Amélie Neuve-Eglise

83 articles

  • Pensée iranienne contemporaine – études religieuses et philosophiques (XIII)

    La foi selon le Coran
    d’après le commentaire Al-Mîzân de ’Allâmeh Tabâtabâ’î*
    (2ème partie)

    Amélie Neuve-Eglise N° 98, janvier 2014

    Dans la première partie de cet article, nous avons tenté de présenter une définition de la foi (imân), de son origine et de son essence selon le Coran, en se penchant notamment sur les significations de la racine arabe de ce terme qui évoque les idées de paix, de sécurité et de probité. Cette seconde partie vient préciser ces thématiques en se concentrant davantage sur une étude du type de réalité constituée par la foi, et des attributs des croyants tels qu’ils sont décrits dans le Livre sacré des (...)


  • Pensée iranienne contemporaine – études religieuses et philosophiques (XII)

    La foi selon le Coran
    d’après le commentaire Al-Mîzân de ’Allâmeh Tabâtabâ’î*
    (1ère partie)

    Amélie Neuve-Eglise N° 97, décembre 2013

    La question de la nature de la foi est l’un des principaux thèmes abordés par le Coran en ce qu’il touche à l’essence même du message de la révélation et son but. Le terme de foi (îmân) et ses dérivés y apparaissent ainsi à de nombreuses reprises. Imân est le dérivé de la quatrième forme de la racine trilitère a-m-n, racine dont sont également issus les termes de amn et amân évoquant la paix, la confiance et la sécurité, ou encore de amâna, signifiant la fidélité et la probité ; de telle façon que le croyant (...)


  • Pensée iranienne contemporaine – études religieuses et philosophiques (XI)

    Commentaire du verset de la Lumière
    (ayat al-nûr)
    de ’Allâmeh Seyyed Mohammad-Hossein Hosseini Tehrâni*
    (5ème partie)

    Amélie Neuve-Eglise N° 92, juillet 2013

    Dans les parties précédentes, nous avons vu que la lumière signifiait ce qui est apparent en lui-même (zâhir li-zhâtihi) et fait apparaître ce qui est autre que lui (muzhir li-ghayrihi). Dieu peut donc être réellement qualifié de Lumière (nour), dans le sens d’existence par laquelle l’ensemble des êtres existe, constituant à leur tour autant de signes et de manifestations du divin.
    "Si les hommes connaissaient la valeur de la connaissance de Dieu,
    ils ne jetteraient pas leurs regards sur les attraits de (...)


  • Pensée iranienne contemporaine – études religieuses et philosophiques (X)

    Commentaire du verset de la Lumière (ayat al-nûr)
    de ’Allâmeh Seyyed Mohammad-Hossein Hosseini Tehrâni*
    (4ème partie)

    Traduction et adaptation :

    Amélie Neuve-Eglise N° 91, juin 2013

    "Si les hommes connaissaient la valeur de la connaissance de Dieu,
    ils ne jetteraient pas leurs regards sur les attraits de la vie de ce monde. […]
    En vérité, la connaissance de Dieu est le compagnon de tout esseulement, l’ami de toute solitude,
    la lumière de toute obscurité, la force de toute faiblesse et le remède de toute maladie."
    Imâm Sâdeq, Al-Kâfi, vol. 8, p. 247, no. 347
    اللَّهُ نُورُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ
    "Dieu est la Lumière des cieux et de la terre." (24:35)
    Dans la partie précédente, (...)


  • Pensée iranienne contemporaine – études religieuses et philosophiques (IX)

    Commentaire du verset de la Lumière (ayat al-nûr)
    de ’Allâmeh Seyyed Mohammad-Hossein Hosseini Tehrâni*
    (3ème partie)

    Traduction et adaptation :

    Amélie Neuve-Eglise 85.N° 85, décembre 2012

    "Si les hommes connaissaient la valeur de la connaissance de Dieu,
    ils ne jetteraient pas leurs regards sur les attraits de la vie de ce monde. […]
    En vérité, la connaissance de Dieu est le compagnon de tout esseulement, l’ami de toute solitude,
    la lumière de toute obscurité, la force de toute faiblesse et le remède de toute maladie."
    Imâm Sâdeq, Al-Kâfi, vol. 8, p. 247, no. 347
    ای آفتاب آینه دار جمال تو
    Ô Toi ! Le soleil est le porte-miroir de Ta beauté !
    Hâfez, ghazal 400
    اللَّهُ نُورُ (...)


  • Pensée iranienne contemporaine – études religieuses et philosophiques (VIII)

    Commentaire du verset de la Lumière (ayat al-nûr)
    de ’Allâmeh Seyyed Mohammad-Hossein Hosseini Tehrâni
    (2ème partie)

    Traduction et adaptation* :

    Amélie Neuve-Eglise N° 84, novembre 2012

    "Si les hommes connaissaient la valeur de la connaissance de Dieu, ils ne jetteraient pas leurs regards sur les attraits de la vie de ce monde. […] En vérité, la connaissance de Dieu est le compagnon de tout esseulement, l’ami de toute solitude, la lumière de toute obscurité, la force de toute faiblesse et le remède de toute maladie."
    Imâm Sâdeq, Al-Kâfi, 8/247/347
    اللَّهُ نُورُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ
    "Dieu est la Lumière des cieux et de la terre." (24:35)
    Dans la partie précédente, nous avons vu que les (...)


  • Aperçu sur l’anthropologie coranique :
    la création de l’homme, le sens de sa vie et sa destinée selon le Livre sacré des musulmans

    Amélie Neuve-Eglise N° 82, septembre 2012

    خَلَقَ اللَّهُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ بِالْحَقِّ إِنَّ فِي ذَلِكَ لَآيَةً لِّلْمُؤْمِنِينَ
    "C’est pour une juste cause que Dieu a créé les Cieux et la Terre. Il y a là bien un signe pour les croyants." (29:44)
    Au premier regard, la vision de l’homme présentée par le Coran peut sembler paradoxale : dans les nombreux versets qui le décrivent, il est qualifié tantôt de très injuste (zalûm), faible (da’îf), avare (qatûr) et ingrat (kafûr), tantôt de clairvoyant (basîr), savant (’âlim) et reconnaissant (shakûr) – un verset évoquant même son statut unique au (...)


  • En ouvrant le Coran…
    quelques clés de lecture

    Amélie Neuve-Eglise N° 81, août 2012

    Sans avoir lu elle-même le Coran, toute personne n’a pas manqué, un jour, au travers d’un article de journal ou d’un débat télévisé, de se trouver confrontée à l’un de ses versets. La présence croissante de l’islam dans le débat public après le 11 septembre 2001 et, en France, en conséquence d’enjeux de politique interne, confronte les néophytes à d’abondantes citations de versets dans les médias. Leur traduction n’est pas toujours précise – et parfois franchement déformée -, mais qui plus est, ces versets sont (...)


  • Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (VII)

    Commentaire du verset de la Lumière (ayat al-nûr)
    de ’Allâmeh Seyyed Mohammad-Hossein Hosseini Tehrâni
    (1ère partie)

    Traduction et adaptation :

    Amélie Neuve-Eglise N° 81, août 2012

    "Si les hommes connaissaient la valeur de la connaissance de Dieu, ils ne jetteraient pas leurs regards sur les attraits de la vie de ce monde. […] En vérité, la connaissance de Dieu est le compagnon de tout esseulement, l’ami de toute solitude, la lumière de toute obscurité, la force de toute faiblesse et le remède de toute maladie."
    Imâm Sâdeq, Al-Kâfi, 8/247/347
    Présentation de l’auteur
    ’Allâmeh Seyyed Mohammad Hossein Hosseini Tehrâni est l’un des plus grands savants religieux et maîtres (...)


  • L’apport du prophète Mohammad et des Imâms à la médecine traditionnelle
    De la prévention par l’alimentation

    Amélie Neuve-Eglise N° 77, avril 2012

    "Mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès" (Coran ; 7:31)
    En tant que guide des musulmans, le prophète Mohammad et les douze Imâms du chiisme ne se sont pas seulement limités à assurer la guidance spirituelle de leur adeptes, mais ont également transmis de nombreux principes et conseils concernant la vie matérielle et la santé du corps ; ce dernier étant un "dépôt" que l’homme a la charge de préserver, la "monture" de l’âme sans laquelle la vie et le perfectionnement spirituel qu’elle permet serait (...)


  • Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (VI)

    L’amour de Dieu dans le Coran
    D’après le commentaire Al-Mizân de
    ’Allâmeh Tabâtabâ’i

    Amélie Neuve-Eglise N° 77, avril 2012

    Amour et Dieu d’amour dans le Coran
    La notion d’amour est évoquée dans de nombreux versets coraniques, au travers d’un vaste champ lexical de termes exprimant avec des nuances parfois très subtiles une même idée d’attachement et d’affection entre deux êtres ou réalités. Le Coran souligne que l’amour est d’abord un attribut divin : "Mon Seigneur est vraiment Miséricordieux et plein d’amour (wadûd)" (11:90). Cet amour, dont l’une des conséquences est la miséricorde qui lui est associée, constitue le fondement (...)


  • Le Masnavi et le Coran

    Amélie Neuve-Eglise N° 75, février 2012

    Le grand penseur gnostique Djâmi a résumé sa conception du Masnavi en deux vers :
    "Le Masnavi Ma’navi de Mowlavi
    Est un Coran, en langue pahlavi"
    Mowlavi lui-même n’aurait sans doute pas démenti une telle vision, puisque dans sa préface, il considère son œuvre comme un vaste commentaire du Coran : "Ceci est le livre du Mathnavi, qui est la racine des Piliers de la Religion (musulmane) en ce qu’il dévoile les mystères pour parvenir à la Vérité et à la certitude. […] C’est le remède des cœurs malades (...)


  • Qu’est-ce que le chiisme ?

    Amélie Neuve-Eglise N° 72, novembre 2011

    Tantôt taxé de mouvement sectaire déviant remettant en cause l’unicité divine, tantôt d’un simple avatar des luttes de pouvoir ayant succédé à la mort du prophète Mohammad, le chiisme a fait l’objet de nombreuses controverses tout au long de son histoire. Dans un contexte de rivalités interethniques et politiques, il a également parfois été présenté comme une pure construction identitaire destinée à singulariser les Iraniens face aux Arabes.
    Le mot arabe shi’a évoque l’idée de suivre et d’accompagner un (...)


  • Pourquoi a-t-on besoin d’un Imâm ?
    La philosophie de l’Imâmat selon les croyances chiites

    Amélie Neuve-Eglise N° 72, novembre 2011

    "Si vous comptiez les bienfaits de Dieu, vous ne sauriez les dénombrer" (Coran ; 16:18)
    Si le chiisme a fait l’objet d’attaques en tout genre au cours de son histoire, l’assaut le plus virulent qui lui fut adressé se situe sans doute au niveau du dogme : le rang qu’il accorde aux Imâms porterait atteinte à l’unicité et la seigneurie divines, tandis que le concept de wilâyat remettrait en cause le principe même de la fin de la prophétie scellée par Mohammad. Au sein des différentes écoles de l’islam, (...)


  • Les Imâms comme herméneutes du Coran
    Significations ésotériques d’un verset coranique selon les Imâms Bâqer et Sâdeq

    Amélie Neuve-Eglise N° 72, novembre 2011

    L’un des aspects centraux de la mission des Imâms est de dévoiler le sens profond et ésotérique (bâteni) des versets coraniques. Loin d’aboutir à une remise en cause de son sens apparent (zâheri), il en constitue l’approfondissement et en révèle l’esprit. Nous allons ici donner un exemple de ce processus d’interprétation qui permettra de mettre en relief la figure de l’Imâm comme "herméneute des sens ésotériques (bâteni) du Coran".
    Cet article se base sur une étude de Henry Corbin intitulée "Face de Dieu, (...)


  • Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (V)

    Le rêve dans le Coran : d’Abraham à Joseph, un instrument de guidance et de connaissance dans la quête de l’unicité divine d’après le commentaire Al-Mizân de ’Allâmeh Tabâtabâ’i*

    Amélie Neuve-Eglise N° 71, octobre 2011

    Du songe d’Abraham à celui de Joseph et de la mère de Moïse, le phénomène du rêve est évoqué à plusieurs reprises dans le Coran où il est considéré comme une source de connaissance mais aussi comme un instrument de guidance et un avertissement divin. Le Coran reconnaît non seulement la véracité de certains rêves, mais aussi la science de leur interprétation qui y est présentée comme un savoir enseigné directement par Dieu à certains serviteurs élus. Au travers de plusieurs récits, il nous donne certaines clés (...)


  • Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (IV)

    La taqwâ, ou l’esprit de la religion et la piété selon le Coran
    D’après le commentaire Al-Mizân de ’Allâmeh Tabâtabâ’i

    Amélie Neuve-Eglise N° 70, septembre 2011

    Notion fondamentale du Coran, le terme de taqwâ est évoqué dès ses premiers versets et revient tel un leitmotiv dans de nombreuses sourates. Le Coran lui-même est présenté comme "un guide pour ceux qui font preuve de taqwâ (al-mottaqin)" (2:2), tandis que cette dernière est considérée comme ce qui fait, aux yeux de Dieu, la noblesse et la valeur de l’homme : "Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est celui parmi vous qui fait le plus preuve de taqwâ (atqakum)."(49:13).
    Loin de se réduire à un (...)


  • Islam et art sacré à travers la présentation du Musée des Arts Imâm ’Ali

    Amélie Neuve-Eglise N° 69, août 2011

    Le Musée des Arts Imâm ’Ali (mouzeh-ye honar Emâm ’Ali) occupe une place à part dans le paysage des musées d’art téhéranais : son but ne se limite pas à présenter des œuvres dans leur dimension historique, mais il vise également à exposer une vision de la création artistique comme véhicule du sacré et "porte" vers l’invisible. Dans ce sens, il rassemble des œuvres très différentes qui n’en desservent pas moins un même objectif : conduire à une élévation spirituelle ainsi qu’à l’atteinte d’une perfection (...)


  • La philosophie de la visite pieuse (ziyârat) dans l’islam et dans le chiisme :
    un acte de "présence" et d’élévation

    Amélie Neuve-Eglise N° 68, juillet 2011

    "Ô homme ! Toi qui t’efforces vers ton Seigneur sans relâche, tu Le rencontreras alors." (Coran, 84:6)
    Le chiisme se caractérise notamment par la place centrale qu’il accorde aux visites pieuses aux sanctuaires des Imâms (ziyârat) qui rythment la vie religieuse de tout croyant. De Karbala à La Mecque, de Najaf à Mashhad, la présence de ces lieux saints se fonde sur toute une conception de l’homme et du rapport qu’il entretient avec son Créateur, mais aussi sur une philosophie de la médiation et de la (...)


  • Texte et commentaire d’une prière de visitation chiite :
    la ziyârat Amin Allah

    Amélie Neuve-Eglise N° 68, juillet 2011

    La ziyârat Amin Allah est l’une des prières de visitation les plus connues et considérées dans le chiisme. Elle s’adresse en premier lieu à l’Imâm ’Ali, surnommé "le Prince des Croyants" (Amir al-Mo’minin), mais sa lecture est également recommandée dans tout lieu saint, notamment lors de visites pieuses aux autres Imâms. La source de cette ziyârat est particulièrement fondée et authentique : elle est rapportée de Jâber, qui rapporte à son tour de l’Imâm Bâqer (cinquième Imâm du chiisme) qu’un jour, l’Imâm (...)


  • Critique de l’ouvrage Le prix à payer* de Joseph Fadelle

    Amélie Neuve-Eglise N° 68, juillet 2011

    Nouveau roman à succès en France avec 50 000 exemplaires vendus fin 2010 et un succès non démenti depuis, Le prix à payer est un récit autobiographique de Joseph Fadelle, ancien musulman irakien converti au christianisme à la fin des années 1980.
    Le but de cet article n’est pas d’émettre un quelconque jugement à propos d’un parcours personnel qui mérite en soi tolérance, mais de mettre en relief un ensemble de procédés et d’idées présentés comme faisant partie intégrante de l’islam pour justifier sa (...)


  • Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (III)

    L’origine de la connaissance et ses différents aspects selon le Coran
    d’après le commentaire Al-Mizân de ’Allâmeh Tabâtabâ’i*

    Amélie Neuve-Eglise N° 67, juin 2011

    La sourate Al-Mâ’ida (La table servie) évoque l’histoire des deux fils d’Adam, Caïn (Qâbil) et Abel (Hâbil), et la jalousie qui conduisit Caïn à tuer son frère. Dans les versets qui suivent, nous pouvons lire : "Puis Dieu envoya un corbeau qui se mit à gratter la terre pour lui montrer comment ensevelir le cadavre de son frère. Il [Caïn] dit : “Malheur à moi ! Suis-je incapable d’être, comme ce corbeau, à même d’ensevelir le cadavre de mon frère ?” Il devint alors du nombre de ceux que ronge le remords." (...)


  • Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (II)

    L’origine et le statut de la beauté selon le Coran
    d’après le commentaire Al-Mizân de ’Allâmeh Tabâtabâ’i

    Amélie Neuve-Eglise N° 66, mai 2011

    L’origine de la perception de la beauté par l’homme : du monde sensible à la beauté immatérielle
    Selon ’Allâmeh Tabâtabâ’i, l’origine de la perception de la beauté par l’homme est issue de la contemplation et de la comparaison des différentes apparences physiques de ses semblables, qui l’ont ainsi conduit à qualifier ceux ayant une stature harmonieuse et un visage bien proportionné de "beaux". L’homme a ensuite progressivement distingué la beauté des différents êtres et aspects de la nature. La beauté (...)


  • Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (I)

    La notion de tawhid dans le Coran
    D’après le commentaire Al-Mizân de ’Allâmeh Tabâtabâ’i

    Amélie Neuve-Eglise N° 64, mars 2011

    Cet article vient ouvrir une série d’études consacrées à la pensée de ’Allâmeh Tabâtabâ’i, l’un des plus grands penseurs, philosophes, et commentateurs du Coran du XXe siècle, dans le but de faire découvrir à nos lecteurs certains aspects importants de la pensée iranienne contemporaine dans les domaines religieux et spirituel. Elles s’inspireront principalement du commentaire du Coran Al-Mizân, œuvre maîtresse de ’Allâmeh, mais aussi d’autres ouvrages de grands penseurs iraniens des siècles précédents et (...)


  • Entretien avec Mohammad Salahshour, maître calligraphe

    Amélie Neuve-Eglise, Arefeh Hedjazi N° 62, janvier 2011

    Mohammad Salahshour est un maître calligraphe en style nasta’ligh. Il a été élu "Tchehre-ye mandegâr", distinction accordée chaque année aux personnalités scientifiques et artistiques marquantes de l’Iran.
    Eminent artiste iranien, il a obtenu son doctorat en art en 1985 et a jusqu’à aujourd’hui exposé ses œuvres un peu partout dans le monde, en France, en Angleterre, au Pakistan, en Inde, au Koweït, en Algérie, aux Emirats Arabes Unis, au Tadjikistan, etc.
    Il a commencé la calligraphie en 1950 sous (...)


  • La dimension spirituelle et gnostique de la calligraphie :
    du sentiment esthétique à la voie vers l’Origine de toute beauté

    Amélie Neuve-Eglise N° 62, janvier 2011

    Sur le tableau de mon cœur, il n’y a que l’alif de la taille de l’Ami
    Que ferais-je ? Mon maître ne m’a pas appris d’autre lettre.
    Hâfez
    Très présente dans l’art islamique, la calligraphie s’enracine dans la vision coranique du monde et vise à manifester non seulement la forme, mais aussi l’esprit et le sens profond du Livre sacré des musulmans. Le motif même de l’écriture occupe une place importante dans le texte coranique, et marque le début de la révélation : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé/ (...)


  • Entretien avec Hossein Ghaffâri

    Amélie Neuve-Eglise N° 60, novembre 2010

    Hossein Ghaffâri est né en 1955 à Téhéran. Il a étudié à la fois la philosophie islamique et les grandes œuvres d’Avicenne et de Mollâ Sadrâ au howzeh (séminaire ou école de théologie) auprès de Shahid Mortezâ Motahhari, et la philosophie occidentale à l’Université de Téhéran, où il obtint son doctorat avec une thèse consacrée à la philosophie de Kant. Il a dirigé à deux reprises le département de philosophie de cette même université et y enseigne actuellement. Il dirige également la maison d’édition et le centre de (...)


  • Entretien avec Rezâ Dâvari Ardakâni

    Amélie Neuve-Eglise N° 60, novembre 2010

    Rezâ Dâvari Ardakâni est né en 1933 à Ardakân, ville du centre de l’Iran. Il est actuellement professeur au département de philosophie de l’Université de Téhéran et dirige l’Académie des Sciences de l’Iran (Farhanguestân-e oloum-e Iran). Il est également le rédacteur en chef de Farhang Journal et a été le directeur de la commission nationale iranienne pour l’UNESCO de 1979 à 1982. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels Siyâsat, Târikh, Tafakkor (La politique, l’histoire et la pensée), Mâ va râh-e (...)


  • Entretien avec Gholâm Hossein Dinâni

    Amélie Neuve-Eglise N° 60, novembre 2010

    Gholâm Hossein Dinâni est une figure importante de la philosophie islamique actuelle en Iran. Né en 1934 à Dinân, près de la ville d’Ispahan, il entra au howzeh (séminaire ou école de théologie) dès sa jeunesse et passa de nombreuses années à Qom à étudier notamment la philosophie et la jurisprudence islamique. Il fut l’élève des plus grands maîtres de l’époque, dont Allâmeh Tabâtabâ’i et l’Ayatollah Seyyed Abol-Hassan Rafi’i Qazvini. Il continua ensuite ses études à l’Université de Téhéran. Il a enseigné près de (...)


  • Le vin dans la poésie gnostique à travers l’exemple de Hâfez : de l’ivresse terrestre à l’extase spirituelle

    Amélie Neuve-Eglise N° 57, août 2010

    Bien que révélée progressivement, l’interdiction du vin est clairement exprimée dans le Coran et a été rattachée à plusieurs causes : individuelle, en ce qu’il altère la raison alors que la religion se veut un éveil conscient de l’homme à lui-même, ou encore sociale de par les désordres et dangers qu’il peut générer au sein de la société. Dans le Coran, les boissons enivrantes sont évoquées dans deux contextes : terrestre, où elles sont l’objet d’une progressive interdiction, et dans l’Au-delà, comme l’une des récompenses des croyants au Paradis.


  • Le waqf en islam : une tradition spirituelle et sociale aux horizons illimités

    Amélie Neuve-Eglise N° 56, juillet 2010

    Le mot waqf vient de la racine trilitère waqafa qui signifie littéralement "stopper" ou "immobiliser". Le waqf consiste ainsi à faire don d’une propriété de manière définitive et incessible – et donc à l’« immobiliser » - afin de consacrer les revenus qui en sont issus à une cause choisie par le donateur. En d’autres termes, lorsqu’une personne cède son bien sous forme de waqf, elle en perd la propriété et ne peut ni le reprendre, ni le céder.


  • Histoire du Sheikh San’ân et conscience mystique chez ’Attâr

    Amélie Neuve-Eglise N° 53, avril 2010

    L’histoire de Sheikh San’ân et de la jeune fille tarsâ fait partie des récits-paraboles figurant dans Mantiq at-Tayr (Le langage des oiseaux), récit initiatique et mystique de Farid ad-Din ’Attâr (v. 1142-1220) racontant le parcours d’oiseaux se mettant en quête de leur roi, le Simorgh, guidés par la Huppe (hodhod). Malgré leur désir de connaître leur roi, les oiseaux hésitent à prendre leur envol, inquiets de la difficulté du voyage et peu enclins à abandonner la tranquillité de leur existence terrestre.


  • Carnet de voyage

    Samarra : Berceau de l’Imâm du Temps, entre histoire et hiérohistoire

    Amélie Neuve-Eglise N° 52, mars 2010

    "Nous donnerons notre faveur au groupe de ceux que les tyrans ont opprimés sur la terre.
    Nous ferons d’eux les Imâms de la religion. Nous ferons d’eux les héritiers.
    Nous les affermirons sur Terre, et Nous montrerons à Pharaon, à Haman et à leurs armées ce qu’ils redoutaient."
    Coran, Al-Qasas, versets 5-6.
    Située à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Bagdad, au bord du Tigre, la ville de Samarra, que l’on atteint après avoir franchi un nombre incalculable de barrages militaires et checkpoints (...)


  • Réflexion sur la notion de miracle et de prodige en islam à travers l’exemple de Karbalâ’i Kâzem, "signe" vivant de la foi

    Amélie Neuve-Eglise N° 50, janvier 2010

    "Lumière sur lumière. Dieu guide vers sa lumière qui Il veut".
    Sourate "Al-Nour" ("La lumière"), verset 35.
    "Nous leur montrerons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes,
    Jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que cela est la Vérité.
    Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute-chose ?"
    Sourate "Fussilat" (" Les versets détaillés"), verset 53.
    Il y a une centaine d’années, dans un petit village du centre de l’Iran, un soir, un jeune paysan pauvre et analphabète ne rentre pas chez lui. Il ne (...)


  • La théosophie orientale (al-hikmat al-mashriqiyya) d’Avicenne :
    De la métaphysique à la mystique

    Amélie Neuve-Eglise N° 48, novembre 2009

    "Qui choisit la science mystique pour elle-même a professé le dualisme. Mais celui qui a trouvé la science mystique comme s’il ne l’avait pas trouvée, trouvant au contraire l’objet de la connaissance, celui-ci s’est enfoncé dans l’abîme de l’arrivée."
    Avicenne, Livre des directives et des remarques [1]
    Avicenne le philosophe et auteur de grands traités philosophiques spéculatifs comme la Métaphysique du Shifâ est bien connu en Occident depuis le XIIIe siècle. Cela dit, un autre aspect de sa pensée est (...)


  • Le pardon des Sept Saints Dormants d’Ephèse
    L’édition 2009 des rencontres islamo-chrétiennes de Vieux-Marché

    Amélie Neuve-Eglise N° 46, septembre 2009

    La 55e édition des rencontres islamo-chrétiennes présidée par Mgr Claude Rault, évêque du diocèse de Laghouat-Ghardaia en Algérie, s’est déroulée les 25 et 26 juillet 2009 à Vieux-Marché dans les Côtes d’Armor. Ces rencontres furent cette année consacrées au thème suivant : "Pour une paix sereine entre les deux rives de la Méditerranée : quelles conditions politiques, quels moyens culturels ?" Cet événement unique a pour origine une histoire commune aux traditions chrétiennes et musulmanes, l’histoire des Sept (...)


  • Importance de la philosophie comparée pour l’ensemble de la pensée philosophique

    Amélie Neuve-Eglise N° 42, mai 2009

    La philosophie comparée est non seulement possible, mais elle est également essentielle à l’enrichissement de l’ensemble de la pensée philosophique dans son insatiable quête de l’être : ainsi pourrait-on résumer le message central de l’ouvrage du Docteur Ghaffâri. En analysant de manière critique et philosophique l’un des problèmes principaux de la philosophie kantienne, il souligne que quelques siècles auparavant, des philosophes iraniens comme Avicenne ou Khâdjeh Nassiroddin Toussi ont formulé la même question en y trouvant alliant à la fois originalité et haute précision philosophique. (...)


  • La figure du Christ dans l’islam

    Amélie Neuve-Eglise N° 38, janvier 2009

    Prophète central de l’islam, Jésus - appelé "’Îsâ" dans le Coran - fait partie, avec les prophètes Noé, Abraham, Moïse et Mohammad, des "élus" à qui a été révélé un Livre ou une Loi divine. Dans l’islam, Jésus a donc été choisi par Dieu pour transmettre aux hommes un nouveau texte sacré, l’Evangile (Injîl), censé contenir le sens profond et vrai de la Thora, ainsi que pour rappeler aux "Enfants d’Israël" (Banî Isrâ’îl) le dogme central du monothéisme et la nécessité de se soumettre à la volonté divine. (...)


  • L’arche de Noé, regards croisés de la tradition chrétienne et musulmane

    Amélie Neuve-Eglise N° 37, décembre 2008

    Au sein du christianisme et de l’islam, le récit de l’arche de Noé et du déluge a fait l’objet de multiples commentaires allant du littéralisme le plus pur aux interprétations les plus symboliques, dans lesquelles l’arche est conçue comme le corps de l’Eglise et des "amis de Dieu"(awliyâ allah), ou encore incarne l’espoir de rédemption par excellence.

    Dans la Genèse, Dieu ordonne à Noé de construire une arche afin de le préserver du déluge destiné à mettre fin à la corruption et à la violence sur (...)


  • Salmân le Perse, du mazdéisme à la vocation d’Initiateur mystique de l’islam

    Amélie Neuve-Eglise N° 36, novembre 2008

    Iranien mazdéen converti au christianisme puis à l’islam, compagnon du prophète Mohammad et fidèle disciple de l’Imâm ’Alî, Salmân le Perse (Salmân al-Fârisî), qui fut également surnommé Salmân le Pur (Salmân Pâk en persan) est une personnalité centrale de l’histoire de l’islam du fait des liens étroits qu’il entretint avec le Prophète, mais également de par son influence sur de nombreux courants mystiques et soufis, ainsi que sur la gnose d’inspiration chiite jusqu’à aujourd’hui. Au-delà de sa dimension (...)


  • Rencontres islamo-chrétiennes (4)

    Symbolisme de la montagne dans la Bible et le Coran : le lieu de l’appel et de la rencontre avec le divin

    Amélie Neuve-Eglise N° 34, september 2008

    La spiritualité et la recherche du divin ont souvent été associées à un besoin d’élévation dont la dimension à la fois physique et spirituelle est parfaitement exprimée par le motif de la montagne. Elle renferme ainsi une symbolique extrêmement riche présente dans de nombreuses religions et mouvances spirituelles où elle a souvent été présentée comme lieu du repos des dieux ou refuge de divinités mythologiques en tout genre, ou encore point de jonction entre le ciel et la terre, entre le spirituel et le (...)


  • Rencontres islamo-chrétiennes (3)

    Abraham, l’“ami de Dieu” et père du monothéisme

    Amélie Neuve-Eglise N° 33, août 2008

    Père de l’Alliance entre Dieu et le peuple hébreu dans la Bible et premier croyant monothéiste dans le Coran, Abraham ou "Ibrâhim" en Arabe est un personnage central du christianisme et de l’islam. Père spirituel des trois grands monothéismes, il est également leur père naturel au travers d’Isaac et de Jacob, dont la lignée s’étend de Moïse, Zacharie et Jean jusqu’à Jésus et Ismaël, "père des Arabes" et ancêtre du Prophète Mohammad. C’est de cette double filiation que provient l’expression de "religions (...)


  • De Nadjaf à Kerbala, au cœur d’un pèlerinage en Irak (II)

    Amélie Neuve-Eglise N° 31, juin 2008

    Kerbala, ville de martyrs située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Bagdad, "Kerbala la Sublime" ou "l’Elevée" (Karbala-e mo’alla), comme la surnomment les chiites iraniens, fut le théâtre du plus important événement de la dramaturgie chiite : le martyre de l’Imam Hossein et de ses compagnons par Yazid ben Muawiya et de ses soldats en 680 de l’ère chrétienne. La route reliant Nadjaf à Kerbala n’est qu’une succession de paysages désertiques dont la monotonie n’est rompue que par la présence (...)


  • De Nadjaf à Kerbala, au cœur d’un pèlerinage en Irak (I)

    Amélie Neuve-Eglise N° 30, mai 2008

    Au gré des fermetures et des réouvertures de frontières, malgré la situation politique et les conditions de sécurité plus que précaires, des milliers d’Iraniens chiites effectuent tout au long de l’année un pèlerinage à Nadjaf et à Kerbala, respectivement troisième et quatrième lieux saints chiites après la Mecque et Médine, sous l’égide de l’Organisation iranienne des Pèlerinages (Sâzemân-e Hajj o Ziyârat) qui supervise et contrôle l’ensemble des pèlerinages effectués en Arabie Saoudite et en Irak.
    Les (...)


  • Rencontres islamo-chrétiennes (2)

    De Sainte Marie à Maryam Moqaddas : la Vierge dans la tradition islamique et la Maison de Marie à Éphèse

    Amélie Neuve-Eglise N° 29, avril 2008

    Fidèle servante du Dieu dans le christianisme comme dans l’islam, la Mère de Jésus/Mère de Dieu est une figure centrale de ces deux traditions qui se retrouvent en certains lieux faisant partie d’une topographie spirituelle semblant être "en suspens" par rapport aux différents doctrinaux qu’il ne s’agit pas ici d’amoindrir, et où l’amour et la dévotion pour la "mère" par excellence rassemble le temps d’une prière.
    L’islam et le christianisme reconnaissent tous deux la virginité de Marie malgré certaines (...)


  • Rencontres islamo-chrétiennes (1)

    Les Sept Dormants d’Éphèse et les "Ahl al-Kahf"

    Amélie Neuve-Eglise N° 28, mars 2008

    Les Sept Dormants d’Ephèse de la tradition chrétienne ou les Ahl al-Kahf (ou Ashâb al-Kahf ; signifiant les "Gens de la caverne") de l’islam sont les protagonistes d’une même histoire - à quelques détails près - évoquant le périple de jeunes hommes contraints de se réfugier dans une caverne afin de fuir des persécutions religieuses et qui, après avoir sombré dans un profond sommeil, ne se réveillèrent que plusieurs centaines d’années après. Ils sont considérés comme des saints dans les deux religions et ont (...)


  • Khezr : du prophète au guide personnel vers la "Source de la vie"

    Amélie Neuve-Eglise N° 26, janvier 2008

    Figure énigmatique du Coran et de l’ensemble de la tradition musulmane, Khizr, appelé Khezr en persan et Khidhr en arabe, a été au centre de nombreuses légendes et récits mystiques et a parfois été assimilé au prophète Elie, à Saint Georges ou encore à Alexandre le Grand. Son nom est dérivé de la racine "Khdhr" (خضر) faisant référence à la couleur verte [1], étant donné qu’il est souvent associé à la nature et que, selon certains récits, la terre devenait verdoyante à son passage.
    Khezr aurait bu à la "Source de (...)


  • Entretien avec Bernard Maitte

    Amélie Neuve-Eglise, Arefeh Hedjazi N° 26, janvier 2008

    Né en 1942, Bernard Maitte est spécialiste de la cristallographie et de l’histoire des sciences. Il enseigne actuellement à l’université des sciences et techniques de Lille (Université de Lille I) et est directeur du Centre d’Histoire des Sciences et d’Epistémologie de cette même université. Il est également responsable du master "Diffusion des connaissances scientifiques et technologiques" destiné à former des professionnels dans le domaine du journalisme scientifique ainsi que de la communication (...)


  • Les Hazâras : plus d’un siècle de guerres et de persécutions

    Amélie Neuve-Eglise N° 24, novembre 2007

    Pays multiculturel et fragmenté géographiquement, l’Afghanistan rassemble de nombreuses ethnies dont les Pachtounes, l’ethnie majoritaire du pays (de 40 à 55% de la population) suivie ensuite des Tadjiks (de 20 à 30%). Troisième communauté ethnique du pays en terme numérique, les Hazâras (dont le nom viendrait du persan hezâr, signifiant "mille") ont connu une histoire mouvementée où se sont alternées persécutions, guerres et migrations forcées.
    Estimée de 3 à 5 millions selon les sources, la plus grande (...)


  • Iran : après plus de 20 ans de sanctions, quelle influence sur l’économie ?

    Amélie Neuve-Eglise N° 23, octobre 2007

    Redevenu d’actualité avec la crise du nucléaire iranien et le vote de nouvelles résolutions du Conseil de Sécurité qu’elle a entraîné, le débat concernant l’adoption de sanctions économiques pour atteindre des objectifs de politique étrangère demeure ouvert, alors que l’efficacité d’un tel dispositif est de plus en plus discutée. Pourtant, de l’Irak à Cuba et de la Libye à l’Iran, l’adoption de sanctions visant à étouffer l’économie de pays qui, pour des motifs idéologico-politiques, sont mis au ban de la (...)


  • "La voie de l’éloquence" (Nahju-l-balâgha) de l’Imâm ’Ali

    Amélie Neuve-Eglise N° 23, octobre 2007

    Gendre, cousin, et fervent disciple du Prophète Mohammad, premier Imâm du chiisme et quatrième calife de l’islam sunnite, l’Imâm ’Alî a également laissé une œuvre importante et riche tant du point de vue spirituel que littéraire rassemblée dans Nahju-l-balâgha (en persan : Nahjo-l-balâgheh ou "La voie de l’éloquence"), ouvrage reconnu à la fois par les milieux chiites et une partie des écoles sunnites, notamment en ce qu’elle témoigne des extraordinaires richesses lexicales et stylistiques de la langue arabe. (...)


  • L’oratorio spirituel ou le samâ’ : une Une liturgie du souvenir entre ciel et terre

    Amélie Neuve-Eglise N° 21, août 2007

    Le samâ’ fait référence à une pratique spirituelle consistant à chanter et à danser pour exprimer certains états intérieurs particuliers et rendre louange à Dieu. Le mot samâ’ (سماع) vient du verbe arabe sami’a (سمع) signifiant "écouter". Cette pratique est donc avant tout une écoute, qui a cependant une particularité : elle se réalise avec l’oreille du cœur et décèle dans certaines musiques ou sons particuliers un appel à la connaissance de soi et au retour en un lieu situé au-delà de nos frontières géographiques. (...)


  • Entretien avec Ahmed Djebbar

    Amélie Neuve-Eglise, Kamran Gharagozli N° 21, août 2007

    Professeur en histoire des mathématiques à l’Université de Lille, Ahmed Djebbar a publié et a participé à la rédaction de nombreux ouvrages, dont Les instruments de l’astronomie ancienne : De l’Antiquité à la Renaissance (2006), Pour l’histoire des sciences et des techniques (2006), L’algèbre arabe : Genèse d’un art (2005), L’âge d’or des sciences arabes (2005) ou encore Une histoire de la science arabe (2001). Avec Roshdi Rashed, il compte parmi les grands spécialistes de l’histoire des sciences dites (...)


  • Le sens philosophique et mystique de la miniature

    Des paysages de Xvarnah au huitième climat de la géographie mystique

    Amélie Neuve-Eglise N° 20, juillet 2007

    Née de la combinaison d’influences byzantines, bouddhiques, et asiatiques progressivement intégrées aux côtés de motifs de la Perse préislamique, la miniature persane connut un essor important à la fin du XIIIe siècle, notamment à la suite des invasions mongoles qui ouvrirent la voie à une diffusion croissante de l’art chinois en Iran. La miniature et l’esthétique qui lui est propre se sont ensuite développées au sein de plusieurs écoles dont les plus connues restent celles de Shirâz, d’Ispahan, d’Herat et (...)


  • Sîmorgh : de l’oiseau légendaire du Shâhnâmeh au guide intérieur de la mystique persane

    Amélie Neuve-Eglise N° 19, juin 2007

    Animal de légende et figure centrale du Shâhnâmeh de Ferdowsi, le Sîmorgh est un oiseau mythique que l’on retrouve à différentes périodes de l’histoire de la Perse, ainsi que dans de nombreux récits mystiques, même si sa forme et sa fonction ont subi certaines transformations au cours des siècles. Des grandes figures mystiques telles que ’Attâr, Avicenne ou Sohrawardî lui ont réservé une place de choix dans leurs récits initiatiques. Il peut également être rapproché de certains oiseaux fabuleux présents (...)


  • René Guénon
    L’Orient ou la redécouverte de l’esprit traditionnel au sens vrai

    Amélie Neuve-Eglise N° 19, juin 2007

    Tantôt classé parmi les Orientalistes tantôt parmi les philosophes, parfois décrié et bien souvent incompris, René Guénon fut l’un des derniers grands pèlerins de l’Orient, non pas entendu dans son sens géographique, mais comme le lieu des connaissances spirituelles immuables transcendant tout déterminisme historico-social. Au travers de ses nombreux travaux de recherche consacrés aux spiritualités hindoue, chrétienne et musulmane, il s’efforça toute sa vie de revivifier un héritage oublié et d’éveiller (...)


  • A l’occasion de la mise en place d’un accord d’échange universitaire entre l’Institut d’Études Politiques de Lyon et l’Université de Téhéran

    Propos recueillis par

    Amélie Neuve-Eglise, Arefeh Hedjazi N° 19, juin 2007

    Entretien avec
    M. Christian Velud, professeur d’histoire et directeur des relations internationales à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon, Mme Karine Bennafla, maître de conférences en géographie, et M. Jean-Louis Marie, professeur de sciences politiques
    Quels sont le contenu et la raison de la mise en place d’un accord d’échange universitaire entre l’IEP de Lyon et l’Université de Téhéran ?
    Christian Velud : Depuis une vingtaine d’années, l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon a développé une (...)


  • Mouvement ouvrier et syndicalisme à la française : de l’espoir du " grand soir " aux idéaux altermondialistes

    Amélie Neuve-Eglise N° 18, mai 2007

    De la Commune de Paris aux rassemblements altermondialistes de Porto Alegre ou de Caracas, le mouvement ouvrier français a subi d’importantes transformations durant le XXe siècle, au gré des affrontements internes et externes prônant tantôt une remise en cause radicale du système, tantôt un réformisme impliquant une intégration plus ou moins forte aux institutions politiques nationales et locales. Son émergence est étroitement liée aux transformations économiques, sociales et politiques subies par la (...)


  • La protection de l’environnement en Iran : vers un développement réellement "durable" ?

    Amélie Neuve-Eglise N° 17, avril 2007

    Doté de richesses naturelles sans pareilles, l’Iran a subi, au cours du XXe siècle, d’importantes dégradations de sa faune et de sa flore dont un grand nombre furent irréversibles. Si des politiques visant à protéger le milieu naturel ont été progressivement élaborées, elles ont du faire face à de nombreuses contraintes internes et externes qui les ont souvent reléguées au second plan, face à des préoccupations politiques et économiques de court terme. Cependant, les engagements multiples conclus par l’Etat (...)


  • Behzâd Firouzi
    Au-delà de l’image, le sens par la lumière

    Amélie Neuve-Eglise N° 17, avril 2007

    Né en 1972 à Babol, Behzâd Firouzi a collaboré à de nombreux projets culturels et artistiques dans des domaines aussi variés que la photographie, le cinéma, la littérature et l’art pictural en général. Après des études de graphisme et de cinéma, il a participé à la réalisation de nombreux documentaires et a notamment publié un ouvrage intitulé Apparition de la vérité (Zohoor-e Haghighat) rassemblant certaines de ses photographies. Il a également collaboré avec l’organisation du Croissant-Rouge en Iran, (...)


  • L’extension de l’influence iranienne en Chine à l’époque de l’empire mongol

    Shirin Bayâni
    Traduction et adaptation par

    Amélie Neuve-Eglise N° 17, avril 2007

    Fondé au XIIIe siècle par Gengis Khân, l’empire mongol est le plus vaste empire qui ait jamais existé : il s’étendait de la Sibérie à l’Inde, et de l’Océan Pacifique en passant par la mer Méditerranée. Il atteignit son apogée à la fin du XIIIe siècle, puis connut une période de déclin avant de s’effondrer au XIVe siècle. Il fut partiellement rétabli par la suite par Tamerlan sous le nouveau nom d’empire timouride.
    Le règne de Kubilaï Khân marqua le début d’une nouvelle ère pour l’empire mongol qui, en l’espace (...)


  • L’art sacré dans la chrétienté et en islam :

    L’exemple de l’image comme figuration de l’invisible

    Amélie Neuve-Eglise N° 16, mars 2007

    Des iconoclastes aux controverses plus ou moins récentes issues des représentations du prophète de l’Islam, la "querelles des images " a donné lieu depuis plusieurs siècles à d’importants débats ayant parfois entraîné l’émergence de divergences doctrinales profondes au sein du christianisme - et plus particulièrement de l’Eglise d’Orient - et de l’islam en ce sens qu’elle pose une question centrale : le divin, par essence ineffable et inaccessible, peut-il faire l’objet d’une représentation sensible ? (...)


  • Le cinéma, la croyance, le sacré à l’Université des Arts de Téhéran

    Reportage et entretien réalisés par

    Amélie Neuve-Eglise N° 16, mars 2007

    Durant trois jours, le colloque intitulé Le cinéma, la croyance, le sacré organisé par Agnès Devictor en collaboration avec l’IFRI et l’Université des Arts de Téhéran, a rassemblé des chercheurs français et iraniens qui ont échangé leurs points de vue sur leur conception du sacré et de sa relation à l’image cinématographique, au travers d’analyses et de tables rondes auxquelles ont également participé diverses personnalités du cinéma iranien dont le réalisateur Abbas Kiarostami. Les différentes interventions (...)


  • Entretien avec Antoine Lion

    Amélie Neuve-Eglise N° 16, mars 2007

    Antoine Lion est dominicain et a publié de nombreux ouvrages consacrés à des questions religieuses ou artistiques, dont Les dominicains et l’image, Marie-Alain Couturier, un combat pour l’art sacré, et La Bible en philosophie. A l’occasion de sa participation au colloque Le cinéma, la croyance, le sacré, nous l’avons interrogé en abordant notamment la question de la place de l’inspiration chrétienne dans l’art contemporain. (...)


  • Entretien avec Roshdi Rashed

    Amélie Neuve-Eglise, Kamran Gharagozli N° 16, mars 2007

    Spécialiste de l’histoire et de la philosophie des sciences, Roshdi Rashed est actuellement directeur de recherche émérite au CNRS et professeur à l’Université Paris VII. Il a également enseigné à l’Université de Tokyo, de Montréal et du Caire, et a participé à de nombreux colloques scientifiques internationaux. Il est également membre de l’Académie Internationale de l’Histoire des Sciences et s’est vu décerné la Légion d’Honneur en 1989 pour l’ensemble de ses travaux. (...)


  • Kahrizak
    Fondation caritative privée au centre du dispositif d’aide sociale iranien

    Amélie Neuve-Eglise, Arefeh Hedjazi N° 15, février 2007

    Fondée en 1971 par le Docteur Mohammad Rezâ Hakimzâdeh, la fondation Kahrizak a, en l’espace de trente ans, connu un développement sans précédent pour accueillir aujourd’hui près de 1600 personnes âgées ou handicapées dans ses locaux situés au sud de Téhéran. Depuis un peu plus d’un an, elle accueille également des personnes atteintes de sclérose en plaque, au sein d’un bâtiment ultramoderne entièrement financé par des dons. (...)


  • Le système social français :
    face aux blocages internes et à la mondialisation, une remise en cause du modèle ?

    Amélie Neuve-Eglise N° 15, février 2007

    Au début organisée sous forme de centres caritatifs dispersés et non coordonnés nés d’initiatives de divers mécènes, l’aide sociale en France a progressivement été prise en charge par le secteur public pour s’institutionnaliser progressivement sous la forme d’un Etat-providence, dont les fondations principales ont été posées après la Seconde Guerre Mondiale. Son fonctionnement trouve sa source dans deux modèles théoriques d’ "Etat social " définis par Esping-Andersen [1] , qui sont à la fois le modèle (...)


  • Le remplacement du dollar par l’euro en Iran :
    Effets internes escomptés et conséquences possibles au sein du système économique et financier mondial

    Amélie Neuve-Eglise N° 15, février 2007

    Le 18 décembre 2006, le porte-parole du gouvernement iranien M. Gholâmhossein Elhâm a officiellement annoncé la décision de son pays d’abandonner l’usage du dollar pour adopter l’euro comme monnaie de règlement de ses transactions internationales. Si cette décision est effectivement appliquée, les échanges extérieurs de l’Iran - dont ses exportations pétrolières - ainsi que ses avoirs à l’étranger seront désormais libellés en euros. Il est également prévu que la base de calcul du budget, auparavant établi en (...)


  • L’agriculture iranienne : une modernisation inachevée

    Amélie Neuve-Eglise N° 14, janvier 2007

    Malgré les efforts déployés depuis plusieurs décennies en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, l’Iran demeure aujourd’hui un très gros importateur de produits agricoles afin de répondre à une demande interne croissante due à l’augmentation considérable de sa population ainsi qu’à une modernisation lente et insuffisante de son appareil productif. (...)


  • Quatrième biennale internationale de peinture du monde musulman

    Amélie Neuve-Eglise N° 14, janvier 2007

    Du 27 novembre au 21 décembre 2006, le Centre Culturel et Artistique Saba a organisé la quatrième biennale consacrée à l’exposition d’œuvres venant de pays arabes, asiatiques, ou africains partageant une spécificité commune : leur population est en majorité musulmane. Si le critère de la confession fut déterminant concernant le choix des pays exposants, les motifs mêmes de l’Islam ont été relativement peu présents dans les thèmes des toiles elles-mêmes, et la diversité des procédés utilisés et des sujets (...)


  • La diaspora iranienne dans le monde :
    un acteur transnational au centre de flux et de jeux d’influences multiples

    Amélie Neuve-Eglise N° 14, janvier 2007

    Du fait de son Histoire mouvementée, l’Iran a connu, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, d’importantes vagues d’émigration facilitées par la révolution des transports et qui ont peu à peu donné naissance à une vaste diaspora iranienne organisée économiquement et socialement dans les cinq continents. Ces “Iraniens de l’étranger” ont peu à peu contribué à l’émergence de nouvelles dynamiques et échanges entre leur pays d’accueil et leur patrie d’origine, selon un jeux d’influences croisées dont nous (...)


  • Tzvetan Todorov à la Maison des Artistes :
    de la nécessité d’une réforme de l’enseignement des lettres aux dangers d’une mauvaise utilisation de la mémoire

    Amélie Neuve-Eglise N° 13, décembre 2006

    Une critique de la vision réductrice de la littérature véhiculée par le système d’enseignement
    Le 21 octobre 2006, Tzvetan Todorov s’est penché sur le rôle de la littérature au sein de nos sociétés modernes lors d’une conférence intitulée Qu’est-ce que la littérature ? qui s’est déroulée à la Maison des Artistes de Téhéran. Il a tout d’abord présenté l’évolution de la trame des études universitaires littéraires françaises qui consistaient, à la fin du XIXe et durant la première moitié du XXe siècle, essentiellement (...)


  • Les Aventuriers de l’absolu
    La douloureuse quête d’une beauté insaisissable

    Amélie Neuve-Eglise N° 13, décembre 2006

    La quête humaine permanente, douloureuse, et chimérique de l’absolu, tel est le thème que se propose d’aborder le nouvel ouvrage de Tzvetan Todorov, Les Aventuriers de l’absolu, au travers d’une analyse précise et passionnante de l’existence de trois grandes figures du monde littéraire qui, bien que différentes, se rejoignent de par leur désir commun d’atteindre un absolu, une plénitude existentielle, en mobilisant toutes les forces profondes de leur existence vers ce but. En retraçant l’existence (...)


  • Goethe et Hâfez,
    la naissance d’un orientalisme de cœur

    Amélie Neuve-Eglise N° 13, décembre 2006

    De par la richesse de son style et l’horizon illimité de ses significations, la littérature persane a eu une portée dépassant largement ses frontières géographiques, notamment au sein de la pensée et de l’œuvre de nombreux écrivains occidentaux. A partir du milieu du XVIIIe siècle, la (re)découverte de plusieurs monuments de la poésie persane suscite un engouement dont les ondes se répercutent à travers toute l’Europe : un nombre croissant d’œuvres arabes et persanes sont traduites, alors que l’intérêt (...)


  • Les années d’après-guerre : de la nécessaire reconstruction aux enjeux de la mémoire

    Amélie Neuve-Eglise N° 12, novembre 2006

    De par sa longueur - huit ans, l’une des plus longues guerres contemporaines - et de par la dimension sacrée qu’elle a revêtue pour une partie de la société iranienne, la guerre Iran-Irak a laissé une empreinte profonde au sein de la population et du système politique de ce pays. Nous allons ainsi tenter de retracer les principales conséquences de ces années de conflit dont certaines, près de 16 ans après la fin des hostilités, demeurent l’objet de débats sociaux-politiques très vifs et d’une grande (...)


  • L’entrée de l’Iran à l’OMC
    Enjeux présents et défis futurs

    Amélie Neuve-Eglise N° 12, novembre 2006

    Institution à vocation universelle, l’Organisation Mondiale du Commerce vise à définir des règles permettant d’organiser la libéralisation des échanges commerciaux entre les différents pays du monde. Sujette à divers embargos et handicapée par le poids important du secteur public, l’économie iranienne semble avoir beaucoup à gagner - mais aussi à prouver - lors du processus qui permettra son adhésion future à l’OMC. (...)


  • Leyla et Majnûn l’amour fou à l’orientale

    Amélie Neuve-Eglise N° 12, novembre 2006

    L’histoire de Leyla et Majnûn, (en persan, Leili-o Majnûn) compte parmi les plus célèbres du Proche et du Moyen Orient, de l’Asie centrale au Maroc et en passant par le Pakistan. Elle proviendrait de la Perse de Babylone et aurait été transmise oralement par les Bédouins au cours de leurs déplacements et de leurs différentes conquêtes, jusqu’à sa versification en langue persane par Nezâmi au XIIe siècle. Cette première version devint l’un des monuments de la littérature persane : l’histoire qu’elle raconte (...)


  • Le système scolaire français, entre remises en cause externes et réformes internes

    Amélie Neuve-Eglise N° 11, octobre 2006

    Au centre de nombreux débats philosophiques et politiques, la question de l’éducation et du système d’enseignement est étroitement liée aux évolutions politico-sociales ainsi qu’à la façon dont un pays considère l’individu ainsi que son rôle dans la société. Après la Seconde Guerre Mondiale et la massification de l’enseignement, l’école a été, en France, considérée comme une institution pivot devant assurer la formation de l’individu, permettre une ascension sociale, et réduire les inégalités. (...)


  • Au Musée des Arts Contemporains de Téhéran

    Mashregh-e Khiyâl ou l’Orient de l’imaginaire

    Reportage, entretiens et traductions réalisés par

    Amélie Neuve-Eglise N° 11, octobre 2006

    Cette exposition met en exergue l’importance du facteur imaginatif dans la création des œuvres picturales iraniennes contemporaines et nous présente un artiste visionnaire, cherchant à voir et faire voir les choses existantes au-delà de la réalité sensible. Les toiles exposées révèlent tout d’abord la grande influence de la poésie et de la littérature persane sur l’imaginaire de l’artiste : on retrouve ainsi certaines histoires du Shâhnâmeh (...)


  • Le monde imaginal ou l’Orient de la connaissance dans la mystique iranienne :
    l’exemple du Récit de l’Archange Empourpré (’Aql-e Sorkh) de Sohrawardî

    Amélie Neuve-Eglise N° 11, octobre 2006

    L’exposition "Mashreqe khiyâl" nous a fournit un prétexte pour parler d’un élément conceptuel essentiel de la pensée philosophique et mystique iranienne : le monde imaginal. Cette notion part d’un présupposé qui se situe aux antipodes de la pensée dominante en Occident : l’imagination n’est pas seulement une faculté ne produisant que de la fantaisie et de l’illusion, elle est également un organe de connaissance permettant de saisir certaines hautes réalités spirituelles apparaissant à l’état de songe ou de (...)


  • Les traductions françaises du Coran :
    de l’orientalisme à une lecture plus musulmane ?

    Amélie Neuve-Eglise N° 11, octobre 2006

    Livre fondateur de l’Islam, le Coran est, pour les musulmans, l’intermédiaire essentiel entre Dieu et l’homme puisqu’Il y révèle ses desseins, ses volontés, et ses promesses. Il fut progressivement révélé au prophète Mahomet par l’intermédiaire de l’ange Gabriel sur une période de plus de vingt ans. Sa lecture et sa méditation sont essentielles dans la vie du croyant en ce sens qu’elles doivent l’aider à connaître sa religion, à adorer son Dieu, ainsi qu’à être guidé dans sa vie spirituelle et sociale. Le (...)


  • La Révolution Constitutionnelle iranienne : dans le sillage des idéaux de 1789 ?

    Amélie Neuve-Eglise N° 10, septembre 2006

    Au-delà des pressions de la rue et des événements de l’Histoire immédiate, une révolution est aussi le fruit d’un processus de maturation de certaines idées sur une période plus longue qui, bien que leur effet soit moins visible et observable, n’en ont pas moins une influence décisive lors de tout changement politique et social. Elle ne naît pas uniquement non plus de causes internes, qu’elles soient politiques, économiques, ou sociales, mais demeure souvent étroitement liée à des facteurs externes, (...)


  • L’art qâdjâr à l’honneur à la galerie Saba

    Amélie Neuve-Eglise N° 9, août 2006

    Du 19 juin au 2 août, le centre culturel et artistique Saba se propose de nous faire redécouvrir une période de l’histoire iranienne au travers des multiples arts et styles iconographiques qui se sont développés de la dynastie Afsharie à la dynastie qâdjâre, à partir de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au début du XXe. Près de 150 tableaux (peintures à l’huile et aquarelles), 56 peintures sur verre, 60 photos d’époque, et 26 reproductions de sceaux ont été patiemment choisis et réunis durant plus d’un an, et (...)