N° 58, septembre 2010


  • Survol de l’histoire du Guilân
    Depuis les temps anciens jusqu’au début du XXe siècle

    Djamileh Zia N° 58, septembre 2010

    La province du Guilân est située au sud de la mer Caspienne. Elle avoisine les provinces d’Ardébil à l’ouest, de Mâzandarân à l’est, et de Zanjân au sud. Le nord du Guilân est limitrophe avec l’actuelle République d’Azerbaïdjan. Les caractéristiques géographiques et climatiques de cette province, très humide et bordée de remparts naturels formés par les hautes montagnes d’Alborz, ont joué un grand rôle dans le maintien de son indépendance jusqu’au XVIIe siècle. L’histoire officielle ne relate en général que les guerres et les invasions ; elle laisse toutefois apparaître la bravoure et la vie difficile des habitants du Guilân qui ont lutté contre les oppressions, depuis l’Antiquité jusqu’au XXe siècle.


  • La richesse touristique de la terre verdoyante du Guilân

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 58, septembre 2010

    La région du Guilân est l’une des rares régions d’Iran qui jouit en même temps d’importantes richesses naturelles de par sa situation géographique, et de richesses culturelles et historiques grâce à ses habitants et à son histoire tumultueuse. Cette alchimie naturelle et culturelle historique fait du Guilân une destination privilégiée pour le tourisme. Le visiteur peut profiter de la fraîcheur de son climat agréablement humide, des vertes montagnes de l’Alborz et du Tâlesh, du calme de la mer, du paysage offert par les champs de thé et les orangers, aussi bien que de la cuisine guilânaise et de ses saveurs variées, et des sites historiques magnifiques au sein de la nature.


  • La musique de Gâlesh
    Entretien avec Safarali Ramezâni

    Nasrin Sarbâz Bardsiri N° 58, septembre 2010

    Safarali Ramezâni est un chercheur spécialiste du folklore de la région du Guilân. De par ses recherches et son site internet, il a contribué à faire revivre certains rites folkloriques qui étaient en train de disparaitre et notamment les fêtes de norouz bel , tirmahsinze, ou d’amirma. Il est également musicien, compositeur, chanteur, et enseignant. Il a également donné de nombreux concerts dans le Guilân mais aussi à Téhéran et à l’étranger, et doit se produire prochainement à Stockholm. Il enseigne également la musique et est membre de plusieurs associations soutenant la musique folklorique.


  • Le dialecte guilaki

    Mahnâz Rezaï N° 58, septembre 2010

    Le dialecte guilaki est l’un des dialectes iraniens parlés au nord-ouest de l’Iran. Ce dialecte ferait partie de l’une des branches de la langue dite pahlavi-ashkâni ou kurde parlée dans les provinces du Guilân, Tabarestân (actuel Mâzandarân), Gorgân, Ghazvin, Rey, Dâmghân, Semnân, Hamedân, etc. Les peuples du nord de l’Iran, de Gorghân à Rezvânshahr, parlent guilaki mais avec des accents différents. Les accents sont également différents dans l’est et l’ouest du Mâzandarân et du Guilân.


  • Le Tâlesh : berceau de la civilisation « Kâdous* »

    Mohammad Rezâ Khal’atbari (Directeur des fouilles archéologique à Tâlesh)
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 58, septembre 2010

    La région du Tâlesh est située dans la partie septentrionale de la province du Guilân, le long de la côte de la mer Caspienne, de 48°,37’ à 49°,14’ de longitude est et de 37°,14’ à 38°,17’ de latitude nord. La superficie du Tâlesh est de 2215 km². Le Tâlesh est voisin d’Astârâ (Guilân) au nord, d’Ardebil et de Khalkhâl (province d’Ardebil) à l’ouest, de Some’sarâ (Guilân) au sud, et de la mer Caspienne à l’est.

    La ville de Hashtpar est le centre de cette région qui compte quatre communes : Hashtpar, Havigh, Kargânroud et Assâlem. Du point de vue de la géographie naturelle, le département se divise en deux zones :


  • La musique traditionnelle du Tâlesh

    Mireille Ferreira N° 58, septembre 2010

    Le Tâlesh est un département de la province du Guilân (Shâhrestan Tavâlsch, en persan), situé en bordure de la mer Caspienne entre deux fleuves, la Sefid Roud en Iran et la Kurâ en république d’Azerbaïdjan. Pour des raisons historiques, la terre du Tâlesh s’est retrouvée coupée en deux sous la dynastie qâdjâre. Dix-sept villes caucasiennes ont alors été séparées de l’Iran pour être rattachées à l’Azerbaïdjan. Cette belle région, qui s’étire du port d’Anzali à la ville d’Astâra, ville frontière avec la république


  • Mirzâ Koutchak Khân et le mouvement jangali

    Hoda Sadough N° 58, septembre 2010

    Né en 1880 à Rasht, Mirzâ Koutchak Khân, surnommé sardar-e- jangal (le chef de la forêt), est le fondateur du mouvement jangali, mouvement révolutionnaire du nord de l’Iran ayant été actif de 1914 à 1921. Ce mouvement a eu un rôle important dans l’histoire moderne de l’Iran. Issu d’une famille de classe moyenne, Mirzâ Koutchak Khân suivit durant son enfance une formation théologique à la madrasa de Hâdji Hassan à Rasht. Il était connu pour être quelqu’un de posé et d’observateur. En outre, sa modestie et son respect pour les principes moraux étaient connus de tous.


  • Ghâssem-Abâd
    Trésor de la culture guilaki

    Saeid Khânâbâdi N° 58, septembre 2010

    La région de Ghâssem-Abâd, zone rurale de la province du Guilân située à proximité de la frontière avec le Mâzandarân, peut être considérée comme l’un des creusets de la culture guilaki. Elle se divise en deux zones principales appelées "Haut Ghâssem-Abâd" et "Bas Ghâssem-Abâd" (situé à 90 km de Rasht) et qui rassemble une dizaine de petits villages et près de quatre mille foyers.

    Cette région a un patrimoine historique riche étant donné que des tombeaux anciens remontant jusqu’à l’époque ayant précédé la venue des tribus aryennes dans cette région y ont été découverts.


  • Un rhyton en forme de zébu : un trésor archéologique de Mârlik

    Bahrâm Ahmadi N° 58, septembre 2010

    Les fouilles faites à Mârlik, un site archéologique situé au nord de l’Iran près de Roudbâr, et les découvertes des trésors de ce site ont fait de Guilân l’une des provinces les plus riches de l’Iran en matière de fouilles. Le site de Mârlik est estimé dater du XIVe siècle av. J.-C. Le site a livré un véritable trésor constitué de plusieurs centaines d’objets avec, entre autres, une étonnante série de poteries en terre représentant des animaux très stylisés datant environ du XIIIe siècle av. J.-C. L’ensemble est d’une exceptionnelle qualité artistique et technique. Les poteries et autres objets en terre découverts à Mârlik sont esthétiquement remarquables.


  • Typologie de l’habitat rural dans la plaine orientale du Guilân

    Pouyâ Miryoussefi (architecte professeur à l’Université du Guilân)
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 58, septembre 2010

    Outre la diversité naturelle et environnementale, le Guilân est également caractérisé par sa diversité architecturale, issue notamment de la variété des climats et des conditions de vie de la population. Cette diversité est présente dans la structure spatiale et la forme des bâtiments, les techniques de construction, la nature et les types de matériau, les décorations, les fonctionnements, et la disposition des bâtiments secondaires.

    En fonction des variables topographiques et géographiques, la province du Guilân se divise en neuf zones bien distinctes :


  • Les sculptures de Mohammad-Hossein Emad Emanations d’un monde mystérieux et apaisant

    Djamileh Zia N° 58, septembre 2010

    Mohammad-Hossein Emad expose ses créations artistiques depuis une vingtaine d’années. Il est devenu célèbre en Iran pour ses sculptures en bois comportant des espaces vides à l’intérieur et des trous en surface, ainsi que des éléments métalliques par endroits. La Galerie Aun a organisé en mai 2010 une rencontre avec l’artiste. Les gens étaient assez nombreux, preuve que les œuvres de M-H Emad suscitent la curiosité. Ils ont eu l’occasion de discuter avec lui à propos de ses créations. En réponse à une question sur les espaces vides qu’il creuse dans ses sculptures, M-H Emad a dit :


  • Assal Tâheri, jeune mais professionnelle

    Arefeh Hedjazi, Hassan Tâheri N° 58, septembre 2010

    a photographie du théâtre est l’un des genres les plus intéressants mais également l’un des plus difficiles de la photographie. Ce qui singularise la photographie de théâtre des autres genres photographiques au théâtre, - qui sont généralement des inscriptions et des inventaires de scènes -, est le ressenti du photographe par rapport à la représentation, la scène et l’acteur. Le savoir et la technique du photographe sont en ce sens placés en deuxième ordre d’importance.


  • L’art gidien à la recherche de l’identité perdue : le cas des Faux-Monnayeurs

    Atefeh Askariân Amiri, Leylâ Ghafouri Gharavi N° 58, septembre 2010

    André Gide naquit le 22 novembre 1869 de parents aux positions morale, culturelle et familiale différentes. Cette situation le poussa à un dédoublement intérieur. Dans son ouvrage aux tons autobiographiques, il décrit ainsi ce tableau : « Rien de plus différent que ces deux familles ; rien de plus différent que ces deux provinces de France, qui conjuguent en moi leurs contradictoires influences. Souvent je me suis persuadé que j’avais été contraint à l’œuvre d’art, parce que je ne pouvais réaliser que par elle l’accord de ces éléments trop divers, qui sinon fussent restés à se combattre, ou tout au moins à dialoguer en moi. »


  • Sources écrites du conte épique en Iran

    Shadi Oliaei N° 58, septembre 2010

    Par tradition, depuis l’Antiquité, les poèmes épiques se transmettaient oralement de génération en génération par les ménestrels ou conteurs sans être véritablement consignés par écrit. Leurs contes s’inspiraient des histoires et légendes de différentes origines telles que le Khodây-Nâmeh (Livre des Souverains), collection de chroniques sur la dynastie sassanide qui régna en Iran du IIe siècle après J.-C. jusqu’à la conquête arabe. Ils se sont également inspirés de récits séculaires provenant d’autres sources historiques écrites en langue dari, pahlavi ou arabe.


  • Une lecture de Lire Lolita à Téhéran et de Persepolis effectuée à Téhéran* (II)

    Seyed Mohammad Marandi

    N° 58, septembre 2010

    Le fait que Nafissi avoue avoir souffert de sérieux désordres psychologiques (Reading Lolita in Tehran, 12, 24, 44, 46, 47, 85, 107, 170 et 171) ne semble pas affaiblir l’authenticité du contenu de son ouvrage aux yeux de nombreux critiques occidentaux, étant donné que ses proclamations vont dans le sens du discours dominant existant sur l’Iran, l’Orient et l’islam au sein du monde occidental. Par conséquent, Nafissi peut se permettre de lancer des accusations non-fondées et contradictoires tout en restant crédible aux yeux du lectorat occidental, bien que ses propos soient absurdes et ridicules pour les Iraniens eux-mêmes.


  • La quarantième lettre (extraits)

    Nâder Ebrâhimi
    Traduit par

    Arshiâ Shivâ N° 58, septembre 2010

    Ma dame !

    Un jour, je te briserai le cœur, finalement, un jour.

    Pas avec un voyage d’un seul jour ni avec un long voyage mais avec le dernier.

    Un jour, je briserai ton cœur, finalement un jour,

    Pas avec une parole faible en tendresse, pas avec des mots de reproche, mais avec la dernière parole.

    Un jour finalement,