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CAHIER DU MOIS |
Art, culture et nature : panorama des loisirs à Téhéran (I)
La randonnée en montagne
une vraie passion des habitants de Téhéran
Les Centres culturels à Téhéran
pour la culture et les loisirs
Le pont Tabiat à Téhéran
Une passerelle urbaine en acier D523
Entretien avec Mohammad Rezâ Moridi
« Ce qui manque à Téhéran,
c’est de l’imagination poétique. »
Le dynamisme des galeries
artistiques de Téhéran
L’exemple de la Galerie Etemâd
Les infrastructures sportives de Téhéran
Du figuratif à l’abstrait
Une semaine dans le Téhéran
des peintures
CULTURE
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Reportage
Alioune Badara Bèye
Ambassadeur de la culture sénégalaise
La littérature postcoloniale au Sénégal
Conférence à l’Université Tarbiat Modares (Téhéran)
Bruce Nauman
Fondation Cartier, Paris
14 mars - 21 juin 2015
La souffrance existentielle d’un artiste
Littérature
Fâtemeh Sayyâh : la première grande universitaire iranienne
PATRIMOINE
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Itinéraire
La spirale d’Ormouz (6)*
Le jardin chez les Perses
LECTURE
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Récit
Nouvelles sacrées (XIX)
Hassan Bâgheri
Poésie
Sur un tapis d’Ispahan (3)
Les montagnes du nord de Téhéran font partie de la chaîne d’Alborz, située au nord de l’Iran, dans une direction ouest-est, s’étendant des frontières de l’Arménie (nord-ouest), à la mer Caspienne (nord), jusqu’aux frontières du Turkménistan et de l’Afghanistan. Les montagnes du nord de Téhéran constituent le point situé le plus au sud de l’Alborz. Les flancs sud de ces montagnes s’étendent de la vallée de Dârâbâd (nord-est de Téhéran) jusqu’à la vallée de Farahzâd (nord-ouest). Entre Dârâbâd et Farahzâd se (...)
Dans le présent article, nous avons tenté de dresser un répertoire des centres de loisir et de culture de Téhéran et, ce faisant, nous nous sommes trouvés face à un champ polymorphe de lieux dont la nature et les fonctionnalités demandent à être précisées. Nous avons par conséquent pris soin d’affiner notre recherche en nous concentrant de préférence sur les maisons de la culture et les centres importants consacrés aux festivals à Téhéran. Il faut également préciser qu’il s’agit d’une recherche qui englobe (...)
Au début des années 1970, l’écrivain anglais Norman Spinrad finissait de rédiger son fameux et quelque peu polémique Rêve de Fer, une uchronie dans laquelle l’auteur mettait en scène les fantasmes guerriers délirants et meurtriers d’un auteur de science-fiction nommé Adolphe Hitler. Le rêve que voici et qui vous est conté sans fioritures romanesques, n’a rien de polémique, n’est pas une uchronie, est bien loin des « fantasmes délirants et meurtriers » d’un fou imaginaire qui eut son homonyme dans le monde (...)
"Si elles [les villes] offrent aux livres un vaste paradigme,
en retour les livres donnent la profonde mythique d’un espace humain."
Olivier Rolin
Mohammad Rezâ Moridi est docteur en sociologie de l’art et professeur à la faculté des Beaux-arts de l’Université de Téhéran. Dans cet entretien, il revient sur les principales caractéristiques artistiques urbaines de la capitale iranienne : pour lui, l’aspect mythique et poétique manque cruellement à cette métropole qui ne parvient plus à créer de (...)
Les Iraniens montrent un grand intérêt pour les arts graphiques. De nombreux jeunes gens, filles et garçons, s’inscrivent dans les facultés d’art du pays et fréquentent assidûment les galeries d’art. Dans les années 1950, seules deux ou trois galeries artistiques existaient sur tout l’Iran. Dans la décennie prérévolutionnaire, le pays en comptait treize, toutes installées à Téhéran. En 2008, 145 galeries, pour la plupart indépendantes, étaient ouvertes à Téhéran, contre 22 à Shirâz et 2 à Ispahan. On en (...)
Téhéran a accueilli en 1974 la septième session des Jeux asiatiques, auxquels ont participé 3010 athlètes venus de 25 pays. A cette occasion, des stades à l’époque très modernes permettant la tenue de compétitions internationales importantes ont été construits. En outre, nombreuses sont les autres infrastructures sportives réparties sur l’ensemble de la capitale, dont le maintien est un souci majeur de la ville car ce sont non seulement des endroits de pratique et de compétition pour les sportifs, mais (...)
La semaine passée, la galerie Ariâ a organisé une exposition des œuvres de peinture de l’artiste-peintre Ahou Kheradmand. La plupart des œuvres de l’artiste, toutes dépourvues de titre à l’image de l’exposition elle-même (très sobrement intitulée Exposition des peintures de Ahou Kheradmand) partageaient certains caractères visuels. Une ressemblance qui pourrait, à première vue, être prise comme une répétition absconse et comprise comme tenant compte de l’épuisement de la créativité de l’artiste. Cependant, (...)
Le 28 avril 2015, la Faculté des Sciences humaines de l’Université Tarbiat Modares (Téhéran) a organisé une conférence sur la littérature postcoloniale en Afrique. L’invité spécial de cette réunion était M. Alioune Badara Bèye, poète, dramaturge et romancier sénégalais. C’est le quatrième voyage de M. Bèye en Iran, cette fois invité officiellement par le ministère de la Culture et de l’Orientation islamiques à l’occasion du prix décerné à son scénario Bilal, premier muezzin de l’Islam à la section internationale (...)
Un lieu comme signe en lui-même
La Fondation Cartier se situe boulevard Raspail, à Paris, à deux pas de Montparnasse. Elle a été bâtie, en 1994, sur le terrain de l’ancien American Center. L’architecte en est Jean Nouvel, celui qui a construit l’Institut du monde arabe et le musée du Quai Branly, également à Paris, dont les caractéristiques communes sont d’être peu adaptées à l’accueil d’expositions. On est ici dans la configuration d’une architecture faite pour elle-même, autosuffisante, ceci au contraire, (...)
Lors de la cérémonie de commémoration du professeur Fâtemeh Sayyâh qui s’est tenue à l’Université de Téhéran en 1948, le Doyen de l’Université, le professeur Ali Akbar Siâssi a déclaré :« L’Université de Téhéran a perdu l’un de ses savants professeurs. Mme le professeur Sayyâh était titulaire de la chaire de critique littéraire et de littérature russe. Puisque l’enseignement du cours de critique littéraire exige la connaissance et la maîtrise de plusieurs langues et littératures étrangères, cette chaire est (...)
17. La mort
"Et le Destin, qui sait ce qu’il écrit pour nous ?
Qui sait aussi ce qu’il efface ?"
(Hâfez)
A la case de la mort, beaucoup sont tombés, huit ans durant. Petits soldats d’Ispahan, aviez-vous choisi la date, aviez-vous lancé les dés ?... Sur son banc, face aux alignements muets, Géhel attend les réponses. Sans illusion.
La mort, cette fraction de seconde, ça ne l’impressionne pas vraiment. La torture, la souffrance, oui. Pas l’instant final. Ni la suite. Il se rappelle d’un souvenir (...)
Le jardin est un élément fondamental de la culture iranienne, présent dans toutes les formes artistiques : le tapis, les tissus, la peinture et en particulier la miniature. Son rôle est, depuis toujours, de procurer une relaxation spirituelle et récréative. C’est essentiellement un paradis sur terre. L’étymologie du mot paradis remonte en fait à l’ancien persan (langue avestique) pairi-daeza (littéralement : tout autour-rempart) qui signifie l’espace de dieu dans le livre de Zoroastre. Il s’est (...)
Né en 1955 à Téhéran, Gholâm Hossein Afshordi, surnommé Hassan Bâgheri, fait ses études primaires à Téhéran. En 1975, après avoir été accepté à l’université d’Oroumieh, il se rend dans cette ville où il mène une lutte clandestine contre le régime pahlavi. Ces activités politiques aboutissent à son expulsion de l’université. En 1977, il part dans la province d’Ilâm pour faire son service militaire, mais il l’abandonne très vite suite à l’allocution de l’Imam Khomeyni.
Lors du retour de l’Imam Khomeyni en Iran, (...)
V Le deuxième carré ou Le jardin de l’est Azâdeh
La porte du jardin de l’est
est gardée par un monstre ;
aussi, Omid le passeur
le connaît et conseille
tout digne visiteur.
– Là se trouve le dragon
qui vole et qui rampe ;
il a l’œil aux aguets
et sa queue gigantesque
est garnie de flèches.
Des iris dentelés
l’encerclent de façon serrée,
et l’on ne peut
que distances garder.
– Tu fais bien de me préparer ;
aussi, je vais lui parler.
Rostam s’adresse doucement
à la bête qui est dressée,
lui (...)