N° 37, décembre 2008


  • Regards sur les industries navales iraniennes

    Arefeh Hedjazi N° 37, décembre 2008

    Depuis les débuts de la modernisation des industries maritimes en Iran, ces dernières ont eu à faire face à de nombreux problèmes, dont le règlement pourrait permettre à ces industries de dépasser la crise interminable qu’elles subissent depuis deux décennies. L’industrie maritime, en tant qu’industrie mère, mérite certainement une place plus importante que celle qui lui a été allouée jusqu’alors en Iran, notamment compte tenu du fait que ce pays possède de longues frontières maritimes ainsi que, (...)


  • L’industrie navale iranienne au XVIIIe siècle, Nâder Shâh et l’histoire de son bâtiment de guerre

    Djaafar Sepehri
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 37, décembre 2008

    Des documents occidentaux, qu’ils soient anciens ou modernes, prétendent injustement que les Perses, au cours de leur Histoire plusieurs fois millénaire, n’ont jamais été un peuple navigateur. Mais contrairement à ce jugement hâtif et insuffisamment documenté, il est à noter qu’au moins pendant certaines périodes importantes de l’histoire de l’Iran, les forces navales et les flottes de commerce ont joué un rôle décisif dans le destin des Perses.
    Dans la mythologie iranienne, la construction du premier (...)


  • L’arche de Noé, regards croisés de la tradition chrétienne et musulmane

    Amélie Neuve-Eglise N° 37, décembre 2008

    Au sein du christianisme et de l’islam, le récit de l’arche de Noé et du déluge a fait l’objet de multiples commentaires allant du littéralisme le plus pur aux interprétations les plus symboliques, dans lesquelles l’arche est conçue comme le corps de l’Eglise et des "amis de Dieu"(awliyâ allah), ou encore incarne l’espoir de rédemption par excellence.

    Dans la Genèse, Dieu ordonne à Noé de construire une arche afin de le préserver du déluge destiné à mettre fin à la corruption et à la violence sur (...)


  • La navigation dans le nord et le sud de l’Iran : entretien avec le capitaine Kâmrân Gholâmi

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 37, décembre 2008

    Le capitaine Kâmrân Gholâmi est le directeur commercial de Daryâ-ye Talâi-e Pârsiân (La Mer Dorée de Perse), première entreprise privée de navigation actuellement en activité dans les eaux du nord de l’Iran. Elle possède deux grands cargos qui naviguent entre l’Iran et la Russie.
    Afsâneh POURMAZAHERI : Votre métier est souvent considéré comme l’un des plus difficiles. Qu’en pensez-vous ?
    Kâmrân GHOLAMI : Oui, vous avez raison. C’est un travail difficile et j’espère que le gouvernement facilitera davantage (...)


  • La peinture iranienne et le modernisme (I)

    Shohreh Golazâd
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 37, décembre 2008

    Introduction Les premiers contacts avec le monde occidental
    La Perse antique fut la première puissance asiatique à établir des contacts avec le berceau de la civilisation occidentale, la Grèce. Après la conquête de la Perse par l’armée d’Alexandre, la culture perse a subi l’influence de la civilisation grecque pendant deux siècles ; néanmoins les dynasties arsacide et sassanide ont assuré la renaissance de la culture perse, de sorte que la culture et l’art persans sont devenus de nouveau une source (...)


  • Reflets d’or d’orient en occident
    La céramique lustrée, du IXe au XVe siècle

    Mireille Ferreira N° 37, décembre 2008

    Le musée de Cluny, musée national du Moyen-Âge installé à Paris, a présenté d’avril à septembre 2008 une exposition réunissant un ensemble exceptionnel de quatre-vingts pièces de céramique à lustre métallique, plats, vases, carreaux et plaques de revêtement architectural, créées dans les pays orientaux puis en Occident, à l’époque médiévale.
    Cette exposition proposait de montrer l’évolution de cette technique et de cette production artistique tout à fait spécifiques, à travers les époques et les régions. Cette (...)


  • "Œuvre : fragment", Pierre Boulez à l’honneur au musée du Louvre

    Elodie Bernard N° 37, décembre 2008

    Le musée du Louvre a reçu le compositeur et chef d’orchestre français Pierre Boulez en l’honorant du rôle de commissaire d’exposition et conférencier. Succédant au français Robert Badinter, au Prix Nobel de littérature Toni Morrison et à l’artiste allemand Anselm Kiefer, le compositeur français a imaginé une programmation autour de la question de l’inachevé et du fini, de l’interrogation même du processus de création artistique et du rapport entre création musicale et création plastique.
    C’est à partir de (...)


  • Le culte de Mithra en Iran et à Rome (III)

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 37, décembre 2008

    Mithra face à la religion dominante
    Le mithraïsme se trouva confronté au christianisme - avec qui il partageait de nombreux rituels et traditions communs -, conflit qui marqua la fin de son expansion : en fin de compte, le culte de Mithra perdit la bataille après quatre siècles tandis que tous ses rituels furent intégrés au christianisme (CUMONT, 1963, p.15). La prépondérance du culte mithraïque par rapport aux autres religions
    Le mithraïsme devait son succès éclatant à différentes raisons : le (...)


  • Sâdegh Hedâyat et le piège du solipsisme

    Rouhollah Hosseini N° 37, décembre 2008

    Sâdegh Hedâyat est considéré comme le premier romancier moderne de l’Iran dont l’œuvre reflète des effets malheureux d’une rencontre : celle avec la modernité. Malgré la clairvoyance dont fait preuve cet écrivain, en critiquant la société superstitieuse et tyrannisée de son époque, il n’arrive cependant pas à se garder à l’écart des conséquences maléfiques de sa prise de conscience moderne. Il se trouve entre autre condamné à une solitude essentielle, marquant tout artiste moderne, mais qui paraît emporter (...)


  • La femme dans la littérature classique persane

    Gadamali Sarâmi, Mahnâz Rezaï N° 37, décembre 2008

    "La femme est le dernier anneau de la chaîne.
    La montre n’a peur d’aucune sonnerie
    Et l’amour ne s’arrête au sifflet d’aucun agent.

    Moi, j’arrive à la maison,
    Un morceau du ciel à la main
    Toi, tu m’ouvres la porte avec un lilas sur le cœur.
    La nuit est pleine des aboiements des chiens
    Pourtant, toutes nos vignes,
    Dans ces ténèbres,
    Rampent vers le raisin".
    Hossein Monzavi, poète iranien contemporain
    Commençons avec Karl Marx. Pour lui, l’union la plus pure qui puisse être est celle, (...)


  • Sculpter pour se libérer, entretien avec Farzâneh Mehri

    Djamileh Zia N° 37, décembre 2008

    Farzâneh Mehri sculpte depuis une vingtaine d’années. Elle nous a accueillis dans son atelier à l’occasion de sa prochaine exposition, et nous a révélé les secrets du processus de création artistique qui l’anime : un cheminement mêlé de plaisir, destiné avant tout à se rapprocher de l’enfant qu’elle était.
    Djamileh Zia : Farzâneh Mehri, merci de vous présenter aux lecteurs de la Revue de Téhéran.
    Farzâneh Mehri : Je suis née en 1964 à Téhéran. J’ai fait mes études primaires et secondaires au Lycée Râzi de (...)


  • L’arrivée à Mashhad

    Le luth fou (Épisode n° 13)

    Vincent Bensaali N° 37, décembre 2008

    Le terminal routier de Mashhad, au petit matin. Des myriades de taxis s’en échappent et se perdent dans la ville. Beaucoup vont au Haram. Ils y conduisent les pèlerins qui descendent dans les centaines d’hôtels, de suites, d’appartements meublés, de pensions modestes, et de chambres sommaires que leur proposent des rabatteurs arpentant les trottoirs de l’avenue Imam Rezâ débouchant sur la place de l’Eau. L’été, les pèlerins occupent les parcs, les pelouses des grandes avenues, les parkings, logeant à (...)


  • The Path to Heaven (II)

    Shekufeh Owlia N° 37, décembre 2008

    Cordelia s’approcha du luxueux paquebot à bord duquel montaient des centaines de passagers, agitant leurs mouchoirs en guise d’adieu à leurs bien-aimés. Ses yeux s’embuèrent de larmes en constatant qu’elle enterrait ses souvenirs d’enfance en Angleterre en la désertant. Son cœur se serra à la pensée qu’en masquant ainsi son identité, elle quittait sa patrie telle une exilée, voire une criminelle. Personne n’était venu lui dire adieu et lui souhaiter bon voyage. Elle avait donc consenti à revêtir un masque (...)


  • La politique commerciale de l’Iran

    Au Journal de Téhéran

    (500 av. J.-C. - 1500 ap. J.-C.) (I)

    A. Fâroughi N° 37, décembre 2008

    24 Aban 1316 15 Novembre 1937
    Nous commençons aujourd’hui une intéressante étude de M. A. Faroughi sur "La politique commerciale de l’Iran" jusqu’en l’an 1500. L’auteur traite avec une réelle maîtrise cette question en s’appuyant particulièrement sur des faits historiques. Nous y attirons toute l’attention de nos lecteurs.
    “L’histoire du commerce est l’histoire de la communication des peuples” observait si justement Montesquieu. En effet, la recherche et la conquête de nouveaux débouchés ont été de tout (...)


  • Les mots, le malentendu

    Ehsan Sedighi N° 37, décembre 2008

    Surpris devant ce poème, tu me demandes de le lire.
    Quelque chose te prend
    A la gorge
    Et cet indéfini familier
    Tu le connais parce qu’il
    tremble au fond de toi
    Ayant lu ces phrases de Stéphane Barbery, je m’arrête. Quelque chose me prend à la gorge. Quelque chose que je ne connais pas surgit au fond de moi. Tout à coup je sens une envie, une envie d’écrire… de décrire son nom. Je le connais maintenant : il est mon propre fond. J’écris son nom sur un papier : "mot".
    On parle beaucoup de ce mot, (...)


  • La folie de l’habitude

    Ehsan Sedighi N° 37, décembre 2008

    Un jour, l’homme apparut sur terre. Au début, il vivait seul dans la nature, puis il décida de construire une société et de vivre avec ses semblables. Avoir des relations avec la nature et les autres lui permit d’acquérir des informations. Chaque jour, il trouve et comprend de nouvelles choses à travers ses recherches et ses relations. L’homme a la faculté d’ordonner ses connaissances pour arriver à un résultat. C’est une faculté naturelle que l’on appelle la Logique. L’homme étudie ainsi un ensemble de (...)


  • La rivière Zâyandeh-Roud

    Natures d’Iran

    Mortéza Johari N° 37, décembre 2008

    La chaîne des hautes et jeunes montagnes du Zâgros, avec ses splendides monts élevés, ses rochers et murailles terribles et ses vallées mystérieuses retient une grande partie des pluies provenant des nuages venus de la Méditerranée et de l’Océan Atlantique.
    De ces pluies naissent des rivières et des fleuves parmi lesquels l’on peut citer la rivière Zâyandeh-Roud. Cette rivière prend sa source dans la montagne Zard-Kouh Bakhtyâri et s’élargit en cours de route avec l’eau des rivières et ruisseaux (...)


  • La renouée d’Orient & la cistude d’Europe

    Faune et flore iraninnes

    Mortéza Johari N° 37, décembre 2008

    La renouée d’Orient
    Nom scientifique : Polygonum orientale Nom Persan : Tchehel-Guissou
    Plante annuelle dressée, d’une longueur de 100 à 180 cm, la Renouée d’Orient est épaisse et rameuse. Ses feuilles sont oblongues, elliptiques et ciliées, à base cordée et à pédicelle court. Sa fleur est rose et en épis très longs, réclinés, de couleur foncée, plus ou moins denses et penchés. Sa floraison intervient en juin. Elle pousse au bord des routes, près des maisons ou des zones humides, mais aussi dans les (...)