N° 40, mars 2009

Les systèmes de chronologie dans l’Antiquité iranienne


Ali Safipour
Traduit par

Babak Ershadi


Depuis des époques très reculées, les Iraniens ont accordé une importance toute particulière à la chronologie, science de la fixation des dates des évènements historiques, à l’établissement du calendrier en tant que système de mesure du temps pour les besoins de la vie quotidienne, et à l’astronomie, science des astres, des corps célestes et de la structure de l’univers. Les grands astronomes de la période islamique étaient les héritiers de cette passion ancienne : Ibn Heysam, Abou Reyhân Birouni, Abou Sahl Vijan ibn Rostam Kouhi, Abou Ma’shar Balkhi, Khâzeni, Khâdjeh Nassireddin Toussi, Omar Khayyâm, Abdolrahmân Soufi Râzi, Abdolali Birdjandi, Ali Qoushtchi, Qiâsseddin Djamshid Kâshâni, Qotbeddin Shirâzi, Kamâleddin Fârsi, Mohammad-Bâqer Yazdi, Mohammad ibn Moussâ Kharazmi… comptaient parmi les astronomes les plus célèbres de la période islamique qui ont consacré une partie de leurs œuvres à l’études des systèmes de chronologie, et à la rectification ou à l’invention de calendriers.

Dans l’Antiquité iranienne, l’astronomie était un savoir quasi-religieux administrée en général par les mages zoroastriens. Dans le Dictionnaire Dehkhodâ, le mot « mage » (en persan : « moubad », موبد) est présenté comme synonyme d’« astronome » et « astrologue ». Dans le Shâhnâmeh (Livre des Rois) de Ferdowsi, le mot mage est également utilisé dans ce sens :

« J’ai trouvé ton étoile, d’après les calculs des mages qui déterminent les astres. »

Selon le chercheur contemporain Ibrâhim Pourdâvoud, « Le mot moderne « moubad » qui est utilisé pour désigner les religieux zoroastriens, est dérivé du mot ancien « moq ». Ce terme a été fréquemment utilisé par Ferdowsi, dans Le Livre des Rois, sous ce registre ancien. Les mages étaient les secrétaires de la cour, chroniqueurs, historiographes, astrologues, devins, oniromanciens. Ils jouaient souvent le rôle de conseillers des rois. Dans les inscriptions rupestres de Bisotoun datant de l’époque de Darius le Grand, le mot « mogu » (moq) est plusieurs fois mentionné. Gaumata était, lui aussi, un mage. Ce fut lui qui, pendant l’absence de Cambyse II, fils de Cyrus le Grand, prétendit être Bardiya, frère cadet de Cambyse II, pour s’emparer du trône. L’Ancien et le Nouveau Testaments mentionnent le mot « mage » dans plusieurs passages. L’Ancien Testament relate que le grand mage appelé « Rab Mag » accompagnait Nabuchodonosor II (roi de 605 à 562 av. J.-C.), lorsque ce dernier a attaqué Jérusalem. Dans l’Evangile selon Matthieu, il est dit que trois mages venant de l’Orient, se sont rendus à Jérusalem à la naissance de Jésus. » [1]

Les noms choisis par les Iraniens de l’Antiquité pour certaines régions de leurs domaines sont également révélateurs et indiquent l’attention qu’ils portaient aux phénomènes astronomiques et à la chronologie : la province du Sistân était alors appelé « Nimrouz » (midi), tandis que le nom de la province du Khorâssân signifiait « lever de soleil ».

En ce qui concerne les évolutions des systèmes de chronologie de l’Antiquité iranienne, nous pouvons diviser cette période en cinq parties : période mésopotamienne, période avestique, période achéménide, période arsacide et période sassanide :

1- Chronologie mésopotamienne

2- Chronologie avestique

3- Chronologie achéménide

4- Chronologie arsacide

5- Chronologie sassanide

5-1- Chronologie officielle (nouveau calendrier avestique)

5-2- Chronologie Vahijak

5-3- Chronologie Kharâdji

1- Chronologie mésopotamienne

Les civilisations de la Mésopotamie situées à l’ouest du plateau iranien utilisaient depuis très longtemps des systèmes de division de temps en année. La civilisation babylonienne était sans doute la plus avancée en matière d’astronomie. Le système chronologique babylonien était un système lunaire. Les Babyloniens de l’Antiquité avaient adopté un calendrier constitué de 12 mois lunaires auxquels ils ajoutaient si nécessaire des mois supplémentaires pour conserver une correspondance avec les saisons de l’année. En ce qui concernait les bissextes, les Babyloniens les ajoutaient une fois tous les huit ans ou une fois tous les 19 ans à leur calendrier. Plus tard, les astronomes achéménides s’en sont inspirés pour élaborer leur propre système de l’année bissextile.

Illustration d’une éclipse de lune par Al-Birouni

Selon les documents babyloniens et mésopotamiens, jusqu’au VIe siècle av. J.-C., la pleine lune marquait le premier jour de chaque mois babylonien, en raison de la facilité de l’observation de la pleine lune par rapport à l’observation du croissant naissant. Cependant, à partir du VIe siècle av. J.-C., l’apparition du premier croissant marqua le début de chaque mois lunaire babylonien. [2]

Le calendrier était renouvelé chaque fois qu’un nouveau roi montait sur le trône. Les achéménides ont également adopté cette tradition. En effet, dans la civilisation babylonienne, tout comme en Inde et en Egypte, le roi était considéré comme une divinité. Le couronnement d’un nouveau roi était donc perçu comme le renouvellement du temps. [3]

2- Chronologie avestique

Pour désigner la période ayant précédé l’établissement de l’Empire perse par les Achéménides, les chercheurs utilisent souvent le terme « avestique » pour insister sur les origines iraniennes de cette période. [4] Cet ancien système iranien de chronologie était un système lunaire-solaire. En d’autres termes, les mois étaient lunaires, tandis que pour adapter le système aux saisons (système solaire), on se servait d’un système de bissextes une fois tous les trois ans. Ce système avestique était également utilisé en Inde. L’Avesta, livre des prières du zoroastrisme en persan ancien, et le Veda, écrits sacrés les plus anciens de l’hindouisme, en sanskrit, indiquent l’un comme l’autre l’existence de ce système de chronologie lunaire-solaire en Iran et en Inde. [5]

L’année avestique commençait le premier jour de l’été (22 juin). Chaque année comptait six saisons de durées inégales. La fin de chaque saison était marquée par un jour de fête. Le tableau suivant présente le nom, la durée et la date de la fête correspondant à chaque saison du calendrier avestique [6] :

Saison

début

Durée

Fête

1

Mizivizermi

1er Farvardin

45 jours (du 1er au 45ème jours de l’année)

15 Ordibehesht

2

Maïzéveišema

16 Ordibehesht

60 jours (du 46ème au 105ème jours de l’année)

15 Tir

3

Païtišhahya

16 Tir

75 jours (du 106ème au 180ème jours de l’année)

30 Shahrivar

4

Ayasrem

1er Mehr

30 jours (du 181ème au 210ème jours de l’année)

30 Mehr

5

Maeïzeyaïrei

1er Abân

80 jours (du 211ème au 290ème jours de l’année)

20 Dey

6

Hamaspesmaeïzeya

21 Dey

75 jours (du 291ème au 365ème jours de l’année)

Dernier jour de l’an

Les cinq jours complémentaires

Il convient ici d’évoquer l’existence des cinq jours complémentaires dans le système de chronologie avestique, tradition qui a duré très longtemps en Iran jusqu’à la période islamique.

Les douze mois du calendrier avestique était constitués chacun de 30 jours. Par conséquent, l’année en comptait 360, tandis qu’il y en a 365 dans une année solaire réelle. A l’époque de l’utilisation du calendrier avestique, ces « cinq jours complémentaires » étaient ajoutés à la fin du huitième mois (Abân). Cette tradition a été respectée jusqu’au VIe siècle de l’Hégire. En effet, c’est après l’élaboration du calendrier Djalâli, sous les Seldjoukides que les cinq jours complémentaires ont été déplacés vers la fin du 12ème mois de l’année.

3- Chronologie achéménide

La chronologie achéménide est également connue sous le nom d’« ancien calendrier perse ». Les meilleurs documents qui nous en restent proviennent de l’inscription de Bisotoun et des documents écrits de Persépolis. Par ailleurs, les archéologues estiment que les bas reliefs de Persépolis, notamment la scène du combat entre le lion et le taureau (noms de deux signes du zodiaque) indiquent les symboles astronomiques et chronologiques des achéménides.

Il n’y a pourtant aucun document relatif aux 37 années du règne de Cyrus le Grand (559-530 av. J.-C.), de Cambyse II (530-522 av. J.-C.), et des sept mois du règne du "menteur Gaumata". Cependant, plusieurs documents datés existent à partir du règne de Darius le Grand : Darius Ier le Grand (522-486 av. J.-C.), Xerxès Ier (486-465 av. J.-C.) et Artaxerxés Ier (465-425 av. J.-C.). Il est curieux de savoir que le dernier document daté des Achéménides date de 459 av. J.-C., sous le règne d’Artaxerxés Ier. En effet, à partir de cette date jusqu’à la chute de la dynastie achéménide (invasion d’Alexandre) en 334, aucun document daté des Achéménides ne nous est parvenu. [7]

Photographie d’un manuscrit de Qotbeddin Shirâzi représentant un modèle planétaire épicyclique

L’inscription rupestre de Bisotoun, appartenant à l’époque de Darius le Grand, n’indique les dates que par le nom du jour et du mois, sans mentionner clairement les années. Ce système de datation est assez courant dans la plupart des documents écrits de l’époque achéménide. L’inscription de Bisotoun indique également les dates seulement en indiquant l’année : « Le Roi Darius dit : Voilà ce que j’ai fait à la deuxième et à la troisième année de mon règne. » [8]

Selon les indices, le système de chronologie le plus répandu dans l’Empire achéménide était le calendrier lunaire-solaire des Babyloniens, devenus très vite des sujets de l’Empire. En effet, aucun document n’a été trouvé prouvant l’usage d’autres systèmes de chronologie chez les Achéménides. Ces derniers ont inventé leur propre calendrier en s’inspirant de celui des Babyloniens. Le calendrier achéménide se renouvelait au couronnement de chaque nouveau roi, d’autant plus que comme le calendrier babylonien, celui des achéménides introduisait des bissextes une fois tous les huit ans ou une fois tous les 19 ans. La dénomination des mois de l’année était pourtant tout à fait différente. Le tableau suivant présente les noms des douze mois de l’année dans le calendrier achéménide, et leurs équivalents en élamite et en babylonien.

Persan ancien

Elamite ancien

Elamite moderne

Babylonien

1

Adovkakaïša

Zikli

Hadovkannaš

Neysanno

2

Soravâhara

Zarpakim

Tormar

Ayyaro

3

Saïgratchéš

Hadar

Sakovraziš

Simanno

4

Garmapadé

Hallimé

Karmabataš

Douzo

5

Daranbadjiš

Zillatam

Tornabaziš

Abu

6

Kârbâšyaš

Bélilit

Karnašyaš

Ololo

7

Bâgyadeš

Manšarki

Bakéyatiš

Tašrito

8

Varkazana

Lankelli

Markašanaš

Arahsamna

9

Asryadeya

Šibari

Hašiyatiš

Kisilomo

10

Anâmaka

Šermi

Hanamakaš

Tébéto

11

Sovaïvovâ

Kutmama

Samiyamaš

Šabâto

12

Viyaxna / Viyaxana

Aštukpi

Méyalannaš

Addâro

4- Chronologie arsacide

Sous les rois arsacides, deux types de systèmes de chronologies ont été utilisés : le système lunaire séleucide et le système solaire arsacide. Le premier a été utilisé, en fait, à partir de l’établissement de la dynastie séleucide par les successeurs d’Alexandre, en 312 av. J.-C. Ce système de chronologie était directement inspiré du calendrier grec et macédonien. Dans ce système lunaire, l’année comptait douze mois. Pour adapter ce calendrier lunaire à la succession des saisons, il fallait ajouter à la fin de chaque cycle de trois un, un mois de bissextes. Par conséquent, la première et la deuxième année de chaque cycle comptaient 12 mois, tandis que la troisième année du même cycle comptait 13 mois de 30 jours.

A partir de 247 av. J.-C., sous Tirdâd Ier, les Arsacides se mirent à utiliser un système de chronologie solaire. Il s’agissait en réalité d’un retour vers le système de chronologie ancien du calendrier avestique. En effet, le calendrier arsacide utilisait les mêmes dénominations pour les douze mois de l’année, c’est-à-dire les noms avestiques que nous utilisons encore aujourd’hui, sous leurs formes modernes, pour désigner les noms des mois du calendrier de l’Hégire solaire. Nous ne disposons cependant d’aucun document concernant le calcul éventuel des bissextes dans le calendrier des Arsacides.

5- Chronologie sassanide

Reproduction égyptienne d’images issues d’un traité astrologique persan du IXe siècle

Les Sassanides ont renversé les Arsacides en 226 ap. J.-C., et ont fondé leur propre dynastie. Mais en ce qui concerne les traditions de chronologie iraniennes, les Sassanides ont utilisé pratiquement le même calendrier que les Arsacides ; ils ont donc utilisé les mêmes dénominations avestiques pour désigner les jours et les mois de l’année. Contrairement aux périodes plus anciennes, de nombreux documents sassanides et islamiques nous décrivent les détails du système de chronologie utilisé par les Iraniens sous la dynastie sassanide. Le calendrier des Sassanides était en réalité un calendrier avestique modernisé. C’est pourquoi le calendrier sassanide est souvent appelé « nouveau calendrier avestique ». Ce système de chronologie était à la foi fixe et rotatif, dans ce sens que l’idée de bissexte y existait mais son application n’intervenait qu’à la fin des cycles de 120 ans. Abou Reyhân Birouni a attribué cette pratique particulière du calcul de bissexte à Zoroastre lui-même. [9]

L’application des bissextes à l’intervalle des cycles de 120 ans a créé des confusions dans différentes régions du vaste empire des Sassanides, de sorte que dans les différentes provinces, on utilisait pratiquement un calendrier qui n’était pas nécessairement conforme aux calendriers des autres régions. Sous les Sassanides, trois types de calendrier furent utilisés dans des buts différents.

5-1- Chronologie officielle (nouveau calendrier avestique)

Le calendrier officiel des Sassanides, appelé « nouveau calendrier avestique » [10] ne comptait aucun calcul de bissexte. L’année avait donc toujours 365 jours. Taqizâdeh et d’autres chercheurs contemporains sont d’avis que le calendrier officiel des Sassanides s’était largement inspiré du système de chronologie égyptien, en raison de la facilité des calculs dans ce dernier. En effet, ces chercheurs insistent sur le fait que depuis les Achéménides, surtout après les expéditions de Darius le Grand et de Xerxès en Egypte, les Iraniens ont connu la chronologie égyptienne. [11]

5-2- Chronologie Vahijak

Dans ce calendrier utilisé essentiellement pour des affaires religieuses ou fiscales, un mois de bissexte étaient ajouté à la fin de chaque cycle de presque 120 ans. [12] L’usage de ce calendrier religieux et fiscal remontait apparemment à l’époque des Arsacides.

5-3- Chronologie Kharâdji

A l’époque du calcul d’un mois de bissextes en 378 ap. J.-C., les Sassanides ont instauré un nouveau calendrier utilisé uniquement pour la collecte des impôts. Ce calendrier qui a été utilisé plusieurs siècles après l’islamisation de l’Iran a été appelé "calendrier Kharâdji" (qui veut dire littéralement « tributaire »). Selon Rezâ Abdollahi, il s’agit de la dernière rectification faite dans le nouveau calendrier avestique, effectuée vers la fin de la dynastie sassanide. Cependant, il n’est pas clair que ce nouveau calendrier se soit basé sur quelle rectification des deux calendriers : le nouveau calendrier avestique ou Vahijak. [13]

Le calendrier Yazdgard : le dernier calendrier de l’Antiquité iranienne

Schéma d’Ibn Shâtir sur les différents cycles d’apparition de Mercure

L’an 632 chrétienne (correspondant à l’an 11 de l’Hégire) coïncide au couronnement du dernier empereur sassanide Yazdgard III. Cette date est devenue, selon les traditions anciennes, l’année fondatrice du dernier calendrier de l’Antiquité iranienne : le calendrier Yazdgard. En effet, ce dernier n’est que la continuité du calendrier officiel des Sassanides, avec le même système de calcul des bissextes à la fin de chaque cycle de 120 ans. L’importance de ce calendrier est dans sa valeur historique, en tant que dernier calendrier en usage avant l’invasion arabe. Abou Reyhân Birouni indique dans son œuvre que selon les traditions anciennes, la date du couronnement d’un roi était l’année fondatrice de chaque calendrier qui se renouvelait avec la succession des rois. Cependant, il souligne qu’étant donné que Yazdgard III fut le dernier roi sassanide avant l’arrivée de l’islam en Iran, la plupart des Zoroastriens ont préféré choisir pour début du calendrier Yazdgard, non pas la date de son couronnement, mais la date de son assassinat, une vingtaine d’année plus tard. [14] Simultanément à l’usage du calendrier islamique, le calendrier Yazdgard a été utilisé pendant plusieurs siècles après l’islamisation de l’Iran. Aujourd’hui encore, les Zoroastriens utilisent ce calendrier en Iran et en Inde. [15]

Le 1er Farvardin de l’an 1 yazdgardien correspond au :

- 29 Khordâd de l’an 11 de l’Hégire solaire

- 21 Rabi al-Awwal de l’an 11 de l’Hégire (lunaire)

- 16 juin de l’an 632 du calendrier julien

- 19 juin de l’an 632 du calendrier grégorien

Tableau des noms des jours du mois dans le calendrier perse

1

Ourmazd

11

Khorshid

21

Ram

2

Bahman

12

Mah

22

Bad

3

Ordibehesht

13

Tir

23

Dey be Din

4

Shahrivar

14

Goush

24

Din

5

Esfandiyârmaz

15

Dey be Mehr

25

Ard

6

Khordâd

16

Mehr

26

Ashtad

7

Mordâd / Amordâd

17

Soroush

27

Asman

8

Dey be Azar

18

Rashan

28

Zamiad

9

Azar

19

Farvardin

29

Mehrespand

10

Abân

20

Bahram

30

Aniran

Notes

[1« Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient se présentèrent à Jérusalem et demandèrent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre se lever et sommes venus lui rendre hommage. »,L’Evangile selon Matthieu, 2 : 1 et 2. « Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux la date de l’apparition de l’astre. » L’Evangile selon Matthieu, 2 : 8.

[2Voir : Qâssemlou, Farid, Introduction à la genèse du calendrier, dès le début jusqu’à l’apparition des calendriers solaires (en Mésopotamie et au Proche-Orient), in : Revue des recherches islamiques, éd. de l’Encyclopédie islamique, 10ème année, 1995, n° 1 & 2, pp.328-329.

[3Eliade, Mircea, Les perspectives de la mythologie, traduit en persan par Jalâl Sattâri, Téhéran, éd. Tous, 1ère éd. 1983, p.47.

[4Selon Taqizâdeh, les origines de la chronologie avestique remontent à des périodes très reculées, puisant ses sources dans les anciennes civilisations du plateau iranien (voir : Taqizâdeh, Seyed Hassan, La Chronologie dans l’Antiquité iranienne, Téhéran, éd. Bibliothèque de Téhéran, 1938, p.115.

[5Les deux textes sacrés zoroastrien et hindouiste appartiennent vraisemblablement au Ier millénaire av. J.-C.

[6Ce tableau est élaboré selon les théories de Taqizâdeh et de Pourdâvoud. Voir : La Chronologie dans l’Antiquité iranienne, pp.101-105. Voir aussi : L’Avesta, commenté par Ibrâhim Pourdâvoud, éd. de l’Association des zoroastriens iraniens à Bombay, date : ?, pp.215-222.

[7Abdollahi, Rezâ, L’histoire de l’histoire en Iran, Téhéran, éd. Amir Kabir, 1er éd., 1987, p.118.

[8Sharp, Ralph Norman, Décrets royaux des achéménides en persan ancien, Téhéran, éd. Pazineh, 1ère éd., 2003, 9. 74.

[9Birouni, Mohammad ibn Ahmad Abou Reyhân, Athâr al-Bâqiyeh, traduit en persan par Akbar Dânâseresht, Téhéran, éd. Amir Kabir, 3ème éd., 1984, p.72.

[10Taqizâdeh, Op.cit., p.52.

[11Cependant, certains documents ne confirment pas l’usage d’un système de chronologie purement solaire à l’époque des Achéménides (voir : Abdollahi, Op.cit., pp.104-132.)

[12Les deux calendriers officiels (nouveau calendrier avestique et Vahijak) étaient tout à fait conformes, l’un à l’autre, jusqu’à l’introduction de trente jours de bissexte au début de l’an 378 ap. J.-C. Les problèmes issus de ce calcul de bissextes ont entraîné une différence d’un mois entre les deux calendriers. (Voir : Abdollahi, Op.cit., pp.357-359.)

[13Abdollahi, Op.cit., p.221.

[14Birouni, Mohammad ibn Ahmad Abou Reyhân, Al-Tafhim, p.238.

[15Dans les calendriers publiés depuis plusieurs décennies par les Zoroastriens en Iran, il est évident que ce système de chronologie ancien s’adapte de plus en plus avec la chronologie du calendrier officiel de l’Iran, le calendrier de l’Hégire solaire. (Voir : Abdollahi, Op.cit., p.261.)


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