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CAHIER DU MOIS |
La province de Zanjân, de la préhistoire à nos jours (I)
Présentation générale de la
province de Zanjân
La province de Zanjân
la géographie, la faune et la flore
Les costumes traditionnels de Zanjân, dernières traces d’une identité culturelle en voie de disparition
Soltâniyeh, où niche le Dragon ilkhanide
La fondation de la ville de Zanjân,
étude historique
Mohammad Hakim Hidadji
Philosophe et mystique de Zandjân
CULTURE
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Repères
22 Bahman 1357 – 11 février 1979,
victoire de la Révolution Islamique
Actualisation du mythe des Amazones d’Halicarnasse par Lucio Castagneri, ou l’ordre impérial occidental en peinture
(1 ère partie)
À propos d’Ellyd’Asghar Farhadi :
le deuil d’une liberté avortée
Littérature
Bibi Khânom,
première femme satiriste d’Iran
LECTURE
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poésie
Brouillon
La ville de Zanjân est la capitale de la province du même nom en Azerbaïdjan iranien. Elle se trouve à 298 km au nord-ouest de Téhéran, sur l’autoroute principale menant à Tabriz, et à environ 125 km de la mer Caspienne. Par le passé, elle s’appelait Khamseh, ce qui signifie « province à cinq tribus », dont l’une appartenait aux zones de l’ancienne province de Gerrus. L’actuelle province de Zanjân est située sur un plateau au nord-ouest du centre de l’Iran. La province de Hamedân est située à l’est, la (...)
La province de Zanjân est une région semi-steppique composée de zones montagneuses, de plaines couvertes d’une végétation modeste, et de zones forestières avec des arbres clairsemés.
La superficie de la province est de 2 216 400 hectares. Près de 56% de cette superficie sont constitués de « ressources naturelles », gérées par l’État. La province se partage entre deux zones climatiques, à savoir des plaines et des montagnes.
Des forêts naturelles (97 355 hectares) ne représentent que 4,4% de la superficie (...)
A l’instar des proverbes, contes, berceuses, chansons, mythes et autres variétés de productions ethniques, les costumes traditionnels sont des produits de l’expérience collective et historique d’un peuple particulier. Considérés aujourd’hui comme les artisanats, ces costumes, avec leurs motifs abstraits ou floraux, faisaient part de la vie quotidienne des habitants de la région. Autrement dit, ces objets folkloriques n’étaient ni des objets décoratifs, ni des objets culturels spécifiques, mais les (...)
En 2005, les experts de l’UNESCO votent à l’unanimité en faveur de la classification du dôme de Soltâniyeh en tant que septième site iranien inscrit dans la liste du patrimoine mondial. L’UNESCO justifie les raisons de ce choix en ces termes :
"Le mausolée d’Oljeitu constitue un maillon essentiel et un monument clé dans l’évolution de l’architecture islamique en Asie centrale et occidentale. Ici, les Ilkhanides reprirent et développèrent les idées avancées pendant la période classique seldjoukide (du (...)
Les voyageurs étrangers ont toujours été sensibles aux singularités des villes iraniennes. Leurs récits de voyage en sont les témoins. La question de la fondation et des fondateurs de ces villes prête, pour la plupart, à discussion. Zanjân est l’une de ces villes dont l’ancienneté est discutable. La province de Zanjân se situe au nord-ouest du pays, entre l’est de l’Azerbaïdjan et Qazvin, et la langue des habitants de cette région est le turc azéri. Jusqu’à présent, trois textes historiques nous ont parlé (...)
La province de Zandjân, dotée d’une longue histoire, a été le berceau de nombreuses figures scientifiques et culturelles de l’Iran. La région montagneuse d’Abhar et plus précisément la zone de Hidadj, située à 90 km au sud-ouest de Zandjân (chef-lieu de la province) a été le lieu de naissance d’un philosophe de grande renommée qui a formé de nombreux grands philosophes iraniens contemporains : Mohammad Hakim Hidadji. Au XIe siècle de l’Hégire, Abhar était le centre du royaume des Alaouites. Assiroddin Mofzel (...)
Un livre essentiel pour combler une grande lacune
Alice Bombardier, outre sa collaboration occasionnelle à la Revue de Téhéran, est agrégée de géographie, ainsi que titulaire d’un doctorat en sociologie à l’EHESS de Paris et en civilisation arabo-persane à l’Université de Genève. Elle a étudié le Persan à l’INALCO et a séjourné fréquemment en Iran entre 2004 et 2009.
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La lacune dont il est ici question concerne l’art moderne iranien et si l’on s’en tient à la définition d’usage du terme « moderne » en (...)
A l’occasion du 22 Bahman 1357 de l’Hégire solaire (11 février 1979 du calendrier grégorien) qui marque la victoire de la Révolution islamique et la fondation de la République Islamique d’Iran, nous reproduisons ici le discours prononcé par l’Imam Khomeyni.
Le discours de l’Imam Khomeini à l’occasion de 22 Bahman, le jour de la victoire
Au Nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Nation musulmane, héros et combattants d’Iran ! Par la Grâce de Dieu - exalté soit-Il - vos luttes (...)
« Seules les traces font rêver » Char, La Parole est un archipel,
Œuvres complètes, Paris, Gallimard, 1983.
Les bouleversements géopolitiques et idéologiques auxquels nous avons été exposés de façon incessante durant ces dernières années ont ébranlé, par leurs impacts, les esprits et ont sans doute orienté le génie créateur de certains artistes, voire plus généralement les comportements des gens et leur style de vie. Il y a quelques années, dans le sillage des événements politiques telluriques (...)
A Propos d’Elly est le troisième film d’Asghar Farhadi. Récompensé par l’Ours d’argent du meilleur réalisateur lors de la Berlinale 2009, ce film est exemplaire du potentiel du réalisateur dans l’art narratif cinématographique. A travers ses films, Farhadi cherche à faire évoluer les spectateurs « de consommateurs passifs à penseurs indépendants. »
Comme dans la plupart de ses films, dans À Propos d’Elly, c’est la complexité des relations humaines qui focalise l’attention du réalisateur. En impliquant les (...)
César, de son nom d’artiste, a participé activement et savoureusement, accent marseillais oblige, durant plusieurs décennies, à la vie artistique contemporaine française. Il fut l’artiste officiel représentant la France à la Biennale de Venise en 1995. La rétrospective que lui consacre le Centre Pompidou permet de mieux embrasser l’œuvre. Une vingtaine d’années après la disparition de César, le moment est propice à une relecture et à une remise en situation de cette œuvre, de ses apports et innovations, de (...)
Au cours des derniers siècles, l’ignorance, la misère, l’analphabétisme, certains éléments culturels, le manque d’hygiène et la pauvreté ont constitué des entraves à l’épanouissement de la femme iranienne. Cependant, la seconde moitié du XIXe siècle a été témoin d’une expansion sans précédent de l’idée de la défense des droits des femmes par certains intellectuels et écrivains iraniens. C’est à cette époque que sort de l’ombre Bibi Khânom Astarâbâdi, une femme éclairée qui prend fait et cause pour les femmes dans (...)
Les dernières vapeurs de l’aube vermillon
Montent dans le bois roux, les rousses brumes.
Notre amour est vaste et d’un si vaste brouillon
Il jette à ma mémoire son écume.
L’hiver bleu du matin jette son aube brune
Auprès de la rivière, au clair rivage
Dont buvant seul toute son eau d’amère prune
J’en sens jusqu’à l’aigreur l’âcre abordage.
L’épine raide et livide, la fleur du sapin
Pèse la glace d’Occident, miroir
Du ciel, des étangs clairs et des soleils éteints,
Du métal, du vent, de l’eau de la (...)
L’innocence, la gentillesse, l’enfance, la jouissance, la pureté, l’amour et presque toutes les vertus que les livres de la Morale nous définissent, je les retrouve toutes dans son visage angélique, dans ses beaux yeux ronds et brillants, baignés dans une larme dont l’origine me paraît familière et en même temps inconnue. Elle ne regrette pas son acte d’héroïsme, mais sa joie naturelle se heurte à une tristesse céleste, à une peine douloureuse issue de cette vérité amère et de cette blessure tragique (...)
Faribâ Vafi
Traduit par
« Tu es une très jolie fille. »
Je dis cela à ma fille âgée de quatre ans. Elle gonfle les joues et s’approche de moi de façon à ce que mes doigts restent sur ses cheveux.
« Pourquoi ? »
Ma fille me demande mille fois par jour : « Pourquoi ? » et moi, qui ai fait tout ce que j’avais à faire, moi qui ai déjeuné, qui n’ai rien d’autre à faire en ce moment, aucun problème, je lui dis :
« Et bien parce que ton nez est aussi petit qu’une noisette. »
« Pourquoi une noisette ? »
Je ne compare à rien ses yeux et (...)