens, était la tête de deux routes dont l’une conduisait à Palmyre et l’autre à Gaza ; de Pétra on se rendait à Foratha, sur les bords de Pasitigris, pour descendre ensuite ce fleuve jusqu’à Charax [2]. Les marchands, pour échapper aux douanes parthes, préféraient cette route. Néanmoins, 1a soie se vendait très chère dans l’Empire et le prix moyen du kilogramme de soie teinte était évalué, sur le marché romain, au IIIe siècle de notre ère, à environ 5 200 francs [3]. Il en est de même proportionnellement des autres produits d’Orient. Cette cherté montre que, en majeure partie, la soie passait encore par l’intermédiaire des Parthes.
Cependant la découverte des moussons et les progrès de la navigation rendirent de plus en plus importante cette voie maritime et le commerce des Parthes en souffrit beaucoup. Leurs difficultés à maintenir l’intégrité du territoire et les guerres répétées contre l’armée romaine produisirent à l’intérieur de la Perse un changement profond. Les sujets de mécontentement ne manquaient pas. L’un des deux griefs principaux des Sassanides contre les Parthes était celui que nous venons de dire ; l’autre, de nature religieuse, se rapportait à l’indifférence des Parthes en matière de foi. Dès lors les dés étaient jetés : l’empire parthe fut détruit au profit des Sassanides.
Avec ces derniers tout changeait. A l’encontre des Parthes, les Sassanides pratiquaient un gouvernement fortement centralisé. Ils commencèrent donc par annexer tout le littoral du Golfe Persique et organisèrent une marine puissante : la voie du golfe Persique fermée, les Romains pensèrent à la Mer Rouge. A cette époque, le royaume chrétien d’Ethiopie était le siège d’un commerce florissant : il commerçait d’un côté avec le Yémen et de l’autre, il servait de point de départ aux caravanes à destination de l’Egypte et de la vallée du Nil. Les Ethiopiens, revendant aux Grecs les marchandises des Indes et en tirant un sérieux bénéfice, étaient naturellement attachés au maintien de ce transit. D’ailleurs "la communauté d’intérêt religieux et politique créait entre l’Ethiopie et Byzance une foule de points de contact." [4] A l’instigation des Byzantins, le Négus, prenant comme prétexte le massacre des marchands grecs par le roi juif du Yémen, Dhou Nowas, organisa, en 525, une expédition contre ce pays. "Les Abyssins détruisirent le royaume d’Himyar et établirent le Christianisme dans cette région." [5] Comme les Grecs possédaient sur la Mer Rouge la ville de Clisma (Kolzum) et que d’autre part, le Golfe d’Aden était entre les mains des Ethiopiens, leur alliée, Byzance, se trouva maîtresse du commerce des Indes. Les marchandises de l’Inde apportées par les navires éthiopiens à Clisme traversaient l’isthme de Suez soit à dos de chameau, soit même par le canal de la Mer Rouge à la Méditerranée existant encore au VIe siècle. Cependant, quand les Ethiopiens arrivèrent en l’Inde, ils trouvèrent tout le marché de ce pays sous l’influence des Perses et durent battre en retraite. [6]
Dans ces circonstances, la Perse pouvait de nouveau jouer sa politique séculaire : monopoliser à son profit le commerce de l’Orient. En 575 l’armée persane prenait possession de Hadramouth (Oman), chassait les Ethiopiens du Yémen et prenait pied sur le territoire de l’empire du négus. Désormais, tout le golfe Persique appartenait aux Sassanides et les marchandises de l’Inde empruntant la voie maritime, pouvaient pénétrer fort loin à l’intérieur des terres, grâce à l’existence de ses deux fleuves navigables, le Tigre et l’Euphrate. Après avoir déchargé une partie de leur cargaison à Apologas (Oboilah) [7], les vaisseaux marchands, en majeure partie de nationalité perse, avaient le choix de se diriger soit vers Ctésiphon par le Tigre, soit vers Hira en remontant le cours de l’Euphrate. En effet, les foires qui se tenaient chaque année à Hira [8], pays sous la souveraineté de la Perse, sont restées célèbres dans les annales du commerce mondial.
Cependant toutes les marchandises que l’Empire Byzantin recevait des Indes et de l’Extrême Orient ne lui arrivaient pas uniquement par voie maritime. Les routes terrestres qui rejoignaient les deux pôles de commerce, l’Inde et l’Extrême Orient d’une part et l’empire Byzantin d’autre part, n’étaient pas pour cela abandonnées. Les Turcs, qui par la conquête de la Transoxiane, étaient devenus les courtiers de ce commerce, cherchaient à en tirer profit. Ils demandèrent donc aux Sassanides la franchise douanière pour leurs marchandises traversant le territoire de la Perse à destination de Byzance [9] mais comme les Perses recevaient d’une part la soie des Indes en quantités suffisantes et que d’autre part ils n’avaient aucun intérêt à favoriser le commerce des Turcs, ils refusèrent leurs avances. Les Romains au contraire, accueillirent avec joie cette occasion inespérée. Les ambassades furent échangées de part et d’autre et il y eut même des projets d’alliance militaire. Mais l’empire Byzantin appréciant la force des Sassanides ne poussa pas plus loin son action. [10]
Dès lors ces relations ne pouvaient pas durer et l’ambassadeur Valentin envoyé par l’empereur Tibère en 579, fut reçu froidement. Désormais, quelque fut le chemin parcouru par les marchandises de l’Orient et en particulier la soie, pour arriver à l’empire Romain, c’étaient toujours les Perses qui les recevaient les premiers et veillaient jalousement à ce qu’elles ne parvinssent à l’Occident que par leur seul intermédiaire.
Si les Sassanides attachaient à ce transit une telle importance, ils n’avaient pas seulement en vue les droits d’entrées et de sorties qu’on prélevait sur les marchandises et qui allaient grossir le trésor royal, mais le motif de leur conduite doit être cherché dans le souci qu’ils avaient d’assurer à l’industrie locale les matières premières dont elle avait besoin. En effet, l’habileté des artisans perses dans le tissage des étoffes de soie, de laine et de tapis avait une renommée universelle. Les manufactures de ce pays absorbaient toute la soie que la Chine leur envoyait et n’expédiaient à Byzance que l’excédent de leur industrie. La soie brute était devenue si rare à Byzance que parmi les présents envoyés par Sapore III à Théadose, la soie venait en première ligne.
Mais si la soie était rare à Byzance, par contre, les étoffes de soie d’origine perse se trouvaient en quantité abondante. Les gouvernements de Perse et de Byzance s’étaient entendus pour faciliter cette sorte de commerce. En temps de paix certaines villes étaient désignées à cet effet et en même temps elles étaient le siège d’un bureau de douane. [11] Ces villes sont en allant du Sud au Nord : Callinicum (Raqqa sur 1’Euphrate) ; Nisibe en Mésopotamie et plus au nord Artaxate, ville située en Arménie. Outre ces rapports continuels, des foires tenues chaque année à époques déterminées permettaient aux Byzantins de s’approvisionner en soieries.
La foire de septembre qui se tenait chaque année à Batsnée sur la rive orientale de l’Euphrate était l’une des plus importantes. [12]
Mais dès que la guerre éclatait entre les deux empires, la soie cessait d’arriver et ce manque de matière première paralysait toute activité industrielle à Constantinople. Or, la possession de matières, si nécessaires à Byzance, était un atout de plus entre les mains des Sassanides et ceux-ci pouvaient rien qu’en exerçant la pression économique leur faire entendre raison. Car l’usage de la soie était si répandu à cette époque en Occident que les riches s’en servaient même pour s’en faire un linceul.
Les Saints eux-mêmes n’échappaient pas à cette mode. Le corps de St Thierry, mort en 540, fut trouvé revêtu d’un habit de soie lorsqu’on ouvrit son cercueil. [13] En effet, l’Eglise, après avoir condamné pendant des années cette "folie des riches", et prescrit que seuls seraient autorisés les tissus de lin blanc dans la célébration du St Sacrifice, était devenue elle-même une grande consommatrice des soieries. En fait, le Saint Siège prenait en considération l’influence psychologique que pouvait exercer la richesse des églises sur les esprits les plus simples.
On comprendra donc facilement tout le bénéfice que l’Etat byzantin pouvait espérer de son monopole d’achat et de vente de la soie. Un seul fonctionnaire, le comte du commerce "Comes Commerciorum" avait le droit d’acheter ces marchandises à l’étranger. Il achetait la soie destinée aux gynécées de l’empire à la tête desquels se trouvait un fonctionnaire : le commis du trésor ou "Comes Largitionum" qui avait le monopole de la fabrication de certaines soieries. Le résultat de ces restrictions fut une augmentation énorme du prix de la soie : la livre de soie pourpre atteignit, sous Justinien, la valeur de 21 888 francs de notre monnaie. [14]
Justinien avait donc favorisé ses ennemis sans le vouloir. En fait "le développement de la fabrication des soieries suivait, chez les Persans, une marche ascendante, tandis que dans l’Empire d’Orient la production s’annihilait". [15]
Cependant l’introduction de la culture des vers à soie à Byzance au printemps de l’année 552 par les moines nestoriens porta un coup fatal à cette prépondérance perse.
En attendant que la soie indigène puisse satisfaire la consommation locale, l’empire byzantin subira de nombreuses années encore l’influence de ses fournisseurs perses. Et à mesure que l’industrie byzantine se développe celle de la Perse perd de son importance et faute d’acheteurs elle ne peut plus produire : c’est la crise, qui entraîne à sa suite la misère.
Cette décroissance du commerce a eu nécessairement son contrecoup dans l’état général des finances et le trésor royal en souffrit. D’autre part les guerres incessantes avec Byzance affaibliront à tel point la Perse que quelques rencontres avec l’armée musulmane suffirent à éteindre la dynastie des Sassanides. On a beaucoup exagéré la valeur militaire de l’armée musulmane ; la vérité historique est tout autre. L’empire Perse a succombé parce que ses moyens financiers ne lui permettaient pas de remettre sur pied et en temps opportun une armée efficace. Nous n’entrons pas ici dans les détails de ces événements mais il est intéressant de remarquer que le commandement de l’armée persane a plus d’une fois signalé en haut lieu la faiblesse de ses effectifs.
Quoiqu’il en soit, l’islam restait vainqueur et la rigueur de ses lois en ce qui concernait le luxe ne pouvait naturellement favoriser l’industrie persane.
Aux cours des deux siècles qui suivirent la conquête arabe, la Perse traversa une période de régression industrielle ; par contre, le développement de l’industrie byzantine, fut prodigieux.
L’émigration des artisans iraniens avait particulièrement favorisé la Syrie et l’Asie Mineure et nous savons que les villes de Thessalonique, Thèbes, Corinthe et l’Eubée sans oublier Constantinople devinrent les centres d’une industrie florissante, tout comme Toûs, Neyshabour et Touster l’étaient auparavant chez les Perses. [16] Le fait qu’il y avait de nombreux foyers de résistance, joint à l’insécurité des routes et les combats que les Perses soutenaient sans cesse contre les Arabes, occasionnait souvent l’interruption du commerce terrestre. Par contre, la conquête des littoraux du Golfe Persique par Othman ben Abi’l’As, gouverneur de Hasa, et son frère Al Hakam permit aux Arabes d’établir la communication maritime avec les Indes. Ils fondèrent donc la ville de Bassora sur l’Euphrate qui leur fournira par la suite un point de départ pour l’Orient.
Les bateaux arabes qui faisaient le commerce des Indes et de l’Extrême Orient visitaient d’ordinaire soit à l’aller soit au retour le port persan de Sirâf situé non loin du Bandar Abbâs actuel. Cette situation privilégiée de Sirâf provoqua un enrichissement prodigieux de ses commerçants. Certains de ceux-ci possédaient des bateaux qui visitaient régulièrement les ports chinois, Coulam (Quilon) sur les côtes de Malabar et remontaient même jusqu’à Djaddeh, port fondé d’ailleurs par les Persans au commencement du VIIe siècle. [17] Selon Ibn Haukal, vers la fin du Xe siècle, tout le commerce, tous les armements des navires à destination de l’Inde, de la Chine et du Zanzibar étaient entre les mains d’un seul marchand de Sirâf nommé Abou-Bakr, Ahmad’Ibn Omar Sirâfi ; ses magasins regorgeaient de pierres précieuses et de parfums. [18] Sirâf était également le débouché naturel des provinces Sud et de l’Est de l’Iran et son rayon d’action s’étendait jusqu’au Khorassan et Mâvarâ-on-nahr. Inversement, les soieries et les objets fabriqués de Toûs, de Neychabour et de Yazd se dirigeaient sur Sirâf, en attendant dans ses entrepôts le moment d’être distribués à leur tour aux plus grands marchés du monde.
Le Khorassan recevait également les marchandises de l’Inde par voie de terre, soit par l’intermédiaire du Sistan, soit par l’entremise de Ghazna et de Kaboul. Cette dernière ville était à cette époque le siège d’un commerce très florissant et c’était là que se tenait le principal marché de l’indigo. La quantité de l’indigo apporté sur le marché de Kabul s’élevait annuellement à plus de deux millions de dinars.
Cependant, le contact journalier des Arabes avec les peuples de l’Iran avait introduit chez les Arabes des mœurs plus raffinées et un certain goût pour le luxe que l’islam, même avec toute la rigueur de ses lois, ne pouvait combattre. La puissance des Arabes ne s’étend-t-elle pas sur la plus grande partie du monde ? Alors pourquoi ne pas vivre dans le luxe comme les Persans… Pourquoi ne pas profiter des tissus de soie au lieu de s’habiller de méchantes étoffes de laine qui sentent le chameau ? Les Persans, avec une souple patience, suivaient cette évolution des Arabes et l’ingéniosité des juristes persans, tels que Abou Youssef et Mohammad Cheybâni, a vite fait de trouver des textes suffisamment convaincants dans cette voie.
D’ailleurs, les dissensions politiques aboutirent à déchaîner des passions contraires et les Persans réussirent à faire monter sur le siège du Califat les Abbassides qui, s’ils n’étaient d’origine iranienne, n’en pratiquaient pas pour autant, il s’en faut, une politique défavorable à l’Iran. La partie est gagnée pour les Persans. Les califats abbassides, à l’instar des Sassanides, transféreront le Califat de Damas à Baghdâd, dans la province même où se trouvait la capitale perse, Ctésiphon. Ils adopteront l’étiquette sassanide et s’entoureront, tout comme ceux-ci, d’un bon nombre de savants, de lettrés pour la plupart iraniens.
Dans le choix même de leurs ministres, Haroun-O-Rashid et son fils Ma’moun firent appel à l’intelligence iranienne et c’est grâce au génie persan que la Cour de ces deux califes obtint un éclat si particulier.
Les ministres iraniens, les Barmakides et les Nowbakhts, ne négligeaient rien chaque fois qu’il s’agissait de leur pays d’origine. Pour favoriser l’industrie iranienne et pour supprimer toute concurrence à celle ci, après la conquête de la Syrie, les Barmakides prirent la décision de localiser les industries islamiques. La Syrie qui, sous la domination grecque, était devenue un grand centre séricicole, dut abandonner de gré ou de force ses soieries pour s’appliquer à la fabrication des tapis. Par contre, les provinces Caspiennes ainsi favorisées furent un siège important pour la culture du mûrier et pour l’élevage des vers à soie dont on achetait des graines dans le Djordjan, à Merv et à Neyshabour. Ces mesures eurent donc pour résultat l’essor industriel de l’Iran. Par ailleurs, la Chine venait d’être paralysée par une insurrection intérieure et ne pouvait plus envoyer ses produits à l’extérieur. En effet, jusqu’au milieu du IXe siècle, la Chine fournissait encore une grande partie de la soie utilisée par l’industrie arabe. Mais en 878 le rebelle (Houang Tchao) Boushoua fit massacrer 120 000 commerçants musulmans, juifs, chrétiens etc. et fit couper les mûriers et les autres arbres qui se trouvaient sur le territoire de la ville. [19] (Il s’agit de la ville de Han Tcheu fou Kanfou). Cet événement causa donc une interruption du commerce avec la Chine. [20] La Perse du Nord en profita largement. La province de Khorâssân à la mort de Haroun-o-Rashid produisait suivant l’historien africain Ibn Khaldoun 27 000 ballots d’étoffes et celle de Djordjan 1000 bottes de soie, le Tabaristan 200 vêtements et 500 pièces d’étoffes et 600 tapis. [21]
Pour revenir aux échanges internationaux, après la conquête de la Syrie et de l’Egypte par les Arabes, le commerce essaya de trouver une route nouvelle : on pensa à la mer Caspienne. En effet, l’existence d’une flotte nombreuse visitant régulièrement tous les ports de cette mer permettait au trafic d’emprunter la voie maritime. Asterabad-Darbend et ensuite la voie de terre jusqu’au Phase puis la Mer Noire. Mais les antipathies religieuses et la poussée arabe vers l’Arménie entravèrent sérieusement les communications régulières avec cette mer. Par contre, l’établissement des Khazars dans le bas Volga ouvrit au commerce une nouvelle route : Itil (Atel) leur capitale (située sur ce fleuve non loin de l’Astrakhan actuel) [22] devint un important marché où venaient s’approvisionner les commerçants de tous les pays, notamment les Grecs et les Scandinaves.
La découverte d’un grand nombre de monnaies d’origine samanide dans le Nord de l’Europe (en Norvège, Finlande, Suède, Danemark) et notamment dans la province où florissait la ville suédoise de Birka, prouvent que celle-ci faisait à cette époque un commerce actif avec la Russie et par l’intermédiaire des Bulgares avec la Perse des Samanides. [23] Cette route était même fréquentée au IXe siècle suivant Ibn Khordadbah par les marchants juifs qui, partant de l’Espagne et du pays des Francs et Khazars, traversaient la Caspienne et par Balkh et la Transoxiane allaient au pays de Tagazgaz (ouïgours). Mais la dynastie des Samanides détruite par les Turcomans, et la Russie elle-même en proie à des guerres intestines et ne pouvant pour ces raisons offrir aux commerçants aucune sécurité, cette route fut abandonnée au Xe siècle au profit de celle qui passait au sud du Caucase.
[1] Reinaud, Mémoire sur le Royaume de Mésène et de Chracène, J. Asie.
[2] Pline, Hist. Nat., Livre VI chap. 32.
[3] Pariset, Hist. de la soie, T. I, p. 142.
[4] Heyd, Histoire du Commerce du Levant, T. I, p.9.
[5] Grousset, Op.cit.
[6] Heyd, Op.cit.
[7] Reinaud, Mémoire sur le Royaume de Mésène et de Khracène.
[8] De Perceval, Histoire des Arabes.
[9] Grousset, Histoire de l’Asie, T. I, p.73.
[10] Idem.
[11] Code Justinien liv.IV, tit.63.
[12] Amien Marcellin, liv. 15, chap. III.
[13] Texte cité par Pariset, Histoire de la soie, T. I, p.171.
[14] Pariset : T. I, p. 180.
[15] Pariset : T. I, p. 182.
[16] Grousset, Hist. de l’Asie, T. I, p. 100.
[17] Abdul Qadir Ibn Ahmad-ol Kâteb, Histoire de Djeddah.
[18] Heyd, T. I, p. 40.
[19] Abu Zeyd dans "Chaînes des Chroniques", texte trad. Par Reinaud, p. 64.
[20] Reinaud, Intr. à la géog. Abulfada.
[21] Texte cité par Pariset.
[22] D’Ohsson : les peoples du Caucase.
[23] Heyd, Hist. du Com. du Levant, T. I, p. 57, et suivante.