N° 135, février 2017


  • Kiarostami - Farhadi : figures de proue internationales, en attendant la suivante

    Samuel Hauraix N° 135, février 2017

    Abbas Kiarostami a été le tout premier réalisateur iranien à embrasser une carrière internationale. Il a permis à l’Iran d’émerger sur la carte mondiale du cinéma. Une stature désormais incarnée par Asghar Farhadi, devenu lui aussi la coqueluche des festivals internationaux, tout en inspirant ses semblables Iraniens. Derrière ces grands maîtres, une nouvelle génération entend se faire une place en suivant sa propre voie.
    « Je vous remercie d’avoir ouvert le difficile chemin de la mondialisation au cinéma (...)


  • Etude sur la sociologie du cinéma iranien du siècle dernier
    (de 1925 à 2005)

    Mohsen Fâtehi*
    Résumé et traduit par :

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 135, février 2017

    L’histoire de la production cinématographique en Iran remonte à plus d’un siècle. En 1929, on voit l’apparition du premier film iranien, Abi va Râbi, réalisé par Ovenes Oganians et le premier film sonore de l’histoire du cinéma iranien s’appelle Dokhtar-e Lor (La fille Lor), réalisé en 1932 par Abdolhossein Sepantâ. Ce symbole de modernité reçoit un accueil enthousiaste en Iran dès son arrivée et compte rapidement parmi les arts les plus populaires. Etant donné que le cinéma et la société exercent des (...)


  • À la recherche du rôle perdu de l’Antiquité perse dans le cinéma historique d’Iran

    Saeid Khânâbâdi N° 135, février 2017

    Le 12 mai 2016, en marge de la 29ème foire internationale du livre de Téhéran, Massoud Jozâni s’exprime devant la presse à l’occasion de la publication du scénario de son film qu’il cherche à réaliser depuis bon nombre d’années. Ce réalisateur iranien, formé à l’Université d’Etat de San Francisco, a déjà dans sa carrière cinématographique des films comme Nâssereddin Shâh, actor-e cinéma (Nâssereddin Shâh, actor-e cinamâ) et Irân Burger. La conférence se déroule dans une ambiance gaie, au milieu des (...)


  • Le Home Cinema
    ou le « Cinéma de supermarché » ?

    Babak Ershadi N° 135, février 2017

    Nous sommes à la fin des années 1970. La marque japonaise JVC réussit à mettre au point une technologie permettant d’enregistrer des signaux vidéo sur bande magnétique : le « Video Homme Système » mieux connu sous le sigle VHS, vient d’être inventé. Le format VHS arrivait, en fait, peu de temps après son adversaire direct le Betamax créé par le Japonais Sony. Cette nouvelle technologie est alors une véritable révolution en matière d’audiovisuel, car il permet aux familles de rester chez elles et de regarder (...)


  • Entretien avec Katâyoun Shahâbi,
    Fondatrice d’une compagnie internationale de distribution de films en Iran
    Productrice de films et de documentaires
    Membre du jury des Longs Métrages au Festival de Cannes en 2016

    Shahnâz Salâmi N° 135, février 2017

    ée en 1963 à Téhéran, Katâyoun Shahâbi, est docteur en littérature française. Elle a commencé son travail en 1982 en tant que promoteur de films à la Fondation Cinématographique Fârâbi, qui joue un rôle important dans la diffusion internationale du cinéma iranien. En 1994, elle a contribué à lancer Cinéma Média International (CMI), une compagnie semi-privée qui produit et commercialise des films iraniens et des productions télévisuelles. Elle a ainsi acquis une expérience de coproduction de films et de (...)


  • Entretien avec Arghavân Mahjoub
    Une nouvelle idée artistique

    Entretien réalisé par

    Yâsaman Borhani N° 135, février 2017

    Une récente initiative artistique a eu lieu avec pour base l’appréciation publique des figures de la musique et du cinéma iraniens. C’est l’artiste Hivâ Pâshâei qui a eu l’idée de cette initiative. Il a d’abord reproduit les figures des artistes iraniens majeurs avec des rubans de couleurs différentes tissés sur des clôtures métalliques lors d’un travail collaboratif avec notamment ses anciens étudiants. La première exposition de son œuvre a eu lieu plus tôt en 2016 au Centre culturel de Niâvarân, en (...)


  • Les douleurs et les couleurs
    Un ouvrage de Mohammadrezâ Asadzâda sur l’œuvre et la vie du maître miniaturiste
    Hossein Behzâd

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 135, février 2017

    L’ouvrage est luxueux autant que volumineux, c’est que l’œuvre du maître miniaturiste Hossein Behzâd jouit d’une renommée quasiment mondiale ; ainsi, par exemple, au Palais Sa’d Abâd de Téhéran, un musée lui est consacré et lorsqu’il est question de l’art de la miniature, on croise nécessairement cette œuvre tellement prolifique.
    L’ouvrage a été récemment et officiellement présenté par l’Association d’Amitié Iran-France et son dynamique président, le Docteur Sohrâb Fotouhi, dans le cadre de l’Université Khâtam (...)


  • Une résolution de l’UNESCO
    qui vient rappeler l’occupation de la Palestine

    Babak Ershadi N° 135, février 2017

    La partie orientale de la ville sainte de Jérusalem (Qods, en arabe) est occupée depuis 1967 par Israël et depuis annexée - une annexion considérée comme illégale par l’Organisation des Nations Unies. Cette partie de la ville abrite la Vieille ville et ses remparts, un site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Là, se trouve l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam après La Mecque et Médine, mais aussi le site le plus sacré pour les juifs qui le nomment « Mont du Temple (...)


  • Retour sur l’Histoire tourmentée de l’Iran
    Bernard Hourcade - Conférence du 10 février 2016
    à l’Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient, Paris

    Mireille Ferreira N° 135, février 2017

    Bernard Hourcade, spécialiste de l’Iran, est agrégé et docteur en géographie. De 1978 à 2003, il occupa le poste de Directeur de l’Institut français de Recherche en Iran (IFRI). Fondé en 1947, cet institut est l’héritier de deux grandes institutions françaises : l’Institut d’Archéologie Française en Iran et l’Institut d’Iranologie de Téhéran. Après la Révolution islamique d’Iran, Bernard Hourcade assura la direction de l’Unité mixte de recherche Mondes iranien et indien, de 1993 à 2003.
    La renaissance de (...)


  • Les thèmes externes et internes dans l’œuvre poétique de Massoud Saad Salmân (II)

    Arefeh Hedjazi N° 135, février 2017

    Nous avons vu dans le précédent numéro que l’expressive "poésie de prison" de Massoud Saad - qui tire son œuvre d’une longue et douloureuse expérience carcérale - est structurée notamment sur des thématiques dont la mise à jour permet de dessiner les thèmes internes et profonds de sa subjectivité, au-delà des thèmes externes travaillés dans le cadre du formalisme de la poésie classique médiévale persane de style khorâssâni. Nous explorerons ces thématiques dans cette partie et la suivante (à venir dans le (...)


  • Nouvelles sacrées (XXXVIII)
    Les adolescents martyrs de la Défense sacrée

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 135, février 2017

    Les jeunes Iraniens, y compris les écoliers et lycéens, ont joué un rôle important dans la victoire de la Révolution de 1979 aussi bien que tout au long de la guerre Iran-Irak. Les statistiques de la Guerre montrent que plus de 550 000 élèves se sont rendus au front, et que le nombre des adolescents martyrs (de 12 à 18 ans) dans les combats directs dépasse 26 000. Dans l’histoire de la Défense sacrée, ces martyrs sont connus sous le nom de Shohadâ-ye Dâneshâmouz.
    Dès la fondation de la Force de (...)


  • Dans les vagues

    Rorik Dupuis N° 135, février 2017

    C’est peut-être
    sa dernière baignade
    Je ne le crois pas
    On est si
    puéril
    dans les vagues
    On s’abandonne
    On résiste
    On se déchaîne
    En attendant
    la prochaine
    Je me rapproche
    de mes voisins de vague
    Je leur ressemble
    Je m’attache
    C’est quoi ce truc
    Un rythme
    Une musique
    Une partie de
    je ne sais pas
    Un jeu anarchique
    Et terriblement en-
    traî-
    nant
    Se livrer à la mer
    comme une folie douce
    et heureuse
    Sur la piste
    En partant n’oublie pas Tes vitamines Ton régulateur d’humeurs (...)