|
Il existe de nombreux points de vue sur l’origine et l’histoire de la vie de Zoroastre. Les sources grecques l’ont placé dès 6000 ans avant J.-C. La date zoroastrienne traditionnelle de la naissance de Zoroastre est environ 600 av. J.-C. Cela provient d’une source grecque qui le situe « 300 ans avant Alexandre ». D’autres auteurs qui retiennent la date de 600 avant J.-C. pour sa naissance, identifient le roi Vishtaspa, dans les Gathas du Zoroastrisme, au père du roi perse Darius 1er, qui vivait à (...)
L’établissement d’un régime constitutionnel en Perse était l’objectif principal de la Révolution de 1905-1911. Comme toute autre grande révolution, la Révolution constitutionnelle iranienne englobait un large éventail d’idées et d’objectifs, reflétant diverses tendances intellectuelles, origines sociales et revendications politiques. Malgré les ambiguïtés idéologiques, cette révolution reste un épisode historique important de l’histoire moderne de la Perse. Elle visait à déloger l’ancien ordre par l’action (...)
La province de Kohkilouyeh va Boyer-Ahmad est située dans le sud-ouest de l’Iran et sa capitale est Yâsuj. Couvrant une superficie de 16 246 km2, elle se compose des comtés suivants : Boyer-Ahmad, dont la capitale est Yâsuj ; Bahmâï, Denâ, Kohkilouyeh, Gachsârân, Choram, et Bacht. La province de Kohkilouyeh va Boyer-Ahmad avoisine les provinces de Tchahârmahâl-o-Bakhtiâri au nord, du Khouzestân à l’ouest, de Boushehr et de Fârs au sud, et d’Ispahan à l’est.
Le comté de Bahmaï, récemment créé, a comme (...)
Le jeûne du Ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam à côté de la profession de foi, des cinq prières par jour, de l’aumône, et du pèlerinage à La Mecque. Neuvième mois du calendrier lunaire islamique, le Ramadan est d’abord le nom du mois au cours duquel le livre sacré des musulmans, le Coran, fut révélé ; où le deuxième Imâm chiite, Hassan, est né ; où le gendre et cousin du prophète Mohammad, l’Imâm Ali, fut assassiné ; où une bataille décisive à Badr fut gagnée ; et surtout, c’est le mois durant lequel (...)
En dépit de sa place importante dans les traditions littéraires et populaires persanes, le nom du mont Damavand a très souvent été omis des cartes jusqu’au début du XXe siècle. Pourtant, dès le Xe siècle, des géographes et historiens persans et arabes ont commencé à s’intéresser à cette montagne. C’est le cas de Abou Dolaf Kazraji, qui entreprend une ascension en 905 ou, trois siècles plus tard, de Yaqout Homavi, qui rédige une description détaillée conforme à celle des locaux.
Les premières ascensions (...)
Les Achéménides formaient un clan appartenant à la tribu des Pasargades. Ils étaient célèbres comme l’une des plus braves parmi les dix tribus perses du premier millénaire av. J.-C.. Un groupement appartenant à ce clan, qui formait la dynastie régnante, s’installa sur le territoire entourant les (actuels) sites de Pasargades, Persépolis et Naghsh-e Rostam. L’empire fondé par Cyrus II englobait l’Iran, la Mésopotamie, le Proche-Orient, l’Égypte, le nord-ouest de l’Inde et certaines parties de l’Asie (...)
La ville de Zanjân est la capitale de la province du même nom en Azerbaïdjan iranien. Elle se trouve à 298 km au nord-ouest de Téhéran, sur l’autoroute principale menant à Tabriz, et à environ 125 km de la mer Caspienne. Par le passé, elle s’appelait Khamseh, ce qui signifie « province à cinq tribus », dont l’une appartenait aux zones de l’ancienne province de Gerrus. L’actuelle province de Zanjân est située sur un plateau au nord-ouest du centre de l’Iran. La province de Hamedân est située à l’est, la (...)
Aperçu sur la médecine moderne en Iran
La pratique généralisée et les premières découvertes importantes en médecine en Iran coïncident avec son essor dans les contrées grecque et indienne, et elle a conservé son élan jusqu’à la période post-islamique. L’idée de la xénotransplantation remonte au temps des Achéménides, comme en témoignent les gravures de nombreuses chimères mythologiques encore présentes à Persépolis. Dans la Perse médiévale, le premier hôpital où les étudiants pratiquaient méthodiquement cette (...)
C’est bien avant l’islam et dans les bassins de Jaxartes et d’Oxus que les premières communautés de ce qui constituerait ensuite le noyau de la "Perse" se constituèrent. Ces dernières migrèrent graduellement vers l’ouest pour atteindre la Babylonie dans la plaine mésopotamienne. Cette région allait devenir le cœur culturel et politique de leur civilisation. Depuis cet espace, des opérations militaires, à la fois défensives et agressives, furent menées contre les voisins occidentaux à partir de 539 et (...)
Bénéficiant de la quatrième plus grande réserve de pétrole et de la deuxième plus grande réserve, (en termes d’offre) de gaz naturel dans le monde, l’Iran est assurément un géant mondial dans le domaine des hydrocarbures. Néanmoins, les décideurs iraniens montrent un intérêt toujours grandissant pour les sources d’énergies renouvelables, et ce en vue d’améliorer la sécurité énergétique, de réduire la dépendance interne aux hydrocarbures, et de répondre à la croissance prévue de la demande en électricité. La (...)
La transformation de l’architecture iranienne a commencé il y a environ quatre-vingts ans, au cours des années 1920. A cette époque, suite aux mutations politiques dans le pays et aux changements des conditions sociales et économiques, s’est engagée une évolution de la physionomie des villes iraniennes. En réponse aux exigences de la vie moderne, de nouveaux types de bâtiments tels que les banques, les universités et les entreprises ont émergé. Cette période de 80 ans peut être divisée en quatre (...)
La province de Kermânshâh est considérée comme faisant partie du Kurdistan iranien. Elle relie la Mésopotamie au plateau iranien. Les fouilles près des inscriptions de Bisotoun situé dans la région ont permis de mettre à jour un site vieux de 35 000 ans et la preuve de l’existence passée de Néanderthaliens. D’autres vestiges archéologiques situés dans la vallée de Kangavar et remontant à 5000 av. J.-C. peuvent aujourd’hui être admirés et sont comparables, par leur importance, aux sites archéologiques du (...)
Le Golestân (la Roseraie) et le Boustân (le Verger) de Saadi de Shirâz sont deux classiques de la littérature persane lus par des millions de personnes, de l’Inde jusqu’à l’Europe. Saadi était un derviche errant qui eut l’occasion de visiter les hauts lieux scientifiques et artistiques de l’Orient au Moyen-Age. Ces voyages constituèrent pour lui autant de sources d’inspiration pour la création de chefs-d’œuvre littéraires atemporels. L’influence de Saadi sur la littérature européenne est reconnue comme (...)
Les premiers pas des femmes dans la littérature
La littérature contemporaine iranienne se forme à partir de l’ère qâdjâre et continue son évolution jusque dans les années 1950. Cependant, le faible nombre d’écrivaines iraniennes durant cette période n’a guère permis à un véritable courant littéraire féminin d’émerger. Les contraintes sociales et familiales ne favorisaient alors pas l’épanouissement de la fibre littéraire féminine. Celles qui avaient l’ambition d’écrire évitaient de porter la main à la plume de (...)
Le Khorâssân ou Khurasan tient son nom d’origine du mot « Khowrâssân », constitué de deux lexies : « khowr » (le soleil) et « âssân » (apparaître). C’est une région historique comprenant un vaste territoire maintenant situé au nord-est de l’Iran, au sud du Turkménistan, et au nord de l’Afghanistan. La partie nord du Khorâssân comprend un prolongement de l’est des montagnes d’Alborz et une crête indépendante, le Kopet-Dag. Un grand désert de sel, Dasht-e Kavir, avec des marécages à plantes feuillues, recouvre le (...)
Les mosquées, avec leur style et leur forme uniques, constituent l’un des symboles et lieux centraux de la culture musulmane. Dès l’arrivée de l’islam en Perse et avec la construction des premières mosquées, ces édifices ont occupé un rôle à part entière dans l’histoire à la fois sociale, religieuse, mais aussi politique du pays, tout en jouant un rôle non négligeable dans le domaine de l’éducation. La chute de la dynastie sassanide à la suite de la conquête musulmane a conduit à l’utilisation de formes (...)
Avec deux millénaires d’histoire, le tapis demeure l’un des éléments pratiques et esthétiques importants de la culture et de l’identité persanes. La finesse de son tissage et la beauté de ses formes nous font parfois oublier ses origines rustiques. Tissé par les nomades du plateau iranien, il n’était tout d’abord utilisé que pour se protéger contre les conditions rudes. Grâce à ses motifs et aux matières utilisées pour sa fabrication, il est devenu ensuite un instrument d’affirmation esthétique et (...)
Noushin Asgari
Traduit par
Les dessins ou les motifs utilisés dans le tissage du tapis persan font partie des éléments les plus importants de l’identité et de la particularité de cet art exceptionnel. Ils proviennent de la culture iranienne, de ses croyances, des inspirations topographiques, des us et des coutumes, du folklore en somme, qui définit à travers les millénaires le peuple persan. Effectués d’abord sur du papier quadrillé, les motifs sont minutieusement tissés sur les trames par les tisseurs en suivant chaque carreau (...)
Aujourd’hui, près de 95 % des Iraniens appartiennent à la branche chiite de l’islam, la religion officielle de l’Etat, et environ 4,4% à ses branches sunnite et soufie. Le 0,6 % restant regroupe des minorités religieuses non islamiques tels que les mandéens, les yarsanis, les zoroastriens, les juifs et les chrétiens. Les trois dernières religions minoritaires sont officiellement reconnues et protégées, et détiennent même des sièges au parlement iranien. On le sait, le zoroastrisme fut un temps la (...)
Noushin Asgari
Traduit par
De par son étendue géographique, l’Iran bénéficie d’un climat diversifié, à l’origine d’une grande variété de paysages désertiques ou boisés, côtiers, montagneux, marécageux, plats ou riches en reliefs, monotones ou hauts en couleurs. La faune et la flore iraniennes sont également réputées pour leur richesse et leur diversité notamment dues à la grande taille du pays, à son climat et aux différentes variables agissant sur les écosystèmes du pays. Situé entre les masses d’air anticycloniques de l’Asie centrale et (...)
Hamedân est l’une des villes les plus anciennes de l’histoire de l’humanité. Son nom, Hamadaneh ou Amadi, fut mentionné pour la première fois dans les inscriptions appartenant au roi assyrien Teglath-Phalasar Ier qui régna d’Assyrie à la Méditerranée et sur les rives de la mer Noire de 1114 à 1076 av. J.-C. Durant le 1er millénaire av. J.-C., elle fut la capitale de la dynastie des Mèdes qui auraient occupé tous les territoires recouvrant le Nord-Ouest de l’actuel Iran jusqu’aux monts Zagros. Elle était (...)
Les premiers contacts entre la Grande-Bretagne et la Perse remontent au XIIIe siècle. Leur discontinuité empêcha cependant la mise en place d’une véritable interaction jusqu’à l’époque safavide. Le premier contact officiel établi entre le roi de Perse et la cour d’Henri III date de 1238 et avait pour objectif de mettre en place une coalition contre les envahisseurs mongols ; tentative qui s’avéra infructueuse. On ne trouve aucun autre signe de contact entre les deux pays jusqu’à la période safavide, (...)
L’architecture des résidences traditionnelles iraniennes est composée des éléments, des motifs et des méthodes de constructions culturels et environnementaux des époques islamique et préislamique. Au cours de la période préislamique, on comptait deux styles principaux à savoir le style parsi (Pasargades, Persépolis, Sialk) et les styles parthe et sassanide (Tample d’Anahita et Bishapour). Pour ce qui est de l’époque islamique, les exemples les plus connus sont le style Khorâsâni (la mosquée de Nâïn), le (...)
Originairement, la dynastie zand s’inscrit dans la lignée iranienne des Laks qui constituent un des peuples nord-caucasiens du Daguestan qui prit le pouvoir à la suite de l’effondrement de la dynastie des Afsharides et régna sur l’Iran jusqu’à l’avènement de la dynastie qâdjâre, autrement dit pendant près de 46 ans, jusqu’en 1779. Cette dynastie gouverna l’Iran à partir de 1749, avec Karim Khân Zand à sa tête. Karim Khân fut lui-même l’un des commandants de l’armée de Nâder Shâh Afshâr, l’accompagnant dans (...)
La province du Golestân fut, durant les premières décennies ayant suivi l’arrivée de l’islam en Iran et même avant cette époque, la région la plus fertile et la plus prospère des contrées nordiques de l’Iran. Connue sous le nom de « province de Gorgân », ce n’est qu’au début du XIIIe siècle qu’elle a changé de nom pour devenir Estarâbâd. Elle garda cette appellation jusqu’au XXe siècle. En 1937, elle changea officiellement de nom et pour devenir, et ce jusqu’à aujourd’hui, la « province du Golestân ».
Selon les (...)
La culture du thé et sa consommation remontent à plus de deux millénaires avant Jésus-Christ, et ce sont les Chinois qui en furent les premiers bénéficiaires. Ce sont les premiers à avoir cultivé et infusé les feuilles de cette plante aujourd’hui si prisée nommée tchây (également son actuel nom persan). D’après les légendes, le thé fut découvert en 1737 av. J.-C. par un empereur chinois du nom de Shen Nong, héros civilisateur de la mythologie chinoise à qui l’on attribue par ailleurs l’invention de la houe, (...)
Dans le présent article, nous avons tenté de dresser un répertoire des centres de loisir et de culture de Téhéran et, ce faisant, nous nous sommes trouvés face à un champ polymorphe de lieux dont la nature et les fonctionnalités demandent à être précisées. Nous avons par conséquent pris soin d’affiner notre recherche en nous concentrant de préférence sur les maisons de la culture et les centres importants consacrés aux festivals à Téhéran. Il faut également préciser qu’il s’agit d’une recherche qui englobe (...)
Pour se faire une idée claire des débuts de l’histoire des relations entre l’Iran et la Chine, il est bon de se référer aux premiers documents rédigés par les spécialistes, notamment les annuaires grâce auxquels on pourra constater l’ancienneté de ces relations datant du 23e siècle av. J.-C. : « La Chine est même nommée le paradis des historiens car depuis des centaines d’années, les historiens officiels du pays se sont efforcés à rédiger et à sauvegarder tous les menus détails des événements qui avaient (...)
Commençons, en guise de prélude à l’histoire de la province de Fârs, par en mentionner brièvement l’étymologie. On retrouve des traces de son actuelle appellation dans des manuscrits grecs qui désignaient le territoire par le nom de « Persis », que les Européens appliquèrent à l’ensemble du sol iranien. Hérodote évoque le récit de l’arrivée des Aryens en Perse et leur répartition en douze tribus dont celle des « Pârs » qui s’installèrent au sud du pays (de là l’arabisation actuelle - Fârs - du nom de la (...)
La découverte du verre, qui révolutionna le mode de vie de nos ancêtres, ne date pas d’hier. Il faut remonter à l’époque préhistorique pour en retrouver les origines. Les tectites, l’obsidienne, les fulgurites, etc. étaient toutes déjà connues il y a environ une centaine de milliers d’années. Des légendes essaient également d’expliquer l’origine de la formation du verre. Celle racontée par Pline par exemple, naturaliste et écrivain romain du 1er siècle, soutient que le verre aurait été inventé par les (...)
Les Facultés des langues et littératures étrangères de l’Université de Téhéran et de l’Université d’Ispahan accueillaient les 7, 8, et 10 décembre 2014 à l’occasion de la commémoration des 100 ans de la Première Guerre mondiale, le colloque international intitulé "Dire la guerre dans la fiction française de langues française et persane". Le colloque a été organisé par le département de français de l’Université de Téhéran, notamment grâce aux efforts de Nâhid Shâhverdiâni, responsable et principale organisatrice (...)
L’épopée, dont la littérature de guerre est un sous-genre, a existé même avant que l’écriture soit découverte. Les mythes et les épopées ont depuis toujours été célébrés et considérés comme des supports à partir desquels on formait pédagogiquement la nouvelle génération. On compte aujourd’hui un vaste ensemble de créations littéraires sur la guerre qui est parvenu à remplacer la littérature héroïque d’autrefois, d’où la multiplication des sous-genres qui se différencient chacun par au moins un trait distinctif. (...)
Le football se range au premier rang parmi les sports les plus populaires en Iran, il est même surnommé premier sport de l’Iran, évidemment après la lutte. Cette dernière, généralement reconnue comme sport national, n’a jamais permis au football, malgré sa popularité hors pair, d’occuper la place qu’il mérite. Le football a depuis longtemps pénétré le quotidien des Iraniens, notamment celui des couches populaires, et on compte plus de douze journaux spécialisés dans le domaine publiés à l’intérieur du pays. (...)
La dynastie Afshâride est une dynastie fondée par Nâder Shâh Afshâr en 1736, à la suite de l’abolition de la dynastie safavide. Son règne dura pratiquement jusqu’en 1749. Originairement, les Afshârs étaient une tribu du Turkestân qui s’était déplacée vers la province de l’Azerbaïdjan après la conquête mongole. Sous les Safavides, ils furent déplacés vers le Khorâssân pour contrer les Ouzbeks et s’y installèrent définitivement. D’une manière générale, le XVIIIe siècle est marqué par des troubles et des conflits (...)
La province de Hormozgân couvre une région dont la civilisation est ancienne, ce qui explique sa réputation de « berceau » des premières agglomérations iraniennes des premières civilisations de la Mésopotamie. Située à l’extrémité sud des chaines du Zagros, la province de Hormozgân est majoritairement montagneuse. Elle compte huit villes importantes à savoir Bandar Abbâs, Minâb, Jâsk, Bandar Lengeh, Bandar Charak, Bastak, Fin et Bandar Khamir, ainsi que quatorze îles dans le golfe Persique, dont Kish et (...)
L’histoire du golfe Persique, qu’il est possible de corréler avec celle de la province de Hormozgân, commence véritablement dans l’antiquité iranienne. Elle est mentionnée dans divers documents dès le VIe siècle av. J.-C., et à plusieurs reprises dans les œuvres des historiographes grecs qui sont d’ailleurs les seules à nous informer sur le lointain passé de cette région. Avant l’arrivée des Ariens sur le plateau iranien, les Assyriens connaissaient le golfe Persique sous le nom de Nar Martou ou "la rivière (...)
Près de 80% des Iraniens parlent le persan (rarement comme seconde langue). Le groupe des persanophones rassemble les ethnies démographiquement majoritaires de l’Iran dont les Persans, les Kurdes, les Guilakis, les Mazandaranais, les Lors, les Tâts, les Baloutches, etc. D’autres ethnies, turcophones comme les Azéris, les Turkmènes et les Qashqâïs (Kachkaï) constituent les minorités influentes du pays. Le reste concerne les groupes sémitiques importants, en particulier les Arabes et les Assyriens, ou (...)
En persan, le mot "Imâmzâdeh" désigne les enfants ou petits-enfants des douze Imâms chiites et par corrélation, les mausolées construits en leur honneur. La majeure partie des Imâmzâdehs se trouvent en Iran et le reste en Irak et en Afghanistan, ou dans d’autres régions musulmanes chiites. Ils attirent chaque année de nombreux pèlerins venant effectuer les rituels de pèlerinage que l’on appelle ziyârat dans la culture chiite. L’ensemble des Imâmzâdehs est géré par l’Organisation des dotations pieuses ou (...)
Les cercles soufis et leurs khânqâh sont des lieux de stagnation ou d’épanouissement de la culture et du mysticisme dans l’histoire de l’islam chiite. Parmi les soufis iraniens, nous pouvons évoquer les noms de Bâyazid Bastâmi, Sheikh Kharâghâni, Abou Saïd Abolkhayr, Sanâ’i, Sheikh Najmeddin Kobrâ, Najmeddin Râzi, Attâr Neishâbouri, Mowlâna, etc., qui ont considérablement marqué la société iranienne, notamment sa culture et sa littérature.
Plus récemment, durant ces six derniers siècles, les cercles soufis (...)
La conquête mongole a débuté en Perse en 1219 et s’est prolongée jusqu’en 1221. Elle marqua le début de l’invasion des pays musulmans d’Eurasie. Après avoir battu les Kara-Khitans, l’empire Mongol de Gengis Khân voisinait alors avec les frontières iraniennes de l’Empire Khorezmien, gouverné par Shâh Alâeddin Mohammad. Celui-ci, ayant récemment pris sous son contrôle quelques nouvelles contrées musulmanes, était entré en conflit avec les califes de Bagdad. Il refusait de rendre les hommages dus aux leaders (...)
L’avènement de la photographie en Perse revêt une grande importance aussi bien pour les professionnels du domaine que pour les chercheurs historiographes, notamment les spécialistes de la Perse qâdjâre. L’apparition de cette pratique en Iran coïncide en effet avec le règne de Nâssereddin Shâh, roi à partir de 1848 et jusqu’en 1896. C’est grâce à cette passion du roi iranien pour les arts visuels, en particulier la photographie, que les professionnels de tous bords possèdent aujourd’hui de nombreuses (...)
Kermân est l’une des plus vieilles provinces de l’Iran dont les sites historiques, riches en fossiles, appartiennent à des ères géologiques nettement différentiées. Ces sites constituent, aujourd’hui encore, un espace d’investigation propice pour les paléontologues, paléo-biologistes et archéologues spécialistes de la zone. Les terrains fossilifères de la province de Kermân renferment en effet de surprenants « trésors » dont le spécimen le plus rare, un poisson à carapace appartenant à l’ère dévonienne et (...)
La langue persane est l’une des rares langues qui accueille depuis l’Antiquité iranienne la pratique de la lexicographie. Les volumes de vocabulaire n’ont cessé de jalonner les étapes de l’évolution de cette langue. Aucun ouvrage précieux n’a hélas survécu aux aléas de l’histoire. Pour ce qui est de la structure d’ensemble et de la morphologie actuelle de la langue persane, elle fut élaborée et fixée à partir du pahlavi sassanide au cours du premier siècle de présence musulmane en Iran. Durant cette période, (...)
Avec ses quelque 77 millions d’habitants, l’Iran est aujourd’hui l’un des pays les plus peuplés du Moyen-Orient. Le pays doit ainsi faire face à divers problèmes notamment l’un, concernant le plus souvent les nations démographiquement jeunes de la région, est la demande toujours croissante de services publics. La couche la plus jeune de la population aura bientôt atteint l’âge de fonder une famille, ce qui entraînera l’accroissement du taux de croissance et par conséquent l’accroissement du besoin en (...)
Les récits de voyages ont ouvert les lecteurs au monde. Initiation à de nouvelles cultures, description de paysages restés longtemps chimériques, ces récits invitent à se tourner vers d’autres horizons. Sous ses diverses formes, journal intime, carnet de route, discours épistolaires, etc., le récit de voyage reste, bien plus qu’un simple manuscrit, un véritable outil d’observation et idéalement, de compréhension du monde, grâce notamment à sa dimension expérientielle et au foisonnement de détails qu’il (...)
La dynastie safavide est la première dynastie iranienne musulmane qui réussit à établir, après 1000 ans, un empire irano-musulman entièrement indépendant par rapport au centre de gestion du pouvoir arabo-musulman qui dominait directement tous les pays conquis par l’Islam depuis le Vème siècle. Depuis la conquête musulmane de la Perse en 637, les dynasties arabes telles que les Samanides, turques comme les Ghaznavides et les Seldjoukides, ou encore mongoles comme les Timurides régnaient sur l’Iran. (...)
L’actuel Ilâm, situé entre le plateau iranien et l’Irak, a toujours bénéficié au cours de son histoire, d’un statut stratégique particulier. De là les nombreuses excavations archéologiques dont il fit l’objet, notamment au XIXe siècle.
Riche histoire que celle des métamorphoses patronymiques successives de la province de l’Ilâm. Elle tient son nom d’une appellation babylonienne qui signifiait originellement "région haute et montagneuse", d’un lieu que les autochtones situaient à l’ouest de leur territoire (...)
L’Iran est géologiquement situé sur l’une des plus importantes ceintures minérales au monde. Son sol est à ce titre particulièrement riche en métaux précieux, ce qui n’a pas été sans influencer son histoire plurimillénaire. Cette richesse explique ses progrès rapides, depuis le sixième millénaire av. J.-C., dans le domaine de l’industrie du métal et dans l’art de la joaillerie à base de métaux précieux. La technique iranienne hors pair du traitement artisanal de la pierre faisait à l’époque envie aux plus (...)
La civilisation millénaire persane nous a légué un héritage culturel et artistique riche dans sa diversité et dans sa rareté, et qui constitue aujourd’hui l’identité régionale et historique des habitants de cette vaste contrée orientale. Une partie essentielle de ce legs culturel, aujourd’hui protégé des ravages du temps par sa perpétuation, est constituée par l’art ou plutôt par l’artisanat iranien. L’artisanat doit aujourd’hui son importance à son rôle dans la sauvegarde des pratiques artistiques (...)
Le persan et sa racine indo-européenne
La problématique de l’origine des langues est longtemps restée au centre des études linguistiques. Elle fut même baptisée "problème le plus récalcitrant et pourtant le plus étudié de la linguistique historique". Parmi les familles de langues découvertes par la linguistique historique, les langues indo-européennes possèdent une importance singulière chez les chercheurs spécialisés dans ce domaine. Les langues indo-européennes (appelées antérieurement les langues (...)
Les Arts de l’Islam exposés dans un nouvel espace européen
La création du huitième département du musée du Louvre en septembre 2012, consacré entièrement à l’art et à la civilisation de l’époque islamique, est un évènement rare dans l’histoire récente de la France. Aménagé vingt ans après la construction de la Pyramide du Louvre, ce chef-d’œuvre architectural comprend des objets étonnants rassemblés à travers tous les territoires conquis par l’Islam, de l’Inde à l’Espagne, et chronologiquement du VIIe au XIXe (...)
Aujourd’hui, l’Azerbaïdjan iranien comprend les contrées du nord-ouest de l’Iran, plus précisément les territoires se situant à l’est du lac d’Oroumieh. Le nom d’ « Azerbaïdjan » fut par ailleurs adopté à la suite de la déclaration d’indépendance des forces séparatistes anti-russes en mai 1918, et fait, selon l’une des hypothèses sur ce sujet, allusion à Arrân, une antique région iranienne puis caucasienne. En vue de différencier les deux homonymes, le gouvernement iranien choisit le nom d’ "Azerbaïdjan (...)
La littérature persane est renommée aujourd’hui pour son arrière-plan oral traditionnel et sa richesse populaire. Au long des siècles, elle a toujours été nourrie par les récits oraux transformant, de bouche à oreille, les événements quotidiens, les petites choses de la vie, en conte, mythe ou légende. D’habitude relatée oralement et donc sujette aux transformations continuelles, la prose, contrairement à la poésie, ne trouva guère un statut stable au cours des siècles. A l’inverse, la poésie, élaborée (...)
L’orientalisme a une vieille histoire qui remonte au-delà même des origines de l’histoire musulmane en tant que discipline. L’épanouissement de la civilisation musulmane amena les esprits occidentaux curieux à décrypter, à tâtons, les mystères du monde oriental notamment à travers les œuvres écrites, en l’occurrence, le Coran, livre sacré et "intact" des musulmans. Les orientalistes se penchèrent essentiellement sur son histoire, son style, sa structure, son contenu et entreprirent d’approfondir la question (...)
L’art islamique est à la fois varié et homogène. Partant du sud de l’Espagne musulmane jusqu’à l’Inde du nord, on peut retrouver les mêmes motifs esthétiques fondamentaux pourtant déclinés dans une constellation d’interprétations culturelles. Dès l’apparition de l’islam dans les pays conquis, les concepts coraniques devinrent la source d’inspirations nouvelles, embrassant et transformant les arts existants en une alchimie transcendante. En Perse, le mariage des concepts coraniques et l’art persan s’avéra (...)
"L’architecture, c’est les traces de pas du temps sur l’espace." Seyyed Hâdi Mirmirân, architecte iranien (1945 Qazvin-2006 Berlin)
A l’époque de la dynastie qâdjâre qui a duré de 1781 à 1925, l’Iran connut un fort développement des arts et entra dans une période de stabilité politique relative, en comparaison aux périodes précédentes, notamment sous le règne de Fath-’Ali Shâh (1772-1834) et de Nâssereddin Shâh (1831-1896). L’art qâdjâr se caractérisa par une forte teinte européenne accompagnée d’une présence (...)
La rencontre Orient-Occident a toujours suscité la curiosité internationale. C’est en effet découvrir le monde inconnu et « mystérieux » de l’Orient qui a poussé les Occidentaux vers les terres lointaines tout au long de l’histoire. Quant aux Orientaux, s’ils s’intéressèrent à l’Occident, ce fut pour sa technologie et son potentiel militaire. Au cours de ces contacts, des liens forts furent parfois tissés entre des nations, qui n’ont jamais été rompus bien que parfois affaiblis par des problèmes (...)
La mer Caspienne, plus grand lac du monde, passionne depuis toujours les historiens, géographes et scientifiques du monde entier. C’est justice, compte tenu de sa singularité hydrographique, géologique ainsi que de ses ressources pétrolières et halieutiques. Parmi les historiens de l’Antiquité, Hérodote l’évoqua à plusieurs reprises sous le nom de « la mer Khazar » décrivant, à sa proximité, la guerre entre une des tribus celtes, les Massagètes, et les Perses. D’après Hérodote, la rivière Arax, après avoir (...)
Les plantes médicinales jouissent d’une grande importance dans le traitement et la prévention des maladies mais également dans la préservation de l’hygiène générale de la société. L’usage de ces ressources naturelles de l’humanité remonte aux premières communautés humaines. Elles jouèrent de même un rôle important dans le développement des sociétés traditionnelles et modernes. D’innombrables recherches ont été et demeurent effectuées pour continuer à découvrir et à utiliser leurs vertus médicinales. Ce qui est (...)
Le Lorestân, l’une des trente provinces de l’Iran, se situe en plein centre des monts Zagros. Il constitue le noyau des montagnes et des affluents qui créent de grandioses chutes au centre de paysages magnifiques.
Dans le sud-est du Lorestân, à une cinquantaine de kilomètres de la ville d’Ali-Goudarz, plus précisément dans la région de Pishkouh et au cœur de la montagne Ghâli-kouh, se trouve de belles chutes d’eau connues sous le nom de Ab Sefid ou « Eau blanche », appelées également "la belle mariée du (...)
« La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s’est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s’y trouve. »
Mawlavi
Jamel Balhi, Les routes de la foi,
Le Cherche-Midi Editeur, 1999, p. 292
Ferdowsi, Saadi, Nezâmi, Hâfez et Mowlavi, considérés comme les cinq figures incontournables de l’histoire littéraire et poétique de la Perse, sont reconnus dans le monde entier en qualité de porte-étendards de la poésie persane. Ils doivent cette notoriété non seulement à leur impact (...)
Yazd est l’une des plus anciennes provinces de l’Iran. Son âge supposé a donc tout naturellement éveillé de nombreuses hypothèses quant à ses origines mythiques. D’après l’UNESCO, il s’agirait de l’une des plus vieilles provinces, après Ur (dans l’actuelle Irak) datant du IIIème millénaire av. J.-C. A en croire les textes historiques et religieux, la fondation de la ville de Meybod (dans l’est de la province) remonterait au prophète Salomon, fils de David, au premier millénaire av. J.-C. (selon la (...)
« Heureux sera celui qui est à la recherche du bonheur des autres » Yasnâ 30, ligne 1
Dans l’actuel Iran, notamment à Téhéran, il reste apparemment peu de traces de l’ancienne religion perse, le zoroastrisme. Pourtant, en « creusant l’écorce » et en dépassant cette première impression de vacance, on réalise que l’antique religion est toujours vivante. Elle perdure à travers un ensemble de signes et d’éléments, de rituels et de traditions, qui confirment non seulement sa permanence, mais également sa (...)
La façon dont s’habillaient les habitants de la Perse antique il y a plusieurs millénaires est une question sur laquelle se sont penchés de nombreux chercheurs. La vieille histoire de la Perse est souvent partagée en deux blocs historiques distincts : celle d’avant islam et d’après islam. De la première période, celle précédant l’entrée d’éléments culturels arabes en Iran, nous ne disposons que de peu de données historiques et culturelles. Ce qui sert de données de base aux chercheurs spécialistes de cette (...)
La fondation de la dynastie safavide en 1501 par Shâh Esmâ’il 1er (1487-1524), succédant aux Timourides, constitue l’un des événements les plus marquants de l’histoire iranienne. Avec l’avènement de cette dynastie, l’Iran recouvra, après des siècles, une identité politique propre ainsi que son hégémonie nationale. Néanmoins, en adoptant le chiisme duodécimain comme religion officielle de la cour, et donc celle du pays, Shâh Esmâ’il 1er se retrouva face à deux adversaires voisins, partisans fervents du (...)
La radio ou plus précisément la radiodiffusion est la transmission des signaux à l’aide d’ondes électromagnétiques, dont la fréquence est moins importante que celle des ondes lumineuses. Quand à l’histoire de la naissance de ce nouveau genre de média de masse, elle est relativement récente.
En 1860, James Clerk Maxwell, physicien et mathématicien écossais, présenta la théorie de l’électromagnétisme qui marqua ainsi une première étape vers la réalisation ultérieure du petit bijou technologique appelé « radio (...)
Un voyage en Iran ne serait pas un véritable voyage sans une halte à Ispahan, cette ville abritant plus de 2500 ans de civilisation. De par son histoire féconde, elle abonde en richesses culturelles et artistiques de toutes sortes.
Ce n’est nullement un hasard si on l’a surnommée la « Moitié du Monde » (nesf-e jahân, qui rime avec "Ispahan" ou "Esfahân", en persan). L’arrivée à Ispahan donne l’impression de se retrouver soudain devant un nouvel espace, à la vois si vaste, original, et diversifié. Une (...)
Langue officielle des habitants de la province de Boushehr, le persan est utilisé dans la quasi-totalité des conversations quotidiennes de la région. Ceci dit, les Boushehris sont parvenus à conserver, dans leur persan, les dialectes propres à chaque partie de leur géographie. Bien évidemment, c’est au niveau rural que les régionalismes et accents locaux manifestent une plus grande variété. Cela se justifie par le fait que ceux-ci furent moins touchés par l’homogénéisation linguistique à laquelle (...)
Le Musée des Joyaux nationaux (mouzeh-ye javâherât-e melli) comprend des bijoux et joyaux uniques au monde qui ont été réunis au cours de l’histoire et font désormais partie de l’héritage national iranien. Chaque pièce est un chef-d’œuvre qui témoigne d’une époque particulière de l’histoire de la Perse ainsi que du goût et de la finesse de l’artisanat iranien. Une question demeure cependant sans réponse : quelle est la véritable valeur de cette collection ? Aucun expert n’a jamais pu répondre à cette (...)
Tout d’abord, il faut retenir que les deux notions « pèlerinage » et « tourisme religieux » sont pratiquement interchangeables, sans pour autant se recouvrir. Plus précisément, le pèlerinage et la "visite pieuse" (ziyârat) peut faire partie du voyage religieux. Si le voyageur projette de visiter un lieu saint (une mosquée par exemple) dans un but culturel, il ne sera plus question de pèlerinage mais seulement de tourisme religieux. En revanche, si un pèlerin se déplace dans une optique religieuse, et (...)
Khorramshahr ou (littéralement) la "ville verte" fait partie des villes méridionales de la province du Khouzestân et occupe une place importante en Iran, plus particulièrement depuis la « Guerre Imposée » (jang-e tahmili) par l’Irak à l’Iran, entre septembre 1980 et août 1988. Située entre le Golfe persique et l’Iraq, elle a une situation stratégique, économique, commerciale et surtout politique essentielle. Elle se trouve également au confluent des deux grands fleuves Kâroun et Arvandroud, c’est-à-dire (...)
Situé entre la pente douce des contreforts d’Alborz et la vallée verte de Darband, à Shemirân, le palais de Saadâbâd est incontestablement l’un des plus prestigieux palais de la capitale iranienne. Il est érigé sur une superficie de 110 hectares couverts majoritairement par des forêts naturelles, des rivières, des rigoles, des jardins riches en plantes d’origines diverses et des sentiers enserrés par des arbustes et des tapis de fleurs (d’où son air sain et frais). Il avoisine également les (...)
La province Markazi occupe une position centrale en Iran et avoisine les provinces de Téhéran, Ghazvin, Hamedân, Lorestân, Qom et Ispahan. Au niveau géologique, la formation de sa croûte terrestre, inégale et poreuse, remonte à l’ère quaternaire ou anthropozoïque. Elle longe le désert central d’Iran connu sous le nom de Dasht-e Kavir, et se situe au pied des plissements des chaînes montagneuses de l’Alborz et de Zâgros. C’est justement cette position stratégique qui explique les irrégularités de son (...)
Le festival de Fadjr est une véritable rencontre artistique se tenant annuellement depuis 1983 à Téhéran à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution islamique de 1979. C’est une période exceptionnelle pour les jeunes et talentueux créateurs qui viennent y présenter leurs œuvres aux amateurs d’art iraniens. Cet événement de grande portée donne lieu également à la rencontre entre les professionnels et des artistes moins expérimentés. De cette alchimie naissent des œuvres parfois admirables l’année suivante. (...)
De la création du cinéma à Paris par les frères Lumière en 1895 jusqu’à l’arrivée de cinématographe en Iran sous le règne du roi Mozaffareddin Shâh en 1900, il a fallu attendre quelques années. Malgré cela, il fallut encore attendre avant de voir sur les écrans des productions iraniennes, étant donné que les salles obscures accueillirent pendant longtemps des films étrangers sous-titrés en persan. En 1929, la première production cinématographique iranienne fut réalisée par Ovanes Oganians et intitulée Abi va (...)
La calligraphie iranienne, à côté de celle des pays orientaux ou extrême-orientaux et au-delà de son caractère proprement utilitaire, constitue un art décoratif à part entière. Cet art, qui prit son essor grâce à la calligraphie coranique, continue de vivre son âge d’or, et ce depuis la naissance de l’islam. Aujourd’hui, malgré les progrès technologiques et l’usage systématique de l’écriture numérique, la calligraphie iranienne continue de retenir l’attention d’un grand nombre d’amateurs et d’artistes à la (...)
La Perse, carrefour d’anciennes civilisations, a toujours été un li eu de prédilection pour les fouilles archéologiques. Avec le décodage de l’écriture cunéiforme à Neynavâ, les excavations de Suse et de Persépolis prirent une nouvelle dimension. Des spécialistes trouvèrent alors le moment opportun pour se lancer, en terre iranienne, à la recherche des vestiges de l’ancienne Perse. Deux anglais, Laftles et Williams, se rendirent alors en Iran dans l’espoir de mettre à jour l’emplacement exact du célèbre (...)
Tout au long de sa tumultueuse histoire, l’Iran a toujours su préserver la singularité de son identité culturelle, et ce malgré les multiples invasions dont le pays fit l’objet de la part des pays de l’est ou de l’ouest, des Grecs jusqu’aux Mongols, en passant par les conquérants arabes. Ce qui n’a pas été le cas pour d’autres civilisations telles que celles de l’Afrique du Nord, la Palestine, la Turquie ou la Syrie. Cette singularité a constitué l’objet d’études de certains chercheurs ayant également mis (...)
Un survol de l’histoire scientifique de l’humanité nous réserve parfois des surprises inattendues qui préfigurent de grands théorèmes et de grandes découvertes. La pluridisciplinarité a été le lot de nombreuses figures du monde de l’esprit, et cette polyvalence leur permettait de formuler des hypothèses complexes à propos de phénomènes naturels multidimensionnels. L’une des énigmes qui n’a jamais cessé de préoccuper l’homme fut et reste sans conteste l’astronomie. De grandes découvertes ont été accomplies (...)
La région du Guilân est l’une des rares régions d’Iran qui jouit en même temps d’importantes richesses naturelles de par sa situation géographique, et de richesses culturelles et historiques grâce à ses habitants et à son histoire tumultueuse. Cette alchimie naturelle et culturelle historique fait du Guilân une destination privilégiée pour le tourisme. Le visiteur peut profiter de la fraîcheur de son climat agréablement humide, des vertes montagnes de l’Alborz et du Tâlesh, du calme de la mer, du paysage offert par les champs de thé et les orangers, aussi bien que de la cuisine guilânaise et de ses saveurs variées, et des sites historiques magnifiques au sein de la nature.
L’art culinaire iranien est l’un des éléments culturels qui rend particulièrement bien compte de la subtilité de la culture proprement dite iranienne. La table colorée est en elle-même assez parlante. Elle offre une grande diversité d’aliments, de plats, de desserts, de condiments et d’accompagnements. Différents genres de soupes, de ragoûts, de riz, de pains, de sirops, etc. sont là pour rendre compte des pratiques culinaires des Iraniens des siècles passés, et de leurs techniques pour enrichir, toujours plus, leurs recettes.
D’une manière générale, les principaux mets de la cuisine iranienne peuvent être divisés en plusieurs catégories :
(Historique et activités de la fondation pieuse de l’Imam Rezâ)
A fin de gérer les biens donnés sous forme de "waqf", de nombreuses fondations pieuses ont été créées dans l’ensemble des pays musulmans, chiites ou sunnites. Ces dernières gèrent ces biens en fonction des lois et de la juridiction théologique propre à chaque pays. En Iran, l’Astân-e Ghods-e Razavi ou le sanctuaire de l’Imam Rezâ, situé à Mashhad, est actuellement la plus grande fondation pieuse du monde.
A fin d’évoquer certaines grandes figures féminines de la poésie iranienne contemporaine et de rappeler l’influence que certaines parmi elles exercèrent dans ce domaine et sur la littérature iranienne dans son ensemble, il nous faut remonter et nous intéresser préalablement à l’évolution de l’image de la femme iranienne à travers l’histoire. Il sera alors question d’une évolution et de l’apparition d’une culture artistique féminine dont l’impact se ressent aujourd’hui encore dans l’œuvre des femmes iraniennes.
Le mode de vie iranien nomade est particulièrement marqué par les caractéristiques géographiques et géologiques hétérogènes, et par la diversité de la faune du plateau iranien. Dès ses origines, la vie tribale et nomade de l’homme iranien a consisté à rechercher de verts pâturages pour ses animaux et des plantes sauvages pour sa propre subsistance. Ainsi, la transhumance a constitué une des dimensions majeures de la survie de ces tribus.
Parmi les grandes figures de la littérature persane, celle de Fereydoun Abou Hâmed Mohammad ’Attâr Neyshâbouri est l’une des plus mystérieuses. Les rares données concernant sa vie et son parcours spirituel et littéraire le laissent encore plus inconnu que Sanâï (poète persan qui vécut un siècle avant lui). Ses parents, sa famille, ses contemporains, ses maîtres et ses voyages font tous partie du côté secret de sa biographie. A ce sujet, tout ce qui a été dit sur lui est entaché de légendes et de probabilités.
Avant le 16ème siècle, le Kurdistan tel qu’il est connu et reconnu aujourd’hui, avec son découpage en quatre parties, était une des régions de l’Iran. Il fut abandonné par les rois safavides à l’empire Ottoman en 1514, lors de la bataille de Tchâldorân, avant d’être partagé entre l’Iran, la Syrie, la Turquie et l’Iran à la fin de la Première Guerre Mondiale. Malgré les hauts et les bas de leur histoire, les Kurdes continuent cependant à pratiquer une langue commune qui témoigne de leur unité culturelle. Jusqu’à (...)
Les Seldjoukides étaient une dynastie turco-musulmane issue des turcs « Oghuzs ». A partir de la fin du Xe siècle et au cours des deux siècles qui suivirent, ils parvinrent à asseoir et à affermir leur royaume de l’Hindou-Kouch jusqu’en Anatolie de l’est, et de l’Asie centrale jusqu’aux eaux du golfe Persique. Ils avancèrent ainsi, en partant de leur terre natale et de la mer d’Aral, vers la province du Khorâssân, aboutissant à la conquête de la Perse.
Fortement persanisés, les Seldjoukides ont joué un (...)
Le 26 décembre 2003, un tremblement de terre de 6,5 sur l’échelle de Richter rasa entièrement, en l’espace de sept minutes, la ville iranienne de Bam, ôtant la vie à 30 000 personnes. Triste cerise sur le gâteau, cette tragédie fut aggravée par la destruction de la grande citadelle de Bam, vieille de 2700 ans. Au soir même du drame, les Iraniens portèrent le deuil de leurs infortunés compatriotes et d’une cité devenue site crépusculaire.
La vieille Perse, au cours de son histoire, fut à plusieurs (...)
Entretien réalisé par
, N° 50, janvier 2010Né en 1941 à Mexico, le Dr. Luis Alberto Vargas est médecin chirurgien diplômé de l’UNAM (Universidad Nacional Autَnoma de México), anthropologue physique à l’Ecole Nationale d’Anthropologie et d’Histoire, ainsi que docteur en biologie, spécialisé en anthropologie de l’Université de Paris. Il est également chercheur titulaire à l’Institut des Recherches Anthropologiques de l’Université Nationale Autonome du Mexique et membre du Système National des Chercheurs. Il est également membre de l’Académie Mexicaine (...)
Entretien réalisé par
, N° 50, janvier 2010Né en 1941 à Mexico, le Dr. Luis Alberto Vargas est médecin chirurgien diplômé de l’UNAM (Universidad Nacional Autَnoma de México), anthropologue physique à l’Ecole Nationale d’Anthropologie et d’Histoire, ainsi que docteur en biologie, spécialisé en anthropologie de l’Université de Paris. Il est également chercheur titulaire à l’Institut des Recherches Anthropologiques de l’Université Nationale Autonome du Mexique et membre du Système National des Chercheurs. Il est également membre de l’Académie Mexicaine (...)
Intimement liée dès ses origines à la violence et à l’autodéfense humaine, la lutte a été reconnue comme le premier "sport" né au sein des communautés primitives. Les premiers éléments attestant l’existence de cette activité physique datent de l’époque mésopotamienne. On les retrouve notamment chez les Sumériens au 4e millénaire av. J.-C. Le temple de Guianadjeh à Bagdad, découvert en 1938 par M. Spears, archéologue de l’Université de Pennsylvanie, constitue le témoignage le plus ancien concernant la lutte (...)
« Mon père vient de Bactres. Sous le roi Nouh Ibn-e Mansour, fils de Mansour le samanide, il alla s’installer à Boukhara, ville renommée de l’époque. Il était juge et commença à exercer dans un petit village nommé Khormeytân. Il tomba amoureux de Setâreh, une fille du village voisin, Afshenah, et l’épousa aussitôt. Ce fut au cours d’une nuit de l’été 980 que je vins au monde. » Ces paroles sont d’Abou Ali al-Hossein ibn Abdallâh ibn Sinâ, connu sous le nom d’Avicenne, grand philosophe, médecin et érudit de la (...)
Aujourd’hui, dans le domaine de la gestion urbaine, on appelle un pont, une structure qui dépasse les obstacles physiques et permet une meilleure gestion de l’espace. En toute logique, l’apparition des ponts remonte à l’époque où l’homme a réalisé qu’il pouvait se servir du bois et autres végétaux pour traverser les rivières et les vallées. Pour cette raison, les régions montagneuses ont sans doute constitué un environnement géographique favorable à l’émergence d’une telle idée.
Eu égard aux exigences (...)
Bientôt, capitalisme et mondialisation obligent, aucune région sur terre ne sera hors d’atteinte de la vague toujours grandissante des touristes. Les pôles nord et sud, le désert de Gobi, l’épaisse forêt amazonienne et cent autres coins autrefois « immaculés » du monde sont aujourd’hui devenus terre d’accueil pour des milliers de voyageurs. Même l’espace ne fait plus exception à la règle. Avec l’art et les moyens, on enverra bientôt léviter dans l’immensité galactique les centaines de touristes qui sont déjà (...)
"Je puis dire que je suis venu au monde avec le désir de voyager. Les entretiens que plusieurs sçavans avoient avec mon père sur les matières de géographie qu’il avait la réputation de bien entendre et que tout jeune que j’estois j’écoutois avec plaisir, m’inspirèrent de bonne heure le désir d’aller voir une partie des païs qui m’estoient representez dans les cartes où je ne pouvais alors me lasser de jetter les yeux..."
Depuis des siècles, la Perse, que l’on surnomme aussi « le carrefour des évènements de (...)
Les comètes, les astres, les planètes, le soleil, l’univers, le mouvement de la terre, le jour et la nuit, le changement des saisons... sont autant de notions aujourd’hui familières à l’homme du XXIe siècle. Pourtant, ces concepts furent soit totalement ignorés, soit perçus fantastiques ou mystérieux par les Anciens. Pour faire la lumière sur cet univers infini, des instruments de mesure et d’observation astronomiques, des hypothèses, des formules mathématiques, des théorèmes complexes et toujours plus (...)
On appelle arts traditionnels, l’ensemble des pratiques artistiques, authentiques et populaires des indigènes d’un pays. Ces arts proviennent des croyances, des traditions et des mœurs, bref de la culture intangible, d’une société. Les Iraniens, quant à eux, n’ont jamais cessé (leur longue histoire aidant) d’innover dans les divers domaines relatifs à l’artisanat, au spectacle traditionnel, à la musique régionale, etc. Parmi ces derniers, l’artisanat fut et reste le mode d’expression le plus prisé. (...)
Nayereh Djoshaghani
Traduction et adaptation par
A l’époque de la pénétration de l’islam en Iran en 634, l’Iran comptait plus de 600 bibliothèques qui attiraient un grand nombre de savants et de philosophes de nombreux pays et régions reculées, dont l’Andalousie de l’époque, venus en Iran pour bénéficier des bibliothèques et des centres culturels du pays.
La Bibliothèque d’Abol-vafâ Ibn Salmeh dans la province de Hamadân comptait parmi les bibliothèques les plus anciennes de l’Iran après l’islam. Elle conservait d’importants ouvrages évoquant les problèmes (...)
Clément Rosset (Carteret, France, 1939) compte parmi les philosophes et essayistes qui se sont le plus distingués lors de ces dernières décennies. Après avoir étudié à l’Ecole Normale Supérieure, où il fut l’étudiant de Louis Althusser et Jaques Lacan, il obtint l’agrégation de philosophie en 1965. Il a enseigné la philosophie durant les deux années suivantes à l’Université de Montréal avant de s’installer à Nice, où il a également enseigné la philosophie jusqu’à sa retraite vers la fin des années 1990. Eloigné (...)
Un homme dont le cœur chante pour les enfants
Mostafa Rahmândoust, écrivain et spécialiste de la littérature pour enfants et adolescents a consacré toute sa vie à écrire pour les enfants et à vivre avec eux. Son monde, comme celui des enfants, est doux et coloré. Il naît en 1949 à Hamedân. Après avoir obtenu son diplôme de la Faculté des Sciences Humaines de l’Université de Téhéran, il a commencé une carrière d’auteur pour enfants s’est mis à publier des livres qui sont appréciés, lus et appris par cœur par les enfants depuis des années. (...)
0 | 100