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CAHIER DU MOIS |
Le jardin perse :
les Iraniens et leur “paradis” terrestre
A la recherche du paradis
Le Taj Mahal et l’héritage de l’architecture iranienne en Inde
Le jardin iranien
Le "paradis" et le tapis persan
CULTURE
Reportage
La Figuration narrative, un mouvement artistique très engagé dans le Paris des années 60
La Sagesse de Farid ad-Din Attâr à l’Institut Iranien de Philosophie
Repères
Centrales Nucléaires, centrifugeuses, bombes atomiques et vérités
Louise Firouz, une Dame qui aimait les chevaux
-Abraham, l’“ami de Dieu” et père du monothéisme
Le masque dans la société béninoise
Évocation de la Présence
Littérature
Sohrâb Sepehri et le "nouveau regard" sur la vie et la mort
Entretien
PATRIMONE
Tradition
Le Café Azéri
Itinéraire
Le luth fou
Des ténèbres à la lumière
FENÊTRES
Au Journal de Téhéran
Un grand italien ami de l’Iran
Boîte à textes
Christophe Durand-Le Menn
Le vieillard solitaire
Ouvre la fenêtre & fin de la nuit
Nature d’Iran
Cascade de Niâsar
Faune et flore iraniennes
Grande camomille & dytique bordé
Dans toutes les cultures, le jardin idéal a toujours été envisagé comme un paradis, un havre de confort, d’abondance et de beauté. C’est l’incarnation d’une tentative humaine cherchant à reproduire à l’échelle réduite le système biologique terrestre. L’histoire des jardins commence avec celui de l’Eden, symbolisant le sceau de l’harmonie entre Dieu et les hommes avant le premier péché, et continue avec les jardins persans de Mésopotamie et d’Iran qui, avec les pays d’Extrême-Orient, ont toujours été les plus (...)
Hossein Soltânzâdeh
Traduit par
La construction des monuments funéraires à la mémoire des grandes personnalités est une vieille tradition en Iran. Les sépultures royales des Achéménides à Naghsh-e Rostam, à quelques kilomètres du site historique de Persépolis en sont des exemples antiques. Cette tradition a été maintenue pendant la période islamique. A partir des XVe et XVIe siècles, sous le règne de la dynastie mongole des Timourides (descendants de Tamerlan), l’architecture funéraire prit son essor, et les monuments funéraires (...)
L’eau et l’ombre sont précieuses en Iran ; elles procurent de la fraîcheur dans ce pays au climat sec. Les Iraniens ont trouvé des moyens pour contrecarrer la lumière et la chaleur intenses du soleil pendant l’été : ces moyens s’appliquent en particulier dans le jardin. I- Le jardin est un élément de l’architecture iranienne depuis des millénaires :
Un certain nombre d’éléments sont en faveur de cette affirmation. On a trouvé en Iran des pots en terre cuite datant du 4e millénaire avant J.C., sur lesquels (...)
Quand on parle de la Perse, on pense forcément à ses tapis. Expression de la culture persane, comme elle, ne cessant de s’enrichir au fil du temps par l’apport des nouveaux éléments qui jalonnent le temps de l’Histoire, la tapisserie est effectivement un art "persan" par excellence, car même si plusieurs civilisations peuvent compter l’art de la tapisserie au nombre de leur artisanat, aucune d’entre elles ne peut se targuer de l’avoir autant travaillé que la civilisation iranienne. Et en effet, le (...)
Jusqu’au 13 juillet 2008 s’est tenu au Grand Palais de Paris l’exposition "Figuration narrative. Paris 1960 - 1972 ". Courant artistique engagé des années 60, la Figuration narrative renouvelle profondément le paysage de la peinture française. En rupture avec l’abstraction et la neutralité de l’époque, cette peinture s’approprie, en s’inscrivant dans la filiation du surréalisme, des images du quotidien produites par la société de consommation, la culture de masse, la publicité, le cinéma ou la bande (...)
Farid ad-Din Attâr (v. 1150-v. 1220) est l’auteur de poèmes allégoriques et mystiques. Le soufisme lui a inspiré un magnifique poème intitulé Mantiq al-Tayr ou La conférence des oiseaux. Dans cette œuvre chargée de symboles et riche en métaphores, le thème central est le fanâ, l’anéantissement de l’âme individuelle en Dieu. Seule la renommée de Djalâl ad-Din Rumi (1207-1273), le grand poète mystique de l’islam, dont Attâr a été l’un des maîtres, a pu dépasser la sienne en Iran.
Le 10 avril 2008, à l’occasion (...)
Depuis Hiroshima, le monde entier connaît la puissance de la bombe atomique et son pouvoir destructeur. Avec leurs drôles d’évaporateur, les centrales nucléaires décorent les paysages et, comme des Totems, inspirent le Tabou.
Tchernobyl a donné le "La" du danger nucléaire et ses conséquences. Le monde est divisé entre les pour et les contre de l’énergie atomique, et entre ceux qui ont déjà l’énergie atomique et ceux qui tentent de l’obtenir. La non-connaissance quasi générale du fonctionnement de (...)
Louise Laylin Firouz, qui s’est éteinte le 25 mai dernier à Gonbâd-e Kâvus, dans sa 75e année, après un demi-siècle passé en Iran, naquit et grandit parmi les chevaux de l’Etat de Virginie aux USA. Au cours d’un voyage en Iran dans les années 1950, alors qu’elle poursuivait ses études à Beyrouth, elle fit la connaissance de Narcy Firouz, un prince de la dynastie qâdjâre qui lui avait fait découvrir et aimer son pays. Elle l’épousa et le couple s’installa à Shiraz en 1957. Diplômée de paléontologie et (...)
Rencontres islamo-chrétiennes (3)
N° 33, août 2008Père de l’Alliance entre Dieu et le peuple hébreu dans la Bible et premier croyant monothéiste dans le Coran, Abraham ou "Ibrâhim" en Arabe est un personnage central du christianisme et de l’islam. Père spirituel des trois grands monothéismes, il est également leur père naturel au travers d’Isaac et de Jacob, dont la lignée s’étend de Moïse, Zacharie et Jean jusqu’à Jésus et Ismaël, "père des Arabes" et ancêtre du Prophète Mohammad. C’est de cette double filiation que provient l’expression de "religions (...)
Odile Puren est une passionnée des recherches sur les cultures africaines, notamment celles de son pays d’origine, le Bénin. Après des études supérieures de théâtre à Paris III, elle soutient brillamment à la Sorbonne une thèse de théâtre. Elle fait sa première publication partielle sur le site internet de la bibliothèque de France.
Ce compte rendu a été rédigé à la suite d’une conférence-débat organisée par Odile Puren, consacrée au thème des masques sacrés du Bénin, qui s’est déroulée à Téhéran le 29 mai (...)
1ère partie
N° 33, août 2008Ce récit est celui d’un pèlerinage estudiantin à la Mecque et à Médine, en 2007, organisé par l’Office du Hadjj iranien. Les étudiants iraniens désireux de faire le Hadjj peuvent s’inscrire lors de leurs études. Une fois par an, un tirage au sort a lieu et, dans le cadre de groupes organisés, les candidats chanceux effectuent ce pèlerinage de deux semaines à la Mecque et à Médine. Avant le voyage, des réunions explicatives sur les démarches à suivre et sur les étapes du pèlerinage sont organisées par les (...)
Sohrâb Sepehri (1928-1980), est l’un des poètes contemporains iraniens qui a abordé les thèmes de la vie et de la mort tout au long de son œuvre. Son point de vue optimiste mêlé d’épicurisme permet au poète de représenter la vie comme "une coutume agréable" dont il faut jouir. Il ne cesse de répéter que la vie, que certains tiennent pour un système compliqué et difficile à saisir et à définir, est une réalité très simple : "La vie, c’est de laver une assiette".
La particularité de l’optique de Sepehri (...)
Le café moderne - lieu public où les clients peuvent consommer des boissons - est en réalité le résultat de la métamorphose des anciens magasins qui vendaient du café. Ces magasins se sont transformés peu à peu en "Maison de café" (en persan : Ghahveh-Khaneh قهوه خانه ) car ils commençaient à servir du café aux clients.
C’est en premier dans la péninsule arabique que le café est devenu un produit populaire. C’est pourquoi les premières maisons de café apparurent d’abord en Arabie. La consommation du café s’est (...)
Le luth fou (Épisode n° 11)
N° 33, août 2008De nouveau, cette route… Kâshân et le nord d’un bord, Yazd et le sud de l’autre, le désert tenant lieu d’océan, et la montagne de rivage… Ce sera le sud… Et c’est un petit pick-up blanc qui s’arrête. Son chauffeur, très souriant, va jusqu’à Zâhedân… Pour la prochaine étape, il n’y a que l’embarras du choix… L’homme, un baloutchi, vient de Téhéran, il redescend à vide jusqu’à la frontière pakistanaise, là, il se constituera un nouveau chargement, et reviendra le livrer au grand bazar de Téhéran… Pour le moment, il (...)
Nayereh Samsâmi
N° 33, août 2008Journal de Téhéran 1 Mordâd 1316 23 Juillet 1937
Les échanges dans le domaine de l’art entre l’Iran et l’Italie furent particulièrement féconds au XVIIe Siècle.
L’œuvre de Pietro della Valle, grand ami de Chah Abbâs, contient une des plus belles évocations du règne glorieux de ce monarque et constitue un témoignage précieux de compréhension et de sympathie d’un auteur italien envers notre pays.
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Pietro della Valle, gentilhomme romain, fut l’un des premiers à poser la pierre de la grande communauté (...)
Christophe Durand-Le Menn est né à Chartres en 1974. Membre de la Société des Gens de Lettres, il a été le lauréat en 1991 du Concours National des Jeunes Poètes de France (Région Nord), organisé par la Société des poètes et artistes de France. Il a fait ses études secondaires à Charleville-Mézières et ses études supérieures à Rotterdam et à Reims (Lettres et Arts). Il a publié, à ce jour, six recueils de poèmes, dont L’altération des contours aux Editions Le Manuscrit (Paris, 2005) et Edward Hopper : en regard (...)
Ecrit et traduit de l’anglais par
N° 33, août 2008The Lonely Old Man (1994)
Long have I been digging for gold
Since I was young till I grew old
Having no other path to follow in life
Without any friends to pour out my heart to
No one around to glance and talk to
They all left long ago after strife
And here I am holding my head low
As I whisper to my shadow
Tomorrow is a new born day
No one knows what’s on my way
Perhaps I shall pass away tonight
And never again be in sight Le vieillard solitaire
Depuis belle lurette je (...)
Rose Fazli
N° 33, août 2008Ouvre la fenêtre
Ouvre la fenêtre
Laisse la brise venir dans notre petite cabane
Ouvre la fenêtre
Laisse la brise nouer nos cœurs
Ouvre la fenêtre
Laisse les mots les plus simples devenir le prétexte d’une liaison amicale
Laisse la brise dans notre rue du silence chanter les chansons des secrets cachés
Ouvre la fenêtre
Quand là bas il y a quelqu’un qui m’appelle
Quelqu’un qui chez les autres est seulement un enfant
Ouvre la fenêtre
Laisse les mots les plus simples devenir le prétexte d’une (...)
À quelques dizaines de mètres de Châhâr tâq (les quatre arcs) de Niâssar, une fontaine propre et fraîche coule vers le village. Cette fontaine, située à 1680 mètres au dessus du niveau de la mer, se nomme Eskandarieh. La légende veut que le célèbre Eskandar-ebn-Filqûs (Eskandar aux oreilles d’éléphant), à son passage à Niâssar, ait connu l’existence d’une source cachée dans le roc. Il aurait donc rassemblé tous les tailleurs de pierre des environs et ordonné de creuser cette fontaine en une nuit. Quelle qu’ait (...)
Faune et flore iraniennes
N° 33, août 2008Grande camomille
Nom scientifique : Chrysanthemum parthenium
Nom persan : Dâvoudi vahshi
Plante vivace, herbacée, presque glabre, sa tige rameuse et à rameaux en corymbe mesure de 25 à 50 cm. De forme ovale, sa feuille est pétiolée et divisée en segments elliptiques, oblongs et obtus se rejoignant au sommet. De couleur vert vif, elle a un fort goût amer. Les fleurs au capitule court et jaunes en leur centre ressemblent à des marguerites. La saison de floraison se déroule de mai à juin. On la (...)