N° 119, octobre 2015

Les attractions touristiques de la province du Golestân


Hamideh Haghighatmanesh


Golestân est le nouveau nom apposé à un territoire historiquement dénommé le « Georgeân ». Ce territoire faisait partie jusqu’en 1997 de la province du Mâzandarân, devenant à partir de cette date une province indépendante ayant Gorgân pour capitale. Cette province avoisine celles du Mâzandarân, de Semnân et du Khorâssan du nord, ainsi que le Turkménistan avec des frontières terrestres et fluviales. Les attraits touristiques de cette province sont nombreux, qu’il s’agisse de la beauté de la nature de la région ou des attractions historiques.

La ville de Gorgân et ses alentours offrent aux visiteurs la possibilité de découvrir la forêt de Shast-Kalâ, le village de Tchâhâr-Bâgh, le grand Park-e Shahr (parc de la ville)… La ville de Gonbad-e-Kâvous, elle, abrite le mausolée de l’ImâmzâdehYahyâ ebn Zeyd, la tour de Qâbous, la plus ancienne tour en briques du monde, les vestiges de la ville antique de Georgeân, l’antique barrage du Golestân… La ville de Minoudasht dispose également de nombreuses attractions, dont la citadelle Boghoto, le Musée de la vie sauvage du parc national, le Musée d’Histoire Naturelle du Parc national du Golestân, le Parc du même nom, la source Lâl, la grotte Garov, la forêt protégée de Bâgher-Abâd, le parc forestier de Tchehel-Tchây ou Agh-Tcheshmeh… Le port de Bandar-e-Torkaman présente son Ile Ashourâdeh, sa lagune de Gemishân, ses quais fouettés par la Caspienne, l’ancienne garnison russe... La ville d’Ali-Abâd-e Katoul invite les touristes à visiter la forêt de Zarrin-Gol, les mausolées des Imâmzâdehs, ses villages et moulins anciens... La ville d’Agh-Gholâ attire les touristes par sa lagune d’Incheh, le barrage Voshmgir, le pont antique d’Agh-Gholâ... La ville de Kalâleh donne à voir ses sources Agh-Sou et Zâv… Le port de Bandar-e Gâz offre des promenades sur ses quais embrumés, la forêt Baghou, le vieux phare, le mausolée de l’Imâmzâdeh Habibollâh... La ville de Kord-Kouy invite les gens de passage à visiter les sources jumelles Do-Ab, le village ancien de Derâz-No, les grottes de Ganj-Khâneh et Djahân-Namâ, les vestiges de la ville historique de Tamisheh... La ville de Râmiân abrite de multiples sources thermales telles que Nilbarg, Seyyed Kalâteh, et donne à admirer les hauteurs des monts Gholleh-Mârân, le village de Pâ-Ghal’e, la grotte Pashmaki…

Au total, nombreux sont les monts, rivières et monuments historiques situés dans cette province et que nous ne pourrons tous aborder dans le cadre d’un tel article. Nous nous contenterons ici de présenter brièvement les attractions les plus connues de cette province.

La forêt de Tuskestân

Les attractions naturelles de la province du Golestân

La forêt de Tuskestân :A 40 km au sud-est de Gorgân et à 80 km de Shâhroud, la forêt de Tuskestân, également nommée Didgâh et donnant sur la plaine de Gorgân, s’étend dans une passe montagneuse qui traverse le mont Shâh-Kouh de Shâhroud. Cette forêt est donc située entre deux monts reliés par une rivière froide et bouillonnante de montagne. Même en été, l’air y est frais, voire froid, ce qui en fait un lieu particulièrement prisé par les visiteurs. Un village du même nom ouvre la route qui mène à la forêt. La forêt s’étend juste après le village et se termine abruptement après une quinzaine de pentes raides sur le Bâm-e Golestân (toit du Golestân), à savoir la zone de Djahân-Namâ, dotée d’une flore toute différente. Etant donné l’altitude de la région, ce « toit » offre un magnifique panorama de nuages qui s’étendent sous les pieds des voyageurs.

La forêt de Tuskestân

La réserve naturelle de Djahân-Namâ : S’étendant au sud-est de la ville de Kord-Kouy, d’une étendue de plus de 30 000 hectares, cette réserve naturelle accueille pendant toutes les saisons, les touristes intéressés par les randonnées dans ses paysages grandioses et inattendus. Cette zone est, après le Parc national du Golestân, la plus vaste réserve naturelle protégée de cette province. Elle a été dénommée d’après le village Djâhân-Nâma, situé à proximité. En plus de son intérêt écologique - elle est un lieu où sont préservées de nombreuses espèces animales et végétales rares ou endémiques -, elle est également dotée d’un intérêt historique du fait de l’existence de plusieurs citadelles, villes, villages, tours et moulins antiques. Sa situation géographique et climatique constitue un attrait supplémentaire. Ses monuments historiques, tels que la tour de Râdkân et ses citadelles, ont également leurs amateurs. L’alliance de la montagne et de l’abondance de l’eau font de cette région une destination très appréciée des Iraniens, considérée comme une importante attraction écotouristique de la province du Golestân.

La réserve naturelle de Tchelcheli : L’espace protégé de Tchelcheli, où il est actuellement interdit de chasser, est situé au sud-est de Gorgân et à l’est de la réserve naturelle de Djahân-Namâ. Cette réserve naturelle comprend la montagne et la rivière Tchelcheli. Difficile d’accès, sa nature est restée relativement vierge.

Les monts Shâh-Kouh

Elle est l’une des meilleures réserves naturelles et l’habitat de diverses espèces animales et végétales, et est considérée comme un terrain de recherche de choix du fait de la diversité de la faune et de la flore qu’elle abrite. La pratique excessive de la chasse en son sein a poussé les responsables à l’interdire pour une durée limitée de 3 à 5 ans.

Le Parc forestier Nâhârkhorân : Ce parc, l’un des plus anciens lieux de promenade de la province et très visité, est situé à 4 km au sud de la ville de Gorgân et offre d’agréables parcours de randonnées dans des espaces forestiers, un climat frais, ainsi que des terrains de camping pour les voyageurs.

Le Parc forestier Alang-darreh : Ce parc, situé à 3 km au sud-ouest de la ville de Gorgân, constitue de fait l’entrée des grandes forêts du nord de Gorgân. Une rivière de moyenne importance le traverse.

Le Parc forestier Daland : Situé à 11 km de l’ouest de la ville d’Azâd-Shahr, ce parc est couvert de vieux chênes et d’érables. Il est possible d’y camper, et des chemins de randonnée y ont été aménagés.

Le Parc forestier Kord-Kouy : Situé à 4 km au sud de la ville de Kord-Kouy, cet agréable parc d’une superficie de 54 hectares accueille les randonneurs qui peuvent profiter des promenades et des chemins de randonnée aménagés, ou pique-niquer sur les bords de la rivière Palang-pâ qui traverse le parc.

Tour de Râdkân

Le Parc forestier Gorogh : Ce parc, à 23 km à l’est de Gorgân, s’étend sur une superficie de 650 hectares et offre de nombreuses possibilités de promenade. Il est aussi l’habitat du cerf Maral, natif des forêts du nord de l’Iran.

Les lagunes d’Almâgol, Alâgol et Agigol : Ces lagunes sont situées à 60 km au nord de la ville de Gorgân, à la frontière du Golestân et du Turkménistan. Entourées d’arbustes en plein cœur d’une zone désertique, ces lagunes accueillant toute l’année une grande variété d’oiseaux, aquatiques ou non, migrateurs ou non, offrent un spectacle de toute beauté. L’endroit est aussi réputé pour le vacarme que font les oiseaux.

Le littoral sud-est de la Caspienne : Le golfe de Gorgân, d’une superficie de 68 800 hectares et séparé de la mer par une longueur d’environ 5 km, est l’une des attractions touristiques les plus importantes de la région. Les eaux du sud de la mer Caspienne ne gèlent pas durant l’année, ce qui favorise le développement des sports nautiques. Quant au golfe de Gorgân et à la péninsule de Miânkâleh, du fait de leur écosystème particulier, ils forment l’une des réserves de biosphère les plus riches au monde. La côte d’Ashourâdeh est également une autre attraction touristique de la côte est de la mer Caspienne, en plus de son importance économique, puisque la région est l’un des centres de production du caviar iranien.

La réserve naturelle de Djahân-Namâ

La cascade de Kaboud-vâl : Cette cascade est située à 5 km au sud de la ville d’Ali-Abâd et attire chaque fin de semaine, de nombreux promeneurs locaux.

La cascade de Rango : Située à 15 km au sud-ouest de Gorgân, la rivière Rango est à l’origine du développement sur ses rives d’une végétation abondante, pour ensuite plonger dans une vallée peu profonde. C’est dans cette vallée que le parcours de Rango est stoppé par un grand rocher qui transforme le cours de l’eau en la cascade de Rango, pas très haute, mais qui se jette dans un beau bassin à partir de plusieurs ouvertures dans le rocher. Cela en fait un lieu de repos et de détente intéressant après quelques heures de marche pour l’atteindre dans la forêt.

La chute d’eau de Shâdân : A 7 km au sud de la ville de Kord-Kouy, cette chute qui s’étend sur sept niveaux, située au cœur des forêts vierges et naturelles au pied du mont Alborz, est un superbe objectif de randonnée.

Les chutes de Shir-Abâd : Les cascades Shir-Abâd, à 6 km au sud de la ville de Khânbehbin, se situent au croisement de la vaste forêt de Shir-Abâdet du Parc naturel de Tabi’at, au sud du village de Shir-Abâd. Ces sept chutes ont chacune une hauteur différente, la plus haute se jetant du haut d’une vingtaine de mètres. Derrière cette cascade, une grotte dont l’entrée demande une courte escalade attire également les visiteurs.

La réserve naturelle de Tchelcheli

La cascade de Bârân-Kouh : La cascade de Bârân-Kouh est l’une des plus belles de la province du Golestân, qui pourtant n’en manque pas. Située sur les hauteurs de la montagne, dans la forêt Shast-Kalâ, à 18 km au sud-ouest de Gorgân, sur la route de la rivière Shast-Kalâet du parc forestier Bârân-Kouh, cette cascade a la particularité de geler en hiver, d’où sa beauté accrue. La difficulté d’accès a grandement préservé cette cascade et son environnement. Pour y accéder, une bonne préparation physique et l’équipement adéquat sont nécessaires.

Les chutes d’eau de Loveh : Ces chutes sont situées à 14 km à l’ouest du Parc national du Golestân et à 5 km au sud du village de Loveh. Au nombre de quatre, s’écoulant consécutivement, elles forment un panorama magnifique en plein cœur de la forêt.

La caverne de Kiârâm : Des fouilles archéologiques ont démontré que cette caverne, située dans l’un des villages de Minoudasht, date du Paléolithique moyen (presque 100 000 ans av. J.-C.) et que des chasseurs à l’époque y vivaient.

La grotte de Shir-Abâd : L’une des plus importantes grottes naturelles de la région est celle de Shir-Abâd, située à 55 km à l’est de Gorgân. C’est une grotte active où l’eau continue de travailler la roche. L’obscurité règne sur la plus grande partie de la grotte, au fond de laquelle se trouve une source à l’origine de l’érosion de la roche et de la formation de cette grotte. Elle constitue l’habitat de plusieurs espèces troglobies, notamment la salamandre.

La réserve naturelle de Tchelcheli

Le bassin de Gol-Râmiân : Cette piscine naturelle, ovale, d’une longueur de 90 mètres, d’une largeur de 80 mètres et d’une profondeur allant de 44 à 80 mètres, est située à 5 km au sud de la ville de Râmiân. L’eau bouillonnant vers la surface et sa profondeur étonnante au vu de sa superficie attirent chaque année de nombreux visiteurs, d’autant plus que ce petit lac est enclos par de vastes forêts naturelles de cyprès.

La colline Hezâr-Pitch ou Hezâr-Sham : Cette colline forestière surplombe la ville et même la région de Gorgân en en offrant une très vaste perspective, ce qui fait d’elle un lieu de promenade particulièrement prisé. De ce point d’altitude, il est possible de contempler la ville, les villages avoisinants, les vallées couvertes de forêts du sud de la ville, et même dans le lointain, le golfe de Gorgân.

Le village de Ziyârat : A la sortie sud de la ville de Gorgân, après la région touristique Nâhâr-Khorân, une belle route forestière mène les voyageurs vers une autre attraction du Golestân, le village de Ziyârat, situé au croisement de deux montagnes couvertes de forêts. Ce village attire les voyageurs en toutes saisons pour son climat frais en été et pour sa neige en hiver. Situé à 17 km au sud de Gorgân, ce village bute au sud sur la cascade Ziyârat, à 5 km de là, et aux piémonts couverts de forêts de la montagne. La dénomination « Ziyârat », qui signifie « pèlerinage », est due à l’existence du mausolée de l’Imâmzâdeh Abdollâh dans ce village, situé dans la vallée de la rivière Khâseh-Roud, qui le longe et est visité par les pèlerins.

Lagune d’Alâgol

Parmi les attractions de ce village, nous pouvons citer sa source thermale, tout à côté de l’Imâmzâdeh Abdollâh, qui est réputée avoir des effets thérapeutiques et calmants pour les maladies osseuses et dermatologiques. La température de cette source est agréable et son eau est claire, sans odeur particulière.

Village de Nomel : Ce beau petit village, à 7 km de la route principale de Gorgân-Mashhad, est doté de richesses naturelles et historiques particulières. Outre le barrage antique de Nomel, ce village possède d’autres monuments historiques comme la forteresse de Ghal’eh Tappeh, des cimetières anciens et des attractions naturelles comme la grotte deTchelgisou et ses six chutes. Cet ensemble de cascades est situé à 4 km au nord du village de Nomel, au sein des forêts de la zone Tchelgisou. La difficulté d’accès a permis à cette région de préserver son écologie et son authenticité. La plus haute chute de cette zone, Nomel, a plus de 30 mètres d’altitude. D’autres cascades sont également situées dans l’entourage de ce village, telles que celles jumelles d’Abshâr Dogholou, courtes mais belles, ainsi que les chutes d’Istgâh (station) avec 30 m et d’Istgâh 2 de 15 m.

Le golfe de Gorgân. Photo : Aboutâleb Nadri

Attractions historiques de la province du Golestân

Tourang-Tappeh : Ce complexe antique comprenant plusieurs collines est situé à 17 km au nord-est de Gorgân, près du village de Tourang-Tappeh, et donne sur un lac. Situé en altitude, ce lieu habité depuis le IXe millénaire av. J.-C. a fait l’objet de fouilles archéologiques qui ont permis de mettre à jour des objets datant des époques achéménide, sassanide et du début de l’ère islamique. L’importance archéologique de Tourang-Tappeh a été mise à jour pour la première fois en 1841, avec la découverte accidentelle d’une collection antique nommée Gandj-e Estar-Abâd (trésor d’Estar-Abâd).

L’Imâmzâdeh Nour : L’Imâmzâdeh Eshâgh (Nour), situé à Gorgân, est le mausolée d’un saint homme et descendant d’Imâm chiite, selon certains le frère de l’Imâm Rezâ. Ce monument architectural polygonal possède des ornements en brique et le mehrâb est en stuc très finement travaillé. Les muqarnas de brique du monument sont de superbes représentants de ce type d’art historique iranien. La mosquée Djâme’ de la ville est située près de cet Imâmzâdeh.

Masdjed Djâme’ : La Mosquée Djâme’ (Grande Mosquée) de Gorgân est l’un des monuments historique et religieux datant du milieu de l’époque seldjoukide. Cette mosquée a une cour centrale entourée de quatre iwans et de quatre shabestân, ouvragés selon les procédés de l’époque. Située à côté du marché Na’l-Bandân, cette mosquée a une superficie de presque 1600 m2, dont 1000 m2 occupés par la cour. Les ornements architecturaux de la mosquée sont en briques et céramiques de sept couleurs.

La cascade de Rango

Le marché des maréchaux-ferrants (na’l-bandân) : Le marché ancien de Gorgân ou le marché Na’l-bandân est considéré, sur le plan architectural, comme l’un des plus beaux marchés du nord de l’Iran. Une caractéristique qui le distingue des autres marchés traditionnels du pays est de ne pas être couvert. Le nom de ce marché est issu du fait qu’au cours des siècles, les caravanes avaient coutume de s’arrêter dans ce bazar où l’on prenait notamment soin de leur monture. Parmi les monuments historiques les plus importants de ce marché, on peut citer le Hammam Ghâzi et la mosquée Djâme’, qui remontent tous deux à l’époque seldjoukide.

La maison d’Amir Latifi ou le Musée de l’artisanat de Gorgân : A côté du marché traditionnel Na’l-bandân se trouve un monument enregistré aux Œuvres nationales de l’Iran. Cette demeure qâdjâre de deux étages, qui s’étend sur 956 m2, a été bâtie à la fin du XIXe siècle par Mehdi Khân Malek et a hébergé le premier musée de l’artisanat de Gorgân.

La maison de Bâgheri : Tout près du quartier Na’l-bandân, une autre œuvre nationale, exemple admirable de l’architecture historique de Gorgân, vieille de plus 150 ans, attire l’attention des visiteurs. Nombre de matériaux ont été utilisés dans la construction de cette maison s’étendant sur plus de 3000 m2, mais c’est dans les parties en bois que se montre l’apogée de son art, chacune de ces parties pouvant être vue indépendamment comme une œuvre artistique.

La maison des Taghavi de Gorgân : Datant du XIXe siècle, la maison des Taghavi à Gorgân a été construite par Hadj Mirzâ Mohammad Taghi Taghavi, notable et marchand de la ville. Un pavillon de cette propriété de 2000m2 dénommé « Kolâh-Farangi » servait de lieu de rassemblement commercial et politique à Gorgân.

La cascade de Bârân-Kouh

La forteresse antique de Mârân : La forteresse antique de Mârân, située à 12 km au sud-ouest de la ville de Râmiân, est une place forte bâtie à 2430 mètres d’altitude, sur 3 km2. Cette forteresse offre une vue magnifique sur les montagnes et les vallées environnantes. Cette partie de Râmiân était, avant l’islam, l’une des capitales estivales de plusieurs dynasties, notamment des Arsacides, qui y séjournaient en été pour sa fraîcheur et sa position géographique.

Agh-ghal’eh (La citadelle d’Agh) : Jusqu’au XIXe siècle, une citadelle se dressait à 18 km au nord de la ville de Gorgân. Cette citadelle antique a durablement servi durant les périodes de troubles que connut la région, soit aux forces royales soit aux rebelles. Avec l’immigration des Qâdjârs dans la région sur ordre du roi safavide, cette citadelle devint leur résidence. La rivière Gorgân la traverse et la divise en deux parties ; d’où un pont de rattachement datant de l’époque safavide et construit sur ordre de Shâh Abbâs pour les relier. Cette forteresse faisait à l’origine six mètres de haut et était circulaire. Après le départ des chefs qâdjârs les plus importants pour la capitale Téhéran à partir de la fin du XVIIIe siècle, les Turkmènes prirent peu à peu possession des lieux, et ainsi commença le déclin de la citadelle qui n’était plus habitée. Aujourd’hui, il n’en reste donc que ce pont historique en briques et des vestiges.

La caverne de Kiârâm

Madreseh-ye Emâdieh (l’école Emâdieh) : Cette école de théologie de 1550 m2 située en plein centre de la ville de Gorgân est vieille de plus de 500 ans. La date exacte de la construction de cette école est sujette à discussion, mais le principal bâtiment remonte à la première moitié du XVIe siècle, à la fin du règne timouride et au commencement de celui des Safavides. Le plan de cette œuvre nationale est rectangulaire, et de chaque côté s’étendent des iwans surmontés chacun d’un étage qui donne sur la cour. Les cellules (hojreh) des séminaristes, harmonieusement semblables, ont été construites autour de l’espace intérieur du bâtiment, et ce sont les iwans qui permettent de les distinguer les unes des autres.

Le caravansérail Ghezlegh : Ce caravansérail datant de la période islamique se trouve à 35 km au sud-est de Gorgân. Il constitue un exemple typique des caravansérails de montagne, couvert, rectangulaire et offrant douze chambres aux voyageurs. Etant donné le plan et les matériaux utilisés, il est probable que ce caravansérail date de l’époque safavide.

Le bassin de Gol-Râmiân

Chaque chambre est équipée d’un foyer pour faire un feu, permettant de chauffer la chambre en hiver. Le plafond est voûté et la lumière de l’intérieur est fournie par les ouvertures (rozaneh) aménagées au centre des dômes du caravansérail.

Le palais de Mohammad Khân Qâdjâr : Situé à Gorgân, ce monument de deux étages a été construit par le gouverneur du Mâzandarân, mais il a été attribué au fondateur de la dynastie qâdjâre, Aghâ Mohammad Khân Qâdjâr. Les caractéristiques architecturales du monument montrent qu’il date du XVIIe siècle. L’ensemble comprend plusieurs bâtiments, dont la préfecture (dâr-ol-emâreh), le palais de justice (dâr-ol-hokouma), ou encore le Kolâh Farangi.

La tour de Gonbad-e Ghâbous : Ce monument historique funéraire, qui date de l’an 1006, est une tour, composée d’un corps et d’un dôme conique, situé dans la ville de Gonbad-e Ghâbous. Construite à l’époque du gouvernement de Ghâbous-e Voshmgir, la tour Gonbad-e Ghâbous ou Mil-Gonbad est considérée comme la plus longue tour totalement en briques dans le monde, posée en haut d’une colline de terre. Cette tour vieille de plus de mille ans s’élève à plus de 70 mètres.

Le marché des maréchaux-ferrants (na’l-bandân)

La tour de Râdkân : Avec une ancienneté de plus de mille ans, cette tour historique est l’une des attractions historiques importantes de cette province. D’une hauteur de 32 mètres, constituée d’un corps et d’un dôme conique, construite en haut d’une colline, cette tour surplombant la Route de la Soie servait de phare aux caravanes. Cependant, d’après certaines hypothèses, elle fut également une citadelle, un palais ou un mausolée.

La muraille historique de Gorgân : La muraille de Gorgân ou la muraille rouge (Divâr-e sorkh), nommée également dans les textes anciens le Serpent rouge (Mâr-esorkh), est un mur antique qui s’étendait de la région de Gemishân, sur le littoral est de la Caspienne, aux monts situés au nord-est de Kalâleh. Aujourd’hui, il ne reste de cette muraille que des vestiges. D’une longueur de 200 km, elle a été à l’origine bâtie par les Parthes ou les Safavides pour bloquer les attaques venant de l’est.

La maison des Taghavi à Gorgân

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