N° 81, août 2012


  • Histoire de la compilation et de la diffusion du Coran

    Arefeh Hedjazi N° 81, août 2012

    La « compilation » du Coran ne signifie pas son écriture ; puisque le Coran est la Parole de Dieu révélée au Prophète Mohammad, messager dont le devoir était de transmettre cette Parole à l’Humanité. D’après le Coran lui-même, ce Livre est une représentation physique d’un autre Coran, incréé et préservé dans "La Tablette gardée" :
    "Ce Qoran glorieux
    Est écrit sur une table gardée avec soin"
    Le Coran a été révélé au prophète Mohammad par l’intermédiaire de l’archange Gabriel durant 23 années. Le Prophète a (...)


  • La traduction en persan du Coran

    Djamileh Zia N° 81, août 2012

    Il semble que Salman le Perse, le célèbre compagnon iranien du prophète Mohammad, ait traduit en persan la première sourate du Coran à la demande des habitants de la province de Fârs, du vivant du Prophète. Pourtant, la traduction en persan de tous les versets du Coran ne s’est pas faite avant le IVe siècle de l’Hégire. Ce délai de plusieurs siècles a des raisons à la fois sociopolitiques et théologiques. En effet, au cours des trois premiers siècles après la conquête de l’Iran par les musulmans, la (...)


  • En ouvrant le Coran…
    quelques clés de lecture

    Amélie Neuve-Eglise N° 81, août 2012

    Sans avoir lu elle-même le Coran, toute personne n’a pas manqué, un jour, au travers d’un article de journal ou d’un débat télévisé, de se trouver confrontée à l’un de ses versets. La présence croissante de l’islam dans le débat public après le 11 septembre 2001 et, en France, en conséquence d’enjeux de politique interne, confronte les néophytes à d’abondantes citations de versets dans les médias. Leur traduction n’est pas toujours précise – et parfois franchement déformée -, mais qui plus est, ces versets sont (...)


  • Le style du Coran

    Shahâb Vahdati N° 81, août 2012

    "Le 13 juin 1932, écrit Tantawi, j’ai rencontré un écrivain égyptien, Kamil Gilani, qui me raconta une histoire stupéfiante. Un jour, il était avec un orientaliste américain du nom de Finkle avec lequel il avait une relation intellectuelle profonde. "Dites-moi, êtes-vous toujours parmi ceux qui considèrent le Coran comme un miracle ?" murmura Finkle à l’oreille de Gilani, en accompagnant cette question d’un rire qui visait à indiquer le ridicule de cette croyance. Il pensait que les musulmans croyaient (...)


  • Représentation coranique dans l’art et l’architecture iraniens

    Afsaneh Pourmazaheri N° 81, août 2012

    L’art islamique est à la fois varié et homogène. Partant du sud de l’Espagne musulmane jusqu’à l’Inde du nord, on peut retrouver les mêmes motifs esthétiques fondamentaux pourtant déclinés dans une constellation d’interprétations culturelles. Dès l’apparition de l’islam dans les pays conquis, les concepts coraniques devinrent la source d’inspirations nouvelles, embrassant et transformant les arts existants en une alchimie transcendante. En Perse, le mariage des concepts coraniques et l’art persan s’avéra (...)


  • Le 29e Concours international du Coran organisé à Téhéran par l’Organisation des Waqfs

    Hoda Sadough N° 81, août 2012

    Depuis 1986, Téhéran est l’hôte du concours international de la récitation du Coran. L’Iran n’est pas le seul pays à organiser un tel concours international : la Syrie, la Malaisie, l’Indonésie, l’Arabie saoudite sont d’autres pays qui organisent des compétitions coraniques. Cependant, le concours iranien jouit d’un statut particulier en particulier favorisé par la rigueur et l’attention portées aux principes de récitation telles que le tajwid, la voix et l’intonation. Alors qu’en 1986, douze pays (...)


  • Commentaire du verset de la Lumière (ayat al-nûr)
    de ’Allâmeh Seyyed Mohammad-Hossein Hosseini Tehrâni
    (1ère partie)

    Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (VII)

    Traduction et adaptation :

    Amélie Neuve-Eglise N° 81, août 2012

    "Si les hommes connaissaient la valeur de la connaissance de Dieu, ils ne jetteraient pas leurs regards sur les attraits de la vie de ce monde. […] En vérité, la connaissance de Dieu est le compagnon de tout esseulement, l’ami de toute solitude, la lumière de toute obscurité, la force de toute faiblesse et le remède de toute maladie."
    Imâm Sâdeq, Al-Kâfi, 8/247/347
    Présentation de l’auteur
    ’Allâmeh Seyyed Mohammad Hossein Hosseini Tehrâni est l’un des plus grands savants religieux et maîtres (...)


  • La nature initiale de l’homme selon Ghazâlî

    Mohammad Djafar Moïnfar N° 81, août 2012

    L’exposé sommaire que je présente ici est tiré d’une recherche actuellement en cours, autour de la notion exprimée par le vocable persan فطرت fetrat, de l’arabe (فطرة) fitra(t), que nous traduisons par « nature initiale », chez les penseurs musulmans, en particulier, iraniens.
    Cette notion a fait, certes, l’objet de diverses observations et de courtes études, telles que l’article de MacDonald dans l’Encylopédie de l’Islam, l’analyse de Wensinck dans La pensée de Gazzâlî, ou celle de H. Corbin dans En Islam (...)


  • Sur les armes dans l’Avestâ (I)

    Arun Singh, Manouchehr Moshtagh Khorasani N° 81, août 2012

    Histoire
    L’ancienneté de l’Avestâ, la plus ancienne partie de la littérature sacrée des zoroastriens, est un sujet de controverse. Le prophète iranien Zoroastre serait né vers 660-583 av. J.-C. dans la province d’Azerbaïdjan en Iran. En tant que tels, les livres de l’Avestâ comptent parmi les livres les plus anciens du monde. La période de l’Iran antique finit avec la fin des Achéménides (environ 330 av. J.-C.). Durant la période achéménide, on utilisait deux styles d’inscription distincts pour deux (...)


  • Matisse
    Paires et séries
    Centre Pompidou, Paris, 7 mars-18 juin 2012

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 81, août 2012

    Matisse, un peintre de l’abstraction ?
    Matisse, pour qui aime la peinture-peinture, la vraie, celle qui chatoie, celle qui chante et ravit, est le maître de référence, celui qui fait le passage entre les mouvements modernes de la fin du XIXe siècle et ceux de la première moitié du XXe siècle. Matisse est le peintre par excellence, en dehors des dogmes, des écoles et de théories quelquefois branlantes qui ont fait long feu – mais certes pas toutes. Son œuvre prend pied dans l’impressionnisme et même (...)


  • Jeunes poèmes
    (composés entre quinze et quarante ans)

    Gilles Lanneau N° 81, août 2012

    Point d’interrogation
    Un instant passe
    S’efface
    Ou s’endort
    Est-il mort ?
    Si petit est l’instant
    Sur l’échiquier du temps
    Où sont demain ? Hier ?
    L’année dernière ?
    Seraient-ils donc présents
    Bons vivants
    Naviguant dans l’espace
    Chacun à sa place ?
    Et ce temps déroutant
    S’enfuyant
    S’il effleure une étoile ?
    Se dévoile ?
    Va-t-il recommencer
    Les mêmes instants passés
    Présents
    Futurs impénitents ?
    Ou plutôt
    Crescendo
    Les fera-t-il fleurir
    S’accroître et rejaillir ?
    Un instant passe (...)


  • L’Iran prestigieux dans L’Épître de Nicolas Boileau

    Majid Yousefi Behzâdi N° 81, août 2012

    Pour les auteurs classiques français, l’identité culturelle et la richesse littéraire entraînent principalement une réflexion pertinente propre à tout regard : l’émergence de la mobilité dans la quête de la réserve nationale. La hiérarchie présentée par les poètes classiques, en particulier chez Nicolas Boileau (1636-1711), renvoie à la précision des termes dans lesquels la gloire humaine se manifeste comme un élan éblouissant : sauvegarder le patriotisme par une conviction collective. Dans cette (...)