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CAHIER DU MOIS |
Le Ramadan en Iran : croyances, rituels et pratiques sociales
Le mois du Ramadan en Iran
Présentation, historique, rituels et gastronomie
La Nuit du Destin
Ramadan, le mois de l’altruisme,
du partage et de la générosité
La place du Coran et des prières particulières durant le mois de Ramadan
Les Iraniennes et le Ramadan :
retour sur un rite ancien
La présence du mois de Ramadan dans la poésie persan
CULTURE
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Arts
Le « Land Art », un art de paysage
Projet de « Ghavâm Zang » en automne 2017
Younes Faghihi, un artiste venu du monde des mots
Reportage
Le salon du dessin contemporain
DRAWING NOW ART FAIR
22 AU 25 MARS 2018. AU CARREAU DU TEMPLE, PARIS
Tony Cragg au Musée d’art contemporain de Téhéran
KUPKA
Pionnier et l’un des inventeurs de la peinture abstraite
Grand Palais, Paris, 21 mars-30 juillet 2018
Littérature
La littérature afghane :
une littérature de la mémoire
Sâdegh Hedâyat : un Kafka iranien ?
Repères
Fabriqué en Iran
La condition bilingue
A soi-disant Daryush...
LECTURE
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Poésie
Poèmes
Le jeûne du Ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam à côté de la profession de foi, des cinq prières par jour, de l’aumône, et du pèlerinage à La Mecque. Neuvième mois du calendrier lunaire islamique, le Ramadan est d’abord le nom du mois au cours duquel le livre sacré des musulmans, le Coran, fut révélé ; où le deuxième Imâm chiite, Hassan, est né ; où le gendre et cousin du prophète Mohammad, l’Imâm Ali, fut assassiné ; où une bataille décisive à Badr fut gagnée ; et surtout, c’est le mois durant lequel (...)
"Nous l’avons, certes, révélé pendant la Nuit du Destin.
Et qui te dira ce qu’est la Nuit du Destin ?
La Nuit du Destin est meilleure que mille mois.
Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par la permission de leur Seigneur pour tout ordre
Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube."
Coran, sourate 97
A l’orée des mystères gnostiques et des rites de la loi islamique, de la spécificité de l’islam et de l’héritage des croyances sémito-orientales, la Nuit du Destin fait (...)
« O, les Croyants ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous –peut-être seriez-vous pieux ! – pendant des jours comptés. Donc, quiconque d’entre vous est malade, ou en voyage, alors, qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter qu’avec une grande difficulté, il y a une rançon : la nourriture d’un pauvre. Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est bien pour lui : mais il est mieux pour vous de jeûner, si vous saviez ! » (Coran : (...)
Le jeûne est une forme commune de pratique existant dans diverses religions à travers le monde. Ses bénéfices, à la fois spirituels et physiques, sont largement reconnus même si sa fréquence, sa pratique et sa durée peuvent différer d’une religion à une autre. L’islam accorde une grande importance à l’acte de jeûner, qui fait partie de ses piliers, aux côtés de la profession de foi, de la prière, de l’aumône et du pèlerinage.
Ainsi, selon le Coran : « Ô Vous qui croyez, le jeûne vous est prescrit, comme il (...)
Au fil des siècles, le mois de Ramadan est devenu un élément à part entière de la culture iranienne, avec ses rites et pratiques spécifiques. Ainsi, par le passé, afin d’accueillir le Ramadan, les Téhéranais, un bol d’eau et un miroir à la main, montaient sur le toit pour voir de leurs yeux la lune nouvelle, et annonciatrice du Ramadan. Aujourd’hui encore, pour beaucoup, c’est l’un des rituels précédant le mois saint, dont les cérémonies commencent dès le mois de Sha’bân. Étroitement liés aux situations (...)
A partir du IVe siècle de l’Hégire jusqu’à nos jours, de nombreux poètes iraniens ont porté une attention particulière à la culture religieuse et aux préceptes de l’islam. C’est aussi le cas concernant les rites pratiqués tout au long du mois de Ramadan, qui sont évoqués dans de nombreuses œuvres littéraires. Dans ces productions, les poètes s’efforcent de mettre en exergue les vertus et prodiges de ce mois sacré. Nous allons ici évoquer les modalités de la présence du mois de Ramadan dans certaines œuvres (...)
Le Land Art est une nouvelle vision de l’approche artistique par rapport au « paysage ». Cette approche peut devenir monumentale, conceptuelle, minimaliste, écologiste, etc.
L’intervention de l’artiste dans le paysage naturel peut être très minimale ou maximale, mais elle peut aussi modifier le paysage de manière provisoire (lors d’une exposition, par exemple) ou permanente, s’il s’agit de garder de façon durable les modifications dans le paysage. Certaines œuvres sont exposées à l’érosion naturelle et (...)
Younes Faghihi est né le 31 mai 1981 à Marâgheh, une ville de la province d’Azerbâïdjân-e Sharghi, au nord-ouest de l’Iran. C’est un artiste peintre qui utilise les formes, les mouvements et la composition de la calligraphie traditionnelle persane et exprime son propre art dans un élan d’universalité. Ses œuvres recèlent aussi un éternel message de paix et d’amour. Il dit lui-même : « Je pense souvent à l’amour, parce que je suis né dans le sud de l’Iran au début du conflit entre l’Iran et l’Irak. J’ai perdu (...)
Un salon/foire d’art contemporain parmi bien d’autres
Ce salon et foire du dessin contemporain en est à sa douzième session et pour le visiteur occasionnel que je suis (il y a tellement de salons consacrés à l’art contemporain à Paris !), cette session fut assez convaincante. Un certain nombre de réserves que j’ai pu émettre dans un précédent article de cette même Revue de Téhéran n’ont plus lieu d’être, comme celle, par exemple d’une présence trop pesante du dessin académique : Drawing Art Now s’annonce (...)
Le 29 avril 2018, le Musée d’art contemporain de Téhéran (MACT) a dévoilé « Roots and stones » (Racines et pierres), une sculpture du célèbre artiste britannique Tony Cragg.
Cette œuvre d’art a été offerte par l’artiste de 69 ans au MACT. Lors d’une cérémonie officielle dont Tony Cragg était l’invité spécial, « Roots ans Stones », une gigantesque sculpture conceptuelle en marbre de 320 cm sur 158 cm, a été dévoilée dans le jardin des sculptures du MACT, situé au centre de la capitale iranienne. Étaient présents à (...)
Une œuvre restée en retrait des feux de la rampe…
Kupka est assez peu connu du grand public et cette exposition du Grand Palais, à Paris, est une réelle opportunité pour prendre connaissance de son œuvre graphique et de son œuvre picturale dont l’essentiel se place entre la fin du dix-neuvième siècle et les années cinquante, au vingtième siècle. L’exposition, assez exhaustive (plus de trois cents œuvres), permet de découvrir certains aspects peu médiatisés de sa démarche, du fait sans doute de la rareté (...)
La narration à la première et deuxième personne qu’utilisent les romanciers afghans dans leurs romans pose une problématique intéressante quant aux implications de ce « je » et de ce « tu » dans la subjectivité du langage. Les définitions proposées par Émile Benveniste, dans son ouvrage Problèmes de linguistique générale, nous permettent de lier cette subjectivité de la narration à la mémoire personnelle du romancier.
L’emploi du « je » par le narrateur, dans la narration du roman, détermine la mise en scène (...)
Les ouvrages de Franz Kafka ont beaucoup inspiré les auteurs postérieurs et permettent une variété de lectures possibles de par leur universalité. Les traductions des œuvres de Kafka, pourtant, sont rarement un reflet fidèle de ses ouvrages, ni dans la forme, ni dans le contenu. De plus, ces traductions, influencées par la culture du pays auquel elles s’adressent, sont parfois perçues et reçues d’une façon si particulière qu’elles créent une distorsion par rapport à l’original. Umberto Eco appelle ce (...)
Le monde entre dans l’ère mouvementée de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. En Europe, la Grande-Bretagne, sous le règne de Georges III de la maison de Hanovre, s’impose sur ses rivaux classiques, surtout après avoir écrasé la France des Bourbons lors de la guerre de Sept Ans. En Asie du Sud, depuis le siècle précédent, la Compagnie britannique des Indes Orientales s’implante progressivement sur les marchés du Vieux Continent. Grâce à ces établissements politico-économiques, les Anglais ont déjà pu (...)
La condition bilingue
A soi-disant Daryush Shayegan
Faut-il nommer le poète portugais qui écrivait sous une soixante-dizaine de noms et qui, par ce moyen, jouait avec tous les chercheurs curieux de la vie derrière l’œuvre, de l’invisible derrière le visible ? Il s’appelait Fernando Pessoa. Mais est-ce qu’il y a vraiment un orthonyme pour un maître de l’hétéronymie ? Non, il n’a plus d’orthonyme, puisqu’il a déjà mis en cause l’efficacité d’une telle distinction. Il n’est guère lui-même anonyme : ce (...)
Préface à l’amour
Il me reste du musc de Russie dont le litre
Excède la valeur du poids de l’or ;
Cette liqueur, dans sa fiole comme un trésor
Y coule comme l’astre sur la vitre.
Les marées qui glissent sur tes grands pieds divins,
Les refroidissent-elles sur les plages,
L’hiver venu, quand l’astre brûle par étage
Les flots glaciaux percés des rais nervins.
Le gel renouveau, l’astre brûle la Baltique ;
L’aube polaire, la plus belle de toutes,
Glisse doucement au Nord et l’Aurore, écoute, (...)