Shâhin Ashkân

17 articles

  • Je vais éteindre les lumières

    Shâhin Ashkân N° 19, juin 2007

    Zoya Pirzad, 2001, 293 pages.
    Je vais éteindre les lumières" est le titre du premier roman de Zoya Pirzâd, écrit après une série de nouvelles qu’elle a publié dans les années 90.
    Le roman décrit le quotidien de Clarisse, une arménienne installée avec sa famille dans le quartier résidentiel réservé aux cadres du complexe pétrolier d’Abâdân (Golfe Persique) au milieu des années 70, avant la Révolution islamique.
    Le lecteur est invité à pénétrer dans l’univers de cette femme qui se consacre essentiellement aux (...)


  • Que sais-je de l’Iran

    Maaike Bleeker, Shâhin Ashkân N° 15, février 2007

    Il y a sept ans Mohammad Hassan Khoshnevis, directeur du bureau des recherches culturelles, lançait la collection "Que sais-je de l’Iran", dont le cinquantième titre est paru dernièrement. Ces ouvrages ont reçu un accueil favorable du public et certains d’entre eux en sont à leur quatrième édition.
    Ces livres offrent des informations générales sur des aspects de l’Iran dans des domaines aussi variés que l’histoire, la culture et la littérature. Bien que respectant les standards académiques au niveau du (...)


  • L’oncle “H.”

    Azadeh Babaï-Fard
    Traduit par

    Maaike Bleeker, Shâhin Ashkân N° 14, janvier 2007

    La maison de grand-père est aussi grande que mystérieuse. Elle est séparée en deux parties ; l’une publique, l’autre privée. La chambre de l’oncle H., le cadet de la famille, se situe à l’extrémité de la section privée. Pour atteindre sa chambre, il faut traverser de longs et sombres corridors qui la séparent des chambres uniformes des autres membres de la famille. On a l’impression d’entrer dans un autre monde ; la grande bibliothèque en bois qui déborde de livres volumineux et anciens ressemble plutôt à (...)


  • Herât, la plus iranienne des villes de l’Afghanistan

    Maaike Bleeker, Shâhin Ashkân N° 13, décembre 2006

    Située tout près de la frontière iranienne, Herât, une des plus anciennes villes d’Afghanistan, trouve ses racines dans l’Iran antique.
    Herât faisait auparavant partie de l’une des étapes de la Route de la Soie. Elle a joué un rôle considérable dans le commerce entre la péninsule indienne, le Moyen-Orient, l’Asie Centrale et l’Europe. Sa position géographique, au croisement des civilisations orientale et occidentale, a fait de Herât l’un des berceaux de la civilisation.
    En 1401, Châh Rokh, fils de (...)


  • La grenade, ce fruit du paradis

    Maaike Bleeker, Shâhin Ashkân N° 12, novembre 2006

    J’ai ouvert une grenade et suis en train de détacher ses amas de graines juteuses
    Ce serait une bonne chose, me dis-je
    Si les graines étaient visibles aussi dans le cœur des gens.
    Ces beaux vers de Sohrâb Sepehri traduits par Alain Lance illustrent les photos du dernier ouvrage de Jacqueline Mirsâdeghi intitulé " Nârestân ", et qui célèbre la grenade dans tous ses états. En admirant les premières grenades sur les étals des marchés, nous n’avons pu nous empêcher de penser à cette photographe suisse (...)


  • Nâsser Khosrow

    Maaike Bleeker, Mohammad-Javad Mohammadi, Shâhin Ashkân N° 8, juillet 2006

    Curieux destin que celui de ce grand poète, né en 394 de l’Hégire, à Ghobâdian, dans la province de Balkh. Pendant les quatre-vingt sept ans de son existence, il fut le témoin d’une époque historique tumultueuse et eut une étonnante trajectoire de vie.
    Son enfance coïncida avec l’âge d’or du gouvernement Ghaznavide, renommé pour la prodigalité légendaire du Sultan Mahmoud dont jouirent les poètes de sa cour. A sa naissance, le Sultan Mahmoud régnait déjà depuis cinq ans et Nasser avait sept ans lorsqu’une (...)


  • Ali Sadr, la plus belle grotte de l’Iran

    Djavâd Mohaghegh
    Traduit par

    Maaike Bleeker, Shâhin Ashkân N° 8, juillet 2006

    membre de l’équipe d’alpinistes qui a découvert cette merveille de la nature, Djavâd Mohaghegh, relate son aventure.
    Je me souviens, c’était en 1963. Nous étions un groupe de quelques amis qui profitions de nos week-ends pour faire de l’escalade et du camping, en particulier au printemps et en été, dans les montagnes environnantes de la région de Hamedan. Cet été là, lorsque la nouvelle de l’existence d’une grotte s’est répandue en ville, nous nous sommes réunis et avons pris une décision dangereuse : (...)


  • La langue et l’écriture en Iran avant l’islam

    Shâhin Ashkân N° 7, juin 2006

    L’histoire de la littérature persane est liée à l’évolution de sa langue et de son écriture. Il est donc utile de savoir quand elle est née et comment elle s’est perfectionnée. L’écriture
    La date de l’apparition de l’écriture n’est pas claire. Nous savons pourtant que les premiers écrits de l’homme étaient très simples et primitifs. Pour communiquer, il dessinait des images grossières appelées "idéogramme" et dont on retrouve aujourd’hui encore des traces parmi certaines ethnies.
    Peu à peu, cette écriture a (...)


  • La cuisine iranienne, vue par Nadjaf Daryâbandari

    Shâhin Ashkân N° 7, juin 2006

    Nadjaf Dariabandari a créé la surprise en publiant un ouvrage, en deux volumes de 984 pages chacun, sur la cuisine du monde et la cuisine iranienne en particulier.
    Pendant près de 40 ans, il a rassemblé de nombreuses notes et documents. Avec l’aide de sa femme Fahimeh Rastkar et de son ami éditeur M. Zahraï, il a publié cette oeuvre qui est devenue aussitôt une référence en la matière.
    Dans son introduction, il explique qu’il est avant tout passionné par les lettres, mais également par la peinture et (...)


  • Branko et les médias, chronique d’une mort annoncée

    Shâhin Ashkân N° 6, mai 2006

    "Il n’a laissé aucune trace écrite sur l’extraordinaire aventure de la coupe du monde 1978 en Argentine ! " s’était indigné M. Hachemitaba. Le chef de l’Organisation de l’Education sportive en 1998 remettait en cause le sélectionneur national de 1978, M. Hechmat Mohadjerani qui, selon lui, " n’a laissé dans les archives de la Fédération aucune mémoire dont nous aurions pu faire usage dans les éditions suivantes. " Si nous les Iraniens, sommes passés maîtres dans la transmission orale de notre histoire, son écriture nous fait plutôt défaut. La promesse faite par le Dr Dadkan, chef de la Fédération de football, ...


  • Entretien avec P. Stocker, le représentant de la Croix-Rouge en Iran

    Le Comité International de la Croix-Rouge veut être plus inter-culturel

    Shâhin Ashkân N° 4, mars 2006

    Interviewer un responsable du Comité International de la Croix-Rouge n’est pas chose aisée car (neutralité oblige) il se doit d’être discret. "J’ai toujours à cœur que mes propos n’entravent pas nos actions humanitaires. " me confie M. Peter G. Stocker, chef de mission du CICR en Iran. Pourtant, cet homme qui a 27 ans d’expérience au sein de son institution, souhaite " maintenir une ouverture et un dialogue sur les situations difficiles dans lesquelles le CICR et le gouvernement iranien collaborent." (...)


  • Le Ta’ziyeh, un rituel religieux spectaculaire

    Shâhin Ashkân N° 4, mars 2006

    Pendant le mois de Moharram, les chiites célèbrent le deuil de l’Imam Hossein. Le jour de l’Achoura, dixième du mois de Moharram, le fils de l’Imam Ali et petit-fils du prophète Mohammad, en compagnie de 72 fidèles et membres de sa famille, encerclés par une troupe de milliers de soldats de Yazid, furent privés d’eau et sauvagement massacrés dans le désert de Karbala.


  • Mawlânâ et le feu partit une nuit à la roselière...

    Maaike Bleeker, Shâhin Ashkân N° 3, février 2006

    Mohammad Djalâl ed dîn, surnommé Mawlânâ, Mawlâvi et Roumi, est né en 604 de l’hégire, dans la ville de Balkh. Ses ancêtres étaient issus du Khorassan et, malgré qu’il ait passé la plupart de son existence à Konya, en Anatolie, il resta toujours attaché à sa terre d’origine.
    Son père, Bahâ ed dîn Valad ebn Valad (543-628 de l’hégire), s’appelait également Mohammad et portait le titre honorifique de Soltan ol Olama (sultan des savants). Ce théologien éminent menait une vie paisible à Balkh et exerçait, par ses (...)


  • Florilège de mille ans d’art calligraphique et d’illustrations du Coran recueillis dans une sublime collection

    Shâhin Ashkân N° 2, janvier 2006

    Après la Foire du Livre de Francfort, ce fut le tour de la Foire du Livre de Téhéran de présenter l’événement du monde de l’édition, le " Moshaf de l’Iran " fruit d’une longue recherche entreprise par le regretté Dr. Seyed Mohamad Bagher Nadjafi.
    En 1988, le Dr. Seyed Mohamad Bagher Nadjafi émigra en Allemagne, en compagnie de sa famille. Il consacra toute son énergie à la mise en valeur de l’héritage culturel iranien par l’entremise de différentes recherches, de séminaires et de publications. "Les Bahâïs (...)


  • La calligraphie islamique persane

    Shâhin Ashkân N° 1, décembre 2005

    « La beauté de l’écriture est le langage de la main et la noblesse de la pensée »
    Imâm Ali
    Avant la naissance de l’Islam, les Arabes étaient en général des nomades. Ils ne prêtaient que peu d’attention à la culture écrite et s’appuyaient plutôt sur une tradition orale pour conserver et transmettre les informations.
    Le 6ème siècle, juste avant la naissance de l’Islam, est l’une des périodes les plus brillantes de la littérature arabe. A cette époque, la poésie était la seule expression sentimentale et (...)


  • Téhéran, capitale du mouvement de l’art moderne

    Maaike Bleeker, Massoud Ghârdâshpour, Shâhin Ashkân N° 1, décembre 2005

    La plus importante collection d’art moderne existant en dehors de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord…Un des dix ensembles les plus complets sur l’évolution de l’art moderne… Pour la première fois, le Musée d’art contemporain de Téhéran dévoile ses trésors inestimables dans une exposition intitulée " le mouvement de l’art moderne."
    " Je n’en crois pas mes yeux, ce tableau de Monnet, dont nous avons tant parlé pendant nos études, se trouve dans ce musée et nous appartient, à nous, les Iraniens ! " (...)


  • Dâvoud Shahidi et l’humour noir iranien

    Maaike Bleeker, Shâhin Ashkân N° 1, décembre 2005

    A 54 ans, Dâvoud Chahidi est plus que jamais créatif. Il incarne une génération qui a présenté aux Iraniens la caricature en tant qu’œuvre d’art. Rencontre avec cet humoriste pour qui, dans la vie, le sens prime sur la forme.
    Quelle a été l’évolution de la caricature en Iran ?
    Les dessins humoristiques accompagnés d’un texte ont fait leur entrée dans la presse au moment de la révolution constitutionnelle. Ce sont des Iraniens émigrés en Europe qui ont importé ces illustrations considérées comme des (...)