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Les armes
La principale arme à distance de la période timouride est l’arc composite, un modèle aux courbes accentuées ou un modèle aux extrémités fortement incurvées - plus que ses prédécesseurs. Cette grande courbure est associée aux arcs plus petits, car elle permet une tension de l’arc comparativement plus importante. Les arbalètes étaient principalement utilisées lors des sièges, car elles sont équipées de bras longs.
Les épées représentées dans l’iconographie sont assez difficiles à identifier, mais (...)
Le symbole du soleil
Certaines pièces d’armes et d’armures iraniennes de la période qâdjâre portent les symboles du lion et du soleil. Le symbole du lion apparaissant sur la lame de certains sabres iraniens se rapproche de l’image héraldique européenne d’un lion passant et regardant. On trouve parfois au centre des boucliers ou sur les casques d’acier l’image du soleil portant les traits d’un visage humain. S’il est vrai qu’un grand nombre de ces images proviennent de la période qâdjâre, il ne faut pas (...)
Traduction : Sârâ Mirdâmâdi
N° 160, mars 2019Présentation générale
Le projet intitulé « Escrime historique et arts martiaux perses traditionnels » vise à faire revivre les techniques de combat des guerriers persans sur la base d’une analyse académique des techniques décrites dans les manuscrits persans des différentes époques. Faire renaître et revivre l’escrime persane ainsi que les arts martiaux traditionnels iraniens constitue un projet important qui inclut différents arts de combat et de lutte ayant été employés par les tribus iraniennes au (...)
Les Achéménides n’utilisaient pas d’épées longues, mais des épées courtes d’une longueur de 40-50 cm appelées akenakes. Hérodote rapporte que quand le roi Xerxès envahit la Grèce en 480 av. J.-C., il jeta des feuilles dans la mer depuis un pont de Helsintus, versa un liquide dans sa coupe d’or, loua le soleil et jeta un akenakes dans la mer en cadeau. Cependant, l’ancien mot persan pour akenakes n’est pas connu. Basées sur les reliefs en pierre de Persépolis, nous pouvons voir deux formes d’akenakes : (...)
Hossein Farajiân (Iran) était un célèbre forgeron iranien, né à Zanjan, en Iran, une ville renommée pour ses sabres, épées et couteaux. Il est mort le samedi 26 Esfand 1386 [17 mars 2007]. Ostâd Farajiân, ayant appris son métier du célèbre maître forgeron Yahya Yaghubim, avait atteint une telle renommée que ses épées et poignards ont été exposés au Musée Sanâye Dasti-e Irân (Musée de l’Artisanat) à Téhéran. Nous présentons ici quelques-unes de ses œuvres, en commençant par trois ghameh d’Ostâd Farajiân. Deux des (...)
1) Introduction
Shâh Abbâs Ier (1587-1629) supervisa lui-même de près les affaires militaires du gouvernement safavide tout au long de son règne. Shâh Abbâs Ier était d’avis que le roi devait vivre comme un soldat et toujours marcher aux côtés de ses troupes pour surmonter toutes difficultés et réussir toutes tâches. Il se joignait à ses troupes dans la bataille et prêtait une attention particulière à leur moral et leur bien-être. En temps de paix, le Shâh passait quotidiennement en revue lui-même les (...)
Introduction
Le Musée du Tapis de Téhéran en Iran a l’une des collections les plus importantes du monde. Cet article étudie des images de guerriers et chasseurs portant des armes et armures et étant représentées sur des tapis persans de ce musée. De façon générale, les armes et armures représentées sur les tapis persans montrent trois types d’armes et d’armures : a) les mêmes armes et armures représentées sur des miniatures persanes, b) les armes et armures réelles telles que les tisseurs de tapis les (...)
L’histoire
Karim Khân Zand gouverna l’Iran de 1751 à 1779 jusqu’à l’avènement de la dynastie qâdjâre. Il fut l’un des généraux de Nâder Shâh Afshâr (1736-1747) et l’accompagna durant toutes ses campagnes militaires. Karim Khân était extraordinairement populaire auprès des Iraniens. A ce jour, de tous les rois d’Iran, il reste le plus réputé pour sa générosité, sa justice et sa compétence. Il préféra toujours le titre de Vakil-ol-Roâyâ (représentant du peuple) à celui de Roi.
Un grand nombre de contes et (...)
La période afsharide
Le Musée Militaire de Téhéran n’a pas d’armes ni d’armures attribuables aux rois iraniens de la période afsharide, mais il détient quelques armes et armures de cette époque comme par exemple : trois shamshirs ; khanjar (dague) ; des javelots ; un bouclier en cuir rigide ; et trois haches à sille. On y trouve également 49 fusils à silex (tofang-e chakhmaqi) de la période afsharide à la période zend. La majorité des canons de fusils sont fabriqués en acier de matériaux composites. (...)
Introduction
Le Musée militaire de Téhéran, situé dans le Palais Saadâbâd, rassemble l’une des plus importantes collections d’armes et d’armures persanes. La collection du Musée militaire de Téhéran comprend notamment une partie de la collection royale de Nâssereddin Shâh Qâdjâr, peu à peu rassemblée depuis l’ère safavide, qui en hérita de ses ancêtres. Avant la Révolution islamique de 1979, la collection était conservée à l’Université militaire de Téhéran (Dâneshgâh-e Afsari). Après la Révolution, on divisa la (...)
1. Introduction
L’article suivant vise à étudier le développement des épées et des sabres en Iran et en Chine. Il s’agit tout d’abord de décrire l’évolution de la fabrication des sabres et épées en Iran et d’expliquer la véritable signification du terme shamshir, pour ensuite décrire le développement des épées et des sabres en Chine. Différents types de dao (sabres) y seront décrits de façon précise. 2. L’histoire du shamshir persan
Le célèbre shamshir, le sabre persan, fascine depuis des siècles de (...)
La période des Afsharides est marquée par le règne de Nâder Shâh (1688-1747), qui gouverna pendant douze ans par une militarisation de la société iranienne. Le règne de Nâder Shâh a été marqué par une série de conquêtes, de guerres et de pillages. Génie militaire, Nâder a combattu de nombreux adversaires tels que les Russes, les Ottomans, les Afghans et les Ouzbeks. Reconnu comme l’un des plus grands stratèges militaires de l’histoire de la Perse, il est parfois comparé à Napoléon Bonaparte.
Nâder est le 22 (...)
1. Introduction
Les armes, les compétences militaires et la composition ethnique d’une armée dépendent non seulement des conditions économiques, géographiques et humaines, mais aussi de la structure politique de la société, de la richesse et de la perception de la guerre au cœur de la population. Par exemple, les tactiques et techniques militaires d’une civilisation sédentaire sont très différentes de celles d’une civilisation itinérante (non sédentaire). Une civilisation itinérante tend à préférer la (...)
1. Introduction
L’Ilâm est une région antique située dans le sud-ouest de l’Iran dont la longue histoire s’étend sur presque trois millénaires, d’environ 3200 av. J.-C. à 500 av. J.-C. Sa civilisation historique et importante était la voisine directe de la Mésopotamie. La relation entre l’Ilâm et la Mésopotamie a été marquée par des périodes de coexistence pacifique, mais aussi de conflits violents et de guerres. Les anciens textes attestent que les Etats élamites appartenaient aux principales forces (...)
1) lntroduction
Les shamshirs perses sont des armes très belles et très puissantes, l’accent est cependant mis plus sur la qualité et la beauté de la lame que sur sa décoration. C’est pourquoi, la décoration joue seulement un rôle mineur sur ces sabres et reste très sobre. Comparés aux sabres turcs et indiens, la majorité des sabres iraniens sont très simples. De ce point de vue, les lames perses ressemblent aux sabres japonais traditionnels : plus ils sont simples et plus ils sont vénérables. (...)
1. Introduction
Cet article présente une enquête sur les différentes armes et leur typologie dans 48 manuscrits persans du Xe au XIXe siècle. Ces manuscrits décrivent différents types d’armes utilisées par les guerriers sur les champs de bataille. Cet article vise à fournir une base pour établir une analyse des termes généraux décrivant les différents types d’armes dans les manuscrits persans. 2. Arcs et flèches
Le tir à arc a toujours joué un rôle central dans l’histoire militaire de l´Iran. En nouveau (...)
Les succès militaires de Shâh ’Abbâs Ier (1587-1629) contre l’Empire Ottoman sont en grande partie attribués à la machine militaire safavide après une réforme radicale. Le Shâh supervisa lui-même de près les affaires militaires du gouvernement safavide tout au long de son règne. D’après l’avis de Shâh ’Abbâs Ier, ". . . le roi doit vivre comme un soldat et toujours marcher aux côtés de ses troupes pour surmonter toutes difficultés et réussir toutes tâches." Shâh ’Abbâs Ier rejoignait ses troupes dans la (...)
Références aux armes dans le Âbân Yasht (Yasht Avan)
Comme la plupart des Yashts, le Âbân Yasht n’est pas caractéristique pour ses références aux armes. Néanmoins, le verset numéro cent trente est une supplication adressée à la déesse Aredvi Sur Anahita et lui demandant plusieurs bénédictions : de grands royaumes étant bien gérés et génèrant des impôts élevés, des hordes de chevaux (vaštar ; aspa ) avec des chars (vãša) splendides et des poignards tranchants, ainsi que de nombreuses offrandes et beaucoup de (...)
Histoire
L’ancienneté de l’Avestâ, la plus ancienne partie de la littérature sacrée des zoroastriens, est un sujet de controverse. Le prophète iranien Zoroastre serait né vers 660-583 av. J.-C. dans la province d’Azerbaïdjan en Iran. En tant que tels, les livres de l’Avestâ comptent parmi les livres les plus anciens du monde. La période de l’Iran antique finit avec la fin des Achéménides (environ 330 av. J.-C.). Durant la période achéménide, on utilisait deux styles d’inscription distincts pour deux (...)
Introduction
La prolifération des motifs à fleurs sur les armes et armures iraniennes trouve ses racines dans la période antique, et nous observons cette prolifération jusqu’à la période qâdjâre. Est-il possible d’identifier les motifs à fleurs récurrents sur les armes iraniennes et armures ? En outre, est-il important de comprendre leurs significations et les informations qu’ils transmettent ? En premier lieu, il faut souligner que la représentation de fleurs sur les armes et armures iraniennes est (...)