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CAHIER DU MOIS |
Hormozgân :
entre mer et terre, voyage au cœur du Sud iranien (I)
Aperçu historique sur la province de Hormozgân
Géographie et ressources naturelles
de la province de Hormozgân
Voyage dans les mers du Sud
Les attractions touristiques de la province de Hormozgân
Aperçu sur la culture et les coutumes
de la province de Hormozgân
Ormouz
Bastak, la porte du golfe Persique
CULTURE
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Reportage
La 22e Exposition Internationale du Coran
Ramadan 2014, Téhéran
UNEDITED HISTORY
Iran 1960-2014
Musée d’art moderne de la ville de Paris,
16 mai-24 août 2014
Une leçon d’histoire bien documentée
Litterature
Mario Scalési* : un poète de la nuit
ou de quelques sources de la mélancolie
(2ème> partie)
L’Iran lumineux à travers
"Le Miroir persan" d’Henri de Régnier
LECTURE
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Récit
Nouvelles sacrées (VIII)
Du Forough-e djâvidân à Mersâd
(1ère partie)
Poésie
Poèmes de Shahâb Mogharabin
L’histoire du golfe Persique, qu’il est possible de corréler avec celle de la province de Hormozgân, commence véritablement dans l’antiquité iranienne. Elle est mentionnée dans divers documents dès le VIe siècle av. J.-C., et à plusieurs reprises dans les œuvres des historiographes grecs qui sont d’ailleurs les seules à nous informer sur le lointain passé de cette région. Avant l’arrivée des Ariens sur le plateau iranien, les Assyriens connaissaient le golfe Persique sous le nom de Nar Martou ou "la rivière (...)
Province la plus au sud de l’Iran, Hormozgân est située sur la côte du golfe Persique et de la mer d’Oman et occupe une superficie de 68 476 km². Elle est entourée par les provinces de Kermân au nord et au nord-est, de Fârs et de Boushehr au nord et au nord-ouest, et enfin par celle du Sistân et Baloutchistan à l’est. Au sud, une côte de 900 kilomètres borde la province. Outre son centre administratif, Bandar Abbâs, ses principales villes sont Abou Moussâ, Bandar-e Jâsk (le port de Jâsk), Bandar-e Lengueh (...)
Un séjour hivernal dans le Hormozgân assure au voyageur venant de Téhéran un dépaysement total, et pas uniquement en raison de la douceur de son climat. De tous temps lieu de passage de nombreux commerçants, navigateurs, conquérants, aventuriers et esclaves de toutes origines, cette région du golfe Persique affiche une grande diversité ethnique, encore remarquable de nos jours.
Cette diversité s’observe également dans les pratiques religieuses. Alors que les mosquées chiites du reste de l’Iran lancent (...)
AAu sud de l’Iran, la province de Hormozgân et ses îles du golfe Persique accueillent toute l’année un grand nombre de touristes, grâce à leurs nombreuses attractions naturelles et historiques. L’histoire de cette région et celle de la vie de son peuple du littoral du golfe Persique remontent à la période antique où elle s’est vue accorder une place importante durant le règne des Achéménides, la capitale de ces derniers étant assez proche de la région. Dès l’ère achéménide, puis durant le règne sassanide, (...)
Daprès les sources historiques, le golfe Persique est appelé ainsi depuis l’installation définitive des Perses dans la région au IIe millénaire av. J.-C. Depuis lors, c’est sous ce nom que l’étroite mer est connue. Le nom du port de Hormoz situé sur la côte du golfe Persique vient de son fondateur, le roi sassanide Hormoz, qui a également donné son nom au détroit qui sépare le golfe Persique de la mer d’Oman. Les noms Hormozd ou Ormozd signifient « Dieu unique » ou « Maître savant », et Hormozgân signifie (...)
Ormouz, 27 octobre 2003. Une bourgade assoupie dans son île du même nom, elle-même dans le Détroit d’Ormouz. Ormouz, trois fois. Face aux pétroliers, par centaines, en pointillé sur l’horizon.
Petite ville de pêcheurs, paisible, assommée par un soleil de plomb, dans l’heure de midi. Vide, ou presque. Il n’y a que deux fadas pour se balader sur le front de mer, en plein cagnard. Emelle, Géhel, débarqués par la navette du matin, se dirigeant vers la citadelle portugaise, à la pointe nord de l’île. Un peu (...)
Bastak est une ville historique du sud de l’Iran qui doit sa renommée à de nombreux caravansérails datant de l’époque achéménide. Située à 170 km à l’ouest de Bandar Abbâs, dans la province de Hormozgân, Bastak avoisine la province de Fârs au nord et Bandar Lengeh (le port Lengeh) au sud et de ce fait, jouit d’une situation géographique privilégiée.
La ville est également renommée pour ses confréries soufies, installées dans la région depuis au moins sept siècles. Cette ville rassemble des ethnies diverses, (...)
François Moureau, professeur de Littérature française du XVIIIe siècle à l’université Paris-Sorbonne de 1992 à 2012, y est depuis professeur émérite. Spécialiste de l’histoire du théâtre entre Classicisme et Lumières, il a travaillé et publié sur l’histoire de la presse, la communication manuscrite, la littérature des voyages. Il a été le directeur fondateur du Centre de recherche sur la Littérature des Voyages (CRLV, Sorbonne).
Le Professeur Moureau a voyagé au printemps 2014 en Iran. A cette occasion et à (...)
Reportage de
N° 105, août 2014Comme tous les ans, c’est le ministère de la Culture et de l’Orientation islamique qui est l’organisateur principal de l’Exposition internationale du saint Coran, qui s’est tenue du 23 juin au 13 juillet 2014 dans la capitale iranienne à l’occasion du mois de ramadan. Dans sa 22e édition, cette exposition fut l’hôte de personnalités, chercheurs, artistes et maisons d’édition de l’Iran et de quinze pays musulmans. Lors des cérémonies d’inauguration du 23 juin, le ministre de la Culture, M. Ali Jannati a (...)
Comme je l’ai annoncé dans mon article précédent, fondé sur un entretien avec la commissaire Catherine David, cette exposition est un événement. Un événement au plan culturel et historique, une leçon d’histoire, un éclairage porté sur une période assez généralement méconnue de la société et des arts iraniens. En témoigne la longueur de la file d’attente lors du vernissage au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, et cela jusque tard dans la soirée. En effet, il n’y a jamais eu, en France, d’exposition d’art (...)
"Le point de départ est simple :
la plupart des hommes ignorent leur ombre."1
Mélancolie de la mort
Scalési est-il né pour se mirer dans la mort qui le pressait déjà avant sa naissance de montrer la hideur de sa carcasse ? Comment Scalési ne peut-il vivre, ni mourir, puisqu’il dit être déjà mort, voué à la certitude de l’inanité de la vie ? Mourir un peu lui fait-il perdre son visage derrière la quête d’un non-visage qu’il dessine au gré d’un langage pathétique et émouvant surgi de sa conscience (...)
Dans ses poèmes lyriques intitulés Le Miroir persan, Henri de Régnier (1864-1936) décrit la Perse comme une contrée de révélation poétique où le spiritualisme et le sensualisme constituent la trame d’une conception idéale et où la finesse de l’esprit est liée à la méditation sur la nature. La création artistique naît de cette vision, à laquelle s’attachent les poètes symbolistes recherchant surtout la grandeur de l’art, dans l’optique subjective propre à toute âme exaltée. Dans cette lignée, le parcours (...)
Durant la dernière année de la guerre irano-irakienne (1988), le front est le théâtre de nombreux évènements majeurs dont l’opération, victorieuse pour l’Iran, de Valfadjr 10, le bombardement chimique de Halabja par Saddam Hussein, la nouvelle phase de la guerre des villes, l’acceptation par l’Iran de la Résolution 598 du Conseil de sécurité de l’ONU et enfin, l’invasion traîtresse de l’Iran par le groupuscule terroriste des Monâfeghins avec la collaboration de l’armée irakienne.
Le groupuscule des (...)
Traduits du persan par
N° 105, août 2014Né en 1954 à Ispahan, Shahâb Mogharabin est un poète iranien. Il a commencé à écrire des poèmes dans les années 1970, et a depuis publié sept recueils. Son recueil Kenâr-e jâddeh-ye banafsh koudaki-am ra didam (J’ai vu mon enfance au bord de la route violette) a remporté le prix de Poésie Kâr-Nâmeh.
Un grand nombre de ses poèmes ont été traduits en anglais, en kurde et en turc. Un nouveau séisme
Un nouveau séisme
a enseveli nos mots
qui, sous les décombres,
appellent
appellent
…
Nous exhumons et (...)