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CAHIER DU MOIS |
Artisanats d’Iran :
un héritage culturel plurimillénaire(II)
Est-ce du roman ? Est-ce du moderne ?
Le jeu des identités :
mère, grand mère, fille, femme divorcée, femme au foyer ou femme indépendante
dans les textes de Zoyâ Pirzâd
La littérature de la Défense sacrée
Dâ (La Mère)
Chapitre trente-six
Le roman persan dans le tourbillon de l’ère moderne
Regard sur l’évolution de la littérature persane contemporaine en interaction avec la littérature française
Le roman en français des écrivaines iraniennes :
l’exemple du Cimetière de verre de Sorour Kasmaï
CULTURE
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Arts
In memoriam Marius-François Guyard*
Aperçu sur les traductions du Coran en latin et en français
Repères
Entretien avec Bahâ-od-Din Khorramshâhi, professeur de lettres et traducteur du Coran
Littérature
Quelques points sur différents aspects du contenu du Coran
Les orientalistes et le Coran :
plusieurs siècles de recherches occidentales sur le Livre sacré des musulmans
LECTURE
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Récit
« Le Coran, culture de l’Eveil »
La 20e exposition internationale du Saint Coran à Téhéran
L’Iran est géologiquement situé sur l’une des plus importantes ceintures minérales au monde. Son sol est à ce titre particulièrement riche en métaux précieux, ce qui n’a pas été sans influencer son histoire plurimillénaire. Cette richesse explique ses progrès rapides, depuis le sixième millénaire av. J.-C., dans le domaine de l’industrie du métal et dans l’art de la joaillerie à base de métaux précieux. La technique iranienne hors pair du traitement artisanal de la pierre faisait à l’époque envie aux plus (...)
Les Turkmènes constituent une grande tribu vivant au nord-est de l’Iran. Au début nomades et éleveurs, ils se sont progressivement sédentarisés pour se consacrer à des activités agricoles après la Seconde Guerre mondiale. Ils parlent le turkmène. Les femmes et les jeunes filles turkmènes sont réputées pour la qualité de leur fabrication de divers objets d’artisanat comme les tapis, les bijoux en fer, les habits cousus à la main, ainsi que la broderie ou souzandouzi.
Le souzandouzi est un artisanat encore (...)
Le centre d’artisanat iranien de Fereydounkenar dans le Nord de l’Iran propose diverses activités gratuites qui sont exclusivement réservées aux femmes. Effectivement, dans les provinces, ces dernières travaillent peu ; cet institut leur permet donc de s’occuper, mais surtout d’apprendre à maîtriser un art rapidement. Elles peuvent ainsi assurer un revenu supplémentaire à leur famille mais aussi perpétuer les traditions. Quatre cours sont proposés : la peinture sur vitraux, la couture, le tissage de (...)
Traduction de
N° 90, mai 2013Les ouvrages faits de fils de métal, appelés malileh-kâri (filigrane) figurent parmi les produits artisanaux les plus appréciés de la province de Zanjân. Il s’agit d’ouvrages très finement façonnés par des fils ou des rubans d’argent, pour créer des motifs dits eslimi ou d’autres motifs géométriques. Ces ouvrages sont utilisés pour orner des tasses ou des récipients de luxe, des chandeliers, des encadrements de peinture ou de photographie, des bijoux… L’histoire du filigrane en Iran
Les ouvrages filigranés (...)
Le tressage d’objets d’utilisation courante est un artisanat répandu dans un grand nombre de pays ayant les matières premières à disposition. Bien que le tressage réponde à la définition de l’artisanat, il n’en reste pas moins un artisanat à dimension bien plus pratique qu’artistique. La pratique millénaire de cet artisanat, en fait par ailleurs l’un des plus anciens artisanats de l’homme, est à l’origine du textile.
En Iran, les plus anciens objets tressés ont été découverts dans la région de Shahdâd à (...)
1) lntroduction
Les shamshirs perses sont des armes très belles et très puissantes, l’accent est cependant mis plus sur la qualité et la beauté de la lame que sur sa décoration. C’est pourquoi, la décoration joue seulement un rôle mineur sur ces sabres et reste très sobre. Comparés aux sabres turcs et indiens, la majorité des sabres iraniens sont très simples. De ce point de vue, les lames perses ressemblent aux sabres japonais traditionnels : plus ils sont simples et plus ils sont vénérables. (...)
L’enluminure est l’art de décorer et d’illustrer un manuscrit. La signification de l’enluminure n’est pas unique et connait certains changements et évolutions de sens selon les dictionnaires de chaque époque. Le mot persan et arabe désignant l’enluminure est tazhib qui vient du mot arabe zahab signifiant "or". Tazhib signifie donc littéralement "rendre doré".
Cet art était employé dans les textes de grands classiques littéraires ou dans les textes sacrés dont le Coran constitue l’exemple le plus (...)
Le sujet de notre recherche ne porte pas sur l’esthétique de l’art iranien qui exigerait une étude beaucoup plus longue. Ce qui nous intéresse ici est la relation étroite entre la dimension esthétique et l’utilisation d’un certain type de couleurs dans la miniature persane.
L’origine naturelle de ses couleurs ainsi que leur étonnante stabilité dans le temps permettent d’expliquer l’importance de la miniature persane malgré une histoire parfois tourmentée. On peut se demander si l’apogée de l’art de la (...)
Un musée de taille pour une toute petite ville
Lens est une ville d’environ trente cinq mille habitants, du nord de la France, non loin de Lille ; son passé et son histoire sont avant tout ceux de l’extraction du charbon, arraché au sous-sol par les damnés de la terre, les mineurs, appelés également les gueules noires. Il reste des traces de ce passé minier, des puits de mine, des terrils : montagnes de résidus de charbon, des alignements de petites bâtisses de brique sombre : les cités ouvrières, (...)
Nous retrouverons ce Graal dans la calligraphie persane, ultérieurement, de manière inattendue.
Il est la lettre noun de l’alphabet arabe – ou notre n – ressemblant à une coupe incluant un point en son centre. Un peu comme ce curieux logo à côté du navire de Kharbas. Il est la coupe contenant le point initial. Le chiffre sefr, ou sifr en arabe, notre zéro, ce chiffre de tous les possibles. Ou l’œuf cosmique originel, comme à Kharbas encore une fois.
Noun est aussi cet encrier contenant l’encre de tous (...)
L’histoire générale de la poésie française peut se confondre avec l’extension de ce genre poétique dont le dictionnaire Robert rappelle qu’il est « l’expression des sentiments intimes au moyen de rythmes et d’images propres à communiquer l’émotion du poète ». Séparé de la musique dès la fin du Moyen آge, le lyrisme se développe comme chant personnel et semble trouver avec le romantisme son domaine de prédilection, en faisant émerger la figure d’un poète puisant dans ses émois ou ses souffrances, la matière même (...)
Outre le chef-d’œuvre de Joris-Karl Huysmans intitulé A Rebours, Là-bas est l’un des meilleurs ouvrages des années 1890. En 1891, quand Huysmans écrit Là-bas, il est au faîte de sa célébrité à la suite de la publication de son étrange A rebours. Nous retrouvons d’ailleurs l’étrangeté des personnages de Là-bas, Durtal et Des Hermies, chez Des Esseintes d’A Rebours.
D’un point de vue littéraire, Là-bas est la suite d’A Rebours : un coup esthétique au naturalisme. Cela apparaît dès les premières pages de Là-bas (...)
Nâder Ebrâhimi est un écrivain iranien contemporain né le 3 mars 1936 à Téhéran et mort le 6 juin 2008. Il grandit dans une famille aisée et effectua ses études primaires et secondaires à Téhéran. Son grand-père, gouverneur de Kermân et opposant au régime de Rezâ Shâh, fut exilé à Meshkin-Shahr où il passa le reste de sa vie. Comme son grand-père, Nâder Ebrâhimi était également contre le régime royaliste du Shah. A l’université, il commença à étudier le droit mais passionné de littérature, il abandonna l’université (...)