N° 70, septembre 2011


  • Vues de la province de Boushehr

    Farzâneh Pourmazâheri N° 70, septembre 2011

    Boushehr est une province iranienne située au sud-ouest de l’Iran, dont la capitale porte le même nom. Elle se trouve sur la côte du Golfe persique, à environ 1215 km au sud de Téhéran. Elle occupe une superficie d’environ 23 000 km², dont 625 jouxtent le Golfe persique. Les coordonnées géographiques de Boushehr sont 28 55’ Nord et 50 50’ Est. La province se situe dans une vaste plaine, s’entendant le long de la région littorale. Son climat est chaud et humide. La province de Boushehr possède 9 (...)


  • Les traces de civilisations plurimillénaires dans la province de Boushehr

    Djamileh Zia N° 70, septembre 2011

    La province de Boushehr située au bord du Golfe persique à l’extrême sud-ouest de l’Iran avoisine les provinces iraniennes du Khouzestân et Kohkilouyeh va Boyerahmad au nord, Fârs à l’est et Hormozgân au sud-est. Les fouilles archéologiques effectuées dans cette province montrent les traces de civilisations très anciennes remontant au moins à la période énéolithique, c’est-à-dire au Ve millénaire av. J.-C. environ. La ville de Boushehr fut dès la période élamite un port important du Golfe persique qui (...)


  • L’histoire contemporaine de la province de Boushehr

    Arefeh Hedjazi N° 70, septembre 2011

    La province iranienne de Boushehr, située dans le sud-ouest de l’Iran, possède 625 kilomètres de côtes avec le Golfe persique. Cette situation portuaire stratégique a depuis longtemps fait de cette région un endroit d’importance, que ce soit à l’époque antique ou moderne. La région est d’ailleurs habitée depuis plusieurs millénaires et l’âge d’or (1200 ans av. J.-C.) qu’elle vécut durant l’époque élamite (IVe millénaire av. J.-C.) montre l’importance qu’elle avait déjà alors acquise. Plus tard, durant les ères (...)


  • Au cœur de la culture populaire de Boushehr :
    Le parler, les us et les coutumes des zones côtières du Golfe persique

    Afsaneh Pourmazaheri N° 70, septembre 2011

    Langue officielle des habitants de la province de Boushehr, le persan est utilisé dans la quasi-totalité des conversations quotidiennes de la région. Ceci dit, les Boushehris sont parvenus à conserver, dans leur persan, les dialectes propres à chaque partie de leur géographie. Bien évidemment, c’est au niveau rural que les régionalismes et accents locaux manifestent une plus grande variété. Cela se justifie par le fait que ceux-ci furent moins touchés par l’homogénéisation linguistique à laquelle (...)


  • La route touristique Shirâz – Boushehr

    Mireille Ferreira N° 70, septembre 2011

    Sur une distance d’environ 300 kilomètres, la route de Shirâz à Bandar-e Boushehr quitte le plateau iranien pour rejoindre les plaines du Golfe persique. Par un parcours parmi les plus spectaculaires d’Iran, elle traverse la chaîne montagneuse du Zagros qui longe la frontière irakienne et descend le long du Golfe persique. De nombreux touristes l’empruntent pour la beauté de ses paysages, les rencontres toujours réjouissantes avec les bergers et leurs troupeaux, la visite des sites historiques (...)


  • Reis Ali Delvâri :
    du héraut de la résistance contre les Britanniques
    au statut de héros national

    Hoda Sadough N° 70, septembre 2011

    Tanguestân est un département de la province de Boushehr au sud de l’Iran. Il est divisé en deux zones septentrionale et méridionale dont les deux centres principaux sont respectivement Ahrom et Delvâr. Le nom de Tanguestân fait référence à un clan de commerçants réputé d’Asie centrale, les Tedmer. Le département de Tanguestân est connu pour sa résistance acharnée contre l’invasion des forces britanniques à l’aube du XXe siècle, et fut notamment le foyer d’un groupe de combattant audacieux connu sous le nom (...)


  • Quelques attractions touristiques de la province de Boushehr

    Ghazâleh Ebrâhimiân N° 70, septembre 2011

    La province de Boushehr, située au sud du pays et au bord du Golfe persique, compte aujourd’hui parmi les régions les importantes de l’Iran en raison de sa situation stratégique, de ses réserves de pétrole et de gaz naturel, ainsi que de sa centrale nucléaire. Elle compte de nombreux atouts naturels tels que son climat doux durant l’hiver et l’automne, ses sources d’eau minérale, sa proximité avec les îles près de la côte du Golfe persique, ou encore sa faune et sa flore spécifiques. La richesse de cette (...)


  • L’abbaye Sainte Foy de Conques
    La cohabitation réussie de l’art roman et de l’art contemporain

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 70, septembre 2011

    Une abbatiale romane
    En France, dans chaque vieux village, même le plus retiré, il y a une église, le plus souvent modeste et banale mais quelque fois remarquable, bâtie généralement entre le haut moyen-âge et le dix-neuvième siècle dans l’un des principaux styles qui ont essaimé en Europe ou bien dans un style marqué par des particularités régionales. Le temps passé, les événements climatiques, l’évolution du goût du clergé, les guerres, la Révolution, les mouvements anti cléricaux ou simplement l’abandon (...)


  • La taqwâ, ou l’esprit de la religion et la piété selon le Coran
    D’après le commentaire Al-Mizân de ’Allâmeh Tabâtabâ’i

    Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (IV)

    Amélie Neuve-Eglise N° 70, septembre 2011

    Notion fondamentale du Coran, le terme de taqwâ est évoqué dès ses premiers versets et revient tel un leitmotiv dans de nombreuses sourates. Le Coran lui-même est présenté comme "un guide pour ceux qui font preuve de taqwâ (al-mottaqin)" (2:2), tandis que cette dernière est considérée comme ce qui fait, aux yeux de Dieu, la noblesse et la valeur de l’homme : "Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est celui parmi vous qui fait le plus preuve de taqwâ (atqakum)."(49:13).
    Loin de se réduire à un (...)


  • Pourquoi Hossein Naqqâsh, peintre persan œuvrant en Inde sous le roi Akbar, aurait pu voyager sur la Route de la Soie avec l’ange Raphaël, appelé aussi l’ange de Tobie

    Jean-Marc Arakelian N° 70, septembre 2011

    Insérée dans le premier tiers des 73 Livres qui composent la Bible, l’histoire de Tobie est classée parmi les récits historiques dont la composition daterait de 2200 ans. Si petite soit-elle, cette histoire est lue en première lecture lors de la liturgie pendant la semaine qui suit le dimanche de la Pentecôte, ou après la fête de la Trinité. De par les événements qui y sont narrés, il était normal que l’Eglise la situe dans ce temps du calendrier chrétien puisque la force de ce temps est propice à la fois (...)


  • Hommage rendu à Mme Zohreh Zarshenas pour ses travaux
    sur les langues iraniennes anciennes, en particulier le sogdien

    Djamileh Zia N° 70, septembre 2011

    La réunion culturelle de la librairie Shahr-e Ketâb du mardi 31 mai 2011 était un hommage à Mme Zohreh Zarshenas pour ses travaux sur les langues iraniennes anciennes, en particulier le sogdien. Les textes sogdiens sont précieux car ils permettent aux Iraniens de mieux connaître leur histoire et leur culture.
    Lors de cette réunion, M. Ali-Asghar Mohammad-Khani, directeur des programmes culturels des librairies Shahr-e Ketâb, présenta brièvement Mme Zarshenas avant de donner la parole aux invitées. (...)


  • L’image de la femme dansLeyli est le nom de toutes les filles de la terre d’Erfân Nazar Ahâri

    Somayeh Dehghân Fârsi N° 70, septembre 2011

    Ecrivaine et poète de littérature pour enfants et adolescents, Erfân Nazar Ahâri est née en 1974 à Téhéran. Auteur de cinq livres de recherche sur des thèmes tels que l’amour, la justice, l’oppression, la valeur de la vie ou la question de la vie et la mort, elle a commencé sa carrière en tant que chercheur. Aujourd’hui, avec plus de quatorze recueils de poèmes et de nouvelles, elle est désormais l’un des noms importants de la littérature persane contemporaine.
    Son livre intitulé Leyli nâm-e tamâm-e (...)


  • A la recherche du diable dans Les Diaboliquesde Barbey d’Aurevilly

    Mohammad Rezâ Mohseni N° 70, septembre 2011

    Lire Barbey d’Aurevilly ne va pas de soi, mais les critiques ont proposé, depuis une trentaine d’années, des lectures nouvelles qui montrent l’originalité et la profondeur de cette œuvre, servie par des techniques d’une modernité surprenante.
    Les Diaboliques sont sans doute l’œuvre la plus connue de Barbey d’Aurevilly. En 1874, la publication de cette œuvre fit scandale. La justice fut saisie, mais il n’y aura pas de bataille judiciaire : l’auteur accepte la destruction des exemplaires saisis par la (...)


  • Quelle psychanalyse en Iran ?

    Elodie Bernard N° 70, septembre 2011

    Le 27 janvier 2011, se tenait une table ronde à l’Institut du Monde Arabe de Paris sur « la psychanalyse au Maghreb et au Machrek ». Etaient conviés différents psychanalystes de pays aux profils variés, de la Syrie à l’Iran, en passant par l’Algérie et la Tunisie. Cette table-ronde faisait suite à la publication d’un numéro spécial de la revue de psychanalyse « Topique » sur ce thème. Comme le mentionne dans son éditorial la directrice de la revue, Sophie de Mijolla, l’introduction de la psychanalyse dans (...)


  • Rasoul Younân
    Poète du train et de la lune

    Rouhollah Hosseini N° 70, septembre 2011

    La vie ne diffère nullement
    De la mort quand
    L’on est au fond des habitudes
    Tu as trouvé la mort
    Seulement
    Tu n’en es pas conscient.
    La poésie persane contemporaine suit toujours son mouvement naturel d’intégrer la vie de tous les jours, ainsi que de se faire remarquer par la simplicité de son langage et la rectitude des sentiments de son auteur. Entre autre, Rasoul Younân, né en 1969, est une figure assez connue de ce courant, pour qui la forme favorite de rendre ses poèmes est le minimalisme. (...)


  • Vali, le fou*

    Elhâm Kâghazchi
    Traduit par

    Azitâ Lessâni N° 70, septembre 2011

    Vali, lui, il n’était pas fou ; mais amoureux. Un amoureux misérable et unique au monde. Un homme bizarre qui portait toujours un vieux polo noir et qui gardait ses cheveux clairsemés toujours très courts. Faisant le tour du quartier, il ramassait de vieux journaux et était amoureux de sa mère : une vieille femme ridée, au teint jaune et édentée, qui avait élevé son fils unique en faisant du porte à porte, dans la misère, écoutant les mégères, faisant la lessive chez les riches du quartier et le ménage (...)


  • OEEI, la plus grande ville souterraine du monde

    Hossein Kohandani N° 70, septembre 2011

    Cette ville souterraine est située sous la ville ancienne de Noush Abâd à 7 kilomètres de Kâshân. Noush Abâd a été construite à l’époque sassanide. L’un des commandants de cette dynastie, en passant par cette région de l’Iran, l’a trouvée agréable et a ordonné de construire un village qui s’est transformé en ville par la suite.
    Cette ville souterraine date elle aussi de l’époque sassanide, il y a environ 1400 ans (début de l’islam). Elle a été construite à la main et devait servir à la protection des habitants (...)


  • L’art de la poterie et de la céramique à Hamedân

    Mahdi Ashouri N° 70, septembre 2011

    Hamedân est une province iranienne qui couvre une superficie de 19 491 km2, et qui se situe dans une région en altitude, au nord-ouest du pays. Cette province comprend neuf villes et son chef-lieu est la ville qui porte son nom, Hamedân. Elle a comme voisins les villes de Zanjân et de Qazvin au nord, et les provinces du Lorestan au Sud, Markazi à l’est et du Kurdistan à l’ouest. Cette situation géographique particulière explique notamment la diversité des peuples habitant cette province : des Turcs, (...)