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Ali-Rezâ Mahmoudi Irânmehr
Traduit du persan par
En cette matinée froide du 27 décembre 1980, je n’avais d’yeux que pour ce nuage rose au lever du soleil. On montait en file indienne une colline et je regardais le ciel quand une pluie de tirs perça ma poitrine. Je tombai sur le dos. Mes poumons se chauffèrent et se remplirent de sang. Trois minutes plus tard, en regardant le nuage orange et rose, je mourus. Je n’ai jamais vu le tireur caché derrière la colline. Il s’agissait sans doute d’un soldat de vingt ans, sinon il n’aurait pas choisi, parmi (...)