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Massoumeh Amiri
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Le dernier roi mède, Astyage, était le fils de Cyaxare, un roi élevé dans le luxe et l’opulence. Selon un texte de l’historien grec Hérodote, Astyage fit un rêve étrange interprété par les savants de l’époque comme étant un signe que son trône allait être menacé par un petit-fils qui allait naître de la lignée de sa fille. Le roi chercha alors à éliminer Cyrus II né de sa fille Mandane. Il n’y réussit pas et en 550 av. J.-C., Cyrus II détrôna Astyage.
Ce dernier faisait partie de la dynastie des Achéménides de (...)
Ces miniatures qui datent du Xe siècle de l’hégire ont été offertes en 1973 à la bibliothèque de Londres. Cinq pages de ce livre se trouvent à la galerie de Baltimore. La bibliothèque anglaise qui a l’une des plus grandes collections de manuscrits au monde dans sa partie asiatique, présente les œuvres les plus célèbres de Nezâmî. Elles furent commandées à Abd-ol-Rahîm en 1595 par le roi Akbar, empereur de l’Inde, à l’époque où Akbar Shâh avait transféré sa cour, son appareil gouvernemental, ses artistes et (...)
Mortéza Johari
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De l’antiquité jusqu’à nos jours, les textes historiques et géographiques ont toujours parlé du Golfe Persique pour désigner la partie maritime du sud de l’Iran du débouché de l’Arvandrud au détroit d’Hormuz. Certains historiens, géographes ou archéologues l’ont nommé aussi "la mer Perse", "le Golfe Al-’ajam" ou "le golfe Persique". Des écrivains grecs comme Strabo furent les premiers à nommer cette mer "la mer Perse" et la région de l’Iran, la Perse. Ce qu’ils appelèrent Persépolis signifiait "la ville ou la (...)
Le Shâhnâmeh (livre des rois) de Ferdowsi compte parmi les chefs-d’œuvre de la littérature perse et universelle et a eu une telle influence sur le langage et la pensée des Iraniens qu’il a donné lieu à la rédaction de très nombreux commentaires et ouvrages.
Au fil des siècles, ce trésor de la littérature perse a joué un grand rôle dans la préservation de la langue persane et il fut le défenseur de la belle langue "Dari" qui put nous parvenir intacte grâce à ce chef-d’œuvre.
Les expressions initiales ont (...)
Mortéza Johari
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Anthony Smith est un zoologiste, explorateur et écrivain anglais. Né en 1926, il étudia la zoologie à Oxford tout en travaillant en tant que correspondant scientifique pour le Daily Telegraph. Il travailla également pour la télévision et la radio anglaises, en animant notamment l’émission Tomorrow’s world. Son ouvrage le plus connu reste The Human Body, mais il est également l’auteur de nombreux autres ouvrages tels que The Lost Lady of the Amazon : The Story of Isabela Godin and Her Epic Journey. Il (...)
Mortéza Johari
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Ces relais créés pour répondre aux besoins des voyageurs et des caravaniers datent de l’époque des Achéménides. Hérodote parle d’une voie entre Suse et Sared qui comptait, sur une distance de 2500 km, 115 bâtiments qui ressemblaient à des caravansérails ou à des relais pour le changement de monture des courriers.
A l’époque des Arsacides (en persan : Ashkâniân), les caravansérails prirent une importance considérable et furent construits sur presque toutes les voies de communication, particulièrement sur la (...)
Mortéza Johari
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Dans l’Antiquité, l’Élam comprenait les régions du Khuzestân, du Lorestân, de Pushtekuh et des montagnes de Bakhtiâri. Le pays était bordé aux frontières par le Tigre à l’Ouest, une partie de la Perse à l’Est, la voie qui menait de Babylone à Hamadan au Nord et au Sud, par le golfe Persique jusqu’à Boushehr.
Suse était une ville importante, l’une des plus vieilles et des plus actives villes d’Élam, avec Madakturi sur les bords du Tigre et Khalidlou qui semble être la ville actuelle de Khorramabâd.
Les (...)
La mosquée est un espace public qui fait partie de l’architecture urbaine. Dans les pays musulmans, elle est à la ville ce que l’être humain est à la société. C’est également le cas d’autres édifices urbains mais la mosquée, bien que noyée dans la ville, a plusieurs particularités qui la distinguent des autres édifices, et dont la principale est l’utilisation qui est faite de cet espace. La mosquée est avant tout un lieu public, construit de façon à ne pas gêner les gens qui s’y rassemblent, par exemple le (...)
Cette histoire est celle d’un roi Sassanide, Khosrow II, appelé aussi Khosrow Parwis, et d’une princesse chrétienne prénommée Shirin. Cette histoire, à laquelle il est fait allusion dans une partie du Shâhnâmeh, fut reprise par Nezâmi, au XIIe siècle, dans le cadre d’une épopée tragique. Ce dernier, qui écrivit ses poèmes romantiques cent ans après le Shâhnâmeh, reprend souvent Ferdowsi même s’il dénonce chez l’auteur du Shâhnâmeh une certaine sécheresse, notamment dans le récit des deux amoureux dont il (...)
Zahrâ Boveyri
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La tradition de la nappe aux sept sin
A l’occasion du nouvel an iranien ou Norouz, dans toutes les villes et dans tous les villages, les Iraniens installent une nappe où sont placés différents objets. C’est autour de cette nappe ornée d’objets d’utilité courante que sont accueillis les nombreux visiteurs reçus lors de la nouvelle année. A l’époque des Sassanides, on y disposait du pain et sept sortes de féculents et haricots, symboles de la nourriture et de la vie. La coutume du Haft sin (sept " sin ") (...)
Asadollah Mohammad-Zadeh
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Mohamad Soufi Amoli, poète du dixième siècle de l’Hégire, passa une grande partie de sa vie en Inde où il décéda en 1035 de l’hégire.
Vivant dans le plus grand ascétisme et en étroit contact avec la nature, ce poète oriental né dans la région du Tabarestân partit très jeune pour Shirâz, qui était à l’époque la capitale culturelle et intellectuelle et où il vécut de longues années. Il quitta Shirâz pour Kâzeroun et devint l’élève et le disciple du grand soufiste de l’époque Abol-Ghâssem Kâzerouni.
Il effectua un (...)
Mortéza Johari
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Masdjed Soleimân est une ville située au Sud-Ouest de l’Iran, dans la province du Khuzestân, à 150 km d’Ahvâz, au milieu de la chaîne des montagnes de Zagros.
Le climat y est sec et chaud et la température atteint 52 °C en été et 4 °C en hiver. Cette région abrite un site archéologique qui remonte à une époque antérieure à celle des Sassanides, et que les habitants de la région ont surnommée Masdjed Soleimân, c’est-à-dire la mosquée de Soleimân. Le même nom a été gardé pour désigner la ville qui a été (...)
Nous n’avons pas beaucoup de renseignements sur l’art religieux des premiers siècles de l’islam, et ses plus anciens documents sont des exemplaires du Coran enluminés qui datent du Xe siècle et qui avaient été commandés par les gouverneurs de l’époque.
Cependant, avant cette période, il est probable que des enluminures avaient déjà été réalisés avec les premiers travaux de transcription du Coran afin d’orner le début des sourates et certains versets. Peu à peu, l’intérêt croissant des musulmans pour le (...)
Mortéza Johari
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Le Ta’ziyeh est un ensemble de représentations religieuses qui s’inspirent des événements du jour de l’Achoura , dont le sens est capital dans la spiritualité chiite. Il s’agit du martyre de l’Imam Hossein et de ses fidèles partisans qui furent assassinés par les troupes de Yazid, fils de Mohavieh et calife ommeyade, pendant le mois de Moharram de l’année 565 de l’hégire (1186). Le Ta’ziyeh est une représentation théâtrale de ces événements, accompagnée de complaintes et de récits religieux. (...)
Le climat relativement sec et chaud de l’Iran a encouragé les habitants de ce pays à accorder une attention spéciale à la plantation d’arbres et à imaginer une architecture en accord avec les conditions climatiques.
Les jardins iraniens sont de véritables œuvres d’art, toujours cités dans les études architecturales sur les villes et les maisons d’Iran. D’après les études des chercheurs grecs sur l’habitat en Iran, il semblerait que les maisons étaient entourées de jardins nommés "Pardis", mot d’origine (...)
M. Javad
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Le professeur Amir Hossein Ferdousi vit depuis près de cinquante ans à l’étranger. Il est parti aux Etats-Unis lorsqu’il était jeune et y poursuivit des études de sciences politiques. Après avoir obtenu son doctorat à l’Université de l’Indiana, il commença à enseigner et à faire ses recherches au sein de cette même université, et ce jusqu’à sa retraite. Depuis l’instauration de la République islamique en Iran, c’est la deuxième fois qu’il se rend dans son pays natal pour participer à des conférences avec des (...)
Morteza Johari
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La nuit de Yaldâ ou la première nuit de l’hiver, est la nuit la plus longue de l’année. A partir de cette nuit, les jours deviennent plus longs et le temps commence à se réchauffer. C’est pour cette raison que les Iraniens de l’antiquité appelaient la première nuit d’hiver "la nuit de la lumière" ou " la nuit de la naissance du soleil", qui était l’occasion de grandes festivités.
Dans le calendrier iranien, cette fête se déroule en Dey (c’est-à-dire au mois de décembre), d’après le nom qui était donné au (...)
son rôle politique et social
N° 12, novembre 2006La photographie naquit peu après la Révolution industrielle en Europe et fut à l’origine d’expériences multiples. Cette invention constitue d’ailleurs en elle-même une véritable révolution qui bouleversa les rapports politiques et sociaux en offrant la possibilité de reproduire une image à l’infini. A l’époque, le travail mécanisé effectué depuis des années par l’imprimerie ne parvenait plus à répondre aux nouveaux besoins de la société industrielle. Le réalisme qui caractérisait l’art occidental fut une des (...)
La transhumance peut être définie comme étant une migration saisonnière de population ou de bétail des plaines vers la montagne. Affectant l’ensemble des régions du monde, ce phénomène fut et demeure l’occasion de fêtes diverses célébrées par les communautés nomades et paysannes.
L’Iran est un pays qui se caractérise par la présence de nombreuses tribus nomades vivant, pour la majorité, dans les montagnes (la population nomade compte à elle seule plusieurs millions d’individus), et ayant un rôle économique (...)
Hassan Reza Rafi’
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L’école Dar-ol-fonûn est intimement liée au nom d’Amir Kabir. Ainsi, si cette dernière est restée vivante dans les souvenirs, c’est grâce à sa relation avec la personnalité éminente d’Amir Kabir qui l’a crée en vue d’améliorer le niveau scientifique de l’Iran. Et si les Iraniens se souviennent encore de cette personnalité, c’est parce que sa plus grande réalisation, le Dar-ol-fonûn, a réussi à résister aux péripéties de l’Histoire et a gardé vivant le souvenir de son fondateur.
Pour les Iraniens, le (...)
Les courses de chevaux de Gombad-é-kâvûs sont réputées auprès de tous les cavaliers et amoureux des chevaux et de l’équitation. On dit en effet que la race la plus pure et la plus belle se trouve dans cette région. Outre leur aspect traditionnel et culturel, les courses de chevaux de Gombad-é-kâvûs ont aussi une dimension sportive nationale. Tous les ans, au printemps, des cavaliers venus du Turkménistan et des quatre coins du pays se rassemblent pour participer à ces compétitions. La piste de (...)
Monireh Borhani
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La province de Fars a une superficie de 123 946 kilomètres carrés, soit 7,6% de la superficie totale de l’Iran et compte une population d’environ 4 millions d’habitants. Elle est constituée de 21 circonscriptions comprenant 54 villes et 2989 villages. Avec près de 300 sites historiques, religieux et naturels, c’est la capitale culturelle de l’Iran.
Chirâz, première ville du département, avec 10 531 kilomètres carrés de superficie et une population de 1 500 000 habitants, est aussi une des plus (...)
monireh Borhani
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Le chameau est un élément caractéristique de la faune désertique. Se déplaçant aisément dans ces régions sèches et arides, il fait office de "vaisseau du désert". Son alimentation est infime en comparaison de celle des autres animaux de ferme ou des êtres humains. Une des grandes inquiétudes de notre siècle, due à l’essor démographique de la planète, est le manque de ressources alimentaires, spécialement en protéines d’origine animale. La viande de chameau peut en grande partie répondre à ces besoins, bien (...)
Les sept merveilles de l’île de Qechm
L’Iran est un pays qui surprend par la diversité de ses climats. En effet, le nord du pays ou encore le centre, offre une température qui varie entre moins cinq et dix degrés, alors que dans le sud, elle atteint les dix neuf ou vingt-deux degrés, avec un climat tout à fait printanier. Si on descend plus au sud et vers la mer, on atteint plusieurs îles, dont une en particulier, qui s’est formée au long des siècles et qui est une merveille dans la région. Cette île (...)
Au nord de Takhte Soleimân, dans la région montagneuse d’Alborz, la grande vallée sédimentaire de Kelâr dasht qui date du tertiaire, descend lentement de ses 1250 mètres d’altitude.
Une fois Karadj et Tchâlûs dépassées, on atteint la vallée de Kelâr près de Sard Abrûd. Cette terre très riche et fertile, au coeur d’une région forestière aux grands ravins, sur le versant nord de Takht Soleimân, offre un paysage typiquement montagnard.
La région de Kelâr dasht avec ses 39 villages, se trouve dans une petite (...)
Mohammad Motlagh
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Les sites religieux en Iran mêlent religion, philosophie, art et vie et sont prioritaires dans les critères de choix des touristes étrangers. Vus sous cet angle, les problèmes du tourisme et de son développement peuvent être facilement résolus. Les raisons en sont multiples.
Premièrement, tous les pays investissent dans l’industrie du tourisme en fonction de leurs potentialités et en tirent un profit considérable. La Turquie, par exemple, avant d’exploiter ses richesses architecturales, a utilisé ses (...)
Ali Najmi
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Le bazar iranien fut, depuis toujours, un haut lieu de l’identité culturelle et de l’économie nationale. Il a également joué un rôle actif dans les fluctuations sociales et politiques iraniennes. Il faut en outre ajouter que les Etats-Unis et l’Europe font actuellement preuve d’un intérêt grandissant pour l’établissement et le développement de modèles commerciaux corporatistes proches (toute proportion gardée) du modèle iranien. Il nous est donc paru utile de relayer certaines informations relatives à la (...)
La question de l’eau et des méthodes d’irrigation en Iran, remonte à une époque pour le moins lointaine. Contrairement à d’autres régions du monde, la situation géographique et climatique n’autorisait pas un accès commode à l’eau pour les groupes humains. C’est pour cette raison que les iraniens, tout au long de leur histoire, ont cherché des moyens leur facilitant l’accès à l’eau à proximité de leur lieu d’habitation.
Notre pays, ancienne civilisation agricole, a dans le domaine de la conservation et de (...)
La date d’émigration des peuplades indo-européennes vers l’Iran est encore mal connue. Celles-ci sont issues de deux races citées dans des inscriptions qui datent du 9ème siècle avant JC, et qu’il était souvent difficile de distinguer, tant du point de vue morphologique que vestimentaire : les Mèdes et les Perses.
Les vêtements perses et mèdes étaient quasi identiques. Ce qui, conséquence logique, autorisait le Perse à porter le vêtement du Mèdes et inversement. L’habillement des Mèdes était plutôt (...)