N° 119, octobre 2015


  • Survol historique de la province du Golestân

    Afsaneh Pourmazaheri N° 119, octobre 2015

    La province du Golestân fut, durant les premières décennies ayant suivi l’arrivée de l’islam en Iran et même avant cette époque, la région la plus fertile et la plus prospère des contrées nordiques de l’Iran. Connue sous le nom de « province de Gorgân », ce n’est qu’au début du XIIIe siècle qu’elle a changé de nom pour devenir Estarâbâd. Elle garda cette appellation jusqu’au XXe siècle. En 1937, elle changea officiellement de nom et pour devenir, et ce jusqu’à aujourd’hui, la « province du Golestân ».
    Selon les (...)


  • Le Parc national du Golestân :
    Une réserve de biosphère mondiale

    Babak Ershadi N° 119, octobre 2015

    La « réserve de biosphère » est un nouveau concept de la protection et de la gestion des régions naturelles précieuses, utilisé dans le monde sous diverses formes. Il inclut notamment les parcs nationaux, les refuges fauniques, les aires protégées ou des sites naturels.
    La réserve de biosphère est une expression reconnue par l’UNESCO, dont le but est de protéger la biodiversité tout en essayant de régler les conflits susceptibles de survenir entre le développement humain et la nature.
    Aujourd’hui, les (...)


  • La femme turkmène :
    de l’étoffe dont sont faits des rêves

    Marzieh Khazâï, Zeinab Golestâni N° 119, octobre 2015

    Peuple d’origine turque, les Turkmènes se sont établis au nord de l’Afghanistan, à l’est de la Caspienne dans les Républiques du Turkménistan et de l’Ouzbékistan, et au nord de l’Iran, plus précisément dans les provinces du Golestân - surtout à Torkaman Sahrâ ("plaine des Turkmènes") - et dans le Khorâssân - dans les villes de Djargalân, Bojnourd, et Torbat-e Djâm. Les Turkmènes iraniens se divisent en plusieurs tribus dont les Kuklân, Yomut, Tekkeh (composé des deux groupes Khive et آxâl, ces derniers habitant (...)


  • Les attractions touristiques de la province du Golestân

    Hamideh Haghighatmanesh N° 119, octobre 2015

    Golestân est le nouveau nom apposé à un territoire historiquement dénommé le « Georgeân ». Ce territoire faisait partie jusqu’en 1997 de la province du Mâzandarân, devenant à partir de cette date une province indépendante ayant Gorgân pour capitale. Cette province avoisine celles du Mâzandarân, de Semnân et du Khorâssan du nord, ainsi que le Turkménistan avec des frontières terrestres et fluviales. Les attraits touristiques de cette province sont nombreux, qu’il s’agisse de la beauté de la nature de la région (...)


  • Aperçu sur la situation économique
    de la province du Golestân

    Ali Mokhtâri Amin N° 119, octobre 2015

    La province du Golestân est bordée au nord par le Turkménistan, au sud par la province de Semnân, à l’est par la province du Khorâssân du nord et à l’ouest par la mer Caspienne et la province du Mâzandarân. La superficie totale de cette province atteint 20 380 km2, soit 1,3% du territoire iranien, ce qui en fait la 19ème province - l’une des plus petites - du pays. La population du Golestân dépasse les 1 800 000 personnes, soit environ 2,4% de la population totale du pays. Dans cet article, les ressources (...)


  • « L’Inca et le Conquistador »
    Exposition au musée du Quai Branly,
    Paris 23 juin-20 septembre 2015

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 119, octobre 2015

    Le musée du quai Branly est dédié aux civilisations, principalement disparues, par exemple celles de l’Afrique et de l’Océanie, mais il accueille également, parmi ses activités multiples, un certain nombre d’événements culturels contemporains émanant d’autres civilisations vivantes. Son principal intérêt réside dans cette ouverture à l’autre, notamment à celui qui, dans le contexte d’une pensée coloniale, fut longtemps considéré et traité comme étant inférieur. Depuis le temps des colonies, le regard sur (...)


  • Le musée Picasso à Paris

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 119, octobre 2015

    Le choix d’un lieu pour exposer la dation Picasso
    Le musée Picasso de Paris -il y a plusieurs musées Picasso en Europe, dont celui de Barcelone et celui d’Antibes-, se situe au cœur du Marais, un quartier historique peuplé de beaux hôtels particuliers dont, par exemple, la Maison Européenne de la Photographie ou les Archives Nationales, qui sont devenus des musées. Ce musée Picasso a initialement ouvert ses portes en 1985, après une très longue période de travaux. Une nouvelle et importante (...)


  • Le Musée militaire de Téhéran (2)

    Manouchehr Moshtagh Khorasani N° 119, octobre 2015

    La période afsharide
    Le Musée Militaire de Téhéran n’a pas d’armes ni d’armures attribuables aux rois iraniens de la période afsharide, mais il détient quelques armes et armures de cette époque comme par exemple : trois shamshirs ; khanjar (dague) ; des javelots ; un bouclier en cuir rigide ; et trois haches à sille. On y trouve également 49 fusils à silex (tofang-e chakhmaqi) de la période afsharide à la période zend. La majorité des canons de fusils sont fabriqués en acier de matériaux composites. (...)


  • L’Iran juridique dans
    la fable « Le Dépositaire infidèle » de
    Jean de la Fontaine

    Majid Yousefi Behzâdi, Paryâ Yousefi Behzâdi N° 119, octobre 2015

    La notoriété de Jean de la Fontaine (1621-1695), fabuliste, a laissé dans le répertoire français de nombreux éclaircissements sur son statut de moraliste, notamment la fable "Le Dépositaire infidèle" qui illustre le rôle moralisateur de La Fontaine.
    Les fables de La Fontaine traitent souvent de la justice avec l’idée de globaliser la notion de tolérance chez ceux qui aiment le bonheur et la bonté. Et en la matière, le fabuliste français trouve en l’Orient une contrée de révélation juridique où le (...)


  • Présentation de L’homme pécheur
    de Claude Brunier-Coulin*

    Pierre Nileg N° 119, octobre 2015

    À l’image de Rome, les ouvrages de Claude Brunier-Coulin n’ont pas été édifiés en un jour, ce qui explique peut-être la rareté de ses publications. C’est que la matière de ses recherches ne porte pas sur la discussion d’une thèse théologique, mais sur « le fait théologique lui-même » (p. 25), ainsi qu’il l’explique dans son court-liminaire, et plus particulièrement – dans le cas présent – sur la célèbre formule de Luther, « simul justus et peccator », mise en lien avec la catégorie de l’imaginal, héritée de la (...)


  • La spirale d’Ormouz (9)*

    Gilles Lanneau N° 119, octobre 2015

    26. Les deux labyrinthes
    La traversée des monts du Zagros, entre Shirâz et Boushehr, est une merveille, un étonnement perpétuel. Un défilé panoramique de sierras, de falaises, de précipices, se chevauchant, s’interpénétrant. Collés à la vitre de leur autocar, Emelle, Géhel n’en perdent pas une miette.
    Le contraste est rude. L’empyrée des poètes, la nature absolue... Ils ont quitté Shirâz ce matin, un peu précipitamment. A peine trois jours dans la ville ! Un affront à Sa Majesté. Après Hâfez et la montagne (...)


  • Nouvelles sacrées (XXII)
    L’opération Mohammad Rassoul Allâh

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 119, octobre 2015

    Hourâmân est une région montagneuse située dans la province du Kurdistan iranien, entre Marivân et Pâveh. Après la victoire de la Révolution islamique en Iran, Hourâmân fut l’une des bases les plus importantes des groupes d’opposants à la République islamique. Ainsi, avec le début de la guerre Iran-Irak, elle reste à l’abri des attaques irakiennes. En plein milieu de la guerre, les forces du Sepâh de Marivân et Pâveh soutenues par quelques unités de l’armée lancent des offensives contre les groupes (...)


  • Sur un tapis d’Ispahan (6)

    Kathy Dauthuille N° 119, octobre 2015

    X Le quatrième carré ou Le jardin de l’ouest Simorgh
    Rostam voit Omid
    qui l’attend devant le portail.
    Sûr de lui, il lui tend la plume
    que Simorgh lui a offerte.
    – Tu arrives justement
    en la demeure du dieu,
    dit le gardien du lieu.
    – Puis-je le saluer ?
    – Certainement, avance.
    – Je savais bien
    que je le retrouverais.
    Au jardin de l’ouest,
    se trouve la demeure
    du fabuleux oiseau.
    Il vit dans une volière ouverte,
    au royaume souverain
    des « anges-de-la-lumière ».
    Il descend en volutes (...)


  • Attendre

    Maroc – Oujda

    Khalid EL Morabethi N° 119, octobre 2015

    Un rideau qui s’agite,
    Un autre coucher de soleil,
    Une horloge qui marche à l’envers
    Un morceau de pain par terre,
    Une terre pleine de poussière.
    Qui attend,
    Depuis si longtemps.
    Enfin, la nuit impose son silence,
    Une silhouette se poste devant la fenêtre face à la lune éclatante,
    Et chante la colère, la haine et la honte !
    Chante l’attente,
    La colère respire,
    La haine pousse des soupirs,
    La honte ne peut rien dire,
    Elles attendent quelque chose,
    Patiemment,
    Silencieusement, (...)