N° 90, mai 2013


  • L’histoire de l’artisanat du bijou
    en Iran antique

    Afsaneh Pourmazaheri, Esfandiar Esfandi N° 90, mai 2013

    L’Iran est géologiquement situé sur l’une des plus importantes ceintures minérales au monde. Son sol est à ce titre particulièrement riche en métaux précieux, ce qui n’a pas été sans influencer son histoire plurimillénaire. Cette richesse explique ses progrès rapides, depuis le sixième millénaire av. J.-C., dans le domaine de l’industrie du métal et dans l’art de la joaillerie à base de métaux précieux. La technique iranienne hors pair du traitement artisanal de la pierre faisait à l’époque envie aux plus (...)


  • Les broderies (souzandouzi) des Turkmènes d’Iran

    Maryam Shahbâzi, Marzieh Shahbâzi N° 90, mai 2013

    Les Turkmènes constituent une grande tribu vivant au nord-est de l’Iran. Au début nomades et éleveurs, ils se sont progressivement sédentarisés pour se consacrer à des activités agricoles après la Seconde Guerre mondiale. Ils parlent le turkmène. Les femmes et les jeunes filles turkmènes sont réputées pour la qualité de leur fabrication de divers objets d’artisanat comme les tapis, les bijoux en fer, les habits cousus à la main, ainsi que la broderie ou souzandouzi.
    Le souzandouzi est un artisanat encore (...)


  • Visite au Centre d’Artisanat Iranien de Fereydounkenâr :
    le tissage de gelim

    Aryâ Aghâjâni N° 90, mai 2013

    Le centre d’artisanat iranien de Fereydounkenar dans le Nord de l’Iran propose diverses activités gratuites qui sont exclusivement réservées aux femmes. Effectivement, dans les provinces, ces dernières travaillent peu ; cet institut leur permet donc de s’occuper, mais surtout d’apprendre à maîtriser un art rapidement. Elles peuvent ainsi assurer un revenu supplémentaire à leur famille mais aussi perpétuer les traditions. Quatre cours sont proposés : la peinture sur vitraux, la couture, le tissage de (...)


  • L’artisanat iranien du filigrane (malileh-kâri)

    Traduction de

    Babak Ershadi N° 90, mai 2013

    Les ouvrages faits de fils de métal, appelés malileh-kâri (filigrane) figurent parmi les produits artisanaux les plus appréciés de la province de Zanjân. Il s’agit d’ouvrages très finement façonnés par des fils ou des rubans d’argent, pour créer des motifs dits eslimi ou d’autres motifs géométriques. Ces ouvrages sont utilisés pour orner des tasses ou des récipients de luxe, des chandeliers, des encadrements de peinture ou de photographie, des bijoux… L’histoire du filigrane en Iran
    Les ouvrages filigranés (...)


  • L’artisanat du tressage en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 90, mai 2013

    Le tressage d’objets d’utilisation courante est un artisanat répandu dans un grand nombre de pays ayant les matières premières à disposition. Bien que le tressage réponde à la définition de l’artisanat, il n’en reste pas moins un artisanat à dimension bien plus pratique qu’artistique. La pratique millénaire de cet artisanat, en fait par ailleurs l’un des plus anciens artisanats de l’homme, est à l’origine du textile.
    En Iran, les plus anciens objets tressés ont été découverts dans la région de Shahdâd à (...)


  • Les légendaires forgerons iraniens Assadollâh et Kalbeali

    Manouchehr Moshtagh Khorasani N° 90, mai 2013

    1) lntroduction
    Les shamshirs perses sont des armes très belles et très puissantes, l’accent est cependant mis plus sur la qualité et la beauté de la lame que sur sa décoration. C’est pourquoi, la décoration joue seulement un rôle mineur sur ces sabres et reste très sobre. Comparés aux sabres turcs et indiens, la majorité des sabres iraniens sont très simples. De ce point de vue, les lames perses ressemblent aux sabres japonais traditionnels : plus ils sont simples et plus ils sont vénérables. (...)


  • L’art de l’enluminure et le Coran au travers l’histoire

    Monâ Abdi, Nassim Lotfnejâd N° 90, mai 2013

    L’enluminure est l’art de décorer et d’illustrer un manuscrit. La signification de l’enluminure n’est pas unique et connait certains changements et évolutions de sens selon les dictionnaires de chaque époque. Le mot persan et arabe désignant l’enluminure est tazhib qui vient du mot arabe zahab signifiant "or". Tazhib signifie donc littéralement "rendre doré".
    Cet art était employé dans les textes de grands classiques littéraires ou dans les textes sacrés dont le Coran constitue l’exemple le plus (...)


  • Recherches sur les miniatures persanes

    Habibollâh Aghâmohammadi N° 90, mai 2013

    Le sujet de notre recherche ne porte pas sur l’esthétique de l’art iranien qui exigerait une étude beaucoup plus longue. Ce qui nous intéresse ici est la relation étroite entre la dimension esthétique et l’utilisation d’un certain type de couleurs dans la miniature persane.
    L’origine naturelle de ses couleurs ainsi que leur étonnante stabilité dans le temps permettent d’expliquer l’importance de la miniature persane malgré une histoire parfois tourmentée. On peut se demander si l’apogée de l’art de la (...)


  • Le Louvre-Lens

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 90, mai 2013

    Un musée de taille pour une toute petite ville
    Lens est une ville d’environ trente cinq mille habitants, du nord de la France, non loin de Lille ; son passé et son histoire sont avant tout ceux de l’extraction du charbon, arraché au sous-sol par les damnés de la terre, les mineurs, appelés également les gueules noires. Il reste des traces de ce passé minier, des puits de mine, des terrils : montagnes de résidus de charbon, des alignements de petites bâtisses de brique sombre : les cités ouvrières, (...)


  • Noun*

    Gilles Lanneau N° 90, mai 2013

    Nous retrouverons ce Graal dans la calligraphie persane, ultérieurement, de manière inattendue.
    Il est la lettre noun de l’alphabet arabe – ou notre n – ressemblant à une coupe incluant un point en son centre. Un peu comme ce curieux logo à côté du navire de Kharbas. Il est la coupe contenant le point initial. Le chiffre sefr, ou sifr en arabe, notre zéro, ce chiffre de tous les possibles. Ou l’œuf cosmique originel, comme à Kharbas encore une fois.
    Noun est aussi cet encrier contenant l’encre de tous (...)


  • Le lyrisme

    Nastaran Yasrebi Nejâd N° 90, mai 2013

    L’histoire générale de la poésie française peut se confondre avec l’extension de ce genre poétique dont le dictionnaire Robert rappelle qu’il est « l’expression des sentiments intimes au moyen de rythmes et d’images propres à communiquer l’émotion du poète ». Séparé de la musique dès la fin du Moyen آge, le lyrisme se développe comme chant personnel et semble trouver avec le romantisme son domaine de prédilection, en faisant émerger la figure d’un poète puisant dans ses émois ou ses souffrances, la matière même (...)


  • Le satanisme dans Là-bas de
    Joris-Karl Huysmans

    Somayeh Dehghân Fârsi N° 90, mai 2013

    Outre le chef-d’œuvre de Joris-Karl Huysmans intitulé A Rebours, Là-bas est l’un des meilleurs ouvrages des années 1890. En 1891, quand Huysmans écrit Là-bas, il est au faîte de sa célébrité à la suite de la publication de son étrange A rebours. Nous retrouvons d’ailleurs l’étrangeté des personnages de Là-bas, Durtal et Des Hermies, chez Des Esseintes d’A Rebours.
    D’un point de vue littéraire, Là-bas est la suite d’A Rebours : un coup esthétique au naturalisme. Cela apparaît dès les premières pages de Là-bas (...)


  • Arrivera-t-il quelque chose ?
    Nouvelle de Nâder Ebrâhimi publiée dans l’ouvrage
    Hezârpây-e siâh va ghesseh-hâye sahrâ
    (Le mille-pattes noir et les récits du désert)

    Anâhitâ Sâdât Ghâemmaghâmi N° 90, mai 2013

    Nâder Ebrâhimi est un écrivain iranien contemporain né le 3 mars 1936 à Téhéran et mort le 6 juin 2008. Il grandit dans une famille aisée et effectua ses études primaires et secondaires à Téhéran. Son grand-père, gouverneur de Kermân et opposant au régime de Rezâ Shâh, fut exilé à Meshkin-Shahr où il passa le reste de sa vie. Comme son grand-père, Nâder Ebrâhimi était également contre le régime royaliste du Shah. A l’université, il commença à étudier le droit mais passionné de littérature, il abandonna l’université (...)