|
Université Azâd Islamique de Téhéran
Elhâm Kâghaztchi
Traduit du persan par
Cette histoire inaugure le recueil de douze nouvelles intitulées Tchahârshanbeh divâneh (Le mercredi fou) de Elhâm Kâghaztchi.
Je lève les mains en signe que je suis vivant. Mais personne ne me voit. Je mets mon doigt dans la bouche des morts, j’accuse les vivants de vol. Je vole un album de timbres et je l’emporte chez l’enseignant. Je mendie et agace les fous. Je lutte avec de vieux champions de lutte et je les bats. Je vais volontairement à l’asile de fous et m’y hospitalise. Je creuse une fosse (...)
En route vers le cabinet du docteur, je me décidais plusieurs fois à ouvrir la grande enveloppe. Mais les deux mots consignés sur elle suffisent de m’en dissuader. En effet, j’ai peur d’y trouver quelque chose d’autre d’écrit qui serait contraire à mes vœux. Descendant du bus, je prends - comme une marque d’honneur - la grande enveloppe sous mes aisselles ; mais je sens en même temps une chaleur traverser tout mon corps. Mon allure est si fière que j’en suis saisi de frayeur, tout en craignant que ma (...)