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CAHIER DU MOIS |
La lexicographie en Iran : regard sur les dictionnaires persans
Regard sur l’apparition, le développement et la diversité des dictionnaires persans
Dehkhodâ et son dictionnaire
Solayman Haïm, l’amoureux des mots
Le dictionnaire encyclopédique persan de Mohammad Moïn
Le dictionnaire des œuvres iraniennes islamiques : présentation des œuvres écrites de l’antiquité
à l’époque actuelle
Historique des dictionnaires bilingues
(dictionnaires persan-français et français-persan)
Les dictionnaires politiques anglais-persan
Grant Voskanian et la lexicographie persane :
présentation et entretien
CULTURE
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Arts
L’évolution artistique des bas-reliefs rocheux en Iran (II)
Repères
Biennale internationale de Téhéran
Le Journal de Téhéran,1958-1959
Reportage
Le Marché de la Poésie à Paris
PATRIMOINE
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Itinéraire
Deux Imâmzâdeh de Téhéran et ses environs
Un petit bout du désert*
LECTURE
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Récit
Quatrième nouvelle du recueil
Peur et tremblement
(1968)
La langue persane est l’une des rares langues qui accueille depuis l’Antiquité iranienne la pratique de la lexicographie. Les volumes de vocabulaire n’ont cessé de jalonner les étapes de l’évolution de cette langue. Aucun ouvrage précieux n’a hélas survécu aux aléas de l’histoire. Pour ce qui est de la structure d’ensemble et de la morphologie actuelle de la langue persane, elle fut élaborée et fixée à partir du pahlavi sassanide au cours du premier siècle de présence musulmane en Iran. Durant cette période, (...)
Ali Akbar Dehkhodâ (1879-1956), également connu sous le nom de ’Allâmeh Dehkhodâ ("grand érudit Dehkhodâ") est l’une des figures remarquables de la culture, de la littérature ainsi que de la science iraniennes au XXe siècle. Il est l’auteur du célèbre dictionnaire persan qui porte son nom (farhang-e Dehkhodâ) et fait partie des œuvres culturelles importantes réalisées en langue persane. Poète et linguiste renommé, il s’impliqua également dans des activités politiques dès le commencement de la Révolution (...)
Parus en différents formats depuis les années 1930, les dictionnaires de Haïm sont utilisés depuis près de 80 ans en Iran, et un éditeur vient de publier l’œuvre complète de ce philologue juif. Le regretté Solayman Haïm maîtrisait des langues comme l’anglais, le français, le persan et l’hébreu, et il fut le premier à rédiger des dictionnaires bilingues selon la méthode européenne, dictionnaires dont le succès réside dans l’érudition, les talents et la riche culture de leur auteur dans chacune de ces langues. (...)
Mohammad Moïn naquit en 1914 à Rasht en Iran. A l’âge de six ans, il perdit son père et sa mère et fut élevé chez ses grands-parents. Il effectua ses études primaires à l’école islamique traditionnelle, pour suivre ensuite ses études secondaires au lycée Shâhpour à Rasht.
Le ministère de l’ةducation du Guilân choisissait chaque année un certain nombre d’étudiants en leur donnant une bourse de 100 rials pour étudier à l’Institut Dâr-al-Fonoun à Téhéran, qui était l’équivalent de l’école polytechnique. De par ses (...)
En 1980, le Dictionnaire des œuvres est publié en France par l’éditeur Robert Laffont. C’est un dictionnaire alphabétisé présentant des œuvres très connues de toutes les époques et de tous les pays. On peut y trouver le titre et l’analyse de vingt mille œuvres de toute nature, qui couvrent les champs les plus variés. Onze ans après sa publication, des chercheurs et traducteurs iraniens dont Ahmad Sami’i Guilâni, Abolhassan Nadjafi, Rezâ Seyyed Hosseini, Ahmad Arâm, Abdollâh Tavakkol, Mohammad Ghâzi, Emâïl (...)
Le dictionnaire bilingue en tant qu’outil et ouvrage de référence est un recueil de mots acceptés et fixés dans une première langue (langue de départ) suivis de leur définition ou équivalent, fréquents dans une deuxième langue (langue d’arrivée). Dans l’ensemble, les dictionnaires bilingues sont anciens : après les Akkadiens, la rédaction de glossaires bilingues sumérien-akkadien se multiplia. Le premier dictionnaire bilingue est ainsi apparu vers 2600 av. J.-C. En Iran, à l’époque sassanide où le persan (...)
Introduction
De nos jours, le dictionnaire n’est plus un simple recueil de mots et expressions arrangés dans n’importe quel ordre, mais plutôt une anthologie comprenant toutes les informations attachées au mot telles que l’orthographe, la définition, la construction, la racine, l’usage, la fonction, l’étymologie, etc. A l’ère de la communication et de la spécialisation des sciences, la nécessité de compiler des dictionnaires spécialisés se fait sentir de façon croissante : pour apprendre toute (...)
Traduit du russe par
N° 95, octobre 2013Grant Avanesovich Voskanian est un philologue et spécialiste de l’Iran, professeur en sciences philologiques, et professeur de langues à l’Institut militaire des langues étrangères et du Moyen-Orient. Né le 28 décembre 1924, cet Arménien reçut son diplôme en 1948 au terme de sa formation universitaire et possède une expérience de travail scientifique et pédagogique de 35 ans, dont 33 ans d’expérience universitaire. Il a été élu au poste de professeur du département en septembre 1996. Grant Voskanian (...)
Abbâs Rezâyiniâ
Traduction :
Les bas-reliefs arsacides et élimaïdes
Dans leurs bas-reliefs découverts dans les monts Bisotoun et du Bakhtiâri, les Arsacides et les rois élimaïdes tendaient à adopter des méthodes et un style achéménides. Les plus anciens d’entre eux se trouvent dans les monts Bisotoun. L’obéissance des Satrapes (gouverneurs d’une province) à Mehrdâd II (123-88 av. J.- C.), la conquête de Goudarz II (51-44 av. J.- C.), l’usage de l’encens par les prêtres et le corps étendu du dieu Hercule font partie des bas-reliefs (...)
Cet article écrit à la fin des années 1950 constitue un témoignage à la fois du paysage artistique iranien dans les années 1950 au travers de ses jeunes artistes, et des débats qui régnaient alors autour de l’art iranien. Certains des noms évoqués sont par la suite devenus des artistes renommés au niveau national et international, alors que d’autres sont tombés dans l’oubli. L’art iranien est dans tous les cas devenu une composante à part entière de la scène artistique internationale.
Cet article nous (...)
Le Marché de la Poésie se tient chaque année sur la place Saint-Sulpice, en face de cette énorme église bâtie entre le dix-septième siècle et le dix-neuvième siècle. Cette place était au Moyen-âge la place d’un marché, le marché Saint-Germain puisqu’on est à Saint-Germain des Près, un quartier désormais très bourgeois de Paris. Au centre de la place trône une fontaine monumentale du dix-neuvième siècle. Cette place Saint-Sulpice accueille un certain nombre de manifestations temporaires logées sous tentes, dont (...)
La littérature et la société sont deux éléments inséparables qui influent l’un sur l’autre. Mais selon quelles modalités s’exercent ces influences réciproques ? Cette question a attiré l’attention de différents théoriciens et penseurs. Parmi eux, Lucien Goldman et Georges Lukács occupent une place à part. Ils défendent l’idée selon laquelle la littérature est un miroir qui reflète la société. C’est en se basant sur cette idée que nous allons étudier la façon dont le roman Les os de porc et les mains du lépreux (...)
La visite pieuse aux descendants d’Imâm (Imâmzâdeh, littéralement "né d’un Imâm") est un élément central de la piété chiite. Le terme d’Imâmzâdeh désigne de façon plus générale le sanctuaire où est enterré le descendant d’Imâm, ce lieu étant également désigné par les termes de marqad (lieu de repos, par extension "mausolée"), boq’eh (sanctuaire), âstâneh (seuil), maghâm (site), rowzeh (jardin et par extension, tombe)… Ce sont des lieux où l’on vient rendre visite à une éminente personnalité religieuse au travers d’un (...)
Ils se sont fait déposer à l’intersection de la route d’Abianeh, entre Kashan et Natanz. Un carrefour de nulle part au seuil de la montagne et se postent au départ de la petite route, dans l’espoir d’un véhicule de passage.
Ils remarquent une maisonnette anodine sur le bord de la route. Bien gardée. Deux voitures civiles, un canon antiaérien. Ils sont à la limite de cette zone militaire qu’ils ont longée sur plusieurs kilomètres, juste avant leur arrêt. « Un petit bout du désert », encadré par une (...)
Gholâmhossein Sâedi
Traduit par
L’après-midi, Sâleh Kamzâri et le fils du maire étaient allés avec un peu de matériel sur l’eau et sur la plage pour chercher du bois. La nuit d’avant, la mer s’était emportée et beaucoup de bois flottaient sur l’eau. Sâleh, qui tirait les morceaux de bois vers la barque avec un vieil aviron, dit au fils du maire : « Je ne comprends jamais la mer, je ne sais pas comment elle est, et si tout le monde se rassemblait pour se concerter, on ne comprendrait pas d’où vient tout ce bois. Il y a quelque chose chez (...)