Karim Modjtahedi

11 articles

  • Biennale internationale de Téhéran
    Le Journal de Téhéran,1958-1959

    Karim Modjtahedi N° 95, octobre 2013

    Cet article écrit à la fin des années 1950 constitue un témoignage à la fois du paysage artistique iranien dans les années 1950 au travers de ses jeunes artistes, et des débats qui régnaient alors autour de l’art iranien. Certains des noms évoqués sont par la suite devenus des artistes renommés au niveau national et international, alors que d’autres sont tombés dans l’oubli. L’art iranien est dans tous les cas devenu une composante à part entière de la scène artistique internationale.
    Cet article nous (...)


  • Le sâlek et le sens du bonheur dans la culture iranienne*

    Karim Modjtahedi N° 87, février 2013

    Cet article aborde la question de l’homme sâlek. Le terme de sâlek est un mot d’origine arabe qui s’emploie tel quel en persan et qui a été traduit en français de différents manières, à savoir voyageur, celui qui s’achemine dans une certaine direction, un pèlerin, celui qui va visiter un lieu sacré et participer à un rituel traditionnel, etc. Cependant, le sâlek n’est ni un voyageur ordinaire, surtout dans le sens actuel du mot, c’est-à-dire un touriste, ni même un pèlerin qui se dirigerait vers un endroit (...)


  • Afzaleddin Kâshâni, philosophe iranien (XIIe-XIIIe siècles)

    Karim Modjtahedi N° 60, novembre 2010

    Traditionnellement et déjà depuis un nombre considérable d’années, la philosophie orientale sous le nom de philosophie musulmane ou, par moment, sous le nom de philosophie arabe, a occupé en Occident la pensée de nombreux historiens et orientalistes, mais il est frappant de constater aujourd’hui que la majeure partie de ces études – malgré la variété des thèmes et des titres – n’a pas échappé à une prise de position à la fois très discutable et contradictoire en elle-même. En effet, très souvent, la (...)


  • Mort de Forough Farrokhzâd*

    Karim Modjtahedi N° 55, juin 2010

    C’est durant la nuit du 13 février 1967, dans la banlieue proche de Téhéran, qu’une Land-rover entrait en collision avec une autre voiture venant en sens inverse. La portière de la Land-Rover se plia en deux et la jeune femme qui était au volant se vit projeter hors du véhicule, la tête s’étant fracturée contre le rebord du trottoir. Elle mourut un peu plus tard sur la route de l’hôpital. Fais divers banal, dira-t-on ! Cependant, c’est ainsi que l’Iran venait de perdre une des figures les plus attachantes de sa poésie moderne : Forough Farrokhzâd.


  • Quelques réflexions sur le problème de l’homme et de ses droits

    Karim Modjtahedi N° 51, février 2010

    On pourrait penser qu’en ce qui concerne le problème de l’homme et de ses droits au niveau des intentions, nous resterons toujours d’accord, presque d’une manière a priori. Peut-on citer le nom d’un seul peuple qui ne prétendrait pas dès le début à la paix, à la liberté, au bien-être de tous, à l’humanité en général et en même temps et surtout à ses propres directives pour atteindre ces buts ? En justifiant les moyens par les fins, ne risquons-nous pas de demeurer machiavéliques, en Occident de même qu’en (...)


  • Quelques réflexions libres sur le "doute"

    Karim Modjtahedi N° 50, janvier 2010

    Le doute sous la forme d’une opération mentale semble commun à tous les hommes, cependant il va sans dire que nous ne doutons pas toujours de la même façon, ni pour les mêmes raisons, ni pour les mêmes fins.
    Sans vouloir soulever ici des questions psycho-sociologiques ni celles qui touchent aux problèmes historico-culturels, nous pourrions essayer de savoir s’il n’y aurait pas la possibilité d’un doute qui dépasserait justement les différents horizons de nos traditions et cultures, et qui se (...)


  • Dans la grotte d’Ali-Sadr

    Karim Modjtahedi N° 49, décembre 2009

    La grotte d’Ali Sadr qui est de nos jours un centre touristique très fréquenté en été par les Iraniens, n’était pas, il y a 40 ans, encore connu du grand public. Voilà un petit article qui témoigne de cette époque.
    Annoncée d’abord par les quotidiens, illustrée et commentée ensuite par les hebdomadaires, la découverte d’une grotte près de Hamadan – un grand lac souterrain comme disent les journaux – fait depuis quelques temps l’objet de conversations très animées à Téhéran.
    S’agit-il d’une vraie découverte (...)


  • Mollâ Sadrâ et Hegel*

    Karim Modjtahedi N° 48, novembre 2009

    Le choix que nous avons eu ici d’étudier les deux philosophes, Mollâ Sadrâ et Hegel, nécessite tout d’abord une justification. Au premier abord, il semble fort curieux et très hasardeux de mettre les noms de grands philosophes tels que Sadrâ et Hegel l’un à côté de l’autre, sans porter préjudice à tous les deux, car en réalité, il est aussi difficile de parler de leurs ressemblances éventuelles que d’expliquer leurs points de divergences évidents.
    Dans des cas semblables, c’est la philosophie comparée (...)


  • Mollâ Sadrâ, symbole de l’unité culturelle iranienne*

    Karim Modjtahedi N° 43, juin 2009

    Si déjà depuis le XIIème siècle les noms de Fârâbi, d’Avicenne, de Ghazâli et un peu plus tard celui d’Averroès ont été prononcés couramment en Occident, sans parler des véritables œuvres avicennisantes, voire un ou plusieurs auteurs connus sous le nom de pseudo-Avicenne et de toute une tradition assez prolongée dite averroïsme latin, par contre, Mollâ Sadrâ et quelques autres ne font que récemment partie de ceux dont on parle en Occident.
    Pour la première fois, c’est un français, le Comte de Gobineau, qui (...)


  • Ferdowsi et Sohrawardi*

    Karim Modjtahedi N° 42, mai 2009

    Au premier abord, il ne semble pas facile de rapprocher les noms d’un grand poète épique tel que Ferdowsi et d’un grand mystique tel que Sohrawardi, ce qui en effet apparait peu conforme aux consignes courantes utilisées dans nos manuels généraux de littérature persane. Mais le fait est là et Sohrawardi s’est profondément intéressé à l’épopée du Livre des Rois (Shâhnâmeh) de Ferdowsi et en a donné des commentaires à propos des gestes de certains des héros qui s’y trouvent. Ces commentaires, tout en restant (...)


  • Henry Corbin, messager de la philosophie islamo-iranienne en Occident*

    Karim Modjtahedi N° 40, mars 2009

    Le regretté orientaliste et philosophe Henry Corbin n’a pas été un simple messager de la philosophie islamo-iranienne en Occident, mais celui qui en a si savamment découvert les dimensions inconnues, en tout cas négligées avant les recherches ingénieuses effectuées par lui, le long d’une vie particulièrement fructueuse.
    De nos jours, Corbin est connu dans tous les milieux universitaires et dans des centres d’études où l’on s’intéresse à la philosophie en général, et à la philosophie islamique en (...)