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CAHIER DU MOIS |
Entretien avec Rezâ Seyed Hosseini
Première présence de l’Iran à l’OMC
CULTURE
Arts
Mouvement de l’art moderne iranien
Reportage
Charles Dantzig l’“égoïste”
Littérature
Le “retour du récit” dans la littérature française des années 1980
Tahar Ben Jelloun, le conteur marocain
Mawlânâ, l’apogée du mysticisime iranien
Entretien
De la traduction à la rédaction de l’ “Encyclopédie des œuvres irano-islamiques” (Entretien avec Réza SEYED-HOSSEINI)
Idées
Mâni et le manichéisme sous le règne de la dynastie sassanide
PATRIMOINE
Itinéraire
Ceci n’est pas la Lune : le Lac de Sel
L’Iran sous l’objectif d’une photographe suisse
Tradition
Pour la pérennité du vieux bazar iranien
Sagesse
Rudaki, le père de la littérature persane
LECTURE
Poésie
Akhavân Sales, le souffle épique de la poésie moderne
Récit
Lettre au petit prince
FENETRES
Au Journal de Téhéran
Art sassanide, au Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale
Atelier d’écriture
Le Mausolée de Sainte Massoumeh à Qom
Quand je pense à toi
Quand j’étais enfant
A Hongkong, pendant cinq jours, 149 pays ont débattu des nouvelles modalités de l’Organisation Mondiale du Commerce. Une fois de plus, l’agriculture fut au centre de tous les débats. Un accord a finalement pu être signé ; il stipule que les subventions à l’exportation du secteur agricole seront coupées d’ici 2013. Les pourparlers concernant d’autres sujets sont en revanche restés au point mort. Selon l’agence Fars, l’accord obtenu facilitera la signature, dans le courant de l’année 2006, d’un traité de (...)
Le Musée des Arts Contemporains accueille ces jours-ci une exposition qui vaut, pour le moins, le détour. Deuxième du genre depuis la révolution Islamique en 1979. Celle-ci s’intitule "mouvement de l’art moderne iranien". La manifestation initiale, qui s’est déroulée il y a à peine cinq mois, avait également trait à l’art moderne. Cette précédente exposition aura permis aux visiteurs d’admirer des classiques de l’âge d’or de la période dite "moderne" de l’art occidental. La seconde, actuellement en cours, (...)
Au mois de décembre, le département de français de l’Université Shahid Béhéshti a accueilli Charles Dantzig, poète, romancier, essayiste et éditeur français, auteur entre autres, d’un Dictionnaire égoïste de la littérature française, (Prix Décembre 2005).
Passionné de littérature et inconditionnel de la lecture, ce dernier a évoqué, lors d’un séminaire organisé par et sur le site de l’université, les raisons qui ont motivé sa venue en Iran. Il a également évoqué son parcours d’écrivain, sa conception de la (...)
Il est impossible, on en conviendra, de faire abstraction dans le débat concernant la littérature contemporaine, de certains des concepts et de certaines idées générales induites par les débats philosophiques relatifs à l’histoire de la pensée. Ainsi en va-t-il, à l’aube des années quatre-vingt, de la formule ambivalente de " retours du récit " qui définit, entre autres selon J.F. Lyotard, l’un des aspects de la culture " postmoderne ".
En quoi a pu consister ce fameux retour du récit qui sous entend une (...)
Jean Genet m’a donné un seul conseil : en écrivant pense au lecteur ; soit simple. Il m’a appris que la simplicité était le signe de la maturité de l’amitié, (Eloge de l’amitié, Ed. Arléa, p. 63)
Tahar Ben Jelloun écrivain et poète marocain de langue française, est né à Fès le 1er décembre 1944. Après avoir fréquenté une école primaire bilingue arabo-francophone, il étudie au lycée français de Tanger jusqu’à l’âge de dix-huit ans, puis fait des études de philosophie à l’université Mohammed de Rabat.
Il enseigne (...)
Mohammad Djalâl ed dîn, surnommé Mawlânâ, Mawlâvi et Roumi, est né en 604 de l’hégire, dans la ville de Balkh. Ses ancêtres étaient issus du Khorassan et, malgré qu’il ait passé la plupart de son existence à Konya, en Anatolie, il resta toujours attaché à sa terre d’origine.
Son père, Bahâ ed dîn Valad ebn Valad (543-628 de l’hégire), s’appelait également Mohammad et portait le titre honorifique de Soltan ol Olama (sultan des savants). Ce théologien éminent menait une vie paisible à Balkh et exerçait, par ses (...)
Réza Seyed-Hosseini, éminent traducteur d’ouvrages littéraires (pour la plupart français) est l’un de ceux qui a permis de favoriser, par son travail, l’ouverture de notre pays sur la culture, et en particulier la littérature mondiale. Ses deux tomes portant sur Les Ecoles littéraires entre autres, restent une somme incontournable pour ce qui concerne la compréhension de l’évolution des tendances et des courants littéraires en occident. Le remarquable Dictionnaire des œuvres vient également de paraître (...)
L’histoire du manichéisme et de sa tradition s’étend du IIIe au XVe siècle, sans compter leurs résurgences modernes et mêmes contemporaines. Pendant douze siècles l’Eglise fondée par Mâni en Babylonie et les doctrines qu’elle a inspirées étendirent leur influence de la Chine à l’Espagne, à la France et aux différents pays de l’Europe occidentale, après avoir pénétré successivement dans de nombreuses provinces des Empires iranien, romain, musulman et byzantin.
Il n’est certes jamais simple pour un guide (...)
Que représente pour un non spécialiste, outre l’espoir de localiser l’emplacement exact, au millimètre près, d’un point sur une feuille également millimétrée, l’indication d’une coordonnée espace-temps. Rien, pour ceux d’entre nous qui ont cessé de pratiquer le haut langage des chiffres. Rien, sinon un lointain souvenir de cliquetis de calculette et de froissement fâché de feuilles destinées à la corbeille à papier. Cette image incontournable de nos passés d’écolier est cependant revenue me visiter dans un (...)
Jacqueline Mirsadeghi, originaire de la ville de Bienne, en Suisse, est photographe de profession. En 1992, elle s’installe en Iran, en compagnie de son mari et de ses deux enfants(Leila, alors âgée de 3 ans et demi, Madjid 2 ans.) Depuis, elle a publié ses photos sur la nature et l’architecture traditionnelle de notre pays dans plusieurs éditions et revues iraniennes et étrangères. Aujourd’hui, elle partage son temps entre la Suisse, où ses enfants poursuivent leurs études universitaires et l’Iran (...)
Ali Najmi
Traduit par
Le bazar iranien fut, depuis toujours, un haut lieu de l’identité culturelle et de l’économie nationale. Il a également joué un rôle actif dans les fluctuations sociales et politiques iraniennes. Il faut en outre ajouter que les Etats-Unis et l’Europe font actuellement preuve d’un intérêt grandissant pour l’établissement et le développement de modèles commerciaux corporatistes proches (toute proportion gardée) du modèle iranien. Il nous est donc paru utile de relayer certaines informations relatives à la (...)
Rudaki, grand poète iranien et père de la littérature persane, naquit vers 865 ap. J.C. à Banoj, un petit village près de Samarkand. D’une intelligence exceptionnelle, il apprit le Coran par cœur à l’âge de 8 ans. Doté de multiples talents, il fut également excellent chanteur et musicien, ce qui le conduisit finalement à Boukhara, métropole culturelle et politique de l’époque. Il fut ensuite appelé à la cour du roi samanide Nasr Ebn Ahmad. Promu rapidement poète officiel de la cour, et comblé d’honneurs et (...)
Sur le mont est venu se poser un aigle
Sans gémissement ni plainte aucune,
Pendant que le triste soleil se couchait
Il mit la tête sur une pierre et rendit l’âme
Cet aigle symbolise le poète Akhavân Sales, le plus classique parmi les Nimaiens. Il naquit en 1928, à Tous (Meched) la ville natale de Ferdowsi, autre grand dont l’influence et le souffle épique marquera fortement la poésie d’Akhavân. Sa vocation de poète se révèle très tôt, et il publie son premier ouvrage, Arghanoun, en 1951, à l’âge de (...)
Cher petit prince
Ce soir, je viens de finir de lire ton histoire pour la troisième fois. Je relis ce livre chaque année, et à chacune de mes lectures, je le comprends un peu plus ; mes nouvelles expériences m’aident à mieux te connaître.
Après le coucher du soleil (qui n’arrive qu’une fois toute les 24 heures sur ma planète) j’ai cherché ton étoile dans le ciel. Mais toutes les étoiles se sont perdues. Le ciel était silencieux. Je me demandais si tu vivais encore là-bas. On n’entendait plus le rire qui (...)
Journal de Téhéran
Au Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale
N° 3, février 20066 Février 1936, 16 Bahman 1314
Les fêtes si brillantes du grand poète persan Ferdowsi nous ont familiarisés avec l’art et l’histoire de la Perse du Xe siècle. Mais étudier Ferdowsi, c’est étudier aussi les Sassanides qui, par leurs annales, donnèrent la matière du poème du Chah-Nameh. Voici pourquoi nous voulons contribuer à la connaissance de l’art des Sassanides que nous pouvons admirer à Paris même.
Il y a dans l’histoire de l’art des périodes où l’art ne concerne que son sol originel, et d’autres (...)
La ville de Qom, où se trouve le mausolée de la Sainte Fatimeh-al-Massoumeh, est le sanctuaire des pèlerins du monde entier, la terre de la connaissance. Dans ce lieu repose la soeur révérende de l’Imam Reza (A.S.), descendant du Saint Prophète de l’islam.
Le dôme en or du mausolée est le principal objectif pour des pèlerins. Ces personnes au cœur brisé regagnent du courage en embrassant le zarih (la grille entourant la tombe) ; et les cœurs fatigués retrouvent la joie de vivre dans les balcons vitrés (...)
Quand je pense à toi
Je pense à l’Art, au poétique
A être au monde, à la solitude
Je pense au poème, au lyrisme
Au midi de l’été, au blanc de l’hiver
Je pense à l’attente, au narcotique
A l’automne jaune, au printemps clair
Je pense au limpide, à la musique
Au bleu du ciel, au vert de la mer
Je pense au départ, à l’exotique
Aux moments de bonheur, à l’arbre, à la fleur
Je pense à l’Amour, au (...)
Chaque personne garde des souvenirs en mémoire ; souvenirs sucrés et amers de l’enfance, qui remplissent parfois le cœur d’une petite exultation. La voix des gouttes de la pluie printanière et le moment où l’on nous retrouve après s’être perdu, se répètent toujours dans ces souvenirs.
Méditer sur l’enfance me rappelle le bleu du ciel qui prend sa source dans les regards chauds de la mère. اa me rappelle les rayons du soleil qui ressemblent aux caresses des mains moelleuses de la mère.
Je m’abrite en tout (...)