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Université d’Ispahan
Cette étude a pour but de mettre en évidence les particularités de la théorie de Gaston Bachelard, « la poétique de la rêverie », conçue comme le pivot de la création imaginaire de Montesquieu dans les Lettres persanes. Le Même et l’Autre sont deux termes essentiels pour situer l’imagologie dans une approche interculturelle de la France et de la Perse comme représentants d’un exotisme enchanté. Dans ce parcours, seront examinés des critères comme l’espace, le goût, le merveilleux et la vraisemblance afin (...)
La notoriété de Jean de la Fontaine (1621-1695), fabuliste, a laissé dans le répertoire français de nombreux éclaircissements sur son statut de moraliste, notamment la fable "Le Dépositaire infidèle" qui illustre le rôle moralisateur de La Fontaine.
Les fables de La Fontaine traitent souvent de la justice avec l’idée de globaliser la notion de tolérance chez ceux qui aiment le bonheur et la bonté. Et en la matière, le fabuliste français trouve en l’Orient une contrée de révélation juridique où le (...)
Dans ses poèmes lyriques intitulés Le Miroir persan, Henri de Régnier (1864-1936) décrit la Perse comme une contrée de révélation poétique où le spiritualisme et le sensualisme constituent la trame d’une conception idéale et où la finesse de l’esprit est liée à la méditation sur la nature. La création artistique naît de cette vision, à laquelle s’attachent les poètes symbolistes recherchant surtout la grandeur de l’art, dans l’optique subjective propre à toute âme exaltée. Dans cette lignée, le parcours (...)
Dans l’histoire culturelle de l’Orient et de l’Occident, le mythe apparait comme un vecteur révélateur qui associe la richesse historique au patriotisme héroïque dans le cadre d’une nouvelle conception : la révélation du mythe est liée à l’authenticité culturelle. Autrement dit, la présence du mythe dans un registre interculturel désigne l’importance des rapports réciproques entre deux nations étant susceptibles de le valoriser comme une référence réactive qui apporte une nouvelle histoire pour nourrir (...)
Dans son récit de voyage Les Huit paradis, la princesse Jeanne Bibesco (1864-1944), femme de lettres d’origine roumaine, décrit la beauté de l’Iran en recourant à un conte mystique inspiré des Robâiyât d’Omar Khayyâm, poète, mathématicien et astronome persan des XIe-XIIe siècles. Le trajet de la princesse Bibesco renferme un cheminement exotique où les huit lieux historiques et culturels de l’Iran révèlent le nom de huit paradis, dont l’énigme s’offre comme une réalité tangible au regard de tout (...)
L’attrait fascinant de l’Orient était conçu par certains poètes français comme le symbole de la vivacité et de la nouveauté. Le mysticisme oriental était également utilisé pour leurs productions artistiques, notamment au travers de l’idée selon laquelle la poétisation de la nature constituait une pierre de touche de l’élévation spirituelle.
Parmi ces poètes, certains parnassiens comme François Coppée et Leconte de Lisle subirent plus fondamentalement l’influence de l’Orient dans l’idée d’être le porte-parole (...)
La sagesse et la raison sont deux termes essentiels à l’origine de l’identité théologale de l’Iran ; la pensée noble comprend que la foi divine commence avec la connaissance de soi. La longue histoire monothéiste de l’Iran montre une évidence de la pensée iranienne : la Providence est la pierre de touche de la sérénité.
Certains auteurs français se sont inspirés de cette conception iranienne du monde. Pour le fabuliste français Jean-Pierre de Florian (1755-1794), l’Iran fut une contrée de vertu et de (...)
Pour les auteurs classiques français, l’identité culturelle et la richesse littéraire entraînent principalement une réflexion pertinente propre à tout regard : l’émergence de la mobilité dans la quête de la réserve nationale. La hiérarchie présentée par les poètes classiques, en particulier chez Nicolas Boileau (1636-1711), renvoie à la précision des termes dans lesquels la gloire humaine se manifeste comme un élan éblouissant : sauvegarder le patriotisme par une conviction collective. Dans cette (...)
La figure de Saadi (Abou Mohammad Mosleheddin Ibn Abdollâh, né et mort à Shirâz 1213-1292) est apparue dans le répertoire de la littérature persane comme un élan majestueux vers la méditation spirituelle, permettant la purification de l’âme par la sensation humaine. Ce mariage entre la spiritualité et la sentimentalité révèle le souci constant du poète pour le bonheur humain. Celui-ci implique principalement un nouveau langage dans la mesure où il répondrait aux exigences de tout individu exalté, (...)
Parmi les poètes parnassiens pour qui l’Iran a été une contrée de révélation artistique, François Coppée (1842-1902) fut séduit par la beauté exotique de ce pays et par la figure légendaire de Ferdowsi conçu comme un poète patrimonial. Dans cette perspective, le regard du poète français vers l’Orient se focalise plutôt sur la présentation de la richesse de l’Iran que sur l’inspiration poétique. Ainsi, l’idée que l’Iran était toujours la cible de toute réflexion majestueuse est liée au fait qu’il a découvert la (...)
Certains poètes français furent influencés par la beauté de la poésie iranienne, en particulier l’allitération poétique en poésie persane, à tel point qu’elle a parfois été le pivot de leurs créations artistiques. Sans oublier les noms de Victor Hugo (Les Trois Cents), d’Anatole France (Homaï) et Alphonse de Lamartine (Harmonies poétiques), pour qui l’Iran était une contrée de révélation pour leurs méditations. Il faut citer aussi celui de Leconte de Lisle chez qui la beauté exotique fait apparaître une (...)
L’Iran des romantiques est une contrée brillante, bigarrée et grandiose où le charme de la nature et la vivacité des couleurs épurent la vie de la monotonie et de la vulgarité, et la rendent plus intense, plus poétique. En matière de poésie, les rapports de l’Iran avec les lettres françaises sont variés. Nous tâcherons de présenter dans cet article quelques remarques sur l’attrait de Victor Hugo et de Lamartine pour la poésie iranienne et sur le réinvestissement de cette influence dans leurs œuvres. Hugo (...)
La littérature persane tenait une grande place chez les penseurs français des Lumières, en particulier Voltaire et Montesquieu, qui présentèrent une image fascinante de l’Iran à leurs lecteurs. Car pour eux, cette contrée marquait dans l’esprit des autres nations à la fois la sagesse et la curiosité. Partant de ce point de vue, la "sagesse" persane est utilisée par Montesquieu comme support d’une satire sociale profonde et la "curiosité" persane, qu’il tente d’imiter, est pour Voltaire une observation (...)
Un véritable approfondissement dans la connaissance des effets littéraires exige évidemment de savoir quelle conception convenable s’accorde à la création artistique. Parmi les éléments constitutifs d’une œuvre littéraire le « rêve » et le « fantasme » semblent avoir obtenu leurs lettres de noblesse dans le domaine des sciences humaines grâce à la psychanalyse. Ceux-là sont étroitement liés à la « subjectivité » qui constitue l’esprit de l’inconscient et que l’on considère comme le point de départ de toute (...)
Le goût de l’exotisme s’inscrit dans l’histoire littéraire comme un idéal désirable qui permet la découverte de contrées lointaines. D’une manière générale, l’exotisme littéraire se caractérise par l’apparition de l’étranger dans une œuvre. Mais pour Jean-Marc Moura, la notion d’exotisme a un sens profond et délicat. Selon lui, « l’exotisme » est de réaliser l’identification de l’objet de la quête et des lieux. L’espace étranger (tant topologique que social) devient « l’objet même de la recherche ». Dans cette (...)
L’objectif de ce présent article est de présenter une étude de la particularité de Shahriyâr qui eut un succès inouï dans le domaine de la poésie lyrique. La carrière poétique de notre poète coïncide avec les événements socio-politiques survenus durant les années d’entre-deux-guerres ; ses réflexions profondes étant exprimées dans son Divân. Les préoccupations de Shahriyâr pour le destin humain sont apparues dans l’esprit de Parvâneh comme une pensée révélatrice étant sans doute le signe d’une bonté envers ses semblables.
L’un des traits caractéristiques de la littérature mystique iranienne est qu’elle s’inscrit dans une lutte morale à travers laquelle le portrait de l’homme social paraît à la fois plus réel et plus modeste. Celui-ci incarne généralement différentes voies de conduite, devenant ainsi le pivot de toute démarche existentielle. La littérature mystique iranienne et des auteurs comme ’Attâr, Hâfez, Ferdowsi et Saadi ont inspiré une certaine dimension morale dans les œuvres d’auteurs français.
Cette présente étude aborde l’imagologie de l’Iran à travers le regard de Jean Chardin, grand voyageur français du XVIIe siècle. L’itinéraire de Chardin évoque en grande partie les traits fascinants des lieux visités où l’exotisme enchanté devient le canevas de toute production novatrice. Sous cet angle, l’Iran apparaît sous la plume de Chardin comme une contrée surprenante qui attribue à sa vision recherchée un sens plus réel et plus remarquable. On examinera ainsi les composantes des images qui ne cessent (...)
L’épanouissement de la littérature trouve notamment ses racines dans l’action héroïque des hommes, qui a en retour impliqué une certaine conception de la littérature comme leçon morale et sociale, véhiculant une vision de l’homme qui crée son univers et dans lequel il tente de donner naissance à la justice sociale. A ce sujet, la littérature médiévale présente une nouvelle inspiration au travers de laquelle les auteurs français ont élaboré un certain type de création littéraire. Ainsi, ce genre littéraire (...)
Le présent article a pour but de présenter l’importance du récit de voyage à travers lequel les relations interculturelles peuvent devenir le pivot de toute progression sociale. L’imagologie et l’altérité sont deux termes essentiels pour étudier les points communs entre deux nations, en ce qu’ils nous permettent d’établir une comparaison entre la société qui regarde et celle qui est regardée. Le colonel Colombari et Pir-Zâdeh sont deux voyageurs qui entrent sur la scène sociale au moment où l’Iran et la (...)